Puisqu'il faut te dire, oh, maman
C' que l'on m'a fait au régiment
Et pourquoi qu' j'ai quitté la France
Je vais te l'écrire en entier
Lis cette lettre avec pitié
Et tu comprendras ma souffrance
Souviens-toi, quand je suis parti
Tu me disais "Mon cher petit
Si l'on t' faisait quelque reproche
Que tu n'aurais pas mérité
Au lieu d'agir en révolté
Mets plutôt le poing dans ta poche
Deux ans, c'est bien vite tiré
Et puis tu pourras revivre après
Il fait bon d' vivre quand on est libre"
Mère adorée aux cheveux gris
Tous tes bons conseils attendris
Oui, j'aurais bien mieux fait d' les suivre
Un caporal, lourd campagnard
Dans les rangs m'appela bâtard
C'est t'insulter en toi-même
Ne pleure pas, bonne maman
C'est l'habitude au régiment
Et tu sais bien comme je t'aime
J'ai sauté au cou du gradé
J'ai frappé et j' fus arrêté
Et l'on m' conduit d' suite en cellule
Le capitaine me dit plus tard
Vous vous fâchez pour ce mot "Bâtard"
Ah, vraiment, vous êtes ridicule
Mère adorée aux cheveux gris
C'est de l'étranger que j' t'écris
Car j'ai eu peur du conseil de guerre
Ayant escaladé le mur
Entre lui et moi, c'était plus sûr
Vois-tu, j'ai mis une frontière
Te reverrai-je désormais ?
Dans vingt ans ? Peut-être jamais
Car si je meurs loin de la Patrie
Adieu. Je signe, ton fils Jean
Qui pleure et pense à toi souvent
Pardonne-moi, maman chérie
C' que l'on m'a fait au régiment
Et pourquoi qu' j'ai quitté la France
Je vais te l'écrire en entier
Lis cette lettre avec pitié
Et tu comprendras ma souffrance
Souviens-toi, quand je suis parti
Tu me disais "Mon cher petit
Si l'on t' faisait quelque reproche
Que tu n'aurais pas mérité
Au lieu d'agir en révolté
Mets plutôt le poing dans ta poche
Deux ans, c'est bien vite tiré
Et puis tu pourras revivre après
Il fait bon d' vivre quand on est libre"
Mère adorée aux cheveux gris
Tous tes bons conseils attendris
Oui, j'aurais bien mieux fait d' les suivre
Un caporal, lourd campagnard
Dans les rangs m'appela bâtard
C'est t'insulter en toi-même
Ne pleure pas, bonne maman
C'est l'habitude au régiment
Et tu sais bien comme je t'aime
J'ai sauté au cou du gradé
J'ai frappé et j' fus arrêté
Et l'on m' conduit d' suite en cellule
Le capitaine me dit plus tard
Vous vous fâchez pour ce mot "Bâtard"
Ah, vraiment, vous êtes ridicule
Mère adorée aux cheveux gris
C'est de l'étranger que j' t'écris
Car j'ai eu peur du conseil de guerre
Ayant escaladé le mur
Entre lui et moi, c'était plus sûr
Vois-tu, j'ai mis une frontière
Te reverrai-je désormais ?
Dans vingt ans ? Peut-être jamais
Car si je meurs loin de la Patrie
Adieu. Je signe, ton fils Jean
Qui pleure et pense à toi souvent
Pardonne-moi, maman chérie
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