Jeune homme de vingt ans
Qui a vu des choses si affreuses
Que penses-tu des hommes de ton enfance
Tu connais la bravoure et la ruse
Tu as vu la mort en face plus de cent fois
tu ne sais pas ce que c'est que la vie
Transmets ton intrépidité
A ceux qui viendront après toi
Jeune homme
Tu es joyeux ta mémoire est ensanglantée
Ton âme est rouge aussi
De joie
Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi
Tu as de la décision
Il est 17 heures et tu saurais
Mourir
Sinon mieux que tes aînés
Du moins plus pieusement
Car tu connais mieux la mort que la vie
Ô douceur d'autrefois
Lenteur immémoriale
Qui a vu des choses si affreuses
Que penses-tu des hommes de ton enfance
Tu connais la bravoure et la ruse
Tu as vu la mort en face plus de cent fois
tu ne sais pas ce que c'est que la vie
Transmets ton intrépidité
A ceux qui viendront après toi
Jeune homme
Tu es joyeux ta mémoire est ensanglantée
Ton âme est rouge aussi
De joie
Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi
Tu as de la décision
Il est 17 heures et tu saurais
Mourir
Sinon mieux que tes aînés
Du moins plus pieusement
Car tu connais mieux la mort que la vie
Ô douceur d'autrefois
Lenteur immémoriale
Langue: français
La poesia nella tipografia originale
Bleuet
Jeune homme
De vingt ans
Qui as vu des choses si affreuses
Que penses-tu des hommes de ton enfance
Tu Tu
as
vu connais
la
mort la bravoure et la ruse,
en
face
plus
de
cent
fois
tu
ne
sais
Transmets ton intrépidité pas
ce
À ceux qui viendront que
c'est
Après toi que
la
vie
Jeune homme
Tu es joyeux, ta mémoire est ensanglantée
Ton âme est rouge aussi
De joie
Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi
Tu as de la décision
Il est 17 heures et tu saurais
Mourir
Sinon mieux que tes aînés
Du moins plus pieusement
Car tu connais mieux la mort que la vie
Ô douceur d'autrefois,
Lenteur immémoriale.
su The LiederNet Archive si trova una traduzione inglese in cui il titolo è tradotto come Blueberry (cioè mirtillo). Secondo me si tratta invece del fiordaliso, anche se è pur vero che Bleuet o Bluet può essere anche una pianta simile al mirtillo comune.
Langue: polonais
Traduzione polacca di Julia Hartwig
MŁODY ŻOŁNIERZ (REKRUT)
Chłopcze
Dwudziestoletni
Który widziałeś rzeczy straszne
Widziałeś Co myślisz o ludziach twego dzieciństwa
śmierć Wiesz
twarzą Co to
w twarz Brawura i podstęp
więcej
niż
stokrotnie
nie
wiesz
co
Przekaż swą nieu- to
lękłość jest
Tym którzy przyjdą życie
Po tobie
Chłopcze
Jesteś wesoły twoja pamięć jest skrwawiona
Twoje serce także pulsuje czerwienią
Radości
Nasiąkłeś życiem tych którzy umarli obok ciebie
Nie brak ci męskiej decyzji
Jest godzina 17 i umiałbyś
Umrzeć
Jeśli nie lepiej niż starsi od ciebie
To przynajmniej z większym nabożeństwem
Ponieważ znasz śmierć lepiej niż życie
O miniona słodyczy
Powolności już niepamiętna
envoyé par Krzysiek Wrona - 2/3/2015 - 19:35
In questa poesia di Apollinaire è molto importante la grafia originale del testo, che viene smantelatta durante il tentativo d'inserimento alla pagina. Sono d'accordo con l'osservazione che tradurre il titolo di questi versi come "mirtillo americano" è a dir poco sballato. Nella traduzione polacca, la Harwig sceglie il titolo "Il giovane soldato", ma la poesia ha pure un titolo alternativo – "Il recluta", la cosa che tutto sommato si avvicini di più all'idea trasmessa dal componimento, anche se gliene toglie un poco di poeticità e di valore simbolico (che però al tempo della stesura non ce l'aveva ancora ?).
Una curiosità, con la parola "bleuet" francesi a volte chiamano un uccello veramente grazioso di nome martin-pêcheur https://fr.wiktionary.org/wiki/bleuet, cioè martin pescatore.
Del resto "il fiordaliso" in italiano porta con se antico significato di "giglio".
Una curiosità, con la parola "bleuet" francesi a volte chiamano un uccello veramente grazioso di nome martin-pêcheur https://fr.wiktionary.org/wiki/bleuet, cioè martin pescatore.
Del resto "il fiordaliso" in italiano porta con se antico significato di "giglio".
Krzysiek Wrona - 2/3/2015 - 19:58
K - 2/3/2015 - 20:09
Langue: anglais
English Version by Robbie
Please keep in mind that this is somehow my first attempt at translating french poetry in english. Including a rendition of the original typesetting was very difficult for me, I used more conventional ponctuation instead.
Please keep in mind that this is somehow my first attempt at translating french poetry in english. Including a rendition of the original typesetting was very difficult for me, I used more conventional ponctuation instead.
Young man of twenty
Who saw such awful deeds,
What do you think of your childhood's men?
You know bravery and cunning,
You have seen death more than a hundred times
And you know nothing about life!
Pass your dauntlessness
To those who will come after you.
Young man,
You are joyful,
Red is your memory,
Red is your soul,
Red of joy.
You filled with the life of those who died after you.
The decision is yours,
It's 5 o'clock and you'll know how to die,
If not better than your elders
At the least more piously,
As you know death more than life!
Ay, sweetness of old,
Immemorable quietness.
Who saw such awful deeds,
What do you think of your childhood's men?
You know bravery and cunning,
You have seen death more than a hundred times
And you know nothing about life!
Pass your dauntlessness
To those who will come after you.
Young man,
You are joyful,
Red is your memory,
Red is your soul,
Red of joy.
You filled with the life of those who died after you.
The decision is yours,
It's 5 o'clock and you'll know how to die,
If not better than your elders
At the least more piously,
As you know death more than life!
Ay, sweetness of old,
Immemorable quietness.
envoyé par Robbie - 20/8/2016 - 00:21
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Musica di Francis Poulenc (1939)
Il bleuet (fiordaliso) è in Francia il fiore della memoria per i reduci di guerra come il papavero nei paesi anglosassoni. La parola comunque indicava comunemente i soldati francesi nella Prima Guerra Mondiale per via del colore delle divise.
Chez Poulenc comme chez Apollinaire, la verve peut tojours le céder brusquement à la plus profonde émotion. Bleuet, le titre de la mélodie suivante, est un tendre diminutif de «bleu», terme argotique désignant un jeune soldat. Ce soldat va mourir; à cinq heures, il faut quitter les tranchées pour affronter le feu ennemi. Mais il n’y a ni héroïsme ni patriotisme exacerbés dans cette mélodie. Et Poulenc d’écrire: «L’humilité, qu’il s’agisse de la prière ou du sacrifice d’une vie, c’est ce qui me touche le plus … l’âme s’envole après un long regard jeté sur ‘la douceur d’autrefois’.» C’est l’unique mélodie de Poulenc pour ténor et elle requiert plus la voix d’un Cuenod que d’un Gigli; pour dire le jeune homme de vingt ans, le malheureux gâchis de sa vie et ce dernier long regard, la voix du narrateur doit avoir un timbre particulier, éthéré. Apollinaire rédigea ce poème en 1917, un an environ avant de mourir des suites de ses blessures de guerre.
Hyperion