J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Tu me racontes les camps, les camps de prisonniers
C'était à Omarska, en juin de l'autre année
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
En une journée, mille hommes sont exécutés
Sous la menace d'armes, on t'oblige à couper
Avec tes dents le sexe d'un autre prisonnier
Au milieu des gémir, des larmes, des coups de pieds
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Des bébés sont jetés dans des bétonneuses
Que l'on fait tourner jusqu'à les oublier
Et pendu par les pieds, un homme est découpé
À la tronçonneuse de la tête aux souliers
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Tu me dis "J'ai vu des soldats fous sans âme
Décapiter un homme à grands coups de hache
Devant sa jeune épouse impuissante et hagarde
Ils jouent avec sa tête, footballeurs de cauchemar
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Ta femme est violée par quatre officiers
Puis tout un régiment lui passe sur le corps
Elle te dit que l'enfant qu'elle porte, elle le tuera
Son corps, elle le déteste, elle veut vivre dehors
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Et moi, je suis aussi le frère de cette femme
Le frère du violeur et le frère du tueur
L'homme qui perfectionne ces cruautés, ces armes
Mettra-t-il en chantier un jour son propre cœur ?
J'ai un bœuf sur la langue
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Tu me racontes les camps, les camps de prisonniers
C'était à Omarska, en juin de l'autre année
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
En une journée, mille hommes sont exécutés
Sous la menace d'armes, on t'oblige à couper
Avec tes dents le sexe d'un autre prisonnier
Au milieu des gémir, des larmes, des coups de pieds
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Des bébés sont jetés dans des bétonneuses
Que l'on fait tourner jusqu'à les oublier
Et pendu par les pieds, un homme est découpé
À la tronçonneuse de la tête aux souliers
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Tu me dis "J'ai vu des soldats fous sans âme
Décapiter un homme à grands coups de hache
Devant sa jeune épouse impuissante et hagarde
Ils jouent avec sa tête, footballeurs de cauchemar
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Ta femme est violée par quatre officiers
Puis tout un régiment lui passe sur le corps
Elle te dit que l'enfant qu'elle porte, elle le tuera
Son corps, elle le déteste, elle veut vivre dehors
J'ai un bœuf sur la langue, je ne peux plus parler
Jusqu'où ira-t-elle, la cruauté ?
Et moi, je suis aussi le frère de cette femme
Le frère du violeur et le frère du tueur
L'homme qui perfectionne ces cruautés, ces armes
Mettra-t-il en chantier un jour son propre cœur ?
J'ai un bœuf sur la langue
envoyé par Bernart Bartleby - 15/11/2014 - 22:49
×
Parole e musica di Julos Beaucarne
Nell’album intitolato “Tours, temples et pagodes post-industriels”