Cinque anatre volano a sud:
molto prima del tempo l'inverno è arrivato.
Cinque anatre in volo vedrai contro il sole velato,
contro il sole velato...
Nessun rumore sulla taiga,
solo un lampo un istante ed un morso crudele:
quattro anatre in volo vedrai ed una preda cadere
ed una preda cadere...
Quattro anatre volano a sud:
quanto dista la terra che le nutriva,
quanto la terra che le nutrirà e l' inverno già arriva
e l' inverno già arriva...
Il giorno sembra non finire mai;
bianca fischia ed acceca nel vento la neve:
solo tre anatre in volo vedrai e con un volo ormai greve
e con un volo ormai greve...
A cosa pensan nessuno lo saprà:
nulla pensan l'inverno e la grande pianura
e a nulla il gelo che il suolo spaccherà con un gridare che dura,
con un gridare che dura...
E il branco vola, vola verso sud.
Nulla esiste più attorno se non sonno e fame:
solo due anatre in volo vedrai verso il sud che ora appare,
verso il sud che ora appare...
Cinque anatre andavano a sud:
forse una soltanto vedremo arrivare,
ma quel suo volo certo vuole dire che bisognava volare,
che bisognava volare,
che bisognava volare,
che bisognava volare...
molto prima del tempo l'inverno è arrivato.
Cinque anatre in volo vedrai contro il sole velato,
contro il sole velato...
Nessun rumore sulla taiga,
solo un lampo un istante ed un morso crudele:
quattro anatre in volo vedrai ed una preda cadere
ed una preda cadere...
Quattro anatre volano a sud:
quanto dista la terra che le nutriva,
quanto la terra che le nutrirà e l' inverno già arriva
e l' inverno già arriva...
Il giorno sembra non finire mai;
bianca fischia ed acceca nel vento la neve:
solo tre anatre in volo vedrai e con un volo ormai greve
e con un volo ormai greve...
A cosa pensan nessuno lo saprà:
nulla pensan l'inverno e la grande pianura
e a nulla il gelo che il suolo spaccherà con un gridare che dura,
con un gridare che dura...
E il branco vola, vola verso sud.
Nulla esiste più attorno se non sonno e fame:
solo due anatre in volo vedrai verso il sud che ora appare,
verso il sud che ora appare...
Cinque anatre andavano a sud:
forse una soltanto vedremo arrivare,
ma quel suo volo certo vuole dire che bisognava volare,
che bisognava volare,
che bisognava volare,
che bisognava volare...
envoyé par Bernart Bartleby - 6/10/2015 - 15:57
Langue: portugais
Traduzione portoghese di Jorge Stolfi, professore d’informatica all’Università di Campinas, São Paulo, Brasile.
OS CINCO PATOS
Cinco patos voam para o sul:
muito antes da hora
o inverno chegou.
Cinco patos em voo verás
contra o sol velado,
contra o sol velado...
Nenhum ruído na taiga,
só um clarão, um instante
e uma mordida cruel:
quatro patos em voo verás
e uma presa cair,
e uma presa cair...
Quatro patos voam para o sul:
quanto dista a terra
que os nutria,
quanto a terra que os nutrirá?
E o inverno já está chegando,
e o inverno já está chegando....
O dia parece não findar nunca;
branca assobia e cega
no vento a neve:
apenas três patos em voo verás,
e com um voo já pesado,
e com um voo já pesado...
Em que pensam ninguém saberá:
nada pensam o inverno
e a grande planície, e em nada
o gelo que o chão quebrará,
com um gritar que dura,
com um gritar que dura...
E o bando voa, voa para o sul.
Nada existe mais em volta
senão sono e fome:
apenas dois patos em voo verás,
para o sul que agora aparece,
para o sul que agora aparece...
Cinco patos iam para o sul:
talvez um apenas
veremos chegar;
mas esse seu voo certamente quer dizer
que era preciso voar,
que era preciso voar,
que era preciso voar,
que era preciso voar.
Cinco patos voam para o sul:
muito antes da hora
o inverno chegou.
Cinco patos em voo verás
contra o sol velado,
contra o sol velado...
Nenhum ruído na taiga,
só um clarão, um instante
e uma mordida cruel:
quatro patos em voo verás
e uma presa cair,
e uma presa cair...
Quatro patos voam para o sul:
quanto dista a terra
que os nutria,
quanto a terra que os nutrirá?
E o inverno já está chegando,
e o inverno já está chegando....
O dia parece não findar nunca;
branca assobia e cega
no vento a neve:
apenas três patos em voo verás,
e com um voo já pesado,
e com um voo já pesado...
Em que pensam ninguém saberá:
nada pensam o inverno
e a grande planície, e em nada
o gelo que o chão quebrará,
com um gritar que dura,
com um gritar que dura...
E o bando voa, voa para o sul.
Nada existe mais em volta
senão sono e fome:
apenas dois patos em voo verás,
para o sul que agora aparece,
para o sul que agora aparece...
Cinco patos iam para o sul:
talvez um apenas
veremos chegar;
mas esse seu voo certamente quer dizer
que era preciso voar,
que era preciso voar,
que era preciso voar,
que era preciso voar.
envoyé par Bernart Bartleby - 7/10/2015 - 10:11
Langue: français
Version française – LES CINQ CANARDS – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Le cinque anatre – Francesco Guccini – 1978
Paroles et musique de Francesco Guccini
« Les cinq canards sont un hymne à la résistance, à l'anticonformisme, à la liberté personnelle ; derrière une écorce de noir et brumeux darwinisme de façade se cache en effet la lutte pour la vie, pour la dignité, pour une existence juste et finalement satisfaisante. […] Un texte qui superficiellement ressemble peu à ceux qui l'ont précédé. Mais dans ce vol, dans ce dernier vol du canard survivant, il y a toute la conscience têtue que nous cherchons depuis toujours, cette impression sincère de justice éternelle qui accompagne seulement celui qui se sait du bon côté, continuant à lutter, malgré tout, avec rage et sentiment.
Cette chanson du bon Francesco est en fin du compte une fable amère, qui veut nous faire réfléchir sur ce qui est juste et ce qui est faux ; il semble nous dire avec son habituel rythme compassé et éclectique, avec ce sourire ironique que nous redisons à des lèvres serrées, que « les choses justes le sont par définition », sans subterfuges, sans duperies, sans sourires hypocrites ou haussements d'épaules indifférents.
« Cinq canards volent plein sud » ; ainsi commence cette persuasive métaphore de l'existence. Un texte linéaire, coulant, qui se sert d'une histoire de douleur, de mort et de survie pour en raconter une autre, encore plus belle, encore plus délicate ; dans le vol incessant et infatigable des cinq canards se révèle la détermination granitique de tous ceux qui ont toujours perdu, mais jamais cessé de voler.
Car les hommes, comme les canards, tombent. Mais la mémoire non : la mémoire reste. »
(« Les cinq canards. Darwinisme, utopie, résistance et liberté : tout dans une chanson magnifique et oubliée », de Johnny Felice, in Sottobosco.info)
Chanson italienne – Le cinque anatre – Francesco Guccini – 1978
Paroles et musique de Francesco Guccini
« Les cinq canards sont un hymne à la résistance, à l'anticonformisme, à la liberté personnelle ; derrière une écorce de noir et brumeux darwinisme de façade se cache en effet la lutte pour la vie, pour la dignité, pour une existence juste et finalement satisfaisante. […] Un texte qui superficiellement ressemble peu à ceux qui l'ont précédé. Mais dans ce vol, dans ce dernier vol du canard survivant, il y a toute la conscience têtue que nous cherchons depuis toujours, cette impression sincère de justice éternelle qui accompagne seulement celui qui se sait du bon côté, continuant à lutter, malgré tout, avec rage et sentiment.
Cette chanson du bon Francesco est en fin du compte une fable amère, qui veut nous faire réfléchir sur ce qui est juste et ce qui est faux ; il semble nous dire avec son habituel rythme compassé et éclectique, avec ce sourire ironique que nous redisons à des lèvres serrées, que « les choses justes le sont par définition », sans subterfuges, sans duperies, sans sourires hypocrites ou haussements d'épaules indifférents.
« Cinq canards volent plein sud » ; ainsi commence cette persuasive métaphore de l'existence. Un texte linéaire, coulant, qui se sert d'une histoire de douleur, de mort et de survie pour en raconter une autre, encore plus belle, encore plus délicate ; dans le vol incessant et infatigable des cinq canards se révèle la détermination granitique de tous ceux qui ont toujours perdu, mais jamais cessé de voler.
Car les hommes, comme les canards, tombent. Mais la mémoire non : la mémoire reste. »
(« Les cinq canards. Darwinisme, utopie, résistance et liberté : tout dans une chanson magnifique et oubliée », de Johnny Felice, in Sottobosco.info)
LES CINQ CANARDS
Cinq canards vont plein sud :
Bien avant le temps, l'hiver est arrivé.
Cinq canards en vol contre le soleil voilé,
Contre le soleil voilé…
Aucun bruit sur la taïga,
Un éclair un instant et une morsure cruelle :
Quatre canards en vol et tombe une proie
Et une proie tombe...
Quatre canards vont plein sud :
Lointaine est la terre qui les nourrit,
Autant la terre qui les nourrira et l'hiver arrive déjà
Et l'hiver arrive déjà …
Le jour semble ne finir jamais ;
Dans le vent, blanche et aveugle, la neige sifflait:
Trois canards volent d'un vol lourd maintenant
D'un vol lourd maintenant…
À quoi ils pensent, personne le saura :
L'hiver et la grande plaine ne pensent rien
Et rien, le gel qui brise le sol d'un cri qui dure,
D'un cri qui dure…
Et le troupeau va, va plein sud.
Il n'existe plus rien si ce n'est le sommeil et la faim :
Deux canards vont plein sud qu'ils voient maintenant ,
Plein sud qu'ils voient maintenant…
Cinq canards allaient plein sud :
Peut-être ne verra-t-on qu'un seul arriver,
Mais son vol dit qu'il faut voler,
Qu'il faut voler,
Qu'il faut voler,
Qu'il faut voler…
Cinq canards vont plein sud :
Bien avant le temps, l'hiver est arrivé.
Cinq canards en vol contre le soleil voilé,
Contre le soleil voilé…
Aucun bruit sur la taïga,
Un éclair un instant et une morsure cruelle :
Quatre canards en vol et tombe une proie
Et une proie tombe...
Quatre canards vont plein sud :
Lointaine est la terre qui les nourrit,
Autant la terre qui les nourrira et l'hiver arrive déjà
Et l'hiver arrive déjà …
Le jour semble ne finir jamais ;
Dans le vent, blanche et aveugle, la neige sifflait:
Trois canards volent d'un vol lourd maintenant
D'un vol lourd maintenant…
À quoi ils pensent, personne le saura :
L'hiver et la grande plaine ne pensent rien
Et rien, le gel qui brise le sol d'un cri qui dure,
D'un cri qui dure…
Et le troupeau va, va plein sud.
Il n'existe plus rien si ce n'est le sommeil et la faim :
Deux canards vont plein sud qu'ils voient maintenant ,
Plein sud qu'ils voient maintenant…
Cinq canards allaient plein sud :
Peut-être ne verra-t-on qu'un seul arriver,
Mais son vol dit qu'il faut voler,
Qu'il faut voler,
Qu'il faut voler,
Qu'il faut voler…
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/10/2015 - 10:22
TURISMO 2020 - VISITATE L'ITALIA
Roma. Scalinata di Trinità dei Monti e Fontana della Barcaccia.
Riccardo Venturi - 23/3/2020 - 07:10
×
![]()
Parole e musica di Francesco Guccini
Nell’album intitolato “Amerigo”
“Le cinque anatre sono un inno alla resistenza, all’anticonformismo, alla libertà personale: dietro una scorza di nero e caliginoso darwinismo di facciata si cela infatti la lotta per la vita, per la dignità, per un’esistenza giusta e finalmente soddisfacente. […] Un testo che superficialmente somiglia poco a quelli che lo hanno preceduto. Ma in quel volo, in quell’ultimo volo dell’anatra sopravvissuta c’è tutta la testarda consapevolezza che cerchiamo da sempre, quel sentore sincero di giustizia perenne che accompagna solo chi sa d’essere dalla parte giusta, continuando a lottare, malgrado tutto, con rabbia e sentimento.
Quella del buon Francesco è in fin dei conti una favola amara, che vuole farci riflettere su ciò che è giusto e ciò che è sbagliato: sembra dirci col suo consueto ritmo compassato ed eclettico, con quel sorriso ironico che ridiamo a labbra sottili, che “le cose giuste lo sono per definizione”, senza sotterfugi, senza inganni, senza sorrisetti ipocriti o indifferenti scrollate di spalle.
“Cinque anatre volano a sud”: inizia così questa suadente metafora dell’esistenza. Un testo lineare, scorrevole, che si serve d’una storia di dolore, morte e sopravvivenza per raccontarcene un’altra, ancora più bella, ancora più delicata: nel volo incessante e instancabile delle cinque anatre si rivela la granitica determinazione di tutti coloro che hanno sempre perso, ma mai smesso di volare.
Perché gli uomini, come le anatre, cadono. Ma la memoria no: la memoria resta.”
(da “Le cinque anatre. Darwinismo, utopia, resistenza e libertà: tutto in una canzone magnifica e dimenticata”, di Johnny Felice, in Sottobosco.info)