Mais quel est donc ce monument
Tout près d’la place de la Concorde,
Où l’on s’appell’ voyou, ch’napan
Où ne règne que la discorde.
On vend des masqu’s de tout’s couleur
Des fiantins c’est la grand’fabrique
On vend tout mêm’ jusqu’à l’honneur
C'est le bazar d’la politique.
Mais quel est donc ce monument
C’est la maison d’un millionnaire,
Ecoutez ce chambardement
Trop gavés ils roul’nt tous à terre.
On y amèn’ de pauvr’s enfants
Qu’par la noc’ la mort bientôt fauche
Salon fréquenté par les grands
C’est le beur de la débauche.
Mais quel est donc ce monument
Vous voyez bien c’est un’ église.
On vend prier’s et boniments
On vent aussi un tas d’bêtises.
On y exploit’ la charité
au son des cloch’s et d’la musique
C'est le bazar le plus côté
qui voudrait vendre la République.
Mais quel est donc ce monument
Où d’vant défil’nt tant de calèches
C'est le palais du Président
Pour y rentrer nous y a pas mèche.
L'invité est un grand Emp’reur
quell’ gloir’ pour notre République
Il veut la paye Viv’ l’emprunteur
C'est le bazar diplomatique.
Mais quel est donc ce monument
vous voyez bien c’est un’ caserne.
On prépar’ pour on n’sait pas quand
Des homm’s, des fusils, des gibernes.
On dit qu’v’est pour la mère’ Patrie
C’est pour sa majesté la guerre
Pour l’abattoir, pour la bouch’rie
La guerr’ bazar de la misère.
Tout près d’la place de la Concorde,
Où l’on s’appell’ voyou, ch’napan
Où ne règne que la discorde.
On vend des masqu’s de tout’s couleur
Des fiantins c’est la grand’fabrique
On vend tout mêm’ jusqu’à l’honneur
C'est le bazar d’la politique.
Mais quel est donc ce monument
C’est la maison d’un millionnaire,
Ecoutez ce chambardement
Trop gavés ils roul’nt tous à terre.
On y amèn’ de pauvr’s enfants
Qu’par la noc’ la mort bientôt fauche
Salon fréquenté par les grands
C’est le beur de la débauche.
Mais quel est donc ce monument
Vous voyez bien c’est un’ église.
On vend prier’s et boniments
On vent aussi un tas d’bêtises.
On y exploit’ la charité
au son des cloch’s et d’la musique
C'est le bazar le plus côté
qui voudrait vendre la République.
Mais quel est donc ce monument
Où d’vant défil’nt tant de calèches
C'est le palais du Président
Pour y rentrer nous y a pas mèche.
L'invité est un grand Emp’reur
quell’ gloir’ pour notre République
Il veut la paye Viv’ l’emprunteur
C'est le bazar diplomatique.
Mais quel est donc ce monument
vous voyez bien c’est un’ caserne.
On prépar’ pour on n’sait pas quand
Des homm’s, des fusils, des gibernes.
On dit qu’v’est pour la mère’ Patrie
C’est pour sa majesté la guerre
Pour l’abattoir, pour la bouch’rie
La guerr’ bazar de la misère.
envoyé par Bernart Bartleby - 14/5/2015 - 10:30
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Parole e musica di Gaston Montéhus
Testo trovato in “La chanson française et son histoire”, a cura di Dietmar Rieger, 1988.
Nota dell’autore: “Le censeur a refusé cette chanson en 1904.”, così come aveva fatto due anni prima con Ce que fait la guerre.
E qui il provocatore anarchico Monthéus se la prende con - nell’ordine – il parlamento, i ricchi, la chiesa, il governo e l’esercito… E da notare che, come nel 1902, anche nel 1904 il governo era quello radicale, di sinistra, di Émile Combes, che proprio quell’anno osava rompere le relazioni diplomatiche col Vaticano rifiutando la nomina dei vescovi francesi senza avallo del governo.