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Au ravin des enfants perdus (Chanson pour Vauquois)

Dominique Grange
Langue: français


Dominique Grange

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Lasse-moi passer, sentinelle
(Dominique Grange)
Paris ce printemps là
(Dominique Grange)
Tu n'en reviendras pas
(Barbara)


[2008]
Paroles et musique: Dominique Grange
Testo e musica: Dominique Grange
Lyrics and music: Dominique Grange
Album: Des lendemains qui saignent [2009]


Dominique Grange
DES LENDEMAINS QUI SAIGNENT
Recueil de chansons interprétées par Dominique Grange
Illustrations de Tardi
Dossier historique de Jean-Pierre Verney
Éditions : Casterman
Date de parution : octobre 2009


lendemains


Des lendemains qui saignent est un recueil de dix chansons pacifistes et antimilitaristes directement attachées au souvenir de la Grande Guerre. Rassemblées pour la première fois dans un ouvrage richement illustré (Tardi) et fort bien documenté (Verney), elles se suivent dans un ordre qui s'appuie sur la chronologie du conflit de 14-18. Trois de ces chansons ont été composées récemment par la chanteuse Dominique Grange. Les autres, de factures plus anciennes, sont empruntées au répertoire des chansons engagées voire subversives, écrites tout au long du XXe siècle. Si certaines sont devenues célèbres (La chanson de Craonne, Tu n'en reviendras pas, Le déserteur), le mérite des auteurs est d'avoir su exhumer des textes moins connus voire totalement oubliés qui, confrontés les uns aux autres, redonnent tout son sens au discours critique sur la Première Guerre mondiale. On découvre ou on redécouvre ainsi les titres suivants, interprétés dans le CD qui accompagne l'album par la chanteuse Dominique Grange. Si le poilu reste la figure centrale de ces chansons qui dénoncent le plus souvent son martyre, la femme s'impose comme l'autre victime marquante du conflit en tant qu'épouse ou mère endeuillée par la mort du fils ou du mari sur le front (Lasse-moi passer, sentinelle et La grève des mères).

1 - Petits morts du mois d'août (texte et musique Dominique Grange 2009)
2 - Au ravin des enfants perdus (Chanson pour Vauquois) (Dominique Grange 2008)
3 - La chanson de Craonne (anonyme 1917 / musique Charles Sablon)
4 - Lasse-moi passer, sentinelle (Dominique Grange 2008 / Philippe Mira)
5 - La Butte Rouge (Montéhus 1923 / G. Krier)
6 - O Gorizia (anonyme vers 1916)
7 - La grève des mères (Montéhus 1905 / R. Chantegrelet et P. Doubis)
8 - Tu n'en reviendras pas (Louis Aragon 1956 / Léo Ferré)
9 - Le déserteur (Boris Vian 1954 / B. Vian et H. B. Berg)
10 - Fraternité (Sébastien Faure vers 1900)


Des lendemains qui saignent è una raccolta di dieci canzoni pacifiste e antimilitariste direttamente legate alla memoria della Grande Guerra. Raccolte per la prima volta in un'opera riccamente illustrata (Tardi) e ottimamente documentata (Verney), sono presentate in successione cronologica in base all'andamento della guerra del '14-'18. Tre delle canzoni sono state composte recentemente da Dominique Grange; le altre, assai più antiche, sono riprese dal repertorio delle canzoni impegnate o sovversive scritte durante il XX secolo. Se alcune di esse sono divenute celebri (La chanson de Craonne, Tu n'en reviendras pas, Le déserteur), è merito degli autori aver saputo scoprire testi meno conosciuti o del tutto dimenticati i quali, messi a confronto gli uni con gli altri, restituiscono tutto il loro significato al discorso critico sulla 1a guerra mondiale. Si scoprono quindi, o si riscoprono, i brani di cui sopra, tutti interpretati nell'album da Dominique Grange. Se il poilu resta la figura centrale in queste canzoni che denunciano assai spesso il suo martirio, la donna s'impone come altra vittima principale del conflitto, in quanto sposa o madre in lutto per la morte del marito o del figlio al fronte (Lasse-moi passer, sentinelle et La grève des mères).



Durante la Grande Guerra il paesino di Vauquois – un comune della Mosa, Lorena, dove oggi si contano 25 abitanti – fu teatro di una guerra ancora peggiore di quella di trincea perchè tedeschi e francesi si combatterono nelle viscere stesse della terra, scavando chilometri e chilometri di gallerie, fino a 100 metri di profondità, per avvicinarsi alle linee nemiche, minarle e farle saltare in aria. Quella di Vauquois fu un'unica interminabile battaglia sotterranea che durò per 3 anni, dall'aprile del 1915 all'aprile del 1918, nel corso della quale vennero prodotte più di 500 deflagrazioni devastanti e si contarono oltre 14.000 morti.

Butte de Vauquois, la morfologia del terreno modificata dalle esplosioni.
Butte de Vauquois, la morfologia del terreno modificata dalle esplosioni.
Brouillard sur la forêt d'Argonne
Le vent souffle vers Montfaucon
Nous voici bientôt en automne
Mais la guerre ignore les saisons
Demain les combats feront rage
Une pluie de feu s'abattra
Rayant de la carte un village
Sur la colline de Vauquois
Aucun oiseau ne chante plus
Au ravin des enfants perdus
Au ravin des enfants perdus.

La pluie a fait place à la neige
Sur les arbres aux troncs calcinés
Pour le bon plaisir des stratèges
La guerre alors s'est enterrée
À Vauquois sous les amas de ruines
On creuse sapes et galeries
Pendant quatre ans la guerre des mines
Va cracher la mort sans répit
Aucun oiseau ne chante plus
Au ravin des enfants perdus
Au ravin des enfants perdus.

Les poux, la vermine et la crasse
La puanteur, les rats, la boue
Les pieds pourris dans les godasses
Les pilonnages qui rendent fou
La peur étreint les camarades
Au lance-flammes mourir grillé
Au gaz moutarde, à la grenade
Leur fosse commune c'est la tranchée
Aucun oiseau ne chante plus
Au ravin des enfants perdus
Au ravin des enfants perdus.

Dans le vacarme abominable
À l'assaut de nuit comme de jour
Les hommes tombent, innombrables
Et agonisent sans secours
L'épouvante après l'hécatombe
Les cris des blessés, des mourants
Nombre d'entre eux n'auront pour tombe
Qu'un champ de boue gorgé de sang
Aucun oiseau ne chante plus
Au ravin des enfants perdus
Au ravin des enfants perdus.

Dans les cratères du champ d'horreur
Dans les béances des trous d'obus
Les insectes, les arbres et les fleurs
Emportés avec les poilus
Cette nature, ces êtres de chair
Comment les tirer de l'oubli ?
En refusant toutes les guerres
Celles de demain, celles d'aujourd'hui
Nous ne voulons plus de ces souffrances
La vie s'arrête où la guerre commence
Aucun oiseau ne chante plus
Au ravin des enfants perdus
Au ravin des enfants perdus.

envoyé par Bernart Bartleby - 13/11/2016 - 21:20




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