Je viens de m'éveiller
Et je suis déjà fatiguée.
Ce matin, la nature est gaie.
Mais il faut aller travailler,
Et douze heures, sans sourciller,
Le dos courbé sur la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Me voici dans mon coin,
Je manque d'air, j'y vois à peine.
Dire qu'il fait beau dans la plaine!
Ici, le soleil n'entre point.
J'en aurais pourtant bien besoin
Pour m'égayer à la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
On sonne le dîner.
Je n'ai pas faim, je suis trop lasse.
Voilà deux ans que rien ne passe.
Et, j'aurai beau me tisanner,
Ça ne fera que couviner
A chaque tour de la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
C'est beau d'avoir vingt ans
Quand on est bien folle et bien fraîche!
Moi, dans ce coin, je me dessèche.
J'avais des couleurs dans le temps.
Elles ont pris la clef des champs,
Elles n'aimaient pas la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Ah! je n'y vois plus clair.
Mais la besogne est terminée.
Comme c'est long une journée!
Comme le pain qu'on gagne est cher!
Vite, courons prendre un peu d'air,
Bien loin, bien loin de la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Que doit-il advenir
De cette toux qui m'a meurtrie?
Ah! j'aimais pourtant bien la vie!
Minuit, je ne peux pas dormir.
Ou, si je dors, c'est pour gémir
Ou pour rêver de la machine....
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Et je suis déjà fatiguée.
Ce matin, la nature est gaie.
Mais il faut aller travailler,
Et douze heures, sans sourciller,
Le dos courbé sur la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Me voici dans mon coin,
Je manque d'air, j'y vois à peine.
Dire qu'il fait beau dans la plaine!
Ici, le soleil n'entre point.
J'en aurais pourtant bien besoin
Pour m'égayer à la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
On sonne le dîner.
Je n'ai pas faim, je suis trop lasse.
Voilà deux ans que rien ne passe.
Et, j'aurai beau me tisanner,
Ça ne fera que couviner
A chaque tour de la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
C'est beau d'avoir vingt ans
Quand on est bien folle et bien fraîche!
Moi, dans ce coin, je me dessèche.
J'avais des couleurs dans le temps.
Elles ont pris la clef des champs,
Elles n'aimaient pas la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Ah! je n'y vois plus clair.
Mais la besogne est terminée.
Comme c'est long une journée!
Comme le pain qu'on gagne est cher!
Vite, courons prendre un peu d'air,
Bien loin, bien loin de la machine...
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
Que doit-il advenir
De cette toux qui m'a meurtrie?
Ah! j'aimais pourtant bien la vie!
Minuit, je ne peux pas dormir.
Ou, si je dors, c'est pour gémir
Ou pour rêver de la machine....
Oh! que j'ai mal dans la poitrine!
envoyé par Bernart Bartleby - 30/4/2014 - 12:44
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Versi di Jean-Baptiste Clemént, scritti durante l’esilio a Londra, dove era fuggito dopo la feroce repressione della Comune parigina.
L’autore della musica non è indicato, forse si tratta dello stesso Clément.
Des milliers de pauvres filles succombent tous les ans à cette vie de galères.
D'autres viennent prendre leur place sans s'inquiéter du sort qui leur est réservé.
Et cependant il n'est plus besoin d'écrire en grosses lettres sur la porte do ces bagnes:
ICI, L'ON TUE!
On le sait.
Mais qu'importe! Les hauts barons de la féodalité industrielle et financière n'ont pas le temps de s'arrêter à ces petites misères. Il faut avant tout bâcler des affaires et amasser des millions.
Quant aux forçats du travail, il leur reste l'hôpital, le trottoir ou la rivière.
C'est à peu près le seul moyen qu'ils aient de rompre leur ban!
Ah! il est temps, ce me semble, que nous ayons un peu plus le sentiment de la famille et que le peuple comprenne qu'il ne doit plus faire de ses enfants de la chair à produire pour les capitalistes
et de la chair à canon pour les politiciens!”
Migliaia di povere ragazze soccombono ogni anno a questa vita da galera.
Altre le rimpiazzano senza pensare alla sorte che è loro riservata.
E quindi non c’è più nemmeno bisogno di scrivere in maiuscolo sulla porta d’ingresso di quelle prigioni:
QUI SI UCCIDE!
Lo si sa.
Ma che importa! I baroni della feudalità industriale e finanziaria non hanno il tempo di fermarsi di fronte a queste piccole miserie. Bisogna prima di tutto sbrigare gli affari e accumulare milioni.
Quanto ai forzati del lavoro, a loro resta l’ospedale, il marciapiedi o il fiume.
E’ forse il solo modo che rimane loro di rompere il contratto!
Ah! È tempo, mi pare, di avere un po’ più di rispetto per la famiglia e che il popolo comprenda che non deve più fare dei propri figli carne per produrre a vantaggio dei capitalisti e carne da cannone per i politici!”
Jean-Baptiste Clemént in “Chansons de Jean-Baptiste Clemént”, Parigi, 1885
Si veda anche al proposito Filles d’ouvriers di Joules Jouy, di non molti anni successiva a questa.