Album: Seul avec vous (1998)
Il disait, l'étranger
Certains jours il disait: Je suis né en Espagne
Au pied de la moquée des jardins de Cordoue
Quand on apprend très tôt à battre la campagne
On ne supporte pas la corde sur son cou
J'ai connu le mépris d'une terre étrangère
Sans ne jamais rien dire et sans l'avoir choisie
Fatigué de plier je compris la colère
Je fus une blessure, une flamme et un cri
Je suis mort n'importe où pour n'importe quelle cause
Comme on meurt trop souvent sans trop savoir pourquoi
Que ce soit pour un dieu, un lys ou une rose
Ou pour ceux qui viendront que je ne saurai pas
Il disait, l'étranger
D'autres jours il disait: Je suis né en Bohème
Dans un faubourg de Prague où je n'ai pas grandi
Je ne sais rien de moi ni mon nom de baptême
Ni si j'ai frère et sœur, mes amis m'ont trahi
De rafles en pogroms et dans l'indifférence
J'ai tant et tant marché et sur tant de chemins
Malgré le temps passé, malgré les apparences
J'étais pourtant certain d'être là pour quelqu'un
Je suis mort n'importe où au bout de mes voyages
Comme on meurt trop souvent d'avoir trop mal vécu
Mon passage ne fut que l'ombre d'un visage
Personne, je crois bien, ne l'aura jamais vu
Il disait, l'étranger
Quelquefois il disait: Je suis né en Afrique
Je ne sais plus l'endroit, il y a tant d'années
J'aurais pu tout autant être Noir d'Amérique
Où sont allées les eaux qui m'ont désaltéré
Ils sont venus armés de fusils et de haine
Les mêmes qui voulaient massacrer l'éléphant
Espérant nous dompter et nous mettre des chaînes
Pour vendre notre peau sur d'autres continents
Je suis mort n'importe où de trop de servitude
Comme on meurt trop souvent quand on est différent
C'est toujours et partout une vieille habitude
Personne, je crois bien, ne s'en souvient vraiment
Il disait, l'étranger
J'aurais pu être lui, aujourd'hui quand j'y songe
J'aurais pu naître ici, ailleurs ou bien là-bas
Moi, qui ai toujours eu en horreur le mensonge
Peut-être suis-je né dans la vallée des rois ?
Certains jours il disait: Je suis né en Espagne
Au pied de la moquée des jardins de Cordoue
Quand on apprend très tôt à battre la campagne
On ne supporte pas la corde sur son cou
J'ai connu le mépris d'une terre étrangère
Sans ne jamais rien dire et sans l'avoir choisie
Fatigué de plier je compris la colère
Je fus une blessure, une flamme et un cri
Je suis mort n'importe où pour n'importe quelle cause
Comme on meurt trop souvent sans trop savoir pourquoi
Que ce soit pour un dieu, un lys ou une rose
Ou pour ceux qui viendront que je ne saurai pas
Il disait, l'étranger
D'autres jours il disait: Je suis né en Bohème
Dans un faubourg de Prague où je n'ai pas grandi
Je ne sais rien de moi ni mon nom de baptême
Ni si j'ai frère et sœur, mes amis m'ont trahi
De rafles en pogroms et dans l'indifférence
J'ai tant et tant marché et sur tant de chemins
Malgré le temps passé, malgré les apparences
J'étais pourtant certain d'être là pour quelqu'un
Je suis mort n'importe où au bout de mes voyages
Comme on meurt trop souvent d'avoir trop mal vécu
Mon passage ne fut que l'ombre d'un visage
Personne, je crois bien, ne l'aura jamais vu
Il disait, l'étranger
Quelquefois il disait: Je suis né en Afrique
Je ne sais plus l'endroit, il y a tant d'années
J'aurais pu tout autant être Noir d'Amérique
Où sont allées les eaux qui m'ont désaltéré
Ils sont venus armés de fusils et de haine
Les mêmes qui voulaient massacrer l'éléphant
Espérant nous dompter et nous mettre des chaînes
Pour vendre notre peau sur d'autres continents
Je suis mort n'importe où de trop de servitude
Comme on meurt trop souvent quand on est différent
C'est toujours et partout une vieille habitude
Personne, je crois bien, ne s'en souvient vraiment
Il disait, l'étranger
J'aurais pu être lui, aujourd'hui quand j'y songe
J'aurais pu naître ici, ailleurs ou bien là-bas
Moi, qui ai toujours eu en horreur le mensonge
Peut-être suis-je né dans la vallée des rois ?
envoyé par Andrea - 16/7/2015 - 21:34
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