Ich wandle wie im Traum einher,
Der Paralyse streb' ich zu,
Ich habe kein Gedächtnis mehr,
Das wirkt wie ein Theatercoup.
Ich sitze auf dem Sünderstuhl
Als Primadonna der Idee,
Ich weiß nicht, bin ich somnambul?
Bin ich Prophet? Bin ich Premier?
Wußt' ich als Hitlers rechte Hand
Nicht recht, was seine linke tat?
War ich Trabant, war ich Garant,
War ich Infant im Führerstaat?
Nach allem, was ich letztlich las,
Ist mir die Politik ein Graus.
Nur eine Politik macht Spaß,
Die Politik des Vogel Strauß.
Ach, litte doch die ganze Welt
An Rudolf-Heß-Gedächtnisschwund,
Dann wär es wohl um mich bestellt,
Zur Klage hätte keiner Grund.
Und keiner käm' mir auf die Spur,
Ich schwebte durch das Weltgericht
Und blühte auf der deutschen Flur
Als herziges Vergißmeinnicht.
Der Paralyse streb' ich zu,
Ich habe kein Gedächtnis mehr,
Das wirkt wie ein Theatercoup.
Ich sitze auf dem Sünderstuhl
Als Primadonna der Idee,
Ich weiß nicht, bin ich somnambul?
Bin ich Prophet? Bin ich Premier?
Wußt' ich als Hitlers rechte Hand
Nicht recht, was seine linke tat?
War ich Trabant, war ich Garant,
War ich Infant im Führerstaat?
Nach allem, was ich letztlich las,
Ist mir die Politik ein Graus.
Nur eine Politik macht Spaß,
Die Politik des Vogel Strauß.
Ach, litte doch die ganze Welt
An Rudolf-Heß-Gedächtnisschwund,
Dann wär es wohl um mich bestellt,
Zur Klage hätte keiner Grund.
Und keiner käm' mir auf die Spur,
Ich schwebte durch das Weltgericht
Und blühte auf der deutschen Flur
Als herziges Vergißmeinnicht.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/4/2 - 15:35
Language: French
Version française – CONSIDÉRATIONS NUREMBERGEOISES – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Nürnberger Betrachtungen – Horst Lommer – 1946
À l’avènement d’Hitler, Lommer – comme une partie des intellectuels et des artistes – s’inscrivit au parti nazi et pendant des années, il travailla au théâtre en gardant un profil très bas. Mais à l’éclatement de la guerre, les choses changèrent et Lommer manifesta ouvertement son désaccord au travers de textes satiriques comme « Das Tausendjährige Reich » (« Le Reich millénaire »). Recherché par la Gestapo, en 1944, il fut contraint de disparaître de la circulation, caché dans la maison d’un ami jusqu’à la fin de la guerre.
Dans cette chanson – intitulée des « Considérations nurembergeoises » – Lommer parle du célèbre procès (1945-46) qui aurait dû « dénazifier » radicalement l’Allemagne et qui se réduisit par contre à un événement de propagande au cours duquel, entre les dénégations des prévenus, leurs « je ne sais pas », « je ne me rappelle pas » et « j’ai seulement exécuté les ordres » furent infligées seulement très peu peines exemplaires et une grande partie de la nomenclature nazie resta impunie ou presque. Je pense, par exemple, à des gens comme Hans Globke (1898-1973), un éminent juriste qui contribua à la rédaction de nombre des mesures liberticides et antisémites de Hitler, qui fut collaborateur d’Adolf Eichmann et ensuite devint directeur de la chancellerie fédérale allemande sous Adenauer ; ou à Kurt Georg Kiesinger (1904-1988), proche collaborateur de Goebbels et devenu ensuite chancelier allemand entre 1966 et 1969 ; ou à Hans Karl Filbinger (1913-2007), nazi jusqu’à la fin – même s’il fut accueilli en raison de son appartenance précédente de « démocrate-chrétien » – et par la suite président du Bundesrat…
(texte italien de Bernart Bartleby – 2/4/2014 )
Dialogue maïeutique
Dis-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, que peuvent bien être ces Considérations nurembergeoises et à quoi et à qui elles peuvent bien être rapportées ?
Tu fais bien de poser de poser la question de cette façon, Lucien l’âne mon ami, car, en effet, la réponse est double. Elle doit déterminer qui parle et de quoi on parle.
Commençons par le de quoi, par ce dont on parle : ce sont le procès de Nuremberg qui furent menés par un tribunal militaire international à Nuremberg en 1945-46 pour juger les responsables de la barbarie nazie, qualifiée de « crime contre l’humanité ». Certains ont tendance à l’oublier aujourd’hui et à vouloir en redorer le blason en minimisant les crimes collectifs et individuels qui en ont découlé. La chanson est une sorte de commentaire en marge de ces procès. Tout comme c’était le cas de « La Lorelei et le Svastika », que j’avais tiré des « Bananes de Koenigsberg » d’Alexandre Vialatte, un des journalistes qui avait été admis à suivre ces audiences.Il y eut des condamnations à mort, exécutées rapidement et par pendaison ; mais il y eut aussi des acquittements difficilement compréhensibles, car quand même, ces acquittés n’étaient en rien innocents (sauf rarissime exception). Ils avaient tous trempé dans l’affaire et – au temps de la gloire du nazisme – ils avaient tous assumé en toute connaissance de cause de hautes responsabilités qu’ils se sont empressés d’éluder dès que le vent a tourné.
En somme, c’était une bande de crapules prise la main dans le sac, qui par la menace et la terreur avait emmené tout un peuple dans le meurtre, la rapine, le viol, l’assassinat collectif, bref, la guerre. Il est important de rappeler que le premier crime nazi fut celui-là, cette coercition imposée aux gens d’Allemagne, cette tentative de les rendre tous complices de leurs pratiques criminelles. En finale, et c’était le cas à Nuremberg, ça permet de diluer les responsabilités dans l’ensemble de la population et de tenir l’argument que comme tous sont coupables, on ne peut quand même pas poursuivre certains et pas d’autres. C’était une fuite honteuse…
Lors du procès, il y eut pourtant une remarquable exception et une seule : l’ex-ministre des Armements et de la Production de Guerre du Reich (Reichsministerium für Rüstung und Kriegsproduktion) : Albert Speer, lequel déclara (et il maintint cette déclaration jusqu’à sa mort en 1981) qu’il devait assumer d’autant plus que les autres accusés se dérobaient et que le chef du gouvernement allemand s’y était soustrait devant le monde entier et le peuple allemand. Il ajoutait : « Dans la vie politique, il y a une responsabilité de l’homme dans son propre secteur. Pour celle-là il est évidemment entièrement responsable. Mais au-delà de cela, il y a une responsabilité collective lorsqu’il a été l’un des dirigeants. Qui tenir pour responsable du cours des événements si ce ne sont les assistants les plus proches du chef de l’État ? »
Autres considérations nurembergeoises : D’abord, le choix de Nuremberg comme lieu de justice formelle était judicieux : c’était la ville symbole du nazisme, celle où se faisaient les grands défilés et rassemblements, la ville symbole du nazisme en tant que parti, mouvement, culture, bande criminelle et idéologie. Judicieuse aussi, l’idée de considérer la guerre, la guerre en tant quelle, c’est-à-dire la guerre d’État, la guerre militaire, la guerre d’agression, la guerre de conquête comme un crime contre l’humanité est établie à Nuremberg. Tout comme fut une excellente disposition de considérer (toujours à Nuremberg) tous les accusés comme directement responsables et solidairement responsables, à des degrés divers selon les cas ou le degré d’engagement. Tout comme à Nuremberg encore, il fut dit (mais malheureusement, ne faut pas appliqué) que l’appartenance et l’implication à un poste de responsabilité, même minime, au nazisme était en soi un crime.
Voilà pour les considérations, mais qu’en est-il de la chanson elle-même ?, demande Lucien l’âne.
Parler de la canzone, c’est en quelque sorte tenter de répondre à la question du « qui parle ? », dit Marco Valdo M.I. Celui qui parle est un des accusés, un des grands accusés, un des douze condamnés à mort et on peut éliminer Rudolf Hess. Reste les autres et parmi eux, l’idéologue du parti, le thuriféraire du führer, l’exaltateur de la théorie de la « race » : Alfred Rosenberg et il s’imagine ensemençant le sol allemand sous la forme du myosotis, fleur du souvenir et pourquoi pas, fleur de la conservation de la mémoire – en attendant le retour ?
Quelle horreur ! Mais il est vrai que certains y songeaient à cette époque et que d’autres y songent à présent. Enfin, on ne peut sonner le tocsin en permanence, ce qui n’empêche nullement de rappeler la nécessaire vigilance. Ce que nous faisons, avec nos moyens assez réduits quand nous tissons le linceul de ce vieux monde incertain, tanguant, branlant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Chanson allemande – Nürnberger Betrachtungen – Horst Lommer – 1946
À l’avènement d’Hitler, Lommer – comme une partie des intellectuels et des artistes – s’inscrivit au parti nazi et pendant des années, il travailla au théâtre en gardant un profil très bas. Mais à l’éclatement de la guerre, les choses changèrent et Lommer manifesta ouvertement son désaccord au travers de textes satiriques comme « Das Tausendjährige Reich » (« Le Reich millénaire »). Recherché par la Gestapo, en 1944, il fut contraint de disparaître de la circulation, caché dans la maison d’un ami jusqu’à la fin de la guerre.
Dans cette chanson – intitulée des « Considérations nurembergeoises » – Lommer parle du célèbre procès (1945-46) qui aurait dû « dénazifier » radicalement l’Allemagne et qui se réduisit par contre à un événement de propagande au cours duquel, entre les dénégations des prévenus, leurs « je ne sais pas », « je ne me rappelle pas » et « j’ai seulement exécuté les ordres » furent infligées seulement très peu peines exemplaires et une grande partie de la nomenclature nazie resta impunie ou presque. Je pense, par exemple, à des gens comme Hans Globke (1898-1973), un éminent juriste qui contribua à la rédaction de nombre des mesures liberticides et antisémites de Hitler, qui fut collaborateur d’Adolf Eichmann et ensuite devint directeur de la chancellerie fédérale allemande sous Adenauer ; ou à Kurt Georg Kiesinger (1904-1988), proche collaborateur de Goebbels et devenu ensuite chancelier allemand entre 1966 et 1969 ; ou à Hans Karl Filbinger (1913-2007), nazi jusqu’à la fin – même s’il fut accueilli en raison de son appartenance précédente de « démocrate-chrétien » – et par la suite président du Bundesrat…
(texte italien de Bernart Bartleby – 2/4/2014 )
Dialogue maïeutique
Dis-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, que peuvent bien être ces Considérations nurembergeoises et à quoi et à qui elles peuvent bien être rapportées ?
Tu fais bien de poser de poser la question de cette façon, Lucien l’âne mon ami, car, en effet, la réponse est double. Elle doit déterminer qui parle et de quoi on parle.
Commençons par le de quoi, par ce dont on parle : ce sont le procès de Nuremberg qui furent menés par un tribunal militaire international à Nuremberg en 1945-46 pour juger les responsables de la barbarie nazie, qualifiée de « crime contre l’humanité ». Certains ont tendance à l’oublier aujourd’hui et à vouloir en redorer le blason en minimisant les crimes collectifs et individuels qui en ont découlé. La chanson est une sorte de commentaire en marge de ces procès. Tout comme c’était le cas de « La Lorelei et le Svastika », que j’avais tiré des « Bananes de Koenigsberg » d’Alexandre Vialatte, un des journalistes qui avait été admis à suivre ces audiences.Il y eut des condamnations à mort, exécutées rapidement et par pendaison ; mais il y eut aussi des acquittements difficilement compréhensibles, car quand même, ces acquittés n’étaient en rien innocents (sauf rarissime exception). Ils avaient tous trempé dans l’affaire et – au temps de la gloire du nazisme – ils avaient tous assumé en toute connaissance de cause de hautes responsabilités qu’ils se sont empressés d’éluder dès que le vent a tourné.
En somme, c’était une bande de crapules prise la main dans le sac, qui par la menace et la terreur avait emmené tout un peuple dans le meurtre, la rapine, le viol, l’assassinat collectif, bref, la guerre. Il est important de rappeler que le premier crime nazi fut celui-là, cette coercition imposée aux gens d’Allemagne, cette tentative de les rendre tous complices de leurs pratiques criminelles. En finale, et c’était le cas à Nuremberg, ça permet de diluer les responsabilités dans l’ensemble de la population et de tenir l’argument que comme tous sont coupables, on ne peut quand même pas poursuivre certains et pas d’autres. C’était une fuite honteuse…
Lors du procès, il y eut pourtant une remarquable exception et une seule : l’ex-ministre des Armements et de la Production de Guerre du Reich (Reichsministerium für Rüstung und Kriegsproduktion) : Albert Speer, lequel déclara (et il maintint cette déclaration jusqu’à sa mort en 1981) qu’il devait assumer d’autant plus que les autres accusés se dérobaient et que le chef du gouvernement allemand s’y était soustrait devant le monde entier et le peuple allemand. Il ajoutait : « Dans la vie politique, il y a une responsabilité de l’homme dans son propre secteur. Pour celle-là il est évidemment entièrement responsable. Mais au-delà de cela, il y a une responsabilité collective lorsqu’il a été l’un des dirigeants. Qui tenir pour responsable du cours des événements si ce ne sont les assistants les plus proches du chef de l’État ? »
Autres considérations nurembergeoises : D’abord, le choix de Nuremberg comme lieu de justice formelle était judicieux : c’était la ville symbole du nazisme, celle où se faisaient les grands défilés et rassemblements, la ville symbole du nazisme en tant que parti, mouvement, culture, bande criminelle et idéologie. Judicieuse aussi, l’idée de considérer la guerre, la guerre en tant quelle, c’est-à-dire la guerre d’État, la guerre militaire, la guerre d’agression, la guerre de conquête comme un crime contre l’humanité est établie à Nuremberg. Tout comme fut une excellente disposition de considérer (toujours à Nuremberg) tous les accusés comme directement responsables et solidairement responsables, à des degrés divers selon les cas ou le degré d’engagement. Tout comme à Nuremberg encore, il fut dit (mais malheureusement, ne faut pas appliqué) que l’appartenance et l’implication à un poste de responsabilité, même minime, au nazisme était en soi un crime.
Voilà pour les considérations, mais qu’en est-il de la chanson elle-même ?, demande Lucien l’âne.
Parler de la canzone, c’est en quelque sorte tenter de répondre à la question du « qui parle ? », dit Marco Valdo M.I. Celui qui parle est un des accusés, un des grands accusés, un des douze condamnés à mort et on peut éliminer Rudolf Hess. Reste les autres et parmi eux, l’idéologue du parti, le thuriféraire du führer, l’exaltateur de la théorie de la « race » : Alfred Rosenberg et il s’imagine ensemençant le sol allemand sous la forme du myosotis, fleur du souvenir et pourquoi pas, fleur de la conservation de la mémoire – en attendant le retour ?
Quelle horreur ! Mais il est vrai que certains y songeaient à cette époque et que d’autres y songent à présent. Enfin, on ne peut sonner le tocsin en permanence, ce qui n’empêche nullement de rappeler la nécessaire vigilance. Ce que nous faisons, avec nos moyens assez réduits quand nous tissons le linceul de ce vieux monde incertain, tanguant, branlant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CONSIDÉRATIONS NUREMBERGEOISES
J’avance comme dans un rêve,
La paralysie me gagne,
Je n’ai plus de mémoire,
C’est comme un coup de théâtre.
Je suis sur la chaise du coupable
Comme Primadonna de l’Idée,
Je ne sais rien, suis-je somnambule ?
Suis-je un Premier ? Suis-je un prophète ?
Savais-je moi, main droite d’Hitler
Ce que sa main gauche pouvait faire ?
Étais-je son garant, étais-je son mandataire,
Étais-je un Infant dans l’État du Führer ?
Après tout, ce que je lisais en fin de compte,
Me donnait une horreur de la politique.
Une seule politique m’amuse,
La politique de l’autruche.
Ah, si le monde entier pouvait quand même être sujet
Comme Rudolf-Hess, à l’oubli profond
Alors, probablement autour de moi, on dirait
Il n’y a aucun fond à toutes ces accusations.
Et personne ne serait sur ma trace,
Je volerais hors de la cour internationale
Et je fleurirais sur le sol allemand
Tel un myosotis charmant.
J’avance comme dans un rêve,
La paralysie me gagne,
Je n’ai plus de mémoire,
C’est comme un coup de théâtre.
Je suis sur la chaise du coupable
Comme Primadonna de l’Idée,
Je ne sais rien, suis-je somnambule ?
Suis-je un Premier ? Suis-je un prophète ?
Savais-je moi, main droite d’Hitler
Ce que sa main gauche pouvait faire ?
Étais-je son garant, étais-je son mandataire,
Étais-je un Infant dans l’État du Führer ?
Après tout, ce que je lisais en fin de compte,
Me donnait une horreur de la politique.
Une seule politique m’amuse,
La politique de l’autruche.
Ah, si le monde entier pouvait quand même être sujet
Comme Rudolf-Hess, à l’oubli profond
Alors, probablement autour de moi, on dirait
Il n’y a aucun fond à toutes ces accusations.
Et personne ne serait sur ma trace,
Je volerais hors de la cour internationale
Et je fleurirais sur le sol allemand
Tel un myosotis charmant.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2016/8/14 - 22:04
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Canzone scritta dal poeta, attore e cabarettista tedesco Horst Lommer
Testo trovato su “Nihilisten - Pazifisten - Nestbeschmutzer. Gesichtete Zeit im Spiegel des Kabaretts”, di Christian Hörburger.
All’avvento di Hitler, anche Lommer - come buona parte degli intellettuali ed artisti – si iscrisse al partito nazista e per anni lavorò in teatro tenendo un profilo molto basso. Ma allo scoppio della guerra le cose cambiarono e Lommer manifestò apertamente il proprio dissenso in brani satirici come “Das Tausendjährige Reich” (“Il Reich Millenario”). Ricercato dalla polizia, nel 1944 fu costretto a sparire dalla circolazione, restando nascosto nella casa di un amico sino alla fine della guerra.
In questa canzone – intitolata “Considerazioni su Norimberga” – Lommer racconta del celebre processo che avrebbe dovuto “denazificare” radicalmente la Germania e che si ridusse invece ad un evento di propaganda nel corso del quale, tra i “non so”, i “non ricordo” e i “ho soltanto eseguito gli ordini” degli imputati, furono comminate solo pochissime pene esemplari e gran parte della nomenclatura nazista andò impunita o quasi. Penso, per esempio, a gente come Hans Globke (1898-1973), un insigne giurista che contribuì alla stesura di molti dei provvedimenti liberticidi e antisemiti di Hitler, fu collaboratore di Adolf Eichmann e poi divenne direttore della cancelleria federale tedesca sotto Adenauer; o a Kurt Georg Kiesinger (1904-1988), stretto collaboratore di Goebbels e poi divenuto addirittura cancelliere tedesco tra il 1966 ed i 1969; o a Hans Karl Filbinger (1913-2007), nazista fino alla fine – anche se osteggiato per la sua precedente appartenenza “democristiana” - e in seguito arrivato ad essere presidente del Bundesrat…