Sont trois jeunes garçons, tous trois allant en guerre,
Tous trois allant en guerre, tous trois en regrettant,
Tous trois en regrettant bien leurs maîtresses.
Le plus jeune des trois regrettant bien la sienne,
Regrettant bien la sienne, et il a bien raison,
C'est la plus belle fille qu'il y ait aux environs.
Ci, le galant s'en va trouver le capitaine :
Bonjour mon capitaine, donnez-moi mon congé,
J'irai revoir Céline, mie du temps passé.
L'capitain'lui répond : Prends ta feuille de route,
Prends ta feuille de route, ton joli passeport,
Va-t'en revoir ta mie, tu reviendras d'abord.
Ci, le galant s'en va au château de son père :
Bonjour, mon père, ma mère, frères et chers parents,
Sans oublier Céline, mie que j'aime tant.
Son père lui répond : Mais ta Céline est morte,
Mais ta Céline est morte, est morte et enterrée,
Au jardin de son père, couverte de lauriers.
Ci, le galant s'en va pleurer dessus la tombe,
En lui disant : Céline, Céline parle-moi,
Mon coeur se désespère de jamais plus te voir.
Céline lui répond : Ma bouche est plein' de terre,
Ma bouche est plein' de terre, la tienne ets plein' d'amour,
Va-t'en dans ton service, tu y finiras tes jours.
Ci, le galant s'en va trouver son capitaine :
Bonjour, mon capitaine, me voici de retour,
Ma Céline, elle est morte... Je servirai toujours.
Tous trois allant en guerre, tous trois en regrettant,
Tous trois en regrettant bien leurs maîtresses.
Le plus jeune des trois regrettant bien la sienne,
Regrettant bien la sienne, et il a bien raison,
C'est la plus belle fille qu'il y ait aux environs.
Ci, le galant s'en va trouver le capitaine :
Bonjour mon capitaine, donnez-moi mon congé,
J'irai revoir Céline, mie du temps passé.
L'capitain'lui répond : Prends ta feuille de route,
Prends ta feuille de route, ton joli passeport,
Va-t'en revoir ta mie, tu reviendras d'abord.
Ci, le galant s'en va au château de son père :
Bonjour, mon père, ma mère, frères et chers parents,
Sans oublier Céline, mie que j'aime tant.
Son père lui répond : Mais ta Céline est morte,
Mais ta Céline est morte, est morte et enterrée,
Au jardin de son père, couverte de lauriers.
Ci, le galant s'en va pleurer dessus la tombe,
En lui disant : Céline, Céline parle-moi,
Mon coeur se désespère de jamais plus te voir.
Céline lui répond : Ma bouche est plein' de terre,
Ma bouche est plein' de terre, la tienne ets plein' d'amour,
Va-t'en dans ton service, tu y finiras tes jours.
Ci, le galant s'en va trouver son capitaine :
Bonjour, mon capitaine, me voici de retour,
Ma Céline, elle est morte... Je servirai toujours.
Contributed by Riccardo Venturi - 2015/11/5 - 09:05
Language: French
La seconda versione, ripresa dall'opuscolo .PDF Manuel De Falla y su entorno della Fundación Juan March (Abril 1996)
L'HISTOIRE DU JEUNE SOLDAT
Sont trois jeunes garçons, tous trois allant en guerre,
tous trois allant en guerre, tous trois en regrettant,
tous trois en regrettant bien leurs maîtresses.
Le plus jeune de trois regrettant bien la sienne,
regrettant bien la sienne et il a bien raison,
c'est la plus belle fill' qu'il ait aux environs.
Ci, le galant s'en va trouver son capitaine;
Bonjour, mon capitaine, donnez moi mon congé.
J'irai revoir Céline, mie du temps passé.
Le capitain' lui dit: Prends ta feuille de route,
prends ta feuille de route et ton passeport,
Va t'en revoir ta mie, tu reviendras d'abord.
Ci le galant s'en va au château de son père.
Bonjour, mon pèr', ma mère, frères et chers parents,
sans oublier Céline, mie que j'aime tant.
Son père lui répond: Mais ta Céline est morte...
Mais ta Celine est morte, est morte et enterrée
au jardin de son père, couverte de lauriers.
Ci, le galant s'en va pleurer dessus la tombe
en lui disant: Céline, Céline, parle moi,
Mon coeur se désespère de jamais plus te voir.
Céline lui répond: Ma bouche est plein' de terre,
ma bouche est plein' de terre, la tienne est plein' d'amour,
va-t'en dans ton service, tu y finiras tes jours.
Je garde l'esperance de te revoir un jour!
Sont trois jeunes garçons, tous trois allant en guerre,
tous trois allant en guerre, tous trois en regrettant,
tous trois en regrettant bien leurs maîtresses.
Le plus jeune de trois regrettant bien la sienne,
regrettant bien la sienne et il a bien raison,
c'est la plus belle fill' qu'il ait aux environs.
Ci, le galant s'en va trouver son capitaine;
Bonjour, mon capitaine, donnez moi mon congé.
J'irai revoir Céline, mie du temps passé.
Le capitain' lui dit: Prends ta feuille de route,
prends ta feuille de route et ton passeport,
Va t'en revoir ta mie, tu reviendras d'abord.
Ci le galant s'en va au château de son père.
Bonjour, mon pèr', ma mère, frères et chers parents,
sans oublier Céline, mie que j'aime tant.
Son père lui répond: Mais ta Céline est morte...
Mais ta Celine est morte, est morte et enterrée
au jardin de son père, couverte de lauriers.
Ci, le galant s'en va pleurer dessus la tombe
en lui disant: Céline, Céline, parle moi,
Mon coeur se désespère de jamais plus te voir.
Céline lui répond: Ma bouche est plein' de terre,
ma bouche est plein' de terre, la tienne est plein' d'amour,
va-t'en dans ton service, tu y finiras tes jours.
Je garde l'esperance de te revoir un jour!
Contributed by Riccardo Venturi - 2015/11/5 - 09:09
×
Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Chanson traditionnelle française
Praticamente impossibile trovare ulteriori notizie su questa canzone tradizionale ripresa in questa versione dal sito della Compagnie de la Branche Rouge. Una versione leggermente diversa (nel finale) è ripresa invece da un opuscolo della Fundación Juan March. Il tema della canzone, probabilmente settecentesca, è quello praticamente eterno del soldato che lascia a casa la fidanzata e la ritrova morta e sepolta. La canzone si fa comunque notare per l'insolita disponibilità del capitano nel concedere la licenza al giovane, ed anche per la ragazza morta che parla dalla tomba (un tratto sicuramente assai arcaico, che fa presumere un'antichità maggiore) invitando il giovane a tornare al reggimento "dove finirà i suoi giorni". Nella seconda versione la ragazza esprime però la speranza "di poterlo rivedere un giorno". Sicuramente, l'abbondanza, in ogni epoca preindustriale, di canzoni popolari dove il giovane soldato che parte per il servizio militare (che durava lunghissimi anni) e/o per la guerra ritrova la fidanzata sottoterra esprime paure ataviche: il naturale scorrere della vita giovanile e dell'amore viene interrotto dall'imposizione bellica. Nei canti popolari, però, si assiste ad una sorta di controsenso: muoiono, vale a dire, più fidanzate che soldati. Tenendo conto che, fino all'epoca rivoluzionaria e napoleonica, la coscrizione non era affatto obbligatoria, si potrebbe anche sospettare che tutta questa pletora di povere fanciulle morte derivi in realtà dal fatto che i giovanotti, specie i cadetti di famiglia (i non primogeniti) sceglievano ben volentieri di militare sotto le armi, non curandosi poi troppo delle fidanzate che, in realtà, il più delle volte ritrovavano già maritate con qualche altro e con una schiera di marmocchi. Le vere canzoni che esprimono il dolore per la separazione dovuta al servizio militare e alla guerra iniziano con l'istituzione della coscrizione obbligatoria.