Je suis Charlie.
Les cons nous cernent
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout
Il n'y a rien de meilleur pour la tête
On doit rire de tout
Surtout, surtout des prophètes.
Ô triste, triste est mon âme
À cause, à cause d'une bande infâme
Je ne peux m'en consoler
Mon cœur est à jamais blessé.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout.
Rire, c'est la fête et la vie à la fois.
On doit rire de tout :
Des dieux, des croyances et des fois.
Mon cœur et mon âme
Maintenant sont en flammes.
Jamais, jamais, je n'accepterai
Mon cœur et mon âme piétinés.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout,
Joie de l'homme et de l'existence.
On doit rire de tout :
Des religions et des croyances.
Mon cœur, mon cœur sensible
Dit à mon âme : est-il possible ?
Est-il possible – les crétins,
Qu'on tue le rire pour le rien ?
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout;
Le rire rend heureux.
On doit rire de tout :
Ne par rire, c'est mourir un peu.
Mon âme dit à mon cœur :
Ces gens-là sont sans pudeur.
Jamais, je n'entends me soumettre
Ni à leur Dieu, ni à leurs Maîtres.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout
Il n'y a rien de meilleur pour la tête
On doit rire de tout
Surtout, surtout des prophètes.
Ô triste, triste est mon âme
À cause, à cause d'une bande infâme
Je ne peux m'en consoler
Mon cœur est à jamais blessé.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout.
Rire, c'est la fête et la vie à la fois.
On doit rire de tout :
Des dieux, des croyances et des fois.
Mon cœur et mon âme
Maintenant sont en flammes.
Jamais, jamais, je n'accepterai
Mon cœur et mon âme piétinés.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout,
Joie de l'homme et de l'existence.
On doit rire de tout :
Des religions et des croyances.
Mon cœur, mon cœur sensible
Dit à mon âme : est-il possible ?
Est-il possible – les crétins,
Qu'on tue le rire pour le rien ?
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
On peut rire de tout;
Le rire rend heureux.
On doit rire de tout :
Ne par rire, c'est mourir un peu.
Mon âme dit à mon cœur :
Ces gens-là sont sans pudeur.
Jamais, je n'entends me soumettre
Ni à leur Dieu, ni à leurs Maîtres.
Je suis Charlie.
Les cons nous cernent,
Ils tirent.
Je suis Charlie.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/1/7 - 22:54
Carissimi,
Justement, ce message de Charlie… Et puis, cette pensée de Desproges, dont on parlait l'autre jour… « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ». Oui, c'était le rire de Charlie, un rire homérique, le rire face à la connerie… Seulement voilà, les cons, c'est dans leur nature ou dans leur culture – comme on voudra, les cons ne rient pas, ils tirent. Comme disait Brel : « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne pense pas, On ne pense pas, on tire »
Justement, Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur à Charlie, est certain que Charbonnier, alias Charb, faisait l'objet d'une vindicte personnelle et absurde de la part des fanatiques absurdes, agissant au nom de je ne sais quel Marionnette surnaturelle, de je ne sais quel pantin sacré dont personne au grand jamais n'a pu déceler la moindre trace, bref d'un phantasme abscon – celui-là porte le nom d'Allah, mais il en est d'autres sortant de la même barrique à la dérive… Donc Patrick Pelloux est certain que Charb leur a dit tandis qu'ils l'abattaient : « Bande de cons ! ». En fait, il n'y a rien d'autre à en dire…
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Qui persistent et signent. Ora e sempre : Resistenza !
Justement, ce message de Charlie… Et puis, cette pensée de Desproges, dont on parlait l'autre jour… « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ». Oui, c'était le rire de Charlie, un rire homérique, le rire face à la connerie… Seulement voilà, les cons, c'est dans leur nature ou dans leur culture – comme on voudra, les cons ne rient pas, ils tirent. Comme disait Brel : « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne pense pas, On ne pense pas, on tire »
Justement, Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur à Charlie, est certain que Charbonnier, alias Charb, faisait l'objet d'une vindicte personnelle et absurde de la part des fanatiques absurdes, agissant au nom de je ne sais quel Marionnette surnaturelle, de je ne sais quel pantin sacré dont personne au grand jamais n'a pu déceler la moindre trace, bref d'un phantasme abscon – celui-là porte le nom d'Allah, mais il en est d'autres sortant de la même barrique à la dérive… Donc Patrick Pelloux est certain que Charb leur a dit tandis qu'ils l'abattaient : « Bande de cons ! ». En fait, il n'y a rien d'autre à en dire…
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Qui persistent et signent. Ora e sempre : Resistenza !
Marco Valdo M.I. - 2015/1/8 - 13:55
« En mon cœur, ce fut en un instant l'hiver et l'effroi. L'autodafé est revenu. J'ai senti le retour d'un vent pestilentiel qu'un temps on a cru pouvoir éteindre. Il y a maintenant d'autres tueurs en ville. »
Atmosphère ? Il y a comme une odeur dans l'atmosphère.
Qui étaient donc ces « tueurs en ville » et quand et où ?
Juste pour resituer les choses et comment elles sont au début… On a déjà connu la suite.
Ce n'était pas en France ; juste dans un pays voisin. C'était il y a un peu moins de cent ans, à Berlin.
Illustré par cette chanson : Peu importe mon nom.
Cordial
Marco Valdo M.I
Atmosphère ? Il y a comme une odeur dans l'atmosphère.
Qui étaient donc ces « tueurs en ville » et quand et où ?
Juste pour resituer les choses et comment elles sont au début… On a déjà connu la suite.
Ce n'était pas en France ; juste dans un pays voisin. C'était il y a un peu moins de cent ans, à Berlin.
Illustré par cette chanson : Peu importe mon nom.
Cordial
Marco Valdo M.I
Marco Valdo M.I. - 2015/1/8 - 14:49
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Chanson de langue française – Le Rire de Charlie – Marco Valdo M.I. – 2015
Au secours, les cons nous cernent
Et ils tirent.
Je suis Charlie. »
En mon cœur, ce fut en un instant l'hiver et l'effroi. L'autodafé est revenu. J'ai senti le retour d'un vent pestilentiel qu'un temps on a cru pouvoir éteindre. Il y a maintenant d'autres tueurs en ville. Mais face à cela, il n'y a pas trente-six mille manières d'être. Ora e sempre : Resistenza ! Ô, Lucien l'âne mon ami, que l'humanité de l'homme est difficile à faire advenir…
Je l'entends bien ainsi, moi qui depuis des milliers d'années traîne mes sabots parmi mille sortes de gens, je le sais bien que rien n'est encore abouti. Je le sais bien que l'homme humain est encore à faire.
Donc, Charlie, tu le connais Charlie… a été attaqué et martyrisé par on ne sait quels sauvages imbéciles et moi qui, comme je te l'ai dit, n'avait plus trop le goût à la chanson, rapport à l'hibernation -, je me suis senti soudain repris par cette envie d'écrire, d'écrire pour ne pas laisser tomber Charlie dans le néant où on a voulu le jeter. Et, vois-tu Lucien l'âne mon ami, j'ai tout aussitôt compris que ni toi, ni moi, le cœur et l'âme, ne pourrons pas abandonner de sitôt la tâche qu'imprudemment, pensais-je, nous nous étions donnée. Voilà que comme le dessin, la caricature, nos textes se mettent à être de petits riens essentiels de la vie. Bref, nous ne pouvons pas laisser tomber, les mots, les mots – sous toutes leurs formes – finalement construisent l'humain dans l'homme. Face à la barbarie – et c'est vraiment de ça qu'il s'agit…
Oui, tu ne penses pas si bien dire… Les mots ont toujours été le rempart le plus efficace contre la barbarie. Et laisse-moi dire que je connais Charlie et que je ne sais ce qu'ils avaient en tête en tuant ces bonnes gens, mais ce que je sais, c'est que Charlie ou ce qu'il incarnait vivra demain, après demain et peu importe qu'on le brûle, qu'on le détruise, il resurgira. Il avait pris le relais d'un autre iconoclaste, qui lui-même prenait la succession… En remontant on y trouverait en vrac : Voltaire, Meslier et Valdo lui-même.
Dès lors, j'ai pris ma plume… Oui, ma plume, une plume à l'encre, un vieux cahier et j'ai jeté quelques mots… Justement, ce message de Charlie… Et puis, cette pensée de Desproges, dont on parlait l'autre jour… « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ». Oui, c'était le rire de Charlie, un rire homérique, le rire face à la connerie… Seulement voilà, les cons, c'est dans leur nature ou dans leur culture – comme on voudra, les cons ne rient pas, ils tirent. Comme disait Brel : « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne pense pas, On ne pense pas, on tire ». Et puis, tu connais ça, la musique, la musique des mots est venue et sortant d'un lointain paysage, peut-être de la prison de Mons, là-bas au coin de ma rue, j'ai entendu Verlaine, Verlaine qui me soufflait de belles sonorités… tirées de ses romances sans paroles. Cette voix de l’autre siècle chantait :
« Ô triste, triste était mon âme... ». J'ai tout mis ensemble et voilà...
Bon, voyons cette chanson… Qu'elle soit bonne ou mauvaise… Mais sous de tels auspices, j'imagine qu'elle doit se comporter vaillamment. Cela dit, revenons à notre tâche et avec ta chanson, tissons le linceul de ce vieux monde plein de barbares, assassin, stupide, croyant, crédule, religieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane