Je viens de recevoir la lettre
Presqu' anonyme, juste signée
Qui annonce qu'on va nous mettre
A la porte, nous les derniers
On restait quoi une trentaine
Dans les trop vastes ateliers
Chômage deux jours par semaine
Et l'angoisse d'être virés
Il paraît qu'au Brésil le sang
Des ouvriers coûte moins cher
Même qu'ils disent merci quand
On leur donne une paie de misère
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
Dans nos doigts naissaient des merveilles
Je n'ai rien oublié depuis
On f'sait des équipes et des veilles
Tout ça pourquoi, tout ça pour qui?
Déjà dans les rues du village
On n' voit plus que des vieux traîner
En souriant ils disent "A notre âge
On sait que l'on nous a trompés
Trimer une vie toute entière
Bâtir la maison, la cité
Avec ça le droit de se taire
A la fin voir tout s'écrouler"
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
Jean-Paul retrouvera sa France
L'Italie attend Mario
Manuel en Espagne pense
Trouver quelques petits boulots
C'est comme après une défaite
On se disperse au vent qui pleure
D'autres bien sûr fortune faite
Sont partis vers des cieux meilleurs
Déjà les usines sont vides
Le crépi tombe et sur les murs
La pluie a dessiné des rides
Faut apprendre que rien ne dure
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
Presqu' anonyme, juste signée
Qui annonce qu'on va nous mettre
A la porte, nous les derniers
On restait quoi une trentaine
Dans les trop vastes ateliers
Chômage deux jours par semaine
Et l'angoisse d'être virés
Il paraît qu'au Brésil le sang
Des ouvriers coûte moins cher
Même qu'ils disent merci quand
On leur donne une paie de misère
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
Dans nos doigts naissaient des merveilles
Je n'ai rien oublié depuis
On f'sait des équipes et des veilles
Tout ça pourquoi, tout ça pour qui?
Déjà dans les rues du village
On n' voit plus que des vieux traîner
En souriant ils disent "A notre âge
On sait que l'on nous a trompés
Trimer une vie toute entière
Bâtir la maison, la cité
Avec ça le droit de se taire
A la fin voir tout s'écrouler"
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
Jean-Paul retrouvera sa France
L'Italie attend Mario
Manuel en Espagne pense
Trouver quelques petits boulots
C'est comme après une défaite
On se disperse au vent qui pleure
D'autres bien sûr fortune faite
Sont partis vers des cieux meilleurs
Déjà les usines sont vides
Le crépi tombe et sur les murs
La pluie a dessiné des rides
Faut apprendre que rien ne dure
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
On croyait vivre comme des hommes
On n'est que des bêtes de somme
envoyé par Bernart Bartleby - 13/11/2014 - 16:43
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Parole e musica di Michel Bühler
Nell’album intitolato “Il aimait les rires”