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Von heiligen Kriegen

Reinhard Mey
Language: German


Reinhard Mey

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(Hannes Wader)
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(Reinhard Mey)
Mein Berlin
(Reinhard Mey)


[1967]
Parole e musica di Reinhard Mey
La canzone che chiude l’album “Ich Wollte Wie Orpheus Singen”

Ich Wollte Wie Orpheus Singen

Canzone risalente a quasi mezzo secolo fa ma - ne converrete - ancora piuttosto attuale...
Man rief zum Djihad, zu heiligen Kriege
Und zog von Medina und Mekka aus
Nach Palästina, zu christlichen Wiege
Und auch bis nach Tunis und Spanien hinaus
Mit Flammen und Schwert und ähnlichen Dingen
Das Heil des Islams den Menschen zu bringen
Man hat mit dem Halbmond das Kreuz verdrängt
Und er das nicht wollte, der wurde gehängt

Das ließ die Ritter des Kreuzes nicht rasten
Und um das Jahr Tausend, da war es soweit
Da zog man mit Pferden, mit Waffen und Kasten
Zum Kreuzzuge aus, zu heiligen Streit
Mit Feuer und Schwert, so bringt man nun jenen
Erlösung von Türken und Sarazenen
Und wer nicht dem Siege des Kreuzes enteilt
Der wird mit dem Schwert in zwei Teile geteilt

Warum kämpft man immer nur gegen die Heiden
Und gegen die andere Religion?
Man kann doch genauso die Ketzer nicht leiden
Drum führt man Krieg um die Konfession
Mit Wallenstein, Tilly und Römischem Kaiser
Verbrennt man den Protestanten die Häuser
Und diese erschlugen nun, Alt oder Jung
Nach vorher verabreichtem Schwedentrunk

Auch heute, da ruft man zu heiligen Kriegen
Und ist mit Worten und Taten dabei
Und alle im Himmel helfen beim Siegen
Doch sagt mir, wo ein Krieg heilig sei

Contributed by Bernart Bartleby - 2015/2/14 - 22:56




Language: French

Version française – GUERRES SAINTES – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson allemande – Von heiligen Kriegen – Reinhard Mey – 1967
Paroles et musique de Reinhard Mey

Sadisme religieux


Chanson remontant un demi-siècle, mais – vous en conviendrez – encore plutôt actuelle…

Le commentateur italien qui nous a précédé a bien raison, cette chanson est toujours d'une grande actualité.

Un peu comme l'érotisme à Copenhague Sois islamique !, sujet à partir duquel j'ai écrit une chanson : « Sois islamique ! », pas plus tard qu'hier à la suite d'un acte imbécile, dément et criminel, commis au nom de la « Guerre Sainte », précisément. Donc, Lucien l'âne mon ami, voici une chanson sur la « Guerre sainte », « Djihad », comme la nomment certains furieux prophétiques. Elle date d'il y a un demi-siècle ; elle aurait pu être écrite bien avant car on n'a jamais manqué de délirants assassins fauchant leurs contemporains au nom d'entités nébuleuses Dieux, prophètes, livres et autres babioles ; entités fantômes dont ils usent pour justifier leurs penchants au sadisme. Ce qui, par parenthèse, permet de différencier les tenants d'une croyance :d'un côté, l'ensemble des croyants qui se contentent de croire et gardent leur croyance en eux-mêmes et de l'autre, ceux-là qui relèvent de la psychiatrie clinique. Ainsi, la chanson a été écrite en allemand par un Allemand, qui – composant aussi en français – aurait sans doute dû la traduire lui-même. Sans doute, l'a-t-il fait Mais je n'en ai pas trouvé de traces. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi Frédérik Mey (nom que se donne Reinhard Mey quand il chante en français) ne l'a pas mise à son répertoire.

Si je comprends bien, Marco Valdo M.I. mon ami, tu en as fait une version de ton cru.

En effet, je voulais me faire une idée de ce qui y était dit et je suis très content de ce que j'ai trouvé. Car, elle raconte trois guerres saintes – toutes aussi stupides l'une que l'autre : la première relate l'expansion de l'Islam, la seconde les Croisades, la troisième la Guerre de Trente Ans (et c'est une durée très sous-estimée) qui ravagea l'Allemagne et l'Europe centrale et qui je te le rappelle opposait les catholiques aux protestants. Et la chanson un rien sceptique, ou carrément mécréante, pose la vraie question : en quoi une guerre est-elle sainte ? J'ajouterais volontiers : en quoi une guerre sainte est-elle saine (d'esprit) ?

Là, tu as bien raison, c'est le cas de le dire. Il y a lieu de poser autrement la question. On ne peut, sauf en usant d'un sens figuré, poser sérieusement la question de la sainteté ou de la non-sainteté d'une guerre ou de quoi que ce soit ; car la sainteté, cela n'a aucun sens dans le réel. Par contre, on peut se poser la question de la santé mentale de ceux qui croient et qui, à partir de cette prémisse, édifient un univers fantasmatique, où ils abritent d'étranges entités qu'ils déclarent sacrées. Des gens qui à partir de là, veulent imposer leurs fantasmes aux autres humains et en cas de refus d'obtempérer, les massacrent à tour de bras. Tel est le sens de la guerre sainte, chose que nous les ânes nous refusons à pratiquer.

Certes, mais c'est bien là le nœud, seuls les humains sont assez complexés pour vouloir imposer au monde pareilles sornettes. Cela dit, on aurait pu ajouter aux joyeuses tueries qui en découlent, celles qui ont été pratiquées au nom de croyances sans dieux, sans Dieu, sans entités anthropomorphiques désastreuses. En fait, vois-tu, le vrai problème, c'est la croyance elle-même qui est une drogue dangereuse. Elle rend fou celui qui l'absorbe. Ce qui est réjouissant dans cette chanson, c'est qu'elle rappelle que l'humanité a déjà connu pareilles mésaventures et qu'elle en est venue à bout.

Concluons ici : Ni Dieu, ni maître, ni guerre … et reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde malade de la croyance, calamiteux, massacreur et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
GUERRES SAINTES

On a appelé au Djihad, à la guerre sainte
Et on a été de Médine et La Mecque
Au berceau chrétien, en Palestine,
Et puis, jusqu'à Tunis et en Espagne
Avec des oriflammes, des épées et des choses semblables
Porter le salut de l'islam aux hommes.
On a remplacé la croix par le croissant
Et on a pendu les mécréants.

Ça n'a pas laissé indifférents les chevaliers de la Croix
Et autour de l'an mil, ça y était
On partait là avec chevaux, armes et bagages
À la croisade, au sacré carnage
Avec le feu et l'épée, cette fois, on y allait
Pour libérer des Turcs et des Sarrasins, la sainte patrie
Et celui qui ne put fuir la victoire de la Croix
Par l'épée fut coupé en deux parties.

Pourquoi fait-on toujours la guerre aux mécréants
Ou contre une autre religion ?
On ne peut quand même pas supporter de tels hérétiques!
Alors, on fait la guerre au nom de la confession
Avec Wallenstein, Tilly et l'Empereur germanique.
On brûle les maisons des protestants
Et ceux-ci assassinent vieux ou jeunes
En réplique à la furie suédoise d'avant.

Aujourd'hui aussi, on appelle à la guerre sainte
On y va en mots et en actes
Et tous au ciel montent en triomphe.
Mais dites-moi, en quoi une guerre est-elle sainte ?

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/2/16 - 17:11


Grazie Marco Valdo M.I.!
Un saluto a te e a Lucien.

Bernart Bartleby - 2015/2/17 - 20:44




Language: French

Version française GUERRES SAINTES – Marco Valdo M.I. – 2016 (nouvelle version)
Chanson allemande - Von heiligen Kriegen – Reinhard Mey – 1967


Islam contre chretiens
Chanson remontant un demi-siècle, mais – vous en conviendrez – encore plutôt actuelle…

Dialogue maïeutique

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, il me semble que le commentateur italien qui nous a précédé a bien raison : cette chanson est toujours d’une grande actualité.

De fait, Lucien l’âne mon ami, un peu comme l’érotisme à Copenhague, sujet à partir duquel j’ai écrit une chanson : « Sois islamique ! », pas plus tard qu’hier à la suite d’un acte imbécile, dément et criminel, commis au nom de la « Guerre Sainte », précisément. Donc, Lucien l’âne mon ami, voici une chanson sur la « Guerre sainte », « Djihad », comme la nomment certains furieux prophétiques. Elle date d’il y a un demi-siècle ; elle aurait pu être écrite bien avant car on n’a jamais manqué de délirants assassins fauchant leurs contemporains au nom d’entités nébuleuses telles que Dieu, les Dieux, les prophètes, les livres saints et autres babioles du genre, des entités fantômes dont ils usent pour justifier leurs penchants au sadisme. Ce qui, par parenthèse, permet de différencier les tenants d’une croyance : d’un côté, l’ensemble des croyants qui se contentent de croire et gardent leur croyance en eux-mêmes – bel exmple de décence sociale et de l’autre, ceux-là, les excités de la prière qui relèvent de la psychiatrie clinique. Ainsi, la chanson a été écrite en allemand par un Allemand, qui – composant aussi en français – aurait sans doute dû la traduire lui-même. Sans doute, l’a-t-il fait, mais je n’en ai pas trouvé de traces. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi Frédérik Mey (nom que se donne Reinhard Mey quand il chante en français) ne l’a pas mise à son répertoire.

Si je comprends bien, Marco Valdo M.I. mon ami, tu en as fait une version de ton cru.

En effet, Lucien l’âne mon ami, je voulais me faire une idée de ce qui y était dit et je suis très content de ce que j’ai trouvé. Car, elle raconte trois guerres saintes et rien qu’entre des humains – toutes aussi stupides :
la première relate l’expansion de l’Islam,
la seconde les Croisades,
la troisième la Guerre de Trente Ans (et c’est une durée très sous-estimée) qui ravagea l’Allemagne et l’Europe centrale et qui je te le rappelle opposait les catholiques aux protestants.
Et la chanson un rien sceptique, ou carrément mécréante, pose la vraie question : en quoi une guerre est-elle sainte ? J’ajouterais volontiers : en quoi une guerre sainte est-elle saine (d’esprit) ?

Là, tu as bien raison, Marco Valdo M.I. mon ami, c’est le cas de le dire. Il y a lieu de poser autrement la question. On ne peut, sauf en usant d’un sens figuré, poser sérieusement la question de la sainteté ou de la non-sainteté d’une guerre ou de quoi que ce soit ; car la sainteté, cela n’a aucun sens dans le réel. Par contre, on peut se poser la question de la santé mentale de ceux qui croient et qui, à partir de cette prémisse, édifient un univers fantasmatique, où ils abritent d’étranges entités qu’ils déclarent sacrées. Des gens qui à partir de là, veulent imposer leurs fantasmes aux autres humains et en cas de refus d’obtempérer, les massacrent à tour de bras. Tel est le sens de la guerre sainte, chose que nous les ânes, nous nous refusons à pratiquer et même, comme tu le vois, à reconnaître..

Certes, Lucien l’âne mon ami, mais c’est bien là le nœud, seuls les humains sont assez complexés pour vouloir imposer au monde de pareilles sornettes. Cela dit, on aurait pu ajouter aux joyeuses tueries qui en découlent, celles qui ont été pratiquées au nom de croyances sans dieux, sans Dieu, sans entités anthropomorphiques désastreuses. En fait, vois-tu, le vrai problème, c’est la croyance elle-même, qui est une drogue dangereuse. Elle rend fou celui qui l’absorbe. Ce qui est réjouissant dans cette chanson, c’est qu’elle rappelle que l’humanité a déjà connu pareilles mésaventures et qu’elle en est venue à bout.

Concluons ici, Marco Valdo mon ami, d’une devise à vocation universelle :

« Ni Dieu, ni maître,
Ni religion, ni guerre ! »


Excellente incitation à la paix, Lucien l’âne mon ami. Mais avant de te laisser conclure, juste une petite indication. Pour aider à la compréhension de la chose, j’ai ajouté des sous-titres entre les différentes parties de la chanson. Ça rend les choses plus claires.

Fort, bien Marco Valdo M.I., il vaut mieux éclairer comme ça qu’avec des bûchers et maintenant, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde malade de la croyance, crédule, religieux, calamiteux, massacreur et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
GUERRES SAINTES

L’islam pacifique

On a appelé au Djihad, à la guerre sainte
Et on a été de Médine et La Mecque
Au berceau chrétien, en Palestine,
Et puis, jusqu’à Tunis et en Espagne,
Avec des oriflammes, des épées et d’autres instruments
Porter le salut de l’islam aux gens.
On a remplacé la croix par le croissant
Et on a pendu les mécréants.

La pax cristiana

Ça n’a pas laissé indifférents les chevaliers de la Croix
Et autour de l’an mil, ça y était : on partait là-bas
Avec écus, chevaux, armes et bagages,
À la croisade, au sacré carnage.
Avec le feu et l’épée, cette fois, on allait là-bas
Pour libérer des Turcs et des Sarrasins, la sainte patrie
Et celui qui ne put fuir la victoire de la Croix,
Par l’épée fut coupé en deux parties.

La confession de paix

Pourquoi fait-on toujours la guerre aux mécréants ?
Au nom de dieu ou contre une autre religion ?
Nous, avec Wallenstein, Tilly et l’Empereur germanique,
On fait la guerre au nom d’une confession.
On ne peut pas se supporter entre hérétiques et catholiques.
Alors, on brûle les maisons des protestants
Et on assassine vieux ou jeunes
En réplique à la furie suédoise d’avant.

Et maintenant ?

Aujourd’hui aussi, on appelle à la guerre sainte
On y va en mots et en actes
Et tous au ciel montent en triomphe.
Mais dites-moi, en quoi une guerre est-elle sainte ?

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2016/11/10 - 17:24




Language: Italian

Versione italiana di Francesco Mazzocchi
DI GUERRE SANTE

Si grida alla jihad, a guerre sante
E si va da Medina e Mecca
Alla Palestina, alla culla cristiana
Ed anche fino a Tunisi e Spagna
Con fiamme e spada e simili cose
Per portare alle persone la salvezza dell’Islam
Si è soppiantata la croce con la mezzaluna
E chi non lo voleva è stato impiccato

Questo non fermò i cavalieri della croce
E intorno all’anno mille, era così
Si partì con cavalli, con armi e bagagli
Alle crociate, alla guerra santa
Con fuoco e spada, ora si porta a quelli
Libertà da Turchi e Saraceni
E chi non sfugge alla vittoria della croce
viene tagliato in due con la spada

Perché sempre solo si combatte contro i pagani
E contro l’altra religione?
Così pure non si possono sopportare gli eretici
Per cui si fa guerra per la confessione
Con Wallenstein, Tilly e l’imperatore romano
Si bruciano le case ai protestanti
Ed ora li si uccide, vecchi o giovani
Dopo aver somministrato la pozione svedese [1]

Anche oggi, si chiama a guerre sante
E ci si mette con parole e fatti
E tutti nel cielo aiutano nella vittoria
Ma ditemi, in che cosa sia santa una guerra
[1] traduco così alla lettera lo Schwedentrunk, metodo di tortura così chiamato perché introdotto dai soldati dell’esercito svedese durante la guerra dei trent’anni (1618 - 1648) per l’egemonia nel Sacro Romano Impero ed in Europa: la vittima immobilizzata era costretta con secchio e imbuto a ingurgitare liquami di vario genere; oltre all’intollerabile ribrezzo, le conseguenze erano spesso mortali per avvelenamento o infezioni batteriche a carico sia dell’apparato digerente, sia dei polmoni dove facilmente andava di traverso la pozione.

Contributed by Francesco Mazzocchi - 2019/3/31 - 17:54




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