Une loi transgressée une fois
Cesse d'être une loi
L'oncle Hopner a écrit
Ma chère sœur, tu me dis
Qu'Adam, mon neveu, marche au plafond
Moi, j'ai pas de conseil à donner à ton garçon.
Avec ma femme, j'ai vu à la télé
Quand on a marché sur la lune et depuis
Moi, je dis, ça devait arriver
Mais faut être prudent aussi, moi je dis.
Une loi transgressée une fois
Cesse d'être une loi.
Notre Maître Jan Hus contre la papauté
Avait raison et croyait bien faire
Regarde comme il a fini ce révolutionnaire
Condamné et tout cuit sur un bûcher
Une foi transgressée une fois
Cesse d'être une foi.
Moi je dis, Adam, mon neveu, doit se méfier
Il y a toujours des jaloux, faut pas l'oublier
Moi je dis, il ferait mieux de tout oublier
Adam, mon neveu et puis aussi de se marier.
Une loi transgressée une fois
Cesse d'être une loi.
Cesse d'être une loi
L'oncle Hopner a écrit
Ma chère sœur, tu me dis
Qu'Adam, mon neveu, marche au plafond
Moi, j'ai pas de conseil à donner à ton garçon.
Avec ma femme, j'ai vu à la télé
Quand on a marché sur la lune et depuis
Moi, je dis, ça devait arriver
Mais faut être prudent aussi, moi je dis.
Une loi transgressée une fois
Cesse d'être une loi.
Notre Maître Jan Hus contre la papauté
Avait raison et croyait bien faire
Regarde comme il a fini ce révolutionnaire
Condamné et tout cuit sur un bûcher
Une foi transgressée une fois
Cesse d'être une foi.
Moi je dis, Adam, mon neveu, doit se méfier
Il y a toujours des jaloux, faut pas l'oublier
Moi je dis, il ferait mieux de tout oublier
Adam, mon neveu et puis aussi de se marier.
Une loi transgressée une fois
Cesse d'être une loi.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2014/6/12 - 10:42
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Canzone française – La Lettre de l'Oncle Hopner – Marco Valdo M.I. – 2014
Le Livre Blanc 4
Opéra-récit contemporain en multiples épisodes, tiré du roman de Pavel KOHOUT « WEISSBUCH » publié en langue allemande – Verlag C.J. Bucher, Lucerne-Frankfurt – en 1970 et particulièrement de l'édition française de « L'HOMME QUI MARCHAIT AU PLAFOND », traduction de Dagmar et Georges Daillant, publiée chez Juillard à Paris en 1972.
Il faut se ressouvenir, Lucien l'âne mon ami, qu'il s'agit ici d'histoires, de raconter des histoires et que les histoires, toujours, s'insèrent dans l’Histoire.
Quelle histoire ! Que me contes-tu là ? Et de quelle histoire finalement me parles-tu ? C'est à n'y rien comprendre. On était – il y a quelques années, j'en conviens – dans une école du côté de Prague, il y avait un professeur qui marchait au plafond et des autorités en panique qui tentaient d'étouffer l'affaire et d'autres qui voulaient, au contraire, en faire toute une histoire... Et soudain, nous voici cinq cents ans en arrière en compagnie d'un hérétique de grande envergure, un homme que j'ai promené au travers des montagnes de Bohême. Un type bien, d'ailleurs, qui savait parler et qui avait un grand sens de la justice. C'est simple, il voulait instaurer un monde de justice, d'égalité, un monde sans richesses, un monde où tous auraient une vie décente et agréable... J'allais de mon petit pas sur mes sabots d'Hellène le menant vers Constance où par traîtrise, ils l'ont enchaîné, torturé, brûlé à petit feu et pour finir, assassiné. Il avait à peine quarante-cinq ans.
En effet, Lucien l'âne mon ami, tu as parfaitement reconnu Jean Huss. Et c'était bien là qu'il était question d'Histoire. Jean Huss, c'est en quelque sorte un homme qui s'est mis à marcher au plafond, lui aussi. Il l'a fait de Prague au moment où Prague était un des hauts lieux de la connaissance et de l'intelligence de l'Europe. En tuant Huss, on anéantissait pour longtemps ce foyer d'ébullition intellectuelle, on donnait un fondement à la Tchécoslovaquie, on déclenchait une guerre terrible qui allait durer des dizaines et des dizaines d'années et ravager des régions entières à coups de croisades contre les Hussites, Taborites... comme on l'avait fait auparavant contre les cathares, les Albigeois, les Vaudois. Sans compter, s'agissant d'Adam, les Adamites eux-mêmes. Mais, laisse-moi te rappeler Lucien l'âne mon ami, le voyage que tu fis deux cents ans avant l'aventure de Jean Huss, quand tu avais porté Pierre Valdo, fondateur de la fraternité des pauvres, de la vallée du Rhône jusqu'en Bohème... Il y a continuité et c'est ça l'Histoire des histoires ; ce fil qui court au travers des temps ; son autre nom est la Guerre de Cent Mille Ans qui, comme tu le sais, est cette guerre qui n'ose pas dire son nom, cette guerre sournoise que les riches mènent sans discontinuer contre les pauvres, que les puissants font aux faibles afin de maintenir leur pouvoir, d'assurer leur domination, d'imposer encore et toujours l'exploitation, de multiplier les profits, d'empêcher toute égalité de sort...
Oui, je vois bien que c'est ce à quoi ce paysan tchèque qu'est l'oncle Hopner fait allusion et l'avertissement qu'il lance quant aux terribles représailles qui attendent celui qui transgresse la loi ou la foi (ce qui est la même chose ; en italien : la stessa cosa – on me comprendra ) et sa prudente disposition face aux réactions de la réaction. Ainsi donc, c'est une histoire qui prend place dans l’Histoire et elle y insère le Livre Blanc tout entier. C'est une clé pour comprendre le reste des aventures d'Adam. Mais poursuivons notre chemin, reprenons notre œuvre et tissons le linceul de ce vieux monde inquisitorial, réactionnaire, conformiste en diable et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
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