Un vulgaire pourceau
A tout ce qu'il lui faut
Un enclos, une chaumine
Un toit quand la pluie dégouline.
Déserteur, quel chagrin !
Fuites à toutes heures
Par monts et chemins
Pour trimarder faut du cœur.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
Viens Pollo, qu'elle dit, on s'en va.
Déjà ? Pas tout de suite, Santa.
Tu vieillis, mon Arlequin !
Vieillir est dans ma nature, c'est mon destin.
L'horloge de l'hôtel de ville, en contrebas
Tinte cinq fois, c'est l'heure où l'on s'en va.
Qui va là ? C'est le printemps
Qui vient, qui va. Il a tout son temps.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
Le printemps ? Comment y échapper ?
Matthias, le temps d'avaler une merise
Au matin de mars s'en est allé
Suant, soufflant, son pas l'épuise.
Il avançait suivant l'eau
Il marchait remontant le ruisseau
On entendit sonner le midi familier
Arlecchino rentrait chez lui sans se retourner.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
A tout ce qu'il lui faut
Un enclos, une chaumine
Un toit quand la pluie dégouline.
Déserteur, quel chagrin !
Fuites à toutes heures
Par monts et chemins
Pour trimarder faut du cœur.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
Viens Pollo, qu'elle dit, on s'en va.
Déjà ? Pas tout de suite, Santa.
Tu vieillis, mon Arlequin !
Vieillir est dans ma nature, c'est mon destin.
L'horloge de l'hôtel de ville, en contrebas
Tinte cinq fois, c'est l'heure où l'on s'en va.
Qui va là ? C'est le printemps
Qui vient, qui va. Il a tout son temps.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
Le printemps ? Comment y échapper ?
Matthias, le temps d'avaler une merise
Au matin de mars s'en est allé
Suant, soufflant, son pas l'épuise.
Il avançait suivant l'eau
Il marchait remontant le ruisseau
On entendit sonner le midi familier
Arlecchino rentrait chez lui sans se retourner.
Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 17/6/2015 - 20:43
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Chanson française – Le Retour du Printemps – Marco Valdo M.I. – 2015
ARLEQUIN AMOUREUX – 9
Opéra-récit historique en multiples épisodes, tiré du roman de Jiří Šotola « Kuře na Rožni » publié en langue allemande, sous le titre « VAGANTEN, PUPPEN UND SOLDATEN » – Verlag C.J. Bucher, Lucerne-Frankfurt – en 1972 et particulièrement de l'édition française de « LES JAMBES C'EST FAIT POUR CAVALER », traduction de Marcel Aymonin, publiée chez Flammarion à Paris en 1979.
Lucien l'âne mon ami, revoici donc notre ami Matthias, alias Matĕj, Matys, Matysek, Mathieu, Arlecchino le déserteur, cet Arlequin amoureux dont j'ai – peut-être imprudemment entrepris de conter l'histoire.
Pourquoi imprudemment ? Ça, je me le demande, car à mon sens, dans ces sortes de sagas en chansons, tu t'en tires assez bien. Je comprendrais ton inquiétude si c'était la première fois que tu te lançais dans pareille aventure au long cours.Mais enfin, rappelle-toi, il y eut successivement Le Cahier Ligné, Dachau Express, Les Histoires d'Allemagne, Le Livre Blanc et in fine, cet Arlequin Amoureux. Il te suffit de poursuivre ton chemin sans te retourner et j'en suis persuadé : à la fin de ce voyage en écriture, il y aura une fort belle histoire.
Admettons. Mais avant d'aller à l'épisode suivant, je m'en vais, comme dans les feuilletons, faire un petit récapitulatif des chansons précédentes ; même si, à mon idée, chacune de ces chansons peut vivre sa propre vie.
Je vais le faire pour toi. Lors donc, récapitulons : il y a eu jusqu’à présent 8 canzones qui racontent cet Arlecchino amoureux de son Arlecchina et du grand mystère de leur liaison :
Marengo Marengo : la bataille où on découvre Matthias dans son uniforme de soldat : boutons jaunes et caleçon blanc.
Les Coquets Lieutenants Les Coquets Lieutenants : où Matthias devenu Arlequin se débarrasse de son uniforme et se mue en déserteur.
L'Amoureuse d'Arlequin L'Amoureuse d'Arlequin : où il se révèle qu'Arlecchina existe vraiment sous diverses formes.
L'Aveu Théâtral L'Aveu théâtral : où pour survivre, Arlequin (alias, alias...)à l'instigation de la Comtesse se fait conseiller in teatro auprès du Comte de Wallenstein.
Le Bouffon de Franziska Le Bouffon de Franziska : où Arlequin, conseiller in teatro est captif de la Comtesse qui le traite sous le nom germanisé d'Harlekin.
Une statue ne porte pas de caleçon Une statue ne porte pas de caleçon : où Arlequin, revenu sur scène, se retrouve le cul nu sur la scène du théâtrale du Comte Wallenstein.
La Pécheresse aux jolis doigts La Pécheresse aux jolis doigts où on découvre le portrait d'Arlecchina.
La Confession d'Arlequin La Confession d'Arlequin Comme Arlequin, chassé par le Comte, se réfugie pour l'hiver chez les pères et obtient cette grâce par un artifice de confession.
De fait, Lucien l’âne mon ami, tu as excellemment récapitulé les 8 premières chansons. Je voudrais cependant ajouter que toutes ces chansons, je peux même dire toutes les chansons de cet Arlequin Amoureux, ont la même structure et le même refrain, lequel est celui d'une comptine enfantine de chez nous, comme je l'avais indiqué dès le départ. Sauf qu'à ce moment, je n'avais pas perçu que ce serait là l'ossature des canzones, l'indication sans cesse répétée de leur étroite parenté. Car, imagine un peu Lucien l'âne mon ami, dit Marco Valdo M.I., imagine un peu qu'étant enfin mises en musique (reste à trouver des musiciens, mais néanmoins, il est clair que pour musiquer quelque chose, il convient que cette chose existe), on les sépare et on les entend ici, là ou à des jours d'intervalle. Il se passera alors deux choses : primo, on entendra immédiatement qu'elles sont sœurs ; secundo, les enfants (petits, grands, jeunes ou vieux) reprendront aisément ce refrain :
« Oui, Monsieur Po, oui, Monsieur Li,
Oui, Monsieur Chi,
Oui, Monsieur Nelle,
Oui, Monsieur Polichinelle. »
Marco Valdo M.I. mon ami, tout cela est bien beau, mais tu ne m'as encore rien dit de cette neuvième canzone, dont j'ignore même le titre.
Lucien l'âne mon ami, ne te désole pas, je m'en vais tout te dire tout de suite. D'abord, il est normal que tu ignores le titre de cette chanson pour l'excellente raison qu'elle n'en a pas encore, car je ne l'ai pas encore trouvé. À y réfléchir, et tu a raison de me questionner – pour un titre bucolique ; quelque chose comme le retour au printemps, qui correspond au sens de la chanson. Disons donc : Le Retour du Printemps, un titre ambigu à souhait car il porte à la fois sur l'arrivée du printemps, saison du renouveau, sur le moment où revient notre Arlecchino et le fait qu'il rentre dans son village, lui, le déserteur. Ce retour n'est pas sans danger, il le sait, mais il ne peut faire autrement que de se laisser mener là.
Marco Valdo M.I. mon ami, je suis très content d'avoir pu t'aider à le formuler et maintenant, montre-moi ta canzone afin que nous puissions poursuivre notre tâche, à bien des égards insignifiante, sauf pour nous, qui est de tisser le linceul de ce vieux monde terrible, chaotique, consternant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane