Les assassins qui marchent dans nos rues
Viennent de loin ou d'un autre quartier.
Les bonnes gens regardent et les évitent
Et les prêcheurs leur parlent de tuer.
Les vieux bûchers dressés au fond du Moyen Âge
Semblent guider leur pied léger comme un matin
Et entre les gibets perchés dans les nuages
Des prédicateurs leur font signe de la main.
Mais les gars convaincus qui tuent pour des dieux,
Insouciants et cyniques dans leurs rondes folles,
Passent sous les maisons sans dire une parole.
Ils ne regardent pas s'ils tuent jeunes ou vieux.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
Les assassins qui courent sur les routes,
Où vont-ils donc assassiner encore ?
D'où viennent-ils ces tueurs en déroute ?
Ils n'ont que des armes pour seul trésor.
Quand ils ont accompli leur besogne importune,
Ils s'éloignent satisfaits et rengorgés
Pendant que leurs victimes pourrissent sous la lune
Emplissant de tristesse toute l'humanité.
Ils sont accompagnés dans leur ronde maligne
Par d'autres déments aux discours enflammés,
C'est un cortège de croyances assassines
Qui sèment partout leurs atrocités.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
C'est ainsi que l'on voit les plus grands carnages
Sous le vent de la foi et de dieux souverains
Mais tout cela n'est qu'un fragile mirage,
L'homme reste tout seul face à ses lendemains.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
Ohé les assassins,
Vos crimes ne servent à rien…
Quel triste destin !
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Viennent de loin ou d'un autre quartier.
Les bonnes gens regardent et les évitent
Et les prêcheurs leur parlent de tuer.
Les vieux bûchers dressés au fond du Moyen Âge
Semblent guider leur pied léger comme un matin
Et entre les gibets perchés dans les nuages
Des prédicateurs leur font signe de la main.
Mais les gars convaincus qui tuent pour des dieux,
Insouciants et cyniques dans leurs rondes folles,
Passent sous les maisons sans dire une parole.
Ils ne regardent pas s'ils tuent jeunes ou vieux.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
Les assassins qui courent sur les routes,
Où vont-ils donc assassiner encore ?
D'où viennent-ils ces tueurs en déroute ?
Ils n'ont que des armes pour seul trésor.
Quand ils ont accompli leur besogne importune,
Ils s'éloignent satisfaits et rengorgés
Pendant que leurs victimes pourrissent sous la lune
Emplissant de tristesse toute l'humanité.
Ils sont accompagnés dans leur ronde maligne
Par d'autres déments aux discours enflammés,
C'est un cortège de croyances assassines
Qui sèment partout leurs atrocités.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
C'est ainsi que l'on voit les plus grands carnages
Sous le vent de la foi et de dieux souverains
Mais tout cela n'est qu'un fragile mirage,
L'homme reste tout seul face à ses lendemains.
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade des assassins.
Ohé les assassins,
Vos crimes ne servent à rien…
Quel triste destin !
Dansez donc, gentils assassins,
C'est la ballade,
C'est la ballade…
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/1/15 - 21:21
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Chanson française – La Ballade des Assassins – Marco Valdo M.I. – 2015
Parodie d'après Gilbert Bécaud
La Ballade des Baladins
Paroles: Louis Amade. Musique: Gilbert Bécaud 1953
Voici encore une parodie, mon ami Lucien l'âne. Encore une fois, j'ai pris pour point de départ une chanson de Gilbert Bécaud. Une chanson de divertissement, sautillante à souhait et quand même, comme toujours chez cet artisan de la chanson, du travail bien fait, très à la mode de son temps. De la confection, mais de la bonne, disait-on chez les tailleurs. C'est comme ça dans la chanson commerciale, quand on veut en faire un « succès » et tenir commerce. À l'origine, cette chanson racontait une gentille histoire de baladins, une histoire perdue au fond des âges, qui ne risquait pas de choquer les oreilles et déjà, qui pratiquait – comme presque toujours dans la chanson médiatisée – ce qu'on nomme de nos jours le « politiquement correct ». Autrement dit, elle était lénifiante à souhait. Une jolie chanson qu'on serinait à tour de bras dans les radios grand public. Ah, combien de fois l'a-t-on entendue ? C'est incalculable. Le monde de la radio ne jurait que par Bécaud.
Encore un tube, si je comprends bien, dit Lucien l'âne.
Oui, un tube. Un peu oublié, mais il fit fureur. Donc, comme je t'ai dit, à l'origine, dans la version si bien chantée par Gilbert Bécaud – une « immense vedette en son temps », nos grands-mères s'en souviennent encore dans leurs maisons de retraite, où il est mis à contribution pour distraire les après-midis pluvieux. En ce temps-là, ces dames – alors au printemps de leur vie, en voulaient beaucoup à sa cravate à pois. Bref, j'en ai fait une parodie, qui parle de notre temps et de délirants personnages et de ceux qui les inspirent, glabres, barbus ou moustachus, peu importe. Elle raconte une histoire d'assassins comme il en court de nos jours un peu partout dans le monde. La chanson d'origine s'intitulait « La Ballade des Baladins » ; elle devient ici : « La Ballade des Assassins ». Vu que notre monde en est plein, il convenait de leur consacrer une ballade. Comme on avait déjà celle des pendus, ils trouveront à qui parler. Sauf que dans la ballade de Villon Ballade des pendus [Épitaphe Villon], ce sont les pendus qui se lamentent, qui s'expriment. Dans celle-ci, ce sont les assassins qui sont racontés par un narrateur.
Oh, Marco Valdo M.I., tu ne penses pas si bien dire… On tire dans nos rues… Ici, à une encablure de chez toi. À Verviers, dans une ville où on ne s'attendait pas à de telles péripéties. Encore une fois, la chanson dévoile le réel… C'est son rôle. Que racontait d'autre l'Iliade ?
Oui, j'ai entendu ce qu'il se passe. Justement pendant qu'on écrivait notre conversation à propos de cette chanson qui décrivait des Assassins et l'ambiance dans laquelle ils se meuvent. Mais comme tu le verras, elle en tire une parabole et replace tout ce vacarme absurde à son niveau dérisoire. Car telle est sa conclusion : le destin des assassins est triste, leurs crimes ne servent à rien.
Cela étant, dit Lucien l'âne en souriant, elle tisse le linceul de ce vieux monde malade de la foi, perclus de terreur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane