Le médium était concentré.
L’assistance était convulsée.
La table, soudain, a remué
Et l’Esprit frappeur a frappé.
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui a fait ce bruit-là.
Non, l’Esprit n’est pas encore là,
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.
Puis un souffle étrange a passé,
Une ombre au mur s’est profilée,
L’assistance s’est mise à trembler
Mais le médium a déclaré ...
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui a fait ce bruit-là.
Non, l’Esprit n’est pas encore là,
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.
Alors en rond, on se remit
Et puis, on attendit l’Esprit,
Quand une dame poussa un cri
En disant : "Je le sens, c’est lui !"
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Que pensiez-vous là.
Non, l’Esprit n’aurait pas fait ça,
Vous n’avez pas de fluide.
Le médium alors se fâcha
Et chassa le chat.
Une voix dit : « Miaou, me voilà ! »
Quelle drôle de surprise
Car l’Esprit s’était caché là
Dans la queue du... dans la queue du... dans la queue du chat.
L’assistance était convulsée.
La table, soudain, a remué
Et l’Esprit frappeur a frappé.
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui a fait ce bruit-là.
Non, l’Esprit n’est pas encore là,
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.
Puis un souffle étrange a passé,
Une ombre au mur s’est profilée,
L’assistance s’est mise à trembler
Mais le médium a déclaré ...
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui a fait ce bruit-là.
Non, l’Esprit n’est pas encore là,
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.
Alors en rond, on se remit
Et puis, on attendit l’Esprit,
Quand une dame poussa un cri
En disant : "Je le sens, c’est lui !"
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Qui vous électrise,
Ce n’est que le petit bout de la queue du chat
Que pensiez-vous là.
Non, l’Esprit n’aurait pas fait ça,
Vous n’avez pas de fluide.
Le médium alors se fâcha
Et chassa le chat.
Une voix dit : « Miaou, me voilà ! »
Quelle drôle de surprise
Car l’Esprit s’était caché là
Dans la queue du... dans la queue du... dans la queue du chat.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/11/23 - 18:51
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Chanson française – La Queue du Chat – Les Frères Jacques – 1956
Paroles et musique : Robert Marcy – 1948
Bruxelles qui est, entre autres choses, la ville qui nous a vu naître, était ces jours-ci, disent les autorités et les médias, en état de siège et quasiment paralysée par l’effroi qui venait de s’abattre sur elle. Enfin, le temps de saison s’installait avec les pluies et les froids prémonitoires des gels et des neiges de l’hiver prochain. Il était temps pour assurer le refroidissement des brassins de lambic. Une peur impalpable imprégnait jusqu’aux brouillards grisouillards ; il régnait une espèce de terreur indéfinissable, qui troublait l’ordre des choses. Il fallait que quelqu’un réagisse… Les chats, qui sont des animaux terriblement pacifiques et casaniers, d’intenses dormeurs qui n’aiment pas le bruit et qui détestent la bêtise, les chats, dis-je, sont entrés en résistance contre ces tracasseries et ont déclenché une salve nourrie de photos d’humour.
Ah, l’humour, toujours, l’humour !, dit Lucien l’âne en tremblant sur ses quatre pieds d’âne aux sabots plus noirs que l’ennui. Et, Marco Valdo M.I. mon ami, je peux te dire que ce n’est qu’un début et que peu de choses résistent longtemps à l’acide comique.
Tu comprendras dès lors qu’il était plus que temps de rendre un discret hommage à ces aimables et subtils félidés qui se sont toujours moqué des Dieux, qui sont des inventions des hommes et des prophètes, qui en sont les inventeurs.
C’est une excellente raison pour aimer les chats, dit Lucien l’âne admiratif, car ces gens-là m’ont toujours cassé les oreilles et elles sont grandes. Mais, dis-moi, Marco Valdo M.I., j’ai bien entrevu que la chanson parle des chats ou d’un chat, mais peux-tu m’en dire plus ?
Évidemment. Comme tu pourras le constater, le héros principal de la chanson, le protagoniste est un chat ; n’importe quel chat, comme Jésus qui ronronne ici à côté de moi. L’autre, l’anti-héros, c’est une sorte de Prophète, de devin, un « médium », seul détenteur (la chose va de soi) de la Vérité, lequel pratique avec le plus austère sérieux son religieux office au cours duquel il invoque l’Esprit et l’invite à paraître aux yeux des croyants rassemblés. Comme tu le verras en dépit de l’incroyable crédulité des sectateurs du médium, officiant de cette curieuse messe, le Saint Esprit n’apparaît pas à ses appels rituels et à chaque essai manqué, il rejette la faute sur le chat qui passe à ce moment à proximité et parmi les fidèles. Finalement, le médium, sûr de sa précieuse connaissance du monde de l’Esprit, chasse le chat. Et, « savez-vous ce qui arriva ? », comme dit Voltaire à propos de Fréron, ce fut le chat l’emporta car…
Car… quoi ?, demande Lucien l’âne très haletant.
Car, je te cite la fin de la chanson : « Car l’Esprit s’était caché là
Dans la queue du… dans la queue du… dans la queue du chat. »
Que voilà une belle histoire et je suis très content que tu aies eu l’idée de rendre cet hommage aux chattes, aux chats et aux chatons. Voyons dont toute la chanson et la splendide interprétation des Frères Jacques, puis reprenons, en riant encore, notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde hanté par les Esprits, perclus de Prophètes, ennuyé par les Dieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.