L’altra notte mi sono sognata
che ero in fabbrica a lavorare
e vicino al mio telaio
lavorava anche l’ingegnere
e io gli insegnavo come si fa andare il pettinile,
e lui perfino mi ringraziava,
lui perfino era gentile.
Non c’era quel gran baccano
e non c’era il puzzo di tintoria,
i tempi li dava una mia zia,
si andava comodi, si andava piano.
Senza neanche domandare sono andata
perfino in gabinetto
e seduta comoda ho perfino letto
un gran giornale
dove c’era un titolo fenomenale:
“Lavorare poco, vivere molto”.
Poi sono andata
a farmi un giretto
in un gran parco pieno di bambini
e dentro un giardino
c’era che giocava il mio bambino;
il mio bambino mi ha preso per mano
e mi ha portato nella nostra casa,
al primo piano,
che però non era nel casermone
dove stiamo adesso, come in prigione.
Mio marito era già tornato,
era di festa e faceva il bucato
faceva il bucato e non era arrabbiato
m’ha portato al cinema come da fidanzato
e c’era il cinema, ma nella pellicola
non recitavano degli artisti,
eravamo noi i protagonisti.
Recitava tutta la gente che sta nel mio quartiere:
uno s’alzava e ci chiedeva
quello di cui aveva bisogno;
tutti si discuteva,
e poi ogni cosa, tranquillamente
si risolveva.
Non c’era nessuno che faceva il prepotente,
nessuno con l’aria di comandare,
ognuno era sorridente.
E c’era un gran cartello da guardare
con su scritto: “proibito proibire”
e ho notato così che la gente parlava perfino diverso
nessuno diceva: “questo è mio e quest’altro è tuo”
non c’era più né mio né tuo
era tutto nostro, nostro di tutti,
perfino l’amore era diverso
non era pìù una roba
fra me e te contro gli altri
era con gli altri,
amore per stare più insieme all’amore degli altri...
non c’era più l’egoismo,
c’era proprio
il comunismo.
Non c’era più l’egoismo,
c’era proprio
il comunismo.
che ero in fabbrica a lavorare
e vicino al mio telaio
lavorava anche l’ingegnere
e io gli insegnavo come si fa andare il pettinile,
e lui perfino mi ringraziava,
lui perfino era gentile.
Non c’era quel gran baccano
e non c’era il puzzo di tintoria,
i tempi li dava una mia zia,
si andava comodi, si andava piano.
Senza neanche domandare sono andata
perfino in gabinetto
e seduta comoda ho perfino letto
un gran giornale
dove c’era un titolo fenomenale:
“Lavorare poco, vivere molto”.
Poi sono andata
a farmi un giretto
in un gran parco pieno di bambini
e dentro un giardino
c’era che giocava il mio bambino;
il mio bambino mi ha preso per mano
e mi ha portato nella nostra casa,
al primo piano,
che però non era nel casermone
dove stiamo adesso, come in prigione.
Mio marito era già tornato,
era di festa e faceva il bucato
faceva il bucato e non era arrabbiato
m’ha portato al cinema come da fidanzato
e c’era il cinema, ma nella pellicola
non recitavano degli artisti,
eravamo noi i protagonisti.
Recitava tutta la gente che sta nel mio quartiere:
uno s’alzava e ci chiedeva
quello di cui aveva bisogno;
tutti si discuteva,
e poi ogni cosa, tranquillamente
si risolveva.
Non c’era nessuno che faceva il prepotente,
nessuno con l’aria di comandare,
ognuno era sorridente.
E c’era un gran cartello da guardare
con su scritto: “proibito proibire”
e ho notato così che la gente parlava perfino diverso
nessuno diceva: “questo è mio e quest’altro è tuo”
non c’era più né mio né tuo
era tutto nostro, nostro di tutti,
perfino l’amore era diverso
non era pìù una roba
fra me e te contro gli altri
era con gli altri,
amore per stare più insieme all’amore degli altri...
non c’era più l’egoismo,
c’era proprio
il comunismo.
Non c’era più l’egoismo,
c’era proprio
il comunismo.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/8/27 - 14:32
Language: French
Version française – LE RÊVE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – Il sogno – Franca Rame – 1977
Paroles de Dario Fo et Franca Rame
Musique de Fiorenzo Carpi
Chanson italienne – Il sogno – Franca Rame – 1977
Paroles de Dario Fo et Franca Rame
Musique de Fiorenzo Carpi
La vie est un rêve… Ainsi parlait Calderon de la Barca vers 1635. Enfin, il l'écrivait sous forme de pièce de théâtre : « La vida es sueño ». Une histoire assez alambiquée dont je ne t'entretiendrai pas. Mais il reste ce titre plus grand que l'aventure de Sigismond… Donc, le rêve...
Ou le cauchemar ou le fantôme ou le fantasme… ou comme le spectre qui hante le Manifeste du parti communiste, dont accoucha le couple Karl Marx et Friedrich Engels, il y a un peu plus d'un siècle. Ou l'esprit comme celui qui se cachait dans la [https://www.youtube.com/watch?v=69S4GTFJg3A|queue du chat]], dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire franc et massif.
Certes, mais la canzone de Fo et Rame n'a pas de prétention, elle raconte un rêve qui rêve du monde d'au-delà de la Guerre de Cent Mille Ans, une journée dans un temps où auraient abandonné la course à la richesse, n'auraient plus ce sentiment pervers et destructeur qu'est l'envie, ne nourriraient plus d'ambition, vivraient sans arrogance, un monde matériellement simple et humainement complexe d'où la pauvreté aurait chassé la misère.
Que voilà un beau rêve et même si ce n'est qu'un rêve… Alors, Marco Valdo M.I. mon ami, raison de plus pour reprendre notre tâche et tisser encore et toujours le linceul de ce vieux monde ambitieux, avare (vis-à-vis des pauvres et des miséreux), arrogant, absurde, aboulique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ou le cauchemar ou le fantôme ou le fantasme… ou comme le spectre qui hante le Manifeste du parti communiste, dont accoucha le couple Karl Marx et Friedrich Engels, il y a un peu plus d'un siècle. Ou l'esprit comme celui qui se cachait dans la [https://www.youtube.com/watch?v=69S4GTFJg3A|queue du chat]], dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire franc et massif.
Certes, mais la canzone de Fo et Rame n'a pas de prétention, elle raconte un rêve qui rêve du monde d'au-delà de la Guerre de Cent Mille Ans, une journée dans un temps où auraient abandonné la course à la richesse, n'auraient plus ce sentiment pervers et destructeur qu'est l'envie, ne nourriraient plus d'ambition, vivraient sans arrogance, un monde matériellement simple et humainement complexe d'où la pauvreté aurait chassé la misère.
Que voilà un beau rêve et même si ce n'est qu'un rêve… Alors, Marco Valdo M.I. mon ami, raison de plus pour reprendre notre tâche et tisser encore et toujours le linceul de ce vieux monde ambitieux, avare (vis-à-vis des pauvres et des miséreux), arrogant, absurde, aboulique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE RÊVE
L'autre nuit j'ai rêvé
Qu'à l'usine j'étais à travailler
Et près de mon métier
L'ingénieur travaillait
Moi, à manipuler les peignes, je l'initiais
Et lui m'a même dit merci,
C'était gentil.
On n'entendait pas ce grand vacarme
On ne sentait pas la pestilence de teinture,
Ma tante accordait les pauses,
On allait tranquilles, c'était commode.
Sans même le demander, j'allais
Aussi aux cabinets
Et assise à mon aise, je lisais
Tout un grand journal
Où on voyait ce titre phénoménal :
« Travailler peu, vivre beaucoup ».
Je suis allée sur le coup
Faire une petite balade
Dans un grand parc rempli d'enfants
Et dans ma promenade
Je vis sur la pelouse mon enfant.
Mon enfant m'a pris par la main
Et m'a ramenée à notre maison.
On vivait au premier étage,
Ce n'était pas un de ces immeubles
Où nous sommes maintenant, comme en prison.
Mon mari était déjà rentré,
En congé, il faisait la lessive
Il faisait la lessive et n'était pas enragé
En amoureux, il m'a emmenée au ciné
C'était un beau film, mais sur la pellicule
Ne jouaient pas des artistes étrangers,
C'était nous les protagonistes.
Tous des gens du coin.
L'un se levait et nous demandait
Ce dont il avait besoin ;
Tous on en discutait,
Et puis après, chaque question
Trouvait sa solution.
Personne ne faisait le fanfaron,
Aucun n'avait l'air de commander,
Chacun était tout sourire.
Et il y avait un grand panneau à regarder
Avec écrit dessus : « Interdit d'interdire ».
Et puis, les gens parlaient d'une autre voix
Personne ne disait : « Ceci est à moi et ça, c'est à toi » ;
Les choses à toi ou à moi, c'était du passé.
Tout était nôtre, tout était à nous tous.
Même l'amour avait changé,
Ce n'était pas plus une affaire
Entre toi et moi contre les autres ;
C'était avec les autres.
L'amour était l'amour des autres en même temps…
C'en était fini de l'égoïsme,
On vivait véritablement
Le communisme.
C'en était fini de l'égoïsme,
On vivait véritablement
Le communisme.
L'autre nuit j'ai rêvé
Qu'à l'usine j'étais à travailler
Et près de mon métier
L'ingénieur travaillait
Moi, à manipuler les peignes, je l'initiais
Et lui m'a même dit merci,
C'était gentil.
On n'entendait pas ce grand vacarme
On ne sentait pas la pestilence de teinture,
Ma tante accordait les pauses,
On allait tranquilles, c'était commode.
Sans même le demander, j'allais
Aussi aux cabinets
Et assise à mon aise, je lisais
Tout un grand journal
Où on voyait ce titre phénoménal :
« Travailler peu, vivre beaucoup ».
Je suis allée sur le coup
Faire une petite balade
Dans un grand parc rempli d'enfants
Et dans ma promenade
Je vis sur la pelouse mon enfant.
Mon enfant m'a pris par la main
Et m'a ramenée à notre maison.
On vivait au premier étage,
Ce n'était pas un de ces immeubles
Où nous sommes maintenant, comme en prison.
Mon mari était déjà rentré,
En congé, il faisait la lessive
Il faisait la lessive et n'était pas enragé
En amoureux, il m'a emmenée au ciné
C'était un beau film, mais sur la pellicule
Ne jouaient pas des artistes étrangers,
C'était nous les protagonistes.
Tous des gens du coin.
L'un se levait et nous demandait
Ce dont il avait besoin ;
Tous on en discutait,
Et puis après, chaque question
Trouvait sa solution.
Personne ne faisait le fanfaron,
Aucun n'avait l'air de commander,
Chacun était tout sourire.
Et il y avait un grand panneau à regarder
Avec écrit dessus : « Interdit d'interdire ».
Et puis, les gens parlaient d'une autre voix
Personne ne disait : « Ceci est à moi et ça, c'est à toi » ;
Les choses à toi ou à moi, c'était du passé.
Tout était nôtre, tout était à nous tous.
Même l'amour avait changé,
Ce n'était pas plus une affaire
Entre toi et moi contre les autres ;
C'était avec les autres.
L'amour était l'amour des autres en même temps…
C'en était fini de l'égoïsme,
On vivait véritablement
Le communisme.
C'en était fini de l'égoïsme,
On vivait véritablement
Le communisme.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2014/9/3 - 20:37
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Scritta da Dario Fo e Franca Rame
Musica di Fiorenzo Carpi
Interpretata dalla Rame alla fine di uno dei monologhi che compongono lo spettacolo “Tutta casa, letto e chiesa”.
Ripresa anche in una delle puntate televisive di “Trasmissione forzata”, in onda su RAI3 nel 1988.