Göttingen
In diese Stadt, my love, müßte man reiten
in einem Flatterumhang, so wie ein Husar,
am Gänselieselbrunnen aus dem Sattel gleiten
und sich zu denen setzen mit dem bunten Haar,
mit ihnen Bier aus Dosen trinken, schweigen
und sich erinnern an die Nächte im August:
Da spielten hier Harmonika und Geigen,
und um den Brunnen tanzten wir in nackter Lust.
Die Ära Adenauer ging zu Ende,
wir sangen laut von einer freien Republik,
und viele träumten sich die Bündnis-Wende
aus noblem Prinzenstolz und Schmuddelkinderglück.
Ich hab mein Lied in dieser Stadt gesungen,
mich hat das Tageblatt berotzt und vollgespritzt,
nannt' mich den schmierigen Proletenjungen.
Das hat mir nicht nur bei Genossen sehr genützt.
Hier gab es Lehrer, die auf Schüler schossen,
in meiner Robe brüllte ich hier vor Gericht,
mit der Gitarre habe ich zurückgeschossen.
Hier war ich Trauzeuge, doch traute man mir nicht.
Und hier sang Barbara von blonden Knaben
und auch von Rosen und von der Melancholie,
die die Verliererkinder an sich haben,
bis Mescaleros kommen und befreien sie.
Ich lauf zu Fuß im Wind über den Graben.
Zum Beispiel schleifen wollte Hans von hier die Stadt,
weil eine Freundin hatten wir begraben,
die sich den goldenen Schuß im Schnee geschossen hat.
Geh' in den Bismarckturm und laß mich führen,
der blinde Rentner schnarrt so wie ein Corpsstudent,
zeigt Bismarcks Säbelschläger für Mensuren
und Band und Mütze und ein blutbeflecktes Hemd.
Ich renne raus und steh vor einer Mauer,
daran gesprüht in Rot: „Rache für Christian Klar".
Ich merke hier noch immer viel genauer,
daß dieses Land nicht bleiben wird wie es mal war.
In diese Stadt, my love, müßte man reiten
in einem Flatterumhang, so wie ein Husar,
am Gänselieselbrunnen aus dem Sattel gleiten
und sich zu denen setzen mit dem bunten Haar,
mit ihnen Bier aus Dosen trinken, schweigen
und sich erinnern an die Nächte im August:
Da spielten hier Harmonika und Geigen,
und um den Brunnen tanzten wir in nackter Lust.
Die Ära Adenauer ging zu Ende,
wir sangen laut von einer freien Republik,
und viele träumten sich die Bündnis-Wende
aus noblem Prinzenstolz und Schmuddelkinderglück.
Ich hab mein Lied in dieser Stadt gesungen,
mich hat das Tageblatt berotzt und vollgespritzt,
nannt' mich den schmierigen Proletenjungen.
Das hat mir nicht nur bei Genossen sehr genützt.
Hier gab es Lehrer, die auf Schüler schossen,
in meiner Robe brüllte ich hier vor Gericht,
mit der Gitarre habe ich zurückgeschossen.
Hier war ich Trauzeuge, doch traute man mir nicht.
Und hier sang Barbara von blonden Knaben
und auch von Rosen und von der Melancholie,
die die Verliererkinder an sich haben,
bis Mescaleros kommen und befreien sie.
Ich lauf zu Fuß im Wind über den Graben.
Zum Beispiel schleifen wollte Hans von hier die Stadt,
weil eine Freundin hatten wir begraben,
die sich den goldenen Schuß im Schnee geschossen hat.
Geh' in den Bismarckturm und laß mich führen,
der blinde Rentner schnarrt so wie ein Corpsstudent,
zeigt Bismarcks Säbelschläger für Mensuren
und Band und Mütze und ein blutbeflecktes Hemd.
Ich renne raus und steh vor einer Mauer,
daran gesprüht in Rot: „Rache für Christian Klar".
Ich merke hier noch immer viel genauer,
daß dieses Land nicht bleiben wird wie es mal war.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 19/11/2014 - 22:24
Langue: français
Version française – GÖTTINGEN – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Göttingen – Franz Josef Degenhardt – 1983
Chanson allemande – Göttingen – Franz Josef Degenhardt – 1983
Connais-tu la Gänseliesel de Göttingen ? Je vois à ton œil joyeux que bien évidemment, tu la connais et que sans doute, comme tant d'autres, tu l'a embrassée de façon gourmande…
Sûr que je l'ai embrassée et pourquoi ne l'aurais-je pas fait, vu que telle est la coutume et que, dit-on, cette charmante gardienne d'oies est la jeune personne la plus embrassée de par le monde… Les pulpeuses dénudées des magazines n'ont qu'à aller se rhabiller… C'était même récemment encore chose interdite… Il est vrai que le ridicule ne tue que rarement. Mais pourquoi me parles-tu de cette aimable Lison de Göttingen ? En serait-il question dans la canzone dont tu viens de faire une version française ?
Exactement, mon ami Lucien l'âne perspicace. D'ailleurs, la canzone se nomme : « Göttingen » et je précise tout de suite que son auteur, Franz-Josef Degenhardt savait très bien que la chanteuse française Barbara avait auparavant elle aussi écrit et interprété une chanson intitulée Göttingen. En voici donc une deuxième, dans laquelle on trouve une explicite référence à la première :
Mais bien évidemment, tu connais Degenhardt, la canzone raconte aussi autre chose… Le passage de l'avocat Degenhardt dans la ville est escorté du passage du chanteur Degenhardt, armé de sa guitare. Il raconte l'histoire de l'Allemagne (version ouest), son évolution marquée par les mouvements de contestation politique et écologique, par aussi certaines évolutions désastreuses nées de la désespérance d'une jeunesse allemande brisée dans ses élans généreux et libertaires.
« Car nous avons enterré une amie morte,
Qui s'était tiré une overdose de neige. »
Une histoire semblable était contée par la chanson Golden Shoot à Stuttgart, qui parlait de 1971. Et comme tu le vois, des années plus tard, la même désespérance… Et maintenant encore, elle perdure… Le Mur auquel se heurte la population n'est pas encore tombé…
Au fait, dis-moi, qu'en est-il advenu de ce « Christian Klar », dont parle la chanson…
Après 26 ans, Christian Klar est enfin sorti de la prison où on l'avait jeté en raison de ses activités révolutionnaires au sein de la Rote Armee Fraction. Il avait notamment participé en 1977 à l'enlèvement et à l'assassinat du patron des patrons allemands de l'époque (avant ça, Président de Daimler Benz), Hans Martin Schleyer, un nazi, officier SS de haut rang et à ce titre, du temps de l'occupation, responsable de la politique d’extermination en Tchécoslovaquie.
On comprend évidemment la désespérance qui ronge ce pays, qui n'a pas su vraiment se purger de son infection nazie. Comme quoi, il importe que nous continuions à tisser le linceul de ce vieux monde gangrené, désespérant, mortifère et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Sûr que je l'ai embrassée et pourquoi ne l'aurais-je pas fait, vu que telle est la coutume et que, dit-on, cette charmante gardienne d'oies est la jeune personne la plus embrassée de par le monde… Les pulpeuses dénudées des magazines n'ont qu'à aller se rhabiller… C'était même récemment encore chose interdite… Il est vrai que le ridicule ne tue que rarement. Mais pourquoi me parles-tu de cette aimable Lison de Göttingen ? En serait-il question dans la canzone dont tu viens de faire une version française ?
Exactement, mon ami Lucien l'âne perspicace. D'ailleurs, la canzone se nomme : « Göttingen » et je précise tout de suite que son auteur, Franz-Josef Degenhardt savait très bien que la chanteuse française Barbara avait auparavant elle aussi écrit et interprété une chanson intitulée Göttingen. En voici donc une deuxième, dans laquelle on trouve une explicite référence à la première :
« Ici, Barbara chantait les enfants blonds
Les roses aussi et la mélancolie, »
Les roses aussi et la mélancolie, »
Mais bien évidemment, tu connais Degenhardt, la canzone raconte aussi autre chose… Le passage de l'avocat Degenhardt dans la ville est escorté du passage du chanteur Degenhardt, armé de sa guitare. Il raconte l'histoire de l'Allemagne (version ouest), son évolution marquée par les mouvements de contestation politique et écologique, par aussi certaines évolutions désastreuses nées de la désespérance d'une jeunesse allemande brisée dans ses élans généreux et libertaires.
« Car nous avons enterré une amie morte,
Qui s'était tiré une overdose de neige. »
Une histoire semblable était contée par la chanson Golden Shoot à Stuttgart, qui parlait de 1971. Et comme tu le vois, des années plus tard, la même désespérance… Et maintenant encore, elle perdure… Le Mur auquel se heurte la population n'est pas encore tombé…
Au fait, dis-moi, qu'en est-il advenu de ce « Christian Klar », dont parle la chanson…
Après 26 ans, Christian Klar est enfin sorti de la prison où on l'avait jeté en raison de ses activités révolutionnaires au sein de la Rote Armee Fraction. Il avait notamment participé en 1977 à l'enlèvement et à l'assassinat du patron des patrons allemands de l'époque (avant ça, Président de Daimler Benz), Hans Martin Schleyer, un nazi, officier SS de haut rang et à ce titre, du temps de l'occupation, responsable de la politique d’extermination en Tchécoslovaquie.
On comprend évidemment la désespérance qui ronge ce pays, qui n'a pas su vraiment se purger de son infection nazie. Comme quoi, il importe que nous continuions à tisser le linceul de ce vieux monde gangrené, désespérant, mortifère et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
GÖTTINGEN
Göttingen
Dans cette ville, on devrait cavaler, my love,
Comme un hussard, la cape au vent,
Se laisser glisser sur la Lison aux oies
S'asseoir, les cheveux flous,
Boire des coups de sa bière, se taire
Et se ressouvenir des nuits d'août :
On jouait là de l'harmonica et du violon,
Et autour de la fontaine, nous dansions sans façon.
Adenauer était en partance,
Nous chantions à haute voix une république libre,
Beaucoup rêvaient d'une nouvelle alliance
Noble orgueil de prince et chance d'enfant sale.
J'ai chanté ma chanson dans cette ville,
Éclaboussé et malmené par la gazette.
Elle me traitait de sale gamin prolétaire.
Ça m'a peu servi auprès des camarades.
Là, des enseignants ont tiré sur des élèves,
Dans ma robe, face à la Cour, j'ai hurlé.
Avec la guitare, j'ai riposté.
J'étais témoin, mais ici, on ne m'a pas fait confiance.
Ici, Barbara chantait les enfants blonds
Les roses aussi et la mélancolie,
Qu'en eux les enfants de vaincus ont,
Jusqu'à devenir des Mescaleros, et libérer leur vie.
e cours dans le vent sur les tombes.
Par exemple, l'Hans voulait poursuivre la ville,
Car nous avons enterré une amie morte,
Qui s'était tiré une overdose de neige.
Laisse-moi guider et allons à la Tour de Bismarck
Le pensionné aveugle cliquette tout comme un étudiant
Dans les duels corporatifs, il exhibe le sabre de Bismarck
Un ruban, un chapeau et une chemise tachée de sang.
Je cours dehors et je vois devant moi sur le rempart
Peint en rouge : « Vengeance pour Christian Klar ».
Je découvre encore toujours plus précisément,
Que ce pays ne restera plus comme il était avant.
Göttingen
Dans cette ville, on devrait cavaler, my love,
Comme un hussard, la cape au vent,
Se laisser glisser sur la Lison aux oies
S'asseoir, les cheveux flous,
Boire des coups de sa bière, se taire
Et se ressouvenir des nuits d'août :
On jouait là de l'harmonica et du violon,
Et autour de la fontaine, nous dansions sans façon.
Adenauer était en partance,
Nous chantions à haute voix une république libre,
Beaucoup rêvaient d'une nouvelle alliance
Noble orgueil de prince et chance d'enfant sale.
J'ai chanté ma chanson dans cette ville,
Éclaboussé et malmené par la gazette.
Elle me traitait de sale gamin prolétaire.
Ça m'a peu servi auprès des camarades.
Là, des enseignants ont tiré sur des élèves,
Dans ma robe, face à la Cour, j'ai hurlé.
Avec la guitare, j'ai riposté.
J'étais témoin, mais ici, on ne m'a pas fait confiance.
Ici, Barbara chantait les enfants blonds
Les roses aussi et la mélancolie,
Qu'en eux les enfants de vaincus ont,
Jusqu'à devenir des Mescaleros, et libérer leur vie.
e cours dans le vent sur les tombes.
Par exemple, l'Hans voulait poursuivre la ville,
Car nous avons enterré une amie morte,
Qui s'était tiré une overdose de neige.
Laisse-moi guider et allons à la Tour de Bismarck
Le pensionné aveugle cliquette tout comme un étudiant
Dans les duels corporatifs, il exhibe le sabre de Bismarck
Un ruban, un chapeau et une chemise tachée de sang.
Je cours dehors et je vois devant moi sur le rempart
Peint en rouge : « Vengeance pour Christian Klar ».
Je découvre encore toujours plus précisément,
Que ce pays ne restera plus comme il était avant.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 19/11/2014 - 22:29
Langue: italien
Traduzione italiana e note di Francesco Mazzocchi
GÖTTINGEN
Göttingen
In questa città, my love, si dovrebbe cavalcare
con un mantello svolazzante, come un ussaro,
alla Gänselieselbrunnen [1] scendere dalla sella
e sedersi accanto a lei coi capelli spettinati,
bere con lei birra dalla lattina, tacere
e ricordarsi delle notti d’agosto:
allora qui suonavamo armonica e violino,
e vicino alla fontana ballavamo in pura passione.
L’era di Adenauer andava a finire,
cantavamo ad alta voce di una libera repubblica,
e molti si sognavano il rovesciamento dell’alleanza [2]
da nobile orgoglio di principi e felicità di bambini sporchi.
Io ho cantato la mia canzone in questa città,
il giornale mi ha sgridato e riempito d’improperi,
mi ha chiamato lo sporco giovane proletario.
Questo non solo mi è servito molto coi compagni.
Qui c’erano maestri, che tiravano addosso agli alunni,
nei miei panni qui ho urlato in faccia,
con la chitarra io ho tirato di rimando.
Qui sono stato testimone, ma non ci si è fidati di me.
E qui Barbara cantava di ragazzi biondi
ed anche di rose e della malinconia,
che si portano dentro i figli dei vinti,
finché arrivano i Mescaleros [3] e li liberano.
Io corro a piedi nel vento sulle tombe.
Hans da qui voleva spianare la città come esempio,
perché abbiamo seppellito un’amica,
che s’è sparata il colpo d’oro nella neve [4].
Va’ nella Bismarckturm [5] e lasciami far da guida,
il pensionato cieco cicala come lo studente d’una corporazione,
mostra la sciabola per duelli di Bismarck
e fascia e berretto ed una camicia macchiata di sangue.
Io corro fuori e sto davanti a un muro,
lì scritto in rosso: „vendetta per Christian Klar" [6].
Io qui riconosco ancor sempre molto più propriamente,
che questo paese non resterà com’era una volta.
Göttingen
In questa città, my love, si dovrebbe cavalcare
con un mantello svolazzante, come un ussaro,
alla Gänselieselbrunnen [1] scendere dalla sella
e sedersi accanto a lei coi capelli spettinati,
bere con lei birra dalla lattina, tacere
e ricordarsi delle notti d’agosto:
allora qui suonavamo armonica e violino,
e vicino alla fontana ballavamo in pura passione.
L’era di Adenauer andava a finire,
cantavamo ad alta voce di una libera repubblica,
e molti si sognavano il rovesciamento dell’alleanza [2]
da nobile orgoglio di principi e felicità di bambini sporchi.
Io ho cantato la mia canzone in questa città,
il giornale mi ha sgridato e riempito d’improperi,
mi ha chiamato lo sporco giovane proletario.
Questo non solo mi è servito molto coi compagni.
Qui c’erano maestri, che tiravano addosso agli alunni,
nei miei panni qui ho urlato in faccia,
con la chitarra io ho tirato di rimando.
Qui sono stato testimone, ma non ci si è fidati di me.
E qui Barbara cantava di ragazzi biondi
ed anche di rose e della malinconia,
che si portano dentro i figli dei vinti,
finché arrivano i Mescaleros [3] e li liberano.
Io corro a piedi nel vento sulle tombe.
Hans da qui voleva spianare la città come esempio,
perché abbiamo seppellito un’amica,
che s’è sparata il colpo d’oro nella neve [4].
Va’ nella Bismarckturm [5] e lasciami far da guida,
il pensionato cieco cicala come lo studente d’una corporazione,
mostra la sciabola per duelli di Bismarck
e fascia e berretto ed una camicia macchiata di sangue.
Io corro fuori e sto davanti a un muro,
lì scritto in rosso: „vendetta per Christian Klar" [6].
Io qui riconosco ancor sempre molto più propriamente,
che questo paese non resterà com’era una volta.
Chiedo scusa della lunghezza delle note, ma per una canzone come questa mi parevano indispensabili; e sono ancora in dubbio se cercare qualcosa di più due nomi citati, Barbara e Hans.
[1] Gänseliesel (Liesel delle oche, dove Liesel è un diminutivo-vezzeggiativo di Elisabeth) è una tipica rappresentazione, in pittura o scultura, di una ragazza che cura o porta al mercato le oche, molto spesso usata in Germania nell’arredo urbano, e in particolare per fontane (Brunnen). A Göttingen la fontana della Gänseliesel si trova davanti al vecchio municipio, risale al 1901 e vale come emblema della città universitaria. Ben presto gli studenti se la fecero propria, instaurando l’uso di salirci e baciare la Liesel di bronzo; le autorità cominciarono subito a proibirlo, dando origine a malumori, che culminarono in una causa “per la libertà del bacio” che gli studenti intentarono nel 1926, mandarono fino a Berlino, ma persero. Con questo il divieto rimase ufficialmente in vigore, ma come spesso succede nel vietare l’inevitabile, a Göttingen si diceva che Liesel era la ragazza più baciata della terra; e alla fine dopo aver collocato l’originale nel museo cittadino, sostituito da una copia, nel centenario della fontana il consiglio comunale ha rimosso il divieto.
[2] penso (ma vorrei essere più sicuro) che si tratti di quello che era uno dei motivi di contestazione degli anni ’60, la presenza dell’Alleanza Atlantica (anche da noi volava la parola d’ordine “fuori l’Italia dalla NATO, fuori la NATO dall’Italia”)
[3] Il 25 aprile 1977 sulle Göttinger Nachrichten, giornale dell’AStA (rappresentanza studentesca dell’università di Göttingen), compariva l’articolo “Buback – Ein Nachruf” (Buback - un necrologio), a commento dell’assassinio del procuratore federale generale Siegfried Buback ad opera della RAF (Rote Armee Fraktion) avvenuto pochi giorni prima, il 7 aprile 1977. L’autore si definiva „Stadtindianer“ (indiano metropolitano), e si firmava col nome di una tribù Apache, „Mescalero“. Si dava a conoscere come membro del “Bewegung Undogmatischer Frühling” (Movimento della primavera non dogmatica) che allora faceva parte dell’AStA.
Tra i passaggi più significativi del documento la prima parte scatenò una violenta polemica condotta dai mezzi di comunicazione:
„La mia reazione immediata, il mio ‚turbamento‘ per l’abbattimento di Buback è presto descritto: io non potevo e volevo (né voglio) nascondere una latente soddisfazione. Io ho sentito spesso questo tipo aizzare. Io so, che nella persecuzione, criminalizzazione, tortura di gente di sinistra ha giocato un ruolo di spicco.“
Nel clima avvelenato del periodo chiamato “Autunno tedesco” gli stessi mezzi non dettero pari peso, perché non contribuiva alla criminalizzazione della sinistra, la seconda parte, contro l’uso della violenza „indipendente dalla ‚congiuntura politica‘“ cioè senza riguardo a come veniva recepita dall’opinione pubblica:
„Queste riflessioni da sole sono state sufficienti a fermare un interiore fregarsi le mani.“ Cioè in soatanza:
„Noi tutti dobbiamo retrocedere dall’odiare gli oppressori del popolo in sostituzione del popolo.“
„Il nostro fine, una società senza terrore e violenza (se non anche senza aggressione e militanza), […] questo fine non giustifica proprio ogni mezzo, ma solo alcuni. La nostra via al socialismo (per me: anarchia) non può essere lastricata di cadaveri. […] Sviluppare una teoria ed una prassi di violenza/militanza, che siano gioiose e che abbiano la benedizione delle masse partecipanti, questo è (volto in termini pratici) il nostro compito quotidiano.“
Tralasciando la sequela di polemiche e processi, destituzioni e condanne seguite alla pubblicazione, nel torbido periodo seguente, nel 2001 il professor Klaus Hülbrock (classe 1947) si fece riconoscere come l’autore, rivelando che nel 1999 aveva scritto una lettera a Michael Buback, figlio del procuratore assassinato, in cui confessava che le sue parole di allora “gli facevano male”.
[4] Il colpo d’oro (goldener Schuss) è l’eufemismo per l’overdose, intenzionale o accidentale.
[5] La Bismarckturm (torre di Bismarck) è una particolare forma di monumento, diffusa in Germania, ma presente anche altrove (nel mondo ad oggi ce ne sono ad oggi 173, delle quali 146 in Germania). Quella di Göttingen è un’imponente torre d’avvistamento di quattro piani, alta 31 m, sul colle del Kleperberg, inaugurata nel 1876 in onore dell’allora cancelliere del Reich, anche in ricordo del fatto che aveva studiato giurisprudenza all’università di Göttingen negli anni 1832-33. Vi avevano sede alcune corporazioni di studenti, al secondo piano ospita un museo bismarckiano.
[6] Christian Klar (classe 1952) è stato una figura chiave della seconda generazione della RAF; partecipando alla maggior parte degli attentati ed omicidi della RAF tra il 1977 ed il 1982, anno in cui fu arrestato, e poi condannato all’ergastolo nel 1984. Nell’ambito dei dibattiti dei primi anni 2000 sulla possibilità di rivedere l’atteggiamento verso i responsabili degli anni di piombo, anche per lui ci furono interviste nelle quali esplicitò la sua posizione:
„Io lascio all’altra parte i suoi sentimenti e rispetto i sentimenti, ma non me li faccio propri. È troppo impresso dentro, che proprio qui nei paesi ricchi troppe vite umane non contano niente. Davanti alla tristezza moltissime cose dovrebbero cambiare. Belgrado viene bombardata.[…] In molti paesi si stabiliscono condizioni, in cui una vita umana non ha nemmeno un nome.”
Nel 2003 chiedendo al presidente della repubblica federale la grazia, che non gli fu poi concessa, scriveva:
„Naturalmente devo riconoscere una colpa. Io capisco i sentimenti delle vittime e mi dispiace il dolore di queste persone.
Anche nel 2007 si sviluppò nuovamente il dibattito sulla grazia, ed infine il tribunale di Stoccarda, trascorso il termine minimo di 26 anni di carcere, dispose la scarcerazione, accompagnata da vivaci polemiche.
[1] Gänseliesel (Liesel delle oche, dove Liesel è un diminutivo-vezzeggiativo di Elisabeth) è una tipica rappresentazione, in pittura o scultura, di una ragazza che cura o porta al mercato le oche, molto spesso usata in Germania nell’arredo urbano, e in particolare per fontane (Brunnen). A Göttingen la fontana della Gänseliesel si trova davanti al vecchio municipio, risale al 1901 e vale come emblema della città universitaria. Ben presto gli studenti se la fecero propria, instaurando l’uso di salirci e baciare la Liesel di bronzo; le autorità cominciarono subito a proibirlo, dando origine a malumori, che culminarono in una causa “per la libertà del bacio” che gli studenti intentarono nel 1926, mandarono fino a Berlino, ma persero. Con questo il divieto rimase ufficialmente in vigore, ma come spesso succede nel vietare l’inevitabile, a Göttingen si diceva che Liesel era la ragazza più baciata della terra; e alla fine dopo aver collocato l’originale nel museo cittadino, sostituito da una copia, nel centenario della fontana il consiglio comunale ha rimosso il divieto.
[2] penso (ma vorrei essere più sicuro) che si tratti di quello che era uno dei motivi di contestazione degli anni ’60, la presenza dell’Alleanza Atlantica (anche da noi volava la parola d’ordine “fuori l’Italia dalla NATO, fuori la NATO dall’Italia”)
[3] Il 25 aprile 1977 sulle Göttinger Nachrichten, giornale dell’AStA (rappresentanza studentesca dell’università di Göttingen), compariva l’articolo “Buback – Ein Nachruf” (Buback - un necrologio), a commento dell’assassinio del procuratore federale generale Siegfried Buback ad opera della RAF (Rote Armee Fraktion) avvenuto pochi giorni prima, il 7 aprile 1977. L’autore si definiva „Stadtindianer“ (indiano metropolitano), e si firmava col nome di una tribù Apache, „Mescalero“. Si dava a conoscere come membro del “Bewegung Undogmatischer Frühling” (Movimento della primavera non dogmatica) che allora faceva parte dell’AStA.
Tra i passaggi più significativi del documento la prima parte scatenò una violenta polemica condotta dai mezzi di comunicazione:
„La mia reazione immediata, il mio ‚turbamento‘ per l’abbattimento di Buback è presto descritto: io non potevo e volevo (né voglio) nascondere una latente soddisfazione. Io ho sentito spesso questo tipo aizzare. Io so, che nella persecuzione, criminalizzazione, tortura di gente di sinistra ha giocato un ruolo di spicco.“
Nel clima avvelenato del periodo chiamato “Autunno tedesco” gli stessi mezzi non dettero pari peso, perché non contribuiva alla criminalizzazione della sinistra, la seconda parte, contro l’uso della violenza „indipendente dalla ‚congiuntura politica‘“ cioè senza riguardo a come veniva recepita dall’opinione pubblica:
„Queste riflessioni da sole sono state sufficienti a fermare un interiore fregarsi le mani.“ Cioè in soatanza:
„Noi tutti dobbiamo retrocedere dall’odiare gli oppressori del popolo in sostituzione del popolo.“
„Il nostro fine, una società senza terrore e violenza (se non anche senza aggressione e militanza), […] questo fine non giustifica proprio ogni mezzo, ma solo alcuni. La nostra via al socialismo (per me: anarchia) non può essere lastricata di cadaveri. […] Sviluppare una teoria ed una prassi di violenza/militanza, che siano gioiose e che abbiano la benedizione delle masse partecipanti, questo è (volto in termini pratici) il nostro compito quotidiano.“
Tralasciando la sequela di polemiche e processi, destituzioni e condanne seguite alla pubblicazione, nel torbido periodo seguente, nel 2001 il professor Klaus Hülbrock (classe 1947) si fece riconoscere come l’autore, rivelando che nel 1999 aveva scritto una lettera a Michael Buback, figlio del procuratore assassinato, in cui confessava che le sue parole di allora “gli facevano male”.
[4] Il colpo d’oro (goldener Schuss) è l’eufemismo per l’overdose, intenzionale o accidentale.
[5] La Bismarckturm (torre di Bismarck) è una particolare forma di monumento, diffusa in Germania, ma presente anche altrove (nel mondo ad oggi ce ne sono ad oggi 173, delle quali 146 in Germania). Quella di Göttingen è un’imponente torre d’avvistamento di quattro piani, alta 31 m, sul colle del Kleperberg, inaugurata nel 1876 in onore dell’allora cancelliere del Reich, anche in ricordo del fatto che aveva studiato giurisprudenza all’università di Göttingen negli anni 1832-33. Vi avevano sede alcune corporazioni di studenti, al secondo piano ospita un museo bismarckiano.
[6] Christian Klar (classe 1952) è stato una figura chiave della seconda generazione della RAF; partecipando alla maggior parte degli attentati ed omicidi della RAF tra il 1977 ed il 1982, anno in cui fu arrestato, e poi condannato all’ergastolo nel 1984. Nell’ambito dei dibattiti dei primi anni 2000 sulla possibilità di rivedere l’atteggiamento verso i responsabili degli anni di piombo, anche per lui ci furono interviste nelle quali esplicitò la sua posizione:
„Io lascio all’altra parte i suoi sentimenti e rispetto i sentimenti, ma non me li faccio propri. È troppo impresso dentro, che proprio qui nei paesi ricchi troppe vite umane non contano niente. Davanti alla tristezza moltissime cose dovrebbero cambiare. Belgrado viene bombardata.[…] In molti paesi si stabiliscono condizioni, in cui una vita umana non ha nemmeno un nome.”
Nel 2003 chiedendo al presidente della repubblica federale la grazia, che non gli fu poi concessa, scriveva:
„Naturalmente devo riconoscere una colpa. Io capisco i sentimenti delle vittime e mi dispiace il dolore di queste persone.
Anche nel 2007 si sviluppò nuovamente il dibattito sulla grazia, ed infine il tribunale di Stoccarda, trascorso il termine minimo di 26 anni di carcere, dispose la scarcerazione, accompagnata da vivaci polemiche.
envoyé par Francesco Mazzocchi - 8/3/2019 - 20:29
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Text und Musik: Franz Josef Degenhardt
(1983)