Lei sfogliava
i suoi ricordi
le sue istantanee
i suoi tabù
le sue madonne
i suoi rosari
e mille mari
e alalà
i suoi vestiti
di lino e seta
le calze a rete
Marlene e Charlot
e dopo giugno
il gran conflitto
e poi l'Egitto
e un'altra età
marce e svastiche
e federali
sotto i fanali
l'oscurità
e poi il ritorno
in un paese diviso
più nero nel viso
più rosso d'amor
Aida
come sei bella
Aida
le tue battaglie
i compromessi
la povertà
i salari bassi
la fame bussa
il terrore russo
Cristo e Stalìn
Aida
la Costituente
la democrazia
e chi ce l'ha
e poi trent'anni
di safari
tra antilopi [*] e giaguari
sciacalli e lapin
Aida
come sei bella
i suoi ricordi
le sue istantanee
i suoi tabù
le sue madonne
i suoi rosari
e mille mari
e alalà
i suoi vestiti
di lino e seta
le calze a rete
Marlene e Charlot
e dopo giugno
il gran conflitto
e poi l'Egitto
e un'altra età
marce e svastiche
e federali
sotto i fanali
l'oscurità
e poi il ritorno
in un paese diviso
più nero nel viso
più rosso d'amor
Aida
come sei bella
Aida
le tue battaglie
i compromessi
la povertà
i salari bassi
la fame bussa
il terrore russo
Cristo e Stalìn
Aida
la Costituente
la democrazia
e chi ce l'ha
e poi trent'anni
di safari
tra antilopi [*] e giaguari
sciacalli e lapin
Aida
come sei bella
[*] leggi: Lo Scandalo Lockheed
Langue: anglais
Versione inglese anonima
English version by unknown author
English version by unknown author
AIDA
She leafed through
her memories
her snapshots
her taboos
her Ladies
her rosaries
and thousand seas
and alalà
her linen and silk
clothes
fishnet stockings
Marlene and Charlot
and after June
the great conflict
and then Egypt
and another age
marches and swatikas
and federals
and under lights
the darkness
and then the return
in a divided country
blacker in face
redder for love
Aida
you're so beautiful!
Aida
your fights
compromises
the poverty
low salaries
hunger knocks
russian terror
Christ and Stalin
Aida
the Constituent Assembly
the democracy
and everyone who has it
and then thirty years
on safari
among antelopes and jaguars
jackals and lapin
Aida
you're so beautiful!
She leafed through
her memories
her snapshots
her taboos
her Ladies
her rosaries
and thousand seas
and alalà
her linen and silk
clothes
fishnet stockings
Marlene and Charlot
and after June
the great conflict
and then Egypt
and another age
marches and swatikas
and federals
and under lights
the darkness
and then the return
in a divided country
blacker in face
redder for love
Aida
you're so beautiful!
Aida
your fights
compromises
the poverty
low salaries
hunger knocks
russian terror
Christ and Stalin
Aida
the Constituent Assembly
the democracy
and everyone who has it
and then thirty years
on safari
among antelopes and jaguars
jackals and lapin
Aida
you're so beautiful!
Langue: français
Version française – AIDA – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Aida - Rino Gaetano – 1978
Chanson italienne – Aida - Rino Gaetano – 1978
Tiens, Lucien l'âne mon ami, encore une chanson qui raconte l'Italie.
Ça me rappelle cette vieille chanson française de Mireille et Jean Nohain qui disait à peu près ceci et j'en profite pour paraphraser directement: « Quand un chanteur d'Italie rencontre un autre chanteur d'Italie, qu'est-ce qu'ils se racontent des histoires d'Italie... »...
Mais, Lucien l'âne mon ami, soudain, j'y pense, elle n'est pas si anodine ta réminiscence et cette chanson d'une autre époque ; elle date de 1935 et elle pourrait bien s'appliquer à ce qui se passe aujourd'hui...
Bon, Marco Valdo M.I. mon ami, je t'arrête tout de suite, on n'est pas ici pour parler de Mireille, Jean Nohain, du Vicomte et de Tonton Georges... Tu le feras une autre fois. Et puis si j'ai fait allusion à cette chanson, c'est pour dire que ce n'est pas la première chanson italienne sur l'Italie ou dont l'Italie est un des personnages dont on rapporte l'histoire. Il y en a eu … Cinquante-deux chansons recensées, ici dans les CCG... y compris, celle de Gaber Io non mi sento italiano, que tu avais insérée et traduite sous le titre « Je ne me sens pas Italien ». Voilà tout. Alors, raconte-nous... Elle dit quoi la canzone de Gaetano ?
Pour ça, je te renvoie à la longue introduction de Riccardo Venturi que je t'ai spécialement traduite. Et à ces cinquante-deux chansons sur l'Italie déjà recensées ici, j'ajouterais volontiers un de ces jours les « Huit jours en Italie » de Boris Vian, version carte postale de l'Italie vue d'ailleurs en Europe ou dans le monde ; chanson où par contraste, en quelque sorte, on découvrira la portée et le sens de cette « Histoire d'Italie », vue par Rino Gaetano. Septante ans d'Histoire d'Italie... S'il n'avait bêtement perdu la vie, que n'aurait-il pu en raconter des cent ans d'Aida ? Et c'était à cela que je voulais en venir, à cette Italie contemporaine en proie aux mêmes tourments et peut-être en pire état encore que celle évoquée par la chanson. Même si les mêmes maux malmènent le reste de l'Europe, en Italie, les effets néfastes sont plus nets et les décrépitudes plus marquées. De ce point de vue, l'Italie est en avance. On disait l’autre jour, « Regardez ce qu'ils font aux Grecs... » ; ici, on dira « Regardez ce que fait l'Italie... »
Je regarde et je comprends à quoi tu fais allusion... C'est en effet caricatural et partant, on peut s'imaginer ce qu'en aurait dit Rino Gaetano ou ce qu'il en aurait fait dire à une Aida centenaire... Mais laissons courir l’imagination et reprenons notre tâche qui consiste très précisément à tisser le linceul de ce vieux monde caricatural, obscène, décrépit, autodestructeur, suicidaire et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ça me rappelle cette vieille chanson française de Mireille et Jean Nohain qui disait à peu près ceci et j'en profite pour paraphraser directement: « Quand un chanteur d'Italie rencontre un autre chanteur d'Italie, qu'est-ce qu'ils se racontent des histoires d'Italie... »...
Mais, Lucien l'âne mon ami, soudain, j'y pense, elle n'est pas si anodine ta réminiscence et cette chanson d'une autre époque ; elle date de 1935 et elle pourrait bien s'appliquer à ce qui se passe aujourd'hui...
Bon, Marco Valdo M.I. mon ami, je t'arrête tout de suite, on n'est pas ici pour parler de Mireille, Jean Nohain, du Vicomte et de Tonton Georges... Tu le feras une autre fois. Et puis si j'ai fait allusion à cette chanson, c'est pour dire que ce n'est pas la première chanson italienne sur l'Italie ou dont l'Italie est un des personnages dont on rapporte l'histoire. Il y en a eu … Cinquante-deux chansons recensées, ici dans les CCG... y compris, celle de Gaber Io non mi sento italiano, que tu avais insérée et traduite sous le titre « Je ne me sens pas Italien ». Voilà tout. Alors, raconte-nous... Elle dit quoi la canzone de Gaetano ?
Pour ça, je te renvoie à la longue introduction de Riccardo Venturi que je t'ai spécialement traduite. Et à ces cinquante-deux chansons sur l'Italie déjà recensées ici, j'ajouterais volontiers un de ces jours les « Huit jours en Italie » de Boris Vian, version carte postale de l'Italie vue d'ailleurs en Europe ou dans le monde ; chanson où par contraste, en quelque sorte, on découvrira la portée et le sens de cette « Histoire d'Italie », vue par Rino Gaetano. Septante ans d'Histoire d'Italie... S'il n'avait bêtement perdu la vie, que n'aurait-il pu en raconter des cent ans d'Aida ? Et c'était à cela que je voulais en venir, à cette Italie contemporaine en proie aux mêmes tourments et peut-être en pire état encore que celle évoquée par la chanson. Même si les mêmes maux malmènent le reste de l'Europe, en Italie, les effets néfastes sont plus nets et les décrépitudes plus marquées. De ce point de vue, l'Italie est en avance. On disait l’autre jour, « Regardez ce qu'ils font aux Grecs... » ; ici, on dira « Regardez ce que fait l'Italie... »
Je regarde et je comprends à quoi tu fais allusion... C'est en effet caricatural et partant, on peut s'imaginer ce qu'en aurait dit Rino Gaetano ou ce qu'il en aurait fait dire à une Aida centenaire... Mais laissons courir l’imagination et reprenons notre tâche qui consiste très précisément à tisser le linceul de ce vieux monde caricatural, obscène, décrépit, autodestructeur, suicidaire et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Aida est l’Italie
de Riccardo Venturi
« Aida » est l'Italie. Dans cette chanson, difficile et splendide, Rino Gaetano a su tracer de son style inimitable et lié à la symbologie, une fresque de toute l'Italie contemporaine, du fascisme à la guerre, de l'après-guerre aux scandales et aux difficultés énormes des années '70.
Pour le faire, Rino choisit pour titre un nom symbolique. Aida. L’œuvre de Giuseppe Verdi écrite pour célébrer l'ouverture du canal de Suez (et lorsqu'on dit canal de Suez, la mémoire pense stratégies, guerres, affaires planétaires). Mais c'est aussi, dans le sillage de l’œuvre de Verdi et d'une présupposée glorification du « génie italien », un nom porté par des centaines de petites vieilles. Bien que le canal de Suez ait été réalisé par le Français Ferdinand De Lesseps, les projets originaux semblent devoir être attribués à l'ingénieur italien Luigi Negrelli, qui ne reçut jamais aucune reconnaissance officielle, mais qui en Italie fut à la longue considéré comme le « vrai réalisateur » du canal. Dès lors, on doit parler d'authentique coup de génie de Rino Gaetano pour le choix de ce nom.
Et ça commence avec les brefs vers de la chanson, étalés l'un derrière l'autre, rauquement hurlés, entrecoupés de quelques phrases musicales. Aida, c'est-à-dire l'Italie, feuillette son album de photographies. Ses souvenirs. Et ce ne sont pas de doux souvenirs. Ce sont des souvenirs de tabous, qui vont de pair avec les « madones » et avec les « rosaires » d'une tradition catholique qui représentent une partie décisive de son histoire et même une partie décisive de sa tragédie.
Les « mille mers » de la « mare nostrum », des Républiques Marines dont les drapeaux campent sur le drapeau de la marine militaire, de la rhétorique du pays des saints et des navigateurs. Une rhétorique nationaliste qui a son prolongement naturel dans l'« alalà » du fascisme. Les symboles de la chanson procèdent en un enchaînement historique parfait et ils n'épargnent pas le costume (les « vêtements de lin et soie » est, peu le savent, une citation des actualités de l'Istituto Luce sur le mariage d'Edda Mussolini et Galeazzo Ciano : « vêtus de lin et de soie, après la cérémonie, ils s'avancent vers leur radieux futur de nouveaux époux ».) Il y elle a Marlène (Marlène Dietrich ou Lilì Marlene, peu importe), il y a les Temps Modernes de Charlot et avec eux, la période d'entre deux guerres.
Et « après juin », c'est-à-dire après le 10 juin 1940, date où Benito Mussolini plastrona au balconnet du Palazzo Venezia pour annoncer aux « Italiens du ciel, de terre et de mer » que « l'heure sonnée par le destin » était arrivée, voilà le « grand conflit », voilà l'« Égypte » d'autres rhétoriques guerrières (El Alamein, Giarabub…). Voilà les « marches et croix gammées », voilà les « fédéraux » fascistes (comme ne pas penser au film avec Ugo Tognazzi ?). Sous les lanternes, qui pourraient être précisément celles de Lilì Marlene, il y a seulement obscurité. Il y a l’obscurcissement des nuits de guerre. Il y a le noir d'un futur qui n'apparaît pas possible. Le « retour dans un pays divisé », dans un après-guerre « plus noir sur le visage » dans lequel l'amour cependant a une couleur bien précise : le rouge.
Le premier refrain : « Aida, comme tu es belle ». Le premier cri, à la fois ironique et terriblement sincère, d'amour à ce pays de merde, finit la première partie de l'histoire et commence la deuxième.
La seconde partie, celle de l'après-guerre. Batailles et compromis, un pays en proie à la pauvreté la plus noire, aux travailleurs qui ont faim, au spectre de la « terreur russe » agitée à partir de 1947. Le plan Marshall, l'exclusion des communistes du gouvernement, le 18 avril. Avec un seul très bref vers, l'histoire est transplantée dans ses mille ruisselets. Ceci suffirait seulement pour faire définir Rino Gaetano un « très grand », et sa chanson un chef-d’œuvre absolu.
Christ et Staline.
Avec ce « Stalìn » prononcé à la façon populaire (parfois on disait même « Stalino »). Le chef de l'Union soviétique, le phare des travailleurs mis comme un paysan vénétien. L'excommunication des communistes par Pie XII en 1949. La célèbre affiche électorale du DC (« Voulez-vous qu'arrive ceci… ? ») avec les chars russes sur la place Saint-Pierre.
L'assemblée Constituante. La démocratie, suivie ce désespéré « et c'est qui qui l'a », c'est presque dire que la démocratie en Italie n'a été qu'une illusion, une façade derrière laquelle on cachait l'éternel fascisme qui remonte toujours à la surface. Et c'est l'histoire de ces jours-ci. C'est une histoire qui ne finit pas. Qui semble ne devoir finir jamais.
« Trente ans de safari », de chasse au gros gibier. La déprédation. On ne peut pas ne pas penser ici à Pasolini. Les scandales, des « antilopes » de Lockheed aux « peaux de lapin » de certaines dames, toutes en fourrure, qui faisaient le pendant aux détenteurs du pouvoir et qui parfois en étaient les victimes (qui me vient à esprit ? peut-être la patronne Maria Pia Fanfani, peut-être Wilma Montesi… ou peut-être un mélange des deux).
Aida, comme tu es belle. Voilà. Dommage que maintenant tu te sois encore si décidément enlaidie, cassée, abrutie. Qui sait ce qu'aurait écrit Rino Gaetano si une maudite nuit de juin, il ne s'en était pas allé ; d'autre part, il fut aidé à s'en aller précisément par ce foutoir spécifiquement italien de ne pas trouver une place aux urgences. Qui sait ce qu'aurait été la suite d'« Aida ». Mais il est inutile de lui demander. Rino Gaetano a été mis à l'écart. De temps en temps, on entend « Gianna Gianna ». Pour situer finalement « Mon frère est fils unique » à la place où il doit être, il y a fallu un film sur une radio réprimée. Le reste ? On ne sait pas.
de Riccardo Venturi
« Aida » est l'Italie. Dans cette chanson, difficile et splendide, Rino Gaetano a su tracer de son style inimitable et lié à la symbologie, une fresque de toute l'Italie contemporaine, du fascisme à la guerre, de l'après-guerre aux scandales et aux difficultés énormes des années '70.
Pour le faire, Rino choisit pour titre un nom symbolique. Aida. L’œuvre de Giuseppe Verdi écrite pour célébrer l'ouverture du canal de Suez (et lorsqu'on dit canal de Suez, la mémoire pense stratégies, guerres, affaires planétaires). Mais c'est aussi, dans le sillage de l’œuvre de Verdi et d'une présupposée glorification du « génie italien », un nom porté par des centaines de petites vieilles. Bien que le canal de Suez ait été réalisé par le Français Ferdinand De Lesseps, les projets originaux semblent devoir être attribués à l'ingénieur italien Luigi Negrelli, qui ne reçut jamais aucune reconnaissance officielle, mais qui en Italie fut à la longue considéré comme le « vrai réalisateur » du canal. Dès lors, on doit parler d'authentique coup de génie de Rino Gaetano pour le choix de ce nom.
Et ça commence avec les brefs vers de la chanson, étalés l'un derrière l'autre, rauquement hurlés, entrecoupés de quelques phrases musicales. Aida, c'est-à-dire l'Italie, feuillette son album de photographies. Ses souvenirs. Et ce ne sont pas de doux souvenirs. Ce sont des souvenirs de tabous, qui vont de pair avec les « madones » et avec les « rosaires » d'une tradition catholique qui représentent une partie décisive de son histoire et même une partie décisive de sa tragédie.
Les « mille mers » de la « mare nostrum », des Républiques Marines dont les drapeaux campent sur le drapeau de la marine militaire, de la rhétorique du pays des saints et des navigateurs. Une rhétorique nationaliste qui a son prolongement naturel dans l'« alalà » du fascisme. Les symboles de la chanson procèdent en un enchaînement historique parfait et ils n'épargnent pas le costume (les « vêtements de lin et soie » est, peu le savent, une citation des actualités de l'Istituto Luce sur le mariage d'Edda Mussolini et Galeazzo Ciano : « vêtus de lin et de soie, après la cérémonie, ils s'avancent vers leur radieux futur de nouveaux époux ».) Il y elle a Marlène (Marlène Dietrich ou Lilì Marlene, peu importe), il y a les Temps Modernes de Charlot et avec eux, la période d'entre deux guerres.
Et « après juin », c'est-à-dire après le 10 juin 1940, date où Benito Mussolini plastrona au balconnet du Palazzo Venezia pour annoncer aux « Italiens du ciel, de terre et de mer » que « l'heure sonnée par le destin » était arrivée, voilà le « grand conflit », voilà l'« Égypte » d'autres rhétoriques guerrières (El Alamein, Giarabub…). Voilà les « marches et croix gammées », voilà les « fédéraux » fascistes (comme ne pas penser au film avec Ugo Tognazzi ?). Sous les lanternes, qui pourraient être précisément celles de Lilì Marlene, il y a seulement obscurité. Il y a l’obscurcissement des nuits de guerre. Il y a le noir d'un futur qui n'apparaît pas possible. Le « retour dans un pays divisé », dans un après-guerre « plus noir sur le visage » dans lequel l'amour cependant a une couleur bien précise : le rouge.
Le premier refrain : « Aida, comme tu es belle ». Le premier cri, à la fois ironique et terriblement sincère, d'amour à ce pays de merde, finit la première partie de l'histoire et commence la deuxième.
La seconde partie, celle de l'après-guerre. Batailles et compromis, un pays en proie à la pauvreté la plus noire, aux travailleurs qui ont faim, au spectre de la « terreur russe » agitée à partir de 1947. Le plan Marshall, l'exclusion des communistes du gouvernement, le 18 avril. Avec un seul très bref vers, l'histoire est transplantée dans ses mille ruisselets. Ceci suffirait seulement pour faire définir Rino Gaetano un « très grand », et sa chanson un chef-d’œuvre absolu.
Christ et Staline.
Avec ce « Stalìn » prononcé à la façon populaire (parfois on disait même « Stalino »). Le chef de l'Union soviétique, le phare des travailleurs mis comme un paysan vénétien. L'excommunication des communistes par Pie XII en 1949. La célèbre affiche électorale du DC (« Voulez-vous qu'arrive ceci… ? ») avec les chars russes sur la place Saint-Pierre.
L'assemblée Constituante. La démocratie, suivie ce désespéré « et c'est qui qui l'a », c'est presque dire que la démocratie en Italie n'a été qu'une illusion, une façade derrière laquelle on cachait l'éternel fascisme qui remonte toujours à la surface. Et c'est l'histoire de ces jours-ci. C'est une histoire qui ne finit pas. Qui semble ne devoir finir jamais.
« Trente ans de safari », de chasse au gros gibier. La déprédation. On ne peut pas ne pas penser ici à Pasolini. Les scandales, des « antilopes » de Lockheed aux « peaux de lapin » de certaines dames, toutes en fourrure, qui faisaient le pendant aux détenteurs du pouvoir et qui parfois en étaient les victimes (qui me vient à esprit ? peut-être la patronne Maria Pia Fanfani, peut-être Wilma Montesi… ou peut-être un mélange des deux).
Aida, comme tu es belle. Voilà. Dommage que maintenant tu te sois encore si décidément enlaidie, cassée, abrutie. Qui sait ce qu'aurait écrit Rino Gaetano si une maudite nuit de juin, il ne s'en était pas allé ; d'autre part, il fut aidé à s'en aller précisément par ce foutoir spécifiquement italien de ne pas trouver une place aux urgences. Qui sait ce qu'aurait été la suite d'« Aida ». Mais il est inutile de lui demander. Rino Gaetano a été mis à l'écart. De temps en temps, on entend « Gianna Gianna ». Pour situer finalement « Mon frère est fils unique » à la place où il doit être, il y a fallu un film sur une radio réprimée. Le reste ? On ne sait pas.
AIDA
Elle feuilletait
Ses souvenirs
Ses instantanés
Ses tabous
Ses madones
Ses rosaires
Et mille mers
Et alalà
Ses vêtements
De lin et de soie
Ses bas résille
Marlène et Charlot
Et après juin
Le grand conflit
Et ensuite l’Égypte
Et un autre âge
Marches et croix gammées
Et les fédéraux
Sous les flambeaux
L'obscurité
Et ensuite le retour
Dans un pays divisé
Plus noir sur le visage
Plus rouge d'amour
Aida
Comme tu es belle
Aida
Tes batailles
Tes compromis
Ta pauvreté
Tes salaires bas
La faim frappe
La terreur russe
Christ et Staline
Aida
Ta Constituante
Ta démocratie
Et c'est qui qui l'a
Et ensuite trente ans
De safari
Aux antilopes et jaguars
Aux chacals et lapins
Aida
Comme tu es belle
Elle feuilletait
Ses souvenirs
Ses instantanés
Ses tabous
Ses madones
Ses rosaires
Et mille mers
Et alalà
Ses vêtements
De lin et de soie
Ses bas résille
Marlène et Charlot
Et après juin
Le grand conflit
Et ensuite l’Égypte
Et un autre âge
Marches et croix gammées
Et les fédéraux
Sous les flambeaux
L'obscurité
Et ensuite le retour
Dans un pays divisé
Plus noir sur le visage
Plus rouge d'amour
Aida
Comme tu es belle
Aida
Tes batailles
Tes compromis
Ta pauvreté
Tes salaires bas
La faim frappe
La terreur russe
Christ et Staline
Aida
Ta Constituante
Ta démocratie
Et c'est qui qui l'a
Et ensuite trente ans
De safari
Aux antilopes et jaguars
Aux chacals et lapins
Aida
Comme tu es belle
envoyé par Marco Valdo M.I. - 20/11/2013 - 20:57
NOTA. LO SCANDALO LOCKHEED.
[*] Le "antilopi" sono qui un riferimento oggi non più facilmente coglibile. Si riferisce allo Scandalo Lockheed, nel quale comparve, sotto il nome in codice di Antelope Cobbler ("Ciabattino dell'Antilope", alla lettera), un misterioso "grande vecchio" che non fu mai individuato con certezza. Uno dei numerosi scandali politico-affaristici di enormi proporzioni avvenuti in Italia.
LO SCANDALO LOCKHEED
di Nicola Mascellaro.
Dopo l'affare Watergate, che alla fine ha portato un Presidente degli Stati Uniti alle dimissioni, l'America è pervasa da una ventata di sana onestà. Il nuovo presidente, Gerald Ford, che per una di quelle incredibili coincidenze della storia è l'immagine personificata dell'onesto montanaro - alto, tozzo e goffo, faccione tondo, predilige camice di flanella a scacchi rossi e blu, prende capocciate di continuo e spesso finisce ruzzoloni - ha ordinato decine di commissioni d'inchieste, parlamentari e senatoriali, allo scopo di ripulire l'Amministrazione pubblica profondamente inquinata dalla corte del suo predecessore Richard Nixon. In particolare, vengono passate al setaccio le grandi aziende multinazionali alla ricerca di 'fondi occulti' usati per pagare tangenti.
Una di queste commissioni, quella presieduta dal senatore democratico Frank Church, indaga sulla mastodontica industria aeronautica Lockheed, costruttrice, fra l'altro, di veri e propri gioielli come l'aereo da trasporto Hercules C 130 unanimemente riconosciuto, ancora oggi, come uno dei più sicuri aerei da trasporto dell'aviazione mondiale. All'inizio degli anni Settanta, i C 130 hanno un mercato alquanto limitato. Sono enormi per le necessità dei paesi europei e, per di più, costosissimi. Ma per l'industria americana, abituata a perseguire successo e arricchimento senza porsi vincoli morali, ungere ruote, pagando tangenti, non rappresenta alcun ostacolo e, Franck Church, scopre che la Lockheed, di ruote, ne ha unte parecchie.
Lo scandalo infatti, investe come un ciclone la Francia, l'Olanda, la Germania, Turchia, Giappone e... naturalmente anche l'Italia che, di quegli aerei, non solo non sa cosa farsene, ma non ha neppure i soldi per pagarli tanto che si pensa di accendere un ennesimo prestito.
Il 2 febbraio di quest'anno la commissione Church diffonde le prime notizie sulle tangenti pagate dalla Lokheed ad intermediari e componenti del Governo italiano. Nessuno vi bada molto. Sono solo dei 'si dice' e comunque, ve ne sono già tanti di scandali che uno più uno meno, non è certo la fine del mondo. Ma il 5 febbraio, i quotidiani di tutto il Paese cominciano a pubblicano nomi e cognomi, e la magistratura ordinaria inizia a muoversi. L'incarico di avviare l'inchiesta viene affidata al sostituto procuratore Ilario Martella, quarantenne, pugliese.
A Martella, bastano pochi giorni per accorgersi che si trova difronte ad un'idra di enormi proporzioni e, verso la fine dello stesso mese, emette i primi ordini di cattura nei confronti di avvocati, segretari e faccendieri varii; al generale dell'aviazione Duilio Fanali, ai titolari napoletani del prestigioso studio legale dei fratelli Antonio e Ovidio Lefebvre ed al presidente della Finmeccanica, Camillo Crociani, tutti accusati di concussione. I Carabinieri riescono ad arrestare solo l'avvocato Antonelli, il generale Fanali e uno dei fratelli Lefebvre, Antonio. Tutti gli altri si danno alla latitanza e, mentre in seguito tutti si costituiscono spontaneamente, Camillo Crociani, il 'potente' presidente della Finmeccanica, sparisce dalla circolazione o meglio, ha messo sul suo aereo personale la bella moglie, Edy Wessel, un’ex attrice, ha arraffato tutto quello che poteva ed è volato in Messico.
Quando la stampa comincia a rivelare vita e miracoli di Camillo Crociani l’opinione pubblica è sbigottita. Com’è che un semplice dirigente pubblico possiede appartamenti, ville, palazzi, una sfilza di Mercedes per i piccoli spostamenti, un elicottero e addirittura un aereo privato? Da piccolo trafficante di residuati bellici, Camillo Crociani, nel dopoguerra, fonda un’ompresa molto lucrosa che lo introduce negli ambienti degli alti comandi militari. Negli anni Sessanta lo si ritrova Presidente della GULF, una grande compagnia petrolifera, un altro ramo del commercio ricco di prospettive economiche e politiche. Infatti, grazie a generosi contributi alle casse delle Segreterie dei partiti, Crociani, passa dall’industria privata a quella pubblica divenendo, all’inizio degli anni Settanta, Presidente della Finmeccanica, un Ente di Stato dotato di grandi mezzi finanziari e di cui Crociani si serve solo per fini politici poiché, personalmente, si è già costruito un impero.
Dotato di non comuni capacità imprenditoriali, Crociani, ha saputo sfruttare al meglio uomini e situazioni. Colpito da mandato di cattura per l’affare Lockheed, si scopre che a suo carico erano già in corso altre indagini: per commerci non del tutto limpidi con le Forze Armate - pare che abbia rifilato all’Esercito una grossa fornitura di materiale elettronico difettoso - e per presunte tangenti ai partiti durante la sua gestione ai vertici della compagnia petrolifera. Per i dirigenti della Lockheed insomma, Camillo Crociani è l’intermediario ideale per l’affare che vogliono proporre e concludere con il Governo: è perfettamente ammanigliato sia con gli ambienti militari che con quelli politici. Ed è proprio verso il ramo politico che si sposta l’inchiesta della Magistratura.
All’inizio ci sono solo voci, sussurri, indizi, ma presto vengono fuori anche i nomi. Sembra che personaggi come Mariano Rumor, Luigi Gui e Mario Tanassi siano inequivocabilmente coinvolti nell’affare del secolo. Le voci si fanno sempre più insistenti divenendo conferme quando il 21 marzo giudice istruttore, Ilario Martella, concessa la libertà provvisoria agli arrestati civili, consegna l'istruttoria alla commissione inquirente del Parlamento poichè, i sospettati, sono tutti ex ministri e parlamentari in carica. In giugno, una delegazione della commissione d'indagine parlamentare si reca negli Stati Uniti per interrogare gli ex dirigenti della Lockheed i quali confermano solo la responsabilità dell'on. Tanassi. Ma pochi giorni dopo in Italia si vota e l'indagine parlamentare, almeno per il momento, viene accantonata. La speranza è che finiti i clamori dei primi giorni, la gente, e soprattutto la stampa, occupati dalla campagna elettorale, dalle elezioni e da tutto quanto ne consegue - nuovo Governo, nuove intese, nuovi programmi - finisca col dimenticare la Lockheed.
Invece no. La stampa, in particolare, non allenta la pressione continuando a scavare sia in America che in Italia. L'affare Watergate, che come si ricorderà era esploso sul Washington Post grazie alle indagini di due cronisti, aveva fatto numerosi proseliti anche in Italia e, sotto la spinta continua di inchieste, interviste, documenti e testimonianze varie, il Parlamento si vede costretto a far riprendere le indagini. Ad ottobre, una nuova commissione parlamentare torna in America e, al suo rientro, dichiara ufficialmente aperta l'inchiesta nei confronti dei rieletti deputati Rumor, Gui e Tanassi.
Il 29 gennaio 1977, la stessa commissione delibera di non doversi procedere contro Mariano Rumor mentre, invece, per Gui e Tanassi è la messa in stato d'accusa. Il 3 marzo, in concomitanza con l'apertura del dibattito a Camere riunite, precipita, in provincia di Pisa, proprio un Hercules C130 causando la morte di 44 allievi dell'aeronautica militare. L'opinione pubblica è sgomenta. S'insinua il sospetto che gli americani abbiano versato tangenti non solo per venderci aerei di cui l’Italia non aveva bisogno, ma soprattutto per affibbiarci dei 'bidoni'. La verità, e la conferma di quanto vanno dichiarando esperti di varie fonti, è data proprio dall’incidente di Pisa: a causa delle difficoltà di avere pezzi di ricambio dei 14 aerei acquistati solo 5 sono in grado di volare, gli altri nove, vengono usati come magazzini di stoccaggio per i ricambi.
La tragica scomparsa di tanti giovani, riaccende le polemiche sia sull'opportunità di acquistare i mastodontici Hercules C130 che sulla volontà reale del Parlamento di mettere sotto accusa Gui e Tanassi. Richieste di rinvio a giudizio, da parte della commissione inquirente parlamentare, ce ne sono state tante in passato, ma non era mai accaduto che la Camera le autorizzasse, ministri e parlamentari ne erano sempre usciti indenni. Ora, perٍ, le cose sono diverse, il quadro politico è diverso e risulta chiaro, più o meno a tutti, che il dibattito parlamentare, più che accertare o convincere il Parlamento delle responsabilità personali di Gui e Tanassi, si è trasformato in un processo contro i partiti di appartenenza dei deputati inquisiti, contro il cosى detto regime che...come frutto - dirà Moro - vi è la più alta e la più ampia esperienza di libertà che l'Italia abbia mai vissuto nella sua storia.
Frenetici riunioni di correnti, di gruppi parlamentari, fanno supporre che il giudizio del Parlamento non sarà il risultato di una libera scelta di ogni singolo parlamentare ma il frutto di una decisione collettiva. Si deciderà pro o contro l'autorizzazione a procedere con posizioni precostituite, votando secondo le indicazioni di partito e non ciascuno secondo coscienza. Tale il sunto dell'editoriale del Direttore il quale aggiunge: Io non so se Gui e Tanassi sono colpevoli o innocenti. Certo, mi piacerebbe molto - e mi piacerebbe in ogni caso, per ogni uomo politico di qualsiasi parte, che fosse al centro di analoghe vicende - avere la certezza che due italiani, che hanno partecipato al governo del Paese, non si siano fatti corrompere e hanno fatto il loro dovere. Cosى come, difronte ad una loro certa e documentata responsabilità, non ammetterei che fosse usato alcun...riguardo, lecito solo per poveri cristi disperati o affamati. Ma un giudizio cosى 'costruito' provoca e turba la coscienza dei cittadini.
Che i giochi siano fatti, come si usa dire in politichese, lo dimostra il fatto che la gran parte del dibattito parlamentare si svolge in un'aula semideserta. Tuttavia, c'è grande attesa per gli interventi di Moro e Saragat che si sono assunti il compito di 'difendere' Gui e Tanassi. Sono gli unici che potrebbero far pendere la bilancia in loro favore scavando nelle coscienze dei singoli. Perciٍ, il 9 marzo, l'aula di Montecitorio è stracolma di deputati e senatori. Inizia Saragat che ha subito uno scatto d'ira verso i tanti che ancora si attardano in capannelli...onorevoli colleghi, qui non siamo al cinematografo, invito i distratti ad uscire!
Saragat, più che portare prove a discarico di Tanassi - che non nomina quasi mai - denuncia...un clima di colpevolismo ingiustificato, assurdo, che investe anche uomini di alto intelletto e di alta moralità e, polemizzando soprattutto con i componenti comunisti della commissione inquirente...nella relazione vi abbiamo trovato errori di logica e deviazioni, conclude affermando che i due 'imputati' non hanno commesso i fatti loro addebitati.
Di ben altra natura e portata il discorso di Moro durato oltre due ore. Dopo aver fatto la storia degli acquisti dei famosi Hercules, Moro analizza la relazione della commissione inquirente mettendo in luce che l'atto d'accusa del relatore comunista, senatore D'Angelosante, è piuttosto settario e malizioso... ogni fatto riferito all'on. Gui, il più normale, il più giustificato, acquista la fisionomia di una diabolica macchinazione.
Coloro che conoscono Gui da più di trent'anni, stenteranno davvero a riconoscerlo nella squallida e falsa immagine di tessitore d'intrighi e di percettore di tangenti, l'accusa contro di lui è costruita sul vuoto... non solo le prove non esistono ma gli stessi indizi sono cosى labili, cosى artificiosamente costruiti, cosى arbitrariamente interpretati, da ritrarne la sensazione amara di un decisione pregiudiziale.
Per Tanassi, Moro avrà parole di stima che neppure l'anziano Saragat ha pronunciato ...lei on. Tanassi ha in quest'aula prevenuti ed implacabili accusatori, ma anche colleghi che credono nella sua dirittura morale e la stimano. Poi, Moro, passa a ciٍ che ritiene la vera ragione del dibattito parlamentare, la messa sotto accusa del ...nostro cosى detto regime: rifiutiamo l'accusa che in noi tutto e tutti siano da condannare ...a chiunque voglia fare un processo contro di noi, morale e politico, da celebrare nelle piazze, noi rispondiamo con la più ferma reazione e con l'appello all'opinione pubblica, che non ha riconosciuto in noi una colpa storica e non ha voluto che la nostra forza fosse diminuita.
Abbiamo certo commesso anche errori politici, ma le nostre grandi scelte sono state di libertà e di progresso ed hanno avuto un respiro storico, tanto che ad esso deve ricondursi chiunque voglia operare efficacemente nella realtà italiana. Applausi, mugugni, grandi manifestazioni di stima per l'uomo e lo statista, ma Moro, non riesce a fara breccia in quella manciata di coscienze che avrebbero potuto impedire la messa sotto accusa di Gui poichè, per quanto riguarda Tanassi, non c'era scampo. A favore di Gui votano compatti DC, PSDI e Democrazia nazionale, il troncone uscito dal MSI; mentre anche questi ultimi ed il MSI votarono tutti contro Tanassi creando un serio imbarazzo alle forze di sinistra.
Già a questo punto, lo scandalo Lockheed è enorme. Ma quando voci, sospetti e illazioni continuano a circolare sul Capo dello Stato...sulla persona - aveva detto Moro - alla quale, nel rispetto del Paese, è stata affidata una cosى alta funzione, l'affare Lockheed assume la forma di una valanga.
La madre di 'tutti gli scandali', come avrebbe detto Saddam Hussein, rimane sulle prime pagine di quotidiani e riviste per tre anni consecutivi in un susseguirsi di 'prime volte' e colpi di scena incredibili.
Per la prima volta nella storia della Repubblica, due deputati in carica saranno processati; il processo si svolgerà, sempre per la prima volta, direttamente davanti alla Corte Costituzionale e ancora, caso unico nella storia della Magistratura, anche i cosiddetti imputati laici, cioè i non parlamentari, saranno processati e giudicati dalla stessa Corte.
L'istruttoria, affidata al giudice ordinario aggiunto Giulio Gionfrida, si conclude nel maggio del 1978 con l'accusa, agli otto imputati presenti, di corruzione continuata. Nello stesso mese, in un clima politico pesantissimo, a causa del rapimento di Aldo Moro, inizia il processo.
Mentre cadono, per lo stesso scandalo, teste coronate ed ex primi ministri - in Olanda il principe consorte, Bernardo, dovrà rinunciare a tutte le cariche pubbliche ed in Giappone viene arrestato l'ex premier Tanaka - la stampa italiana mantiene continuamente desta l'opinione pubblica sul personaggio più misterioso di tutta la vicenda: Antelope Cobbler!
Tra la miriade di documenti e carte più o meno segrete che giornalisti ed inviati riescono ad ottenere dalle fonti più disparate, c'è un taccuino di codifica e decodifica di tutti coloro che gli ufficiali pagatori della Lockheed riusciva a corrompere. Accanto alla parola Antelope c’è scritto: Governo italiano; a fronte della parola Cobbler: Primo ministro. Ma primo ministro di quale epoca dal momento che la trattativa per l'acquisto degli Hercules C130 ebbe inizio nel lontano 1968?
I primi sospetti si appuntano su Mariano Rumor, presidente del Consiglio dal dicembre '68 a luglio '69, ma scagionato lui chi restava? Giovanni Leone, presidente del Consiglio dal 24 giugno al 19 novembre del 1968. Ancora una volta, i cronisti del Washington Post fanno scuola poiché a scavare sul passato di Giovanni Leone, non saranno i giudici ma i giornalisti.
Le voci di rapporti d'affari fra il Capo dello Stato e lo studio dei fratelli Lefebvre si diffondono rapidamente, ma Leone, appena agli inizi dello scandalo, si affretta a smentirle: I Lefebvre! ma se li conosco appena! Si scopre, invece, che i legami della famiglia presidenziale con Ovidio e Antonio Lefebvre, sono più che cordiali. Giovanni Leone, non solo ha, con lo studio legale Lefebvre, rapporti professionali e di affari, ma è anche il padrino del secondogenito di Antonio Lefebvre.
Da questi elementi, alla demolizione sistematica della figura del Capo dello Stato e della sua famiglia, il passo è breve. Ad aggravre poi, una posizione già parecchio delicata, ci pensano i figli, i 'tre monelli', con stravaganze e leggerezze imperdonabili.
Crocifisso, per quasi due anni, da una campagna di stampa spietata - viene passata al vaglio tutta la sua vita pubblica e privata non sempre limpida - alle 20.10 del 15 giugno 1978, Giovanni Leone, compie l'atto che non ha precedenti nella storia della Repubblica: annuncia in TV le sue dimissioni. Sono state richieste alle 14 dello stesso giorno dal PCI e, due ore dopo, dalla DC.
Il primo marzo 1979, il presidente della Corte Costituzionale, Paolo Rossi, dopo 23 giorni di camera di consiglio, legge un verdetto che non ha storia negli annali della Repubblica parlamentare e della Magistratura: Mario Tanassi, ex ministro e deputato in carica, viene condannato a scontare in carcere 2 anni e quattro mesi per corruzione aggravata con la decadenza da parlamentare. Stessa pena ai fratelli Lefebvre e a Camillo Crociani che, invece, si gode beatamente la sua fortuna in Messico fino al 16 dicembre del 1980 quando muore per un cancro. Un anno e nove mesi al generale Duilio Fanali e assoluzione piena per l'on. Luigi Gui...Ha pagato il più debole, commenta amaramente Tanassi che, a differenza degli altri imputati, non ha mai ammesso di aver ricevuto e preso tangenti.
L'assoluzione a Gui farà tornare alla memoria il dibattito parlamentare e l'appassionante difesa di Aldo Moro a favore non del parlamentare DC ma dell'uomo che, fra i pochi, godeva della sua stima: Noi sappiamo che quest’uomo non merita di essere ulteriormente giudicato. Mario Tanassi e Ovidio Lefebvre...per chiari segni di pentimento, saranno scarcerati il 30 agosto 1979 per godere del regime di semilibertà. Antonio Lefebvre e Duilio Fanali resteranno in carcere.
[*] Le "antilopi" sono qui un riferimento oggi non più facilmente coglibile. Si riferisce allo Scandalo Lockheed, nel quale comparve, sotto il nome in codice di Antelope Cobbler ("Ciabattino dell'Antilope", alla lettera), un misterioso "grande vecchio" che non fu mai individuato con certezza. Uno dei numerosi scandali politico-affaristici di enormi proporzioni avvenuti in Italia.
LO SCANDALO LOCKHEED
di Nicola Mascellaro.
Dopo l'affare Watergate, che alla fine ha portato un Presidente degli Stati Uniti alle dimissioni, l'America è pervasa da una ventata di sana onestà. Il nuovo presidente, Gerald Ford, che per una di quelle incredibili coincidenze della storia è l'immagine personificata dell'onesto montanaro - alto, tozzo e goffo, faccione tondo, predilige camice di flanella a scacchi rossi e blu, prende capocciate di continuo e spesso finisce ruzzoloni - ha ordinato decine di commissioni d'inchieste, parlamentari e senatoriali, allo scopo di ripulire l'Amministrazione pubblica profondamente inquinata dalla corte del suo predecessore Richard Nixon. In particolare, vengono passate al setaccio le grandi aziende multinazionali alla ricerca di 'fondi occulti' usati per pagare tangenti.
Una di queste commissioni, quella presieduta dal senatore democratico Frank Church, indaga sulla mastodontica industria aeronautica Lockheed, costruttrice, fra l'altro, di veri e propri gioielli come l'aereo da trasporto Hercules C 130 unanimemente riconosciuto, ancora oggi, come uno dei più sicuri aerei da trasporto dell'aviazione mondiale. All'inizio degli anni Settanta, i C 130 hanno un mercato alquanto limitato. Sono enormi per le necessità dei paesi europei e, per di più, costosissimi. Ma per l'industria americana, abituata a perseguire successo e arricchimento senza porsi vincoli morali, ungere ruote, pagando tangenti, non rappresenta alcun ostacolo e, Franck Church, scopre che la Lockheed, di ruote, ne ha unte parecchie.
Lo scandalo infatti, investe come un ciclone la Francia, l'Olanda, la Germania, Turchia, Giappone e... naturalmente anche l'Italia che, di quegli aerei, non solo non sa cosa farsene, ma non ha neppure i soldi per pagarli tanto che si pensa di accendere un ennesimo prestito.
Il 2 febbraio di quest'anno la commissione Church diffonde le prime notizie sulle tangenti pagate dalla Lokheed ad intermediari e componenti del Governo italiano. Nessuno vi bada molto. Sono solo dei 'si dice' e comunque, ve ne sono già tanti di scandali che uno più uno meno, non è certo la fine del mondo. Ma il 5 febbraio, i quotidiani di tutto il Paese cominciano a pubblicano nomi e cognomi, e la magistratura ordinaria inizia a muoversi. L'incarico di avviare l'inchiesta viene affidata al sostituto procuratore Ilario Martella, quarantenne, pugliese.
A Martella, bastano pochi giorni per accorgersi che si trova difronte ad un'idra di enormi proporzioni e, verso la fine dello stesso mese, emette i primi ordini di cattura nei confronti di avvocati, segretari e faccendieri varii; al generale dell'aviazione Duilio Fanali, ai titolari napoletani del prestigioso studio legale dei fratelli Antonio e Ovidio Lefebvre ed al presidente della Finmeccanica, Camillo Crociani, tutti accusati di concussione. I Carabinieri riescono ad arrestare solo l'avvocato Antonelli, il generale Fanali e uno dei fratelli Lefebvre, Antonio. Tutti gli altri si danno alla latitanza e, mentre in seguito tutti si costituiscono spontaneamente, Camillo Crociani, il 'potente' presidente della Finmeccanica, sparisce dalla circolazione o meglio, ha messo sul suo aereo personale la bella moglie, Edy Wessel, un’ex attrice, ha arraffato tutto quello che poteva ed è volato in Messico.
Quando la stampa comincia a rivelare vita e miracoli di Camillo Crociani l’opinione pubblica è sbigottita. Com’è che un semplice dirigente pubblico possiede appartamenti, ville, palazzi, una sfilza di Mercedes per i piccoli spostamenti, un elicottero e addirittura un aereo privato? Da piccolo trafficante di residuati bellici, Camillo Crociani, nel dopoguerra, fonda un’ompresa molto lucrosa che lo introduce negli ambienti degli alti comandi militari. Negli anni Sessanta lo si ritrova Presidente della GULF, una grande compagnia petrolifera, un altro ramo del commercio ricco di prospettive economiche e politiche. Infatti, grazie a generosi contributi alle casse delle Segreterie dei partiti, Crociani, passa dall’industria privata a quella pubblica divenendo, all’inizio degli anni Settanta, Presidente della Finmeccanica, un Ente di Stato dotato di grandi mezzi finanziari e di cui Crociani si serve solo per fini politici poiché, personalmente, si è già costruito un impero.
Dotato di non comuni capacità imprenditoriali, Crociani, ha saputo sfruttare al meglio uomini e situazioni. Colpito da mandato di cattura per l’affare Lockheed, si scopre che a suo carico erano già in corso altre indagini: per commerci non del tutto limpidi con le Forze Armate - pare che abbia rifilato all’Esercito una grossa fornitura di materiale elettronico difettoso - e per presunte tangenti ai partiti durante la sua gestione ai vertici della compagnia petrolifera. Per i dirigenti della Lockheed insomma, Camillo Crociani è l’intermediario ideale per l’affare che vogliono proporre e concludere con il Governo: è perfettamente ammanigliato sia con gli ambienti militari che con quelli politici. Ed è proprio verso il ramo politico che si sposta l’inchiesta della Magistratura.
All’inizio ci sono solo voci, sussurri, indizi, ma presto vengono fuori anche i nomi. Sembra che personaggi come Mariano Rumor, Luigi Gui e Mario Tanassi siano inequivocabilmente coinvolti nell’affare del secolo. Le voci si fanno sempre più insistenti divenendo conferme quando il 21 marzo giudice istruttore, Ilario Martella, concessa la libertà provvisoria agli arrestati civili, consegna l'istruttoria alla commissione inquirente del Parlamento poichè, i sospettati, sono tutti ex ministri e parlamentari in carica. In giugno, una delegazione della commissione d'indagine parlamentare si reca negli Stati Uniti per interrogare gli ex dirigenti della Lockheed i quali confermano solo la responsabilità dell'on. Tanassi. Ma pochi giorni dopo in Italia si vota e l'indagine parlamentare, almeno per il momento, viene accantonata. La speranza è che finiti i clamori dei primi giorni, la gente, e soprattutto la stampa, occupati dalla campagna elettorale, dalle elezioni e da tutto quanto ne consegue - nuovo Governo, nuove intese, nuovi programmi - finisca col dimenticare la Lockheed.
Invece no. La stampa, in particolare, non allenta la pressione continuando a scavare sia in America che in Italia. L'affare Watergate, che come si ricorderà era esploso sul Washington Post grazie alle indagini di due cronisti, aveva fatto numerosi proseliti anche in Italia e, sotto la spinta continua di inchieste, interviste, documenti e testimonianze varie, il Parlamento si vede costretto a far riprendere le indagini. Ad ottobre, una nuova commissione parlamentare torna in America e, al suo rientro, dichiara ufficialmente aperta l'inchiesta nei confronti dei rieletti deputati Rumor, Gui e Tanassi.
Il 29 gennaio 1977, la stessa commissione delibera di non doversi procedere contro Mariano Rumor mentre, invece, per Gui e Tanassi è la messa in stato d'accusa. Il 3 marzo, in concomitanza con l'apertura del dibattito a Camere riunite, precipita, in provincia di Pisa, proprio un Hercules C130 causando la morte di 44 allievi dell'aeronautica militare. L'opinione pubblica è sgomenta. S'insinua il sospetto che gli americani abbiano versato tangenti non solo per venderci aerei di cui l’Italia non aveva bisogno, ma soprattutto per affibbiarci dei 'bidoni'. La verità, e la conferma di quanto vanno dichiarando esperti di varie fonti, è data proprio dall’incidente di Pisa: a causa delle difficoltà di avere pezzi di ricambio dei 14 aerei acquistati solo 5 sono in grado di volare, gli altri nove, vengono usati come magazzini di stoccaggio per i ricambi.
La tragica scomparsa di tanti giovani, riaccende le polemiche sia sull'opportunità di acquistare i mastodontici Hercules C130 che sulla volontà reale del Parlamento di mettere sotto accusa Gui e Tanassi. Richieste di rinvio a giudizio, da parte della commissione inquirente parlamentare, ce ne sono state tante in passato, ma non era mai accaduto che la Camera le autorizzasse, ministri e parlamentari ne erano sempre usciti indenni. Ora, perٍ, le cose sono diverse, il quadro politico è diverso e risulta chiaro, più o meno a tutti, che il dibattito parlamentare, più che accertare o convincere il Parlamento delle responsabilità personali di Gui e Tanassi, si è trasformato in un processo contro i partiti di appartenenza dei deputati inquisiti, contro il cosى detto regime che...come frutto - dirà Moro - vi è la più alta e la più ampia esperienza di libertà che l'Italia abbia mai vissuto nella sua storia.
Frenetici riunioni di correnti, di gruppi parlamentari, fanno supporre che il giudizio del Parlamento non sarà il risultato di una libera scelta di ogni singolo parlamentare ma il frutto di una decisione collettiva. Si deciderà pro o contro l'autorizzazione a procedere con posizioni precostituite, votando secondo le indicazioni di partito e non ciascuno secondo coscienza. Tale il sunto dell'editoriale del Direttore il quale aggiunge: Io non so se Gui e Tanassi sono colpevoli o innocenti. Certo, mi piacerebbe molto - e mi piacerebbe in ogni caso, per ogni uomo politico di qualsiasi parte, che fosse al centro di analoghe vicende - avere la certezza che due italiani, che hanno partecipato al governo del Paese, non si siano fatti corrompere e hanno fatto il loro dovere. Cosى come, difronte ad una loro certa e documentata responsabilità, non ammetterei che fosse usato alcun...riguardo, lecito solo per poveri cristi disperati o affamati. Ma un giudizio cosى 'costruito' provoca e turba la coscienza dei cittadini.
Che i giochi siano fatti, come si usa dire in politichese, lo dimostra il fatto che la gran parte del dibattito parlamentare si svolge in un'aula semideserta. Tuttavia, c'è grande attesa per gli interventi di Moro e Saragat che si sono assunti il compito di 'difendere' Gui e Tanassi. Sono gli unici che potrebbero far pendere la bilancia in loro favore scavando nelle coscienze dei singoli. Perciٍ, il 9 marzo, l'aula di Montecitorio è stracolma di deputati e senatori. Inizia Saragat che ha subito uno scatto d'ira verso i tanti che ancora si attardano in capannelli...onorevoli colleghi, qui non siamo al cinematografo, invito i distratti ad uscire!
Saragat, più che portare prove a discarico di Tanassi - che non nomina quasi mai - denuncia...un clima di colpevolismo ingiustificato, assurdo, che investe anche uomini di alto intelletto e di alta moralità e, polemizzando soprattutto con i componenti comunisti della commissione inquirente...nella relazione vi abbiamo trovato errori di logica e deviazioni, conclude affermando che i due 'imputati' non hanno commesso i fatti loro addebitati.
Di ben altra natura e portata il discorso di Moro durato oltre due ore. Dopo aver fatto la storia degli acquisti dei famosi Hercules, Moro analizza la relazione della commissione inquirente mettendo in luce che l'atto d'accusa del relatore comunista, senatore D'Angelosante, è piuttosto settario e malizioso... ogni fatto riferito all'on. Gui, il più normale, il più giustificato, acquista la fisionomia di una diabolica macchinazione.
Coloro che conoscono Gui da più di trent'anni, stenteranno davvero a riconoscerlo nella squallida e falsa immagine di tessitore d'intrighi e di percettore di tangenti, l'accusa contro di lui è costruita sul vuoto... non solo le prove non esistono ma gli stessi indizi sono cosى labili, cosى artificiosamente costruiti, cosى arbitrariamente interpretati, da ritrarne la sensazione amara di un decisione pregiudiziale.
Per Tanassi, Moro avrà parole di stima che neppure l'anziano Saragat ha pronunciato ...lei on. Tanassi ha in quest'aula prevenuti ed implacabili accusatori, ma anche colleghi che credono nella sua dirittura morale e la stimano. Poi, Moro, passa a ciٍ che ritiene la vera ragione del dibattito parlamentare, la messa sotto accusa del ...nostro cosى detto regime: rifiutiamo l'accusa che in noi tutto e tutti siano da condannare ...a chiunque voglia fare un processo contro di noi, morale e politico, da celebrare nelle piazze, noi rispondiamo con la più ferma reazione e con l'appello all'opinione pubblica, che non ha riconosciuto in noi una colpa storica e non ha voluto che la nostra forza fosse diminuita.
Abbiamo certo commesso anche errori politici, ma le nostre grandi scelte sono state di libertà e di progresso ed hanno avuto un respiro storico, tanto che ad esso deve ricondursi chiunque voglia operare efficacemente nella realtà italiana. Applausi, mugugni, grandi manifestazioni di stima per l'uomo e lo statista, ma Moro, non riesce a fara breccia in quella manciata di coscienze che avrebbero potuto impedire la messa sotto accusa di Gui poichè, per quanto riguarda Tanassi, non c'era scampo. A favore di Gui votano compatti DC, PSDI e Democrazia nazionale, il troncone uscito dal MSI; mentre anche questi ultimi ed il MSI votarono tutti contro Tanassi creando un serio imbarazzo alle forze di sinistra.
Già a questo punto, lo scandalo Lockheed è enorme. Ma quando voci, sospetti e illazioni continuano a circolare sul Capo dello Stato...sulla persona - aveva detto Moro - alla quale, nel rispetto del Paese, è stata affidata una cosى alta funzione, l'affare Lockheed assume la forma di una valanga.
La madre di 'tutti gli scandali', come avrebbe detto Saddam Hussein, rimane sulle prime pagine di quotidiani e riviste per tre anni consecutivi in un susseguirsi di 'prime volte' e colpi di scena incredibili.
Per la prima volta nella storia della Repubblica, due deputati in carica saranno processati; il processo si svolgerà, sempre per la prima volta, direttamente davanti alla Corte Costituzionale e ancora, caso unico nella storia della Magistratura, anche i cosiddetti imputati laici, cioè i non parlamentari, saranno processati e giudicati dalla stessa Corte.
L'istruttoria, affidata al giudice ordinario aggiunto Giulio Gionfrida, si conclude nel maggio del 1978 con l'accusa, agli otto imputati presenti, di corruzione continuata. Nello stesso mese, in un clima politico pesantissimo, a causa del rapimento di Aldo Moro, inizia il processo.
Mentre cadono, per lo stesso scandalo, teste coronate ed ex primi ministri - in Olanda il principe consorte, Bernardo, dovrà rinunciare a tutte le cariche pubbliche ed in Giappone viene arrestato l'ex premier Tanaka - la stampa italiana mantiene continuamente desta l'opinione pubblica sul personaggio più misterioso di tutta la vicenda: Antelope Cobbler!
Tra la miriade di documenti e carte più o meno segrete che giornalisti ed inviati riescono ad ottenere dalle fonti più disparate, c'è un taccuino di codifica e decodifica di tutti coloro che gli ufficiali pagatori della Lockheed riusciva a corrompere. Accanto alla parola Antelope c’è scritto: Governo italiano; a fronte della parola Cobbler: Primo ministro. Ma primo ministro di quale epoca dal momento che la trattativa per l'acquisto degli Hercules C130 ebbe inizio nel lontano 1968?
I primi sospetti si appuntano su Mariano Rumor, presidente del Consiglio dal dicembre '68 a luglio '69, ma scagionato lui chi restava? Giovanni Leone, presidente del Consiglio dal 24 giugno al 19 novembre del 1968. Ancora una volta, i cronisti del Washington Post fanno scuola poiché a scavare sul passato di Giovanni Leone, non saranno i giudici ma i giornalisti.
Le voci di rapporti d'affari fra il Capo dello Stato e lo studio dei fratelli Lefebvre si diffondono rapidamente, ma Leone, appena agli inizi dello scandalo, si affretta a smentirle: I Lefebvre! ma se li conosco appena! Si scopre, invece, che i legami della famiglia presidenziale con Ovidio e Antonio Lefebvre, sono più che cordiali. Giovanni Leone, non solo ha, con lo studio legale Lefebvre, rapporti professionali e di affari, ma è anche il padrino del secondogenito di Antonio Lefebvre.
Da questi elementi, alla demolizione sistematica della figura del Capo dello Stato e della sua famiglia, il passo è breve. Ad aggravre poi, una posizione già parecchio delicata, ci pensano i figli, i 'tre monelli', con stravaganze e leggerezze imperdonabili.
Crocifisso, per quasi due anni, da una campagna di stampa spietata - viene passata al vaglio tutta la sua vita pubblica e privata non sempre limpida - alle 20.10 del 15 giugno 1978, Giovanni Leone, compie l'atto che non ha precedenti nella storia della Repubblica: annuncia in TV le sue dimissioni. Sono state richieste alle 14 dello stesso giorno dal PCI e, due ore dopo, dalla DC.
Il primo marzo 1979, il presidente della Corte Costituzionale, Paolo Rossi, dopo 23 giorni di camera di consiglio, legge un verdetto che non ha storia negli annali della Repubblica parlamentare e della Magistratura: Mario Tanassi, ex ministro e deputato in carica, viene condannato a scontare in carcere 2 anni e quattro mesi per corruzione aggravata con la decadenza da parlamentare. Stessa pena ai fratelli Lefebvre e a Camillo Crociani che, invece, si gode beatamente la sua fortuna in Messico fino al 16 dicembre del 1980 quando muore per un cancro. Un anno e nove mesi al generale Duilio Fanali e assoluzione piena per l'on. Luigi Gui...Ha pagato il più debole, commenta amaramente Tanassi che, a differenza degli altri imputati, non ha mai ammesso di aver ricevuto e preso tangenti.
L'assoluzione a Gui farà tornare alla memoria il dibattito parlamentare e l'appassionante difesa di Aldo Moro a favore non del parlamentare DC ma dell'uomo che, fra i pochi, godeva della sua stima: Noi sappiamo che quest’uomo non merita di essere ulteriormente giudicato. Mario Tanassi e Ovidio Lefebvre...per chiari segni di pentimento, saranno scarcerati il 30 agosto 1979 per godere del regime di semilibertà. Antonio Lefebvre e Duilio Fanali resteranno in carcere.
Riccardo Venturi - 7/6/2006 - 15:37
Rino Gaetano, non accusatelo di disimpegno
di Gianni Lucini
Liberazione, 03/06/2006
Sono venticinque anni che Rino Gaetano se n’è andato. Venticinque anni senza che nessuno abbia cercato davvero di capire che cosa sia successo quella notte del 2 giugno 1981 quando la sua Volvo 343 si è schiantata in via Nomentana contro un camion. Quel che è certo è che Rino non è morto nell’incidente. I soccorritori lo estraggono dall’auto vivo, sia pur in condizioni gravissime, e iniziano la febbrile ricerca di un pronto soccorso disposto a prendersi cura di lui. La storia del cantautore morto in un incidente stradale è falsa. Rino non muore nell’incidente ma nella lunga corsa notturna che porta i soccorritori a bussare invano a un numero infinito di porte senza che nessuno si degni di aprire. Le cronache raccontano di cinque ospedali che si rifiutano, con giustificazioni varie, di prendersi cura di quel povero corpo martoriato. Rino non muore perché la sua Volvo si è schiantata ma perché nessuno fa niente per tenerlo in vita.
A distanza di venticinque anni solo un irreale silenzio neanche troppo imbarazzato circonda il mistero di quella lunga corsa in cerca di un soccorso, uno qualsiasi, che potesse consentire alla vita di vincere contro la morte. Il tempo passato ha finito per stemperare le domande e per confondere le risposte. Con Rino Gaetano la sorte non è stata benigna neanche dopo morto. Stringe il cuore la pervicacia con la quale i media tendono a descriverlo come una sorta di giullare indifferente alla politica e all’impegno sociale, in qualche modo anticipatore del “disimpegno” degli anni Ottanta. Disimpegnato a chi? Rino Gaetano era un compagno, un artista impegnato che viveva male i primi segni della devastazione culturale del Pci e della sinistra italiana e che non si rassegnava all’idea che l’intelligenza e l’ironia non potessero andare d’accordo con l’impegno. Metteva alla berlina l’assurdo linguaggio degli pseudo-intellettuali, prendeva in giro il finto impegno di chi sceglie una parte per moda o per convenienza e per marcare la differenza utilizzava concetti semplici e diretti come la lotta di classe (un valore da contrapporre alla svastica in Metà Africa e metà Europa).
L’idea che Rino sia stato “anticipatore” del disimpegno degli anni Ottanta fa rabbrividire chi ascolta l’ultimo album registrato prima di morire i cui contenuti rabbiosi, ma positivi, sono già anticipati dal secco titolo: E io ci sto. Qui l’ironia si fa più incisiva, quasi caustica. Non è un caso che i teorici del “giullare disimpegnato” non amino questo disco e lo considerino una sorta di anomalia nella produzione del cantautore. Ascoltandolo si ha l’impressione che Rino Gaetano scriva in quell’album il suo testamento musicale, quasi avesse il presentimento della fine, con l’urgenza e la voglia di far capire che i tempi stanno cambiando, ma in peggio. C’è l’ironia, ma ci sono anche i germi di una ribellione tutt’altro che silenziosa nei confronti di chi lo vuole rinchiudere nello stereotipo del “cantautore divertente”: «…a te che ascolti il mio disco forse sorridendo/ giuro che la stessa rabbia sto vivendo/ siamo nella stessa barca, io e te…».
Nello stesso album c’è anche “Scusa Mary”, una sorta di congedo disperato dagli ideali degli anni Sessanta e Settanta, banalizzati, triturati e consunti. E’ un po’ il seguito di “Aida”, una sorta di completamento del racconto, con più tristezza, con il senso che qualcosa sta cambiando e la consapevolezza che ormai «…Louis Armstrong e Neruda non ci sono più».
Forse a venticinque anni dalla sua morte è venuto il momento di trattare con più rispetto l’uomo e l’artista. E’ solo una speranza perché ancora poco tempo fa è capitato di leggere che “Agapito Malteni”, una delle sue prime canzoni, sarebbe «…l’esempio di un nonsense disimpegnato lontano anni luce dalla paludata tristezza dei cantautori di sinistra…». Chi ha scritto questa sciocchezza oltre a non conoscere e a non rispettare Rino Gaetano non ha mai ascoltato il brano che, come una sorta di Locomotiva sudista, parla di un macchinista meridionale che vede «La gente che abbandona spesso il suo paesello/ lasciando la sua falce in cambio di un martello» e decide di fermare il treno a Barletta per non lasciarli più emigrare.
Rino non era un qualunquista. Non lo è mai stato. Era invece un artista di sinistra figlio di quella grande scuola di cantautori italiani che sa parlare di cose complesse senza darne l’impressione, come Gaber e Jannacci. Per struttura, modo di pensare è più vicino al secondo che al primo, ma il disimpegno non è mai stato nelle sue corde. Rino Gaetano era un compagno con i piedi per terra, capace di analisi sofisticate e di critiche feroci che però sapeva sorridere perché non concepiva l’impegno come una barbosa ripetizione di concetti già masticati. In un’intervista riportata da Claudio Bernieri nel suo libro Non sparate sul cantautore (Vol. 2) , edito da Mazzotta nel 1978 nella collana “Quaderni di cultura e classe”, così parla di se stesso: «Io mi ritengo un fortunato perché faccio una cosa che ho sempre voluto fare. E’ la stessa soddisfazione di uno che voleva fare il cardiochirurgo e alla fine riesce a lavorare in un ospedale del cuore». Lo stesso concetto, in musica, diventava: «Io scriverò/ se vuoi perché cerco un mondo diverso/ con stelle al neon e un poco d’universo/ e mi sento un eroe a tempo perso». Alla sinistra di oggi manca uno così. Ciao Rino.
di Gianni Lucini
Liberazione, 03/06/2006
Sono venticinque anni che Rino Gaetano se n’è andato. Venticinque anni senza che nessuno abbia cercato davvero di capire che cosa sia successo quella notte del 2 giugno 1981 quando la sua Volvo 343 si è schiantata in via Nomentana contro un camion. Quel che è certo è che Rino non è morto nell’incidente. I soccorritori lo estraggono dall’auto vivo, sia pur in condizioni gravissime, e iniziano la febbrile ricerca di un pronto soccorso disposto a prendersi cura di lui. La storia del cantautore morto in un incidente stradale è falsa. Rino non muore nell’incidente ma nella lunga corsa notturna che porta i soccorritori a bussare invano a un numero infinito di porte senza che nessuno si degni di aprire. Le cronache raccontano di cinque ospedali che si rifiutano, con giustificazioni varie, di prendersi cura di quel povero corpo martoriato. Rino non muore perché la sua Volvo si è schiantata ma perché nessuno fa niente per tenerlo in vita.
A distanza di venticinque anni solo un irreale silenzio neanche troppo imbarazzato circonda il mistero di quella lunga corsa in cerca di un soccorso, uno qualsiasi, che potesse consentire alla vita di vincere contro la morte. Il tempo passato ha finito per stemperare le domande e per confondere le risposte. Con Rino Gaetano la sorte non è stata benigna neanche dopo morto. Stringe il cuore la pervicacia con la quale i media tendono a descriverlo come una sorta di giullare indifferente alla politica e all’impegno sociale, in qualche modo anticipatore del “disimpegno” degli anni Ottanta. Disimpegnato a chi? Rino Gaetano era un compagno, un artista impegnato che viveva male i primi segni della devastazione culturale del Pci e della sinistra italiana e che non si rassegnava all’idea che l’intelligenza e l’ironia non potessero andare d’accordo con l’impegno. Metteva alla berlina l’assurdo linguaggio degli pseudo-intellettuali, prendeva in giro il finto impegno di chi sceglie una parte per moda o per convenienza e per marcare la differenza utilizzava concetti semplici e diretti come la lotta di classe (un valore da contrapporre alla svastica in Metà Africa e metà Europa).
L’idea che Rino sia stato “anticipatore” del disimpegno degli anni Ottanta fa rabbrividire chi ascolta l’ultimo album registrato prima di morire i cui contenuti rabbiosi, ma positivi, sono già anticipati dal secco titolo: E io ci sto. Qui l’ironia si fa più incisiva, quasi caustica. Non è un caso che i teorici del “giullare disimpegnato” non amino questo disco e lo considerino una sorta di anomalia nella produzione del cantautore. Ascoltandolo si ha l’impressione che Rino Gaetano scriva in quell’album il suo testamento musicale, quasi avesse il presentimento della fine, con l’urgenza e la voglia di far capire che i tempi stanno cambiando, ma in peggio. C’è l’ironia, ma ci sono anche i germi di una ribellione tutt’altro che silenziosa nei confronti di chi lo vuole rinchiudere nello stereotipo del “cantautore divertente”: «…a te che ascolti il mio disco forse sorridendo/ giuro che la stessa rabbia sto vivendo/ siamo nella stessa barca, io e te…».
Nello stesso album c’è anche “Scusa Mary”, una sorta di congedo disperato dagli ideali degli anni Sessanta e Settanta, banalizzati, triturati e consunti. E’ un po’ il seguito di “Aida”, una sorta di completamento del racconto, con più tristezza, con il senso che qualcosa sta cambiando e la consapevolezza che ormai «…Louis Armstrong e Neruda non ci sono più».
Forse a venticinque anni dalla sua morte è venuto il momento di trattare con più rispetto l’uomo e l’artista. E’ solo una speranza perché ancora poco tempo fa è capitato di leggere che “Agapito Malteni”, una delle sue prime canzoni, sarebbe «…l’esempio di un nonsense disimpegnato lontano anni luce dalla paludata tristezza dei cantautori di sinistra…». Chi ha scritto questa sciocchezza oltre a non conoscere e a non rispettare Rino Gaetano non ha mai ascoltato il brano che, come una sorta di Locomotiva sudista, parla di un macchinista meridionale che vede «La gente che abbandona spesso il suo paesello/ lasciando la sua falce in cambio di un martello» e decide di fermare il treno a Barletta per non lasciarli più emigrare.
Rino non era un qualunquista. Non lo è mai stato. Era invece un artista di sinistra figlio di quella grande scuola di cantautori italiani che sa parlare di cose complesse senza darne l’impressione, come Gaber e Jannacci. Per struttura, modo di pensare è più vicino al secondo che al primo, ma il disimpegno non è mai stato nelle sue corde. Rino Gaetano era un compagno con i piedi per terra, capace di analisi sofisticate e di critiche feroci che però sapeva sorridere perché non concepiva l’impegno come una barbosa ripetizione di concetti già masticati. In un’intervista riportata da Claudio Bernieri nel suo libro Non sparate sul cantautore (Vol. 2) , edito da Mazzotta nel 1978 nella collana “Quaderni di cultura e classe”, così parla di se stesso: «Io mi ritengo un fortunato perché faccio una cosa che ho sempre voluto fare. E’ la stessa soddisfazione di uno che voleva fare il cardiochirurgo e alla fine riesce a lavorare in un ospedale del cuore». Lo stesso concetto, in musica, diventava: «Io scriverò/ se vuoi perché cerco un mondo diverso/ con stelle al neon e un poco d’universo/ e mi sento un eroe a tempo perso». Alla sinistra di oggi manca uno così. Ciao Rino.
Rino Gaetano e la storia d'Italia
la nuova puntata del podcast di Rocco Rosignoli su questa canzone. Lo trovate anche su Spotify
la nuova puntata del podcast di Rocco Rosignoli su questa canzone. Lo trovate anche su Spotify
Ep. 3 - Rino Gaetano e la storia d'Italia
In questa puntata di Detto Per Inciso parleremo di Rino Gaetano e di quale materiale musicale decide di utilizzare, e come sceglie di farlo, per raccontarci la storia d'Italia nella sua "Aida".
CCG Staff - 13/2/2024 - 19:23
Ho scoperto Rino nel 2004.
Ammiro e apprezzo i suoi testi tragicamente corrispondenti alla società di oggi che dovrebbe essere diversa e migliore di quella da Lui conosciuta ed invece non lo è,
Grande Rino
ettore.ferri@libero.it
Ammiro e apprezzo i suoi testi tragicamente corrispondenti alla società di oggi che dovrebbe essere diversa e migliore di quella da Lui conosciuta ed invece non lo è,
Grande Rino
ettore.ferri@libero.it
ettore - 3/3/2007 - 17:45
ho deciso di fare la mia tesina (per la maturità) con rino gaetano e la sua canzone aida.. ho conosciuto da poco questo fantastico songwriter e già lo amo.. riuscite a mandarmi del materiale per interpretare la sua canzone aida?.. grazie in anticipo
(Cristel)
(Cristel)
Ciao, mi sembra che in questa pagina ci sia già abbastanza materiale - nell'introduzione - per interpretare la canzone. Direi che puoi collegarla con tutta la storia italiana dagli anni '20 fino agli anni '70!
Lorenzo
Lorenzo
GRAZIE RINO ALMENO ADESSO MI SENTO REALIZZATO A SENTIRE LE TUE CANZONI
ANGELO E CARLETTO
ANGELO E CARLETTO
ANGELO - 10/3/2008 - 19:30
Rino da quando ti ho conosciuto non faccio altro che cantare di continuo le tue canzoni bellissime...ho anche guardato "con tanta passione" il tuo film che come detto anche da tua sorella è stato un po’ inventato............comunque Rino ti amo......con affetto.....Federica
FEDERICA - 27/3/2008 - 17:51
ciao rino....ascoltare le tue canzoni mi rilassa, mi rallegra, mi fa pensare...insomma un po' di tutto.....sai io vengo da TAURIANOVA(RC) e c'è Giacomo Alviano che canta le tue canzoni ma ha la voce proprio uguale alla tua..io sono andata ad una sua serata a Rizziconi ed è stato davvero molto bravo...sai ho anche come sfondo nel cel te..togo no???......ti lascio.....RINO TI AMO..........FEDE
Federica A - 27/3/2008 - 18:02
rino, il senso della mia vita, ora che non ha più senso. Ti ascolto da mattina a sera, ed il giorno dopo non vedo l'ora di entrare in auto e cantarti.....so che tra non molto verrò a trovarti, voglio parlarti di persona....
aldo - 24/6/2008 - 23:55
Ora, d'accordo la "rinogaetanite" super-postuma di questi ultimi tempi, d'accordo l'autentica grandezza di Rino Gaetano, d'accordo tutto quanto; ma, sinceramente, mi fa un po' specie vedere dei commenti come quello di Aldo. La vita che non ha più senso? Verrò a trovarti presto? E che è, porca paletta, una dichiarazione di suicidio in diretta sulle CCG? Ehi, Aldo, take it easy! Ti vorrei fare presente che Rino Gaetano è morto a poco più di trent'anni, ma chissà quanti cazzo di anni avrebbe voluto vivere ancora se non ci fosse stata quella maledetta notte del 2 giugno 1981; e che, ne sono certo, se Rino potesse vedere quel che hai scritto ti tirerebbe un papagno di quelli da farti rotolare come una bombola di gas vuota lasciata sulla discesa del Gavia. Tienilo presente e torna a trovarci con un po' più di ottimismo, Aldo! Saluti! [RV]
Riccardo Venturi - 25/6/2008 - 19:53
Grandissimo Rino... Guardare le tue foto, ascoltare le tue canzoni, imparare a conoscerti poco a poco... simbolo di un'epoca che non esiste più, se nn nelle sue manifestazioni più negative, vittima dell'ingiustizia e forse della disorganizzazione (...) ... nn fa che alimentare la delusione per nn averti vissuto...!
Ciao Rino!
Ciao Rino!
Elena - 11/7/2008 - 10:30
Grande Rino, cantore della patria balorda, ma grazie anche a voi per questa SPLENDIDA recensione di Aida! Non avrei potuto desiderare di aver spiegata meglio questa poesia...
Lia - 24/7/2008 - 14:58
mi piacevano le canzoni di rino gia da ragazzino e mi piacciono ora che ho quasi 50 anni mi chiedo:" ma sarà stata tutta farina del suo sacco ?"
Silvano - 7/1/2009 - 22:01
ciao, io nn riesco a capire bene cosa si intenda con i 30 anni di safari! potreste spiegarmelo? siate gentili!
nicola - 15/12/2009 - 13:33
Nicola, leggi bene l'introduzione "AIDA E’ L’ITALIA" di Riccardo Venturi... la canzone è tutta spiegata strofa per strofa...
Ciao!
Ciao!
Alessandro - 16/12/2009 - 12:51
Grandissimo Rino, incontestabilmente.
Ma la mia attenzione è caduta sullo scandalo Lockeed... All'epoca (1977)avevo solo sette anni, rileggendo adesso mi rendo conto che nulla è cambiato e che questo resta sempre un Paese di Merda. Ho perso un altro pò di speranza, e già prima ne avevo poca...
Ciao
Ma la mia attenzione è caduta sullo scandalo Lockeed... All'epoca (1977)avevo solo sette anni, rileggendo adesso mi rendo conto che nulla è cambiato e che questo resta sempre un Paese di Merda. Ho perso un altro pò di speranza, e già prima ne avevo poca...
Ciao
Lorenz - 28/1/2010 - 12:02
Ciao,trovo le sue canzoni molto ben strutturate..l'ho conosciuto per caso,salendo in auto di un collega(quindi costretto a sentire la sua radio).Non mi diceva nulla all'inizio,non sono abituato ad ascoltare i testi,ma le sue canzoni sono bellissime!!la cosa ironica appunto come si diceva qui sopra è che piu che della sua epoca sembra che parli del futuro,del nostro presente..
Sono nato 1 anno dopo la tua morte..oggi son 30 anni che sei morto..che si dice in questi casi?auguri?lascia perder,
volevo solo aggiungere chissa come sarebbe il mondo della musica italiana se tu quella sera fossi stato a casa.
bye gente notte a tutti..
Sono nato 1 anno dopo la tua morte..oggi son 30 anni che sei morto..che si dice in questi casi?auguri?lascia perder,
volevo solo aggiungere chissa come sarebbe il mondo della musica italiana se tu quella sera fossi stato a casa.
bye gente notte a tutti..
Matteo - 2/6/2011 - 04:27
Bell'articolo.
Un unico appunto; che significa "una facciata dietro alla quale si nascondeva l’eterno fascismo che sempre riaffiora" ?
Sembra una frase messa lì, come tante soprattutto oggi, per manipolare l'opinione e usare solo il fascismo come simbolo di dittatura. La facciata dietro la quale si nascondono in Italia non è certo da minimizzare in un fascismo che ricorda solo Mussolini e la seconda guerra mondiale. Rino intendeva certo oltre...
Un unico appunto; che significa "una facciata dietro alla quale si nascondeva l’eterno fascismo che sempre riaffiora" ?
Sembra una frase messa lì, come tante soprattutto oggi, per manipolare l'opinione e usare solo il fascismo come simbolo di dittatura. La facciata dietro la quale si nascondono in Italia non è certo da minimizzare in un fascismo che ricorda solo Mussolini e la seconda guerra mondiale. Rino intendeva certo oltre...
Chiara - 2/8/2012 - 10:18
Ottimo lavoro,
La canzone è stupenda , ma ovviamente spiegandola come avete fatto voi affiora il capolavoro.
Grazie a voi per questa pagina.
Grazie a Rino per queste canzoni.
La canzone è stupenda , ma ovviamente spiegandola come avete fatto voi affiora il capolavoro.
Grazie a voi per questa pagina.
Grazie a Rino per queste canzoni.
Davide Caminati - 5/8/2012 - 17:32
rino è uno dei più grandi cantautori italiani, con (battisti, tenco, de andrè) etc. etc.ironico, sarcastico, irriverente, demistificatore. io da poco mi sono dato al karaoke, e canto sempre volentieri aida. meravigliosa stupenda
Caro Lucini, Rino non era un compagno; e non gli piaceva essere nè collocato nè classificato. A lui gli ideali della sinistra (e della politica in generale) non interessavano, in un periodo dove ai cantautori era richiesto di schierarsi. Lui era uno spirito libero. E scriveva testi che sentiva profondamente. Un poeta, un menestrello ed un eroe; Rino ha avuto un grande coraggio a denunciare certe verità scomode e certi personaggi, sia pure in alcune canzoni metaforicamente, mentre in altre con nomi e cognomi. E questo coraggio l'ha pagato caro. Le sue canzoni sono oggi più che mai attuali.
Shimaine - 12/8/2016 - 00:19
Io "Aida", alla luce degli ultimi quarant'anni, la farei continuare così:
Le bombe in piazza
Le rate in banca
L'anima stanca
Siringhe e tivù
Miliardari
E buttafuori
Sceriffi urlatori
"fatti più in là"
Aida
Come sei bella...
Le bombe in piazza
Le rate in banca
L'anima stanca
Siringhe e tivù
Miliardari
E buttafuori
Sceriffi urlatori
"fatti più in là"
Aida
Come sei bella...
Andrea Manfredi - 15/4/2019 - 21:12
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[1978]
Testo e musica di Rino Gaetano.
Lyrics and music by Rino Gaetano.
AIDA E’ L’ITALIA
di Riccardo Venturi
“Aida” è l’Italia. In questa canzone, difficile e splendida, Rino Gaetano ha saputo tracciare con il suo stile inimitabile e affidato alla simbologia, un affresco di tutta l’Italia contemporanea, dal fascismo alla guerra, dal dopoguerra agli scandali e alle difficoltà enormi degli anni ’70.
Per farlo, Rino scelse già nel titolo un nome simbolico. Aida. L’opera di Giuseppe Verdi scritta per celebrare l’apertura del canale di Suez (e quando si dice canale di Suez, la memoria va a strategie, a guerre, ad affari planetari). Ma anche un nome portato da centinaia di vecchiette, sulla scia dell’opera di Verdi e di una presupposta glorificazione del “genio italico” (sebbene il canale di Suez fosse stato realizzato dal francese De Lesseps, i progetti originali sembra debbano essere attribuiti all’ingegnere italiano Luigi Negrelli, che non ricevette mai nessun riconoscimento ufficiale, ma che in Italia venne a lungo considerato come il “vero realizzatore” del canale). Quindi, di autentico colpo di genio si deve parlare per la scelta di questo nome da parte di Rino Gaetano.
E si parte con i brevi versi della canzone, sciorinati uno dietro l’altro, raucamente urlati, inframezzati da alcune frasi musicali. Aida, cioè l’Italia, sfoglia il suo album di fotografie. I suoi ricordi. E non sono ricordi dolci. Sono ricordi di tabù, che vanno di pari passo con le “madonne” e coi “rosari” di una tradizione cattolica che rappresenta una parte decisiva della sua storia ed anche una parte decisiva della sua tragedia.
I “mille mari” del “mare nostrum”, delle Repubbliche Marinare le cui bandiere campeggiano nel vessillo della marina militare, della retorica del paese dei santi e navigatori. Una retorica nazionalista che ha il suo sbocco naturale nell’ “alalà” del fascismo. I simboli della canzone procedono in concatenazione storica perfetta e non risparmiano il costume (i “vestiti di lino e seta” sono, pochi lo sanno, una citazione da un cinegiornale dell’Istituto Luce sul matrimonio di Edda Mussolini e Galeazzo Ciano: “vestiti di lino e seta, dopo la cerimonia si avviano al radioso futuro di novelli sposi”.) C’è Marlene (Marlene Dietrich o Lilì Marlene, poco importa), ci sono i Tempi Moderni di Charlot e con loro il periodo tra le due guerre.
E “dopo giugno”, cioè dopo il 10 giugno 1940, data in cui Benito Mussolini si affacciò al balconcino di Palazzo Venezia per annunciare agli “italiani di cielo, di terra e di mare” che “l’ora scoccata dal destino” era giunta, ecco il “gran conflitto”, ecco l’ “Egitto” di altre retoriche guerresche (El Alamein, Giarabub…). Ecco le “marce e svastiche”, ecco i “federali” fascisti (come non tornare anche al film con Ugo Tognazzi?). Sotto i fanali, che potrebbero essere stati proprio quelli di Lilì Marlene, c’è solo oscurità. C’è l’oscuramento delle notti di guerra. C’è il buio di un futuro che non appare possibile. Il “ritorno in un paese diviso”, in un dopoguerra “più nero nel viso” in cui l’amore però ha un colore ben preciso: il rosso.
Il primo ritornello: “Aida, come sei bella”. Il primo grido, al tempo stesso ironico e terribilmente sincero, di amore a questo paese di merda. Finisce la prima parte della storia ed inizia la seconda.
La seconda parte, quella del primo dopoguerra. Battaglie e compromessi, un paese in preda alla povertà più nera, ai lavoratori che fanno la fame, allo spettro del “terrore russo” agitato a partire dal 1947. Il piano Marshall, l’esclusione dei comunisti dal governo, il 18 aprile. Con un solo brevissimo verso viene innestata la storia nei suoi mille rivoli. Basterebbe solo questo per far definire Rino Gaetano un grandissimo, e questa sua canzone un capolavoro assoluto.
Cristo e Stalìn.
Con quello “Stalìn” pronunciato popolarescamente (a volte si diceva anche “Stalino”). Il capo dell’Unione Sovietica, il faro dei lavoratori accentato come un contadino veneto. La scomunica dei comunisti da parte di Pio XII nel 1949. I carri armati russi in piazza San Pietro nel famoso manifesto elettorale della DC (“Volete che accada questo…?”).
L’assemblea Costituente. La democrazia, seguita da quel disperato “e chi ce l’ha”, quasi a dire che la democrazia in Italia nient’altro è stata che un’illusione, una facciata dietro alla quale si nascondeva l’eterno fascismo che sempre riaffiora. Ed è storia di questi giorni. E’ storia che non finisce. Che sembra non finire mai.
“Trent’anni di safari”, di caccia grossa. La depredazione. Qui non si può fare a meno di pensare a Pasolini. Gli scandali, dalle “antilopi” della Lockheed ai “lapin” di certe dame impellicciate che facevano da pendant ai detentori del potere e che a volte ne rimanevano vittime (chi mi viene a mente? forse la patronessa Maria Pia Fanfani, forse Wilma Montesi…o forse un qualcosa a metà tra entrambe).
Aida, come sei bella. Già. Peccato che ora ti sia pure decisamente imbruttita, sconciata, istupidita. Chissà cosa avrebbe scritto Rino Gaetano se una maledetta notte di giugno non se ne fosse andato, peraltro aiutato ad andarsene proprio dallo schifo tutto italiano di non trovare un posto in un pronto soccorso. Chissà quale sarebbe stato il seguito di “Aida”. Ma è inutile chiederselo, forse. Rino Gaetano è stato rimosso. Ogni tanto si sente “Gianna Gianna”. Per situare finalmente “Mio fratello è figlio unico” nel posto dove deve stare, c’è voluto un film su una radio repressa. Il resto? Non si sa.