V'là plus d'une année
Que dans les tranchées
Nos petits soldats
Loin de tout l'monde sont là bas
Quand dans la bataille
Ils bravent la mitraille
Ils n'pensent plus à rien
Qu'à tirer sur ces sales prussiens
Mais quand ils sont au r'pos
Et qu'ils n'ont plus d'flingots
Couchés sur l'dos
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction
Une femme, une femme
Qu'est c'qui leur f'rait gentiment
Passer un sacré bon moment
Une femme, une femme
Au lieu d'la sal' gueule des allemands
Ils aim'raient bien mieux certain'ment
Une femme, une femme
Cré bon sang qu'est-c'qu'y donn'raient pas
Pour t'nir un moment dans leur bras
Une femme, une femme
Quand en ribambelle
Y bouff'nt la gamelle
C'est vit' avalé
En deux temps ça n'a pas traîné
Vautrés sur la paille
Allons vite ils baillent
S'faisant nom de nom
Presque tous la même réflexion
Et dans ces moments là
A quoi pensent-ils tout bas
Ne cherchez pas
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction
Une femme, une femme
Quand ils ont bouffé leur rata
Qu'est-ce qu'ils demandent comme second plat
Une femme, une femme !
Sapristi pour calmer leurs nerfs
S'il leur arrivait comme dessert
Une femme une femme !
Quelle soit grande ou petite ma foi
Ça fait rien pourvu que ça soit
Une femme une femme !
Quand dans la tranchée
Ils passent la journée
Par les p'tits créneaux
Ils envoient aux boches des pruneaux
Puis ils se reposent
Pensent à des tas d'choses
Qui leur font crénom
Passer dans tout l'corps des frissons
Avant de s'endormir
Ils ont dans un soupir
Le même désir
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction,
Une femme, une femme
Il y'a tant d'amoureux là-bas
Qui pourraient faire plaisir à
Une femme, une femme
A ce moment c'est l'essentiel
Il faudrait qu'il leur tombe du ciel
Une femme, une femme
Et comme prière du soir
Ils disent : Bon Dieu ! faites nous donc voir
Une femme, une femme
Que dans les tranchées
Nos petits soldats
Loin de tout l'monde sont là bas
Quand dans la bataille
Ils bravent la mitraille
Ils n'pensent plus à rien
Qu'à tirer sur ces sales prussiens
Mais quand ils sont au r'pos
Et qu'ils n'ont plus d'flingots
Couchés sur l'dos
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction
Une femme, une femme
Qu'est c'qui leur f'rait gentiment
Passer un sacré bon moment
Une femme, une femme
Au lieu d'la sal' gueule des allemands
Ils aim'raient bien mieux certain'ment
Une femme, une femme
Cré bon sang qu'est-c'qu'y donn'raient pas
Pour t'nir un moment dans leur bras
Une femme, une femme
Quand en ribambelle
Y bouff'nt la gamelle
C'est vit' avalé
En deux temps ça n'a pas traîné
Vautrés sur la paille
Allons vite ils baillent
S'faisant nom de nom
Presque tous la même réflexion
Et dans ces moments là
A quoi pensent-ils tout bas
Ne cherchez pas
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction
Une femme, une femme
Quand ils ont bouffé leur rata
Qu'est-ce qu'ils demandent comme second plat
Une femme, une femme !
Sapristi pour calmer leurs nerfs
S'il leur arrivait comme dessert
Une femme une femme !
Quelle soit grande ou petite ma foi
Ça fait rien pourvu que ça soit
Une femme une femme !
Quand dans la tranchée
Ils passent la journée
Par les p'tits créneaux
Ils envoient aux boches des pruneaux
Puis ils se reposent
Pensent à des tas d'choses
Qui leur font crénom
Passer dans tout l'corps des frissons
Avant de s'endormir
Ils ont dans un soupir
Le même désir
A nos poilus qui sont au front
Qu'est c'qui leur faut comme distraction,
Une femme, une femme
Il y'a tant d'amoureux là-bas
Qui pourraient faire plaisir à
Une femme, une femme
A ce moment c'est l'essentiel
Il faudrait qu'il leur tombe du ciel
Une femme, une femme
Et comme prière du soir
Ils disent : Bon Dieu ! faites nous donc voir
Une femme, une femme
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/11/21 - 10:20
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Parole e musica di Vincent Scotto (1874-1952), compositore originario di Marsiglia
Interpretata da Nine Pinson (1881-1949), apprezzata cantante degli anni 10 e 20 del secolo scorso.
Con il termine argot “poilu” venne indicato specificamente il fante, il soldato sprofondato nelle trincee francesi della Grande Guerra, lo stesso che un secolo prima, all’epoca delle guerre napoleoniche, veniva chiamato “grognard”. Da espressioni come “un brave à trois poils” – utilizzata già da Molière – o “avoir du poil” e “avoir du poil aux yeux” emerse il termine popolare argotico “poilu” (letteralmente “peloso”, nel senso di non sbarbato, “maschio”) ad indicare per l’appunto un uomo risoluto, coraggioso, virile.
Vorrei solo sottolineare che questa canzone è del 1916 ed è una canzone da “poilu”, zeppa di espressioni per nulla carine nel confronti del nemico (“sales prussiens”, “la sale gueule des allemands”, ecc.) ma non c’è nulla di patriottico, la guerra ed i suoi orrori rimangono sullo sfondo, appena evocati, e l’unico tema è quello della solitudine affettiva e sessuale del soldato ma più ancora del pensiero onnipresente della donna come quello della vita che si oppone alla morte, sempre in agguato.