Hungrig sitz ich auf der Leiter –
Da erklingts auf einmal heiter,
Wiener Walzer, Prager Weisen
Und mein Herz geht gleich auf Reisen.
In den Hof hinunter rasch,
Daß ich noch ein Lied erhasch
Fort ist meines Hungers Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Müde komm ich und verdrossen
Abends von dem Dienst zurück -
Da, durchs Tor, nur halb geschlossen,
Klingt entzückende Musik,
Melodie auf Melodie,
Dargereicht mit viel Esprit
Fort ist bald des Tages Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Das sind unsre besten Truppen,
Unsre braven Künstlergruppen.
Durch der harten Zeiten Qual
Tönt ihr Lied “Es war einmal”
Und die Herzen fallen ein
“Es wird wieder einmal sein”,
Fort ist unsrer Sehnsucht Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Da erklingts auf einmal heiter,
Wiener Walzer, Prager Weisen
Und mein Herz geht gleich auf Reisen.
In den Hof hinunter rasch,
Daß ich noch ein Lied erhasch
Fort ist meines Hungers Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Müde komm ich und verdrossen
Abends von dem Dienst zurück -
Da, durchs Tor, nur halb geschlossen,
Klingt entzückende Musik,
Melodie auf Melodie,
Dargereicht mit viel Esprit
Fort ist bald des Tages Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Das sind unsre besten Truppen,
Unsre braven Künstlergruppen.
Durch der harten Zeiten Qual
Tönt ihr Lied “Es war einmal”
Und die Herzen fallen ein
“Es wird wieder einmal sein”,
Fort ist unsrer Sehnsucht Weh,
Dank dem lieben Cabaret.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/3/24 - 15:04
Language: French
Version française – MERCI, AIMABLE CABARET – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson en langue allemande - Dank dem lieben Cabaret - Frieda Rosenthal – 1943 ou 1944
Texte tiré de l'ouvrage de Christian Hörburger intitulé “Nihilisten - Pazifisten - Nestbeschmutzer. Gesichtete Zeit im Spiegel des Kabaretts.”, Tübingen, 1993.
Un hymne à la vie, à l'art et à l'espoir écrit entre les murs du ghetto de Theresienstadt.
Frieda Rosenthal – juif polonaise mais berlinoise d'adoption – dans sa chanson remerciait Leo Strauss, talentueux librettiste et musicien qui fut parmi les piliers de la production artistique vitale dans le ghetto, car à travers le cabaret, elle et tant d'autres prisonniers pouvaient pour un instant oublier la faim et le dur travail quotidien et survivre grâce au souvenir des beaux temps anciens et à l'espoir, jamais abandonné malgré tout, que ce bonheur pourrait un jour revenir…
En octobre de 1944 Frieda Rosenthal, Leo Strauss et beaucoup d'autres furent chargés sur des convois et transférés à Auschwitz, où ils furent tués.
Chanson en langue allemande - Dank dem lieben Cabaret - Frieda Rosenthal – 1943 ou 1944
Texte tiré de l'ouvrage de Christian Hörburger intitulé “Nihilisten - Pazifisten - Nestbeschmutzer. Gesichtete Zeit im Spiegel des Kabaretts.”, Tübingen, 1993.
Un hymne à la vie, à l'art et à l'espoir écrit entre les murs du ghetto de Theresienstadt.
Frieda Rosenthal – juif polonaise mais berlinoise d'adoption – dans sa chanson remerciait Leo Strauss, talentueux librettiste et musicien qui fut parmi les piliers de la production artistique vitale dans le ghetto, car à travers le cabaret, elle et tant d'autres prisonniers pouvaient pour un instant oublier la faim et le dur travail quotidien et survivre grâce au souvenir des beaux temps anciens et à l'espoir, jamais abandonné malgré tout, que ce bonheur pourrait un jour revenir…
En octobre de 1944 Frieda Rosenthal, Leo Strauss et beaucoup d'autres furent chargés sur des convois et transférés à Auschwitz, où ils furent tués.
MERCI, AIMABLE CABARET
Affamé je m'installe au pupitre ;
Là retentissent gaiement
Valses viennoises, rengaines de Prague
Et sans attendre mon cœur part en voyage.
Dans la cour en bas rapidement,
Je joue un nouveau couplet
Et ma douleur de faim s'éloigne
Merci aimable Cabaret.
J'arrive fatiguée et renfrognée
Le soir à peine rentrée
Là derrière la porte à moitié fermée,
La musique retentit enchantée
Mélodie sur un mélodie,
Dirigée avec un raffinement parfait.
La douleur du jour est partie
Merci aimable Cabaret.
Ce sont nos meilleures troupes
Nos bons groupes d'artistes.
Dans l'agonie des temps difficiles
Résonne leur chant « Il était une fois ».
Les cœurs entendaient :
« Cela sera à nouveau une fois »
Et notre douleur nostalgique s'éloignait
Merci aimable Cabaret.
Affamé je m'installe au pupitre ;
Là retentissent gaiement
Valses viennoises, rengaines de Prague
Et sans attendre mon cœur part en voyage.
Dans la cour en bas rapidement,
Je joue un nouveau couplet
Et ma douleur de faim s'éloigne
Merci aimable Cabaret.
J'arrive fatiguée et renfrognée
Le soir à peine rentrée
Là derrière la porte à moitié fermée,
La musique retentit enchantée
Mélodie sur un mélodie,
Dirigée avec un raffinement parfait.
La douleur du jour est partie
Merci aimable Cabaret.
Ce sont nos meilleures troupes
Nos bons groupes d'artistes.
Dans l'agonie des temps difficiles
Résonne leur chant « Il était une fois ».
Les cœurs entendaient :
« Cela sera à nouveau une fois »
Et notre douleur nostalgique s'éloignait
Merci aimable Cabaret.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2014/8/22 - 12:59
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Testo trovato nel lavoro di Christian Hörburger intitolato “Nihilisten - Pazifisten - Nestbeschmutzer. Gesichtete Zeit im Spiegel des Kabaretts.”, Tübingen, 1993.
Un inno alla vita, all’arte e alla speranza scritto fra le mura del ghetto di Theresienstadt.
Frieda Rosenthal – ebrea polacca ma berlinese di adozione – in questa sua canzone ringraziava Leo Strauss, talentuoso librettista e musicista che fu tra le colonne della vitale produzione artistica nel ghetto, perché attraverso il cabaret lei e tanti altri prigionieri potevano per un momento scordare la fame ed il duro lavoro di tutti i giorni e sopravvivere grazie al ricordo dei bei tempi andati e alla speranza, mai abbandonata nonostante tutto, che quella felicità potesse un giorno ritornare…
Nell’ottobre del 1944 Frieda Rosenthal, Leo Strauss e tantissimi altri vennero caricati sulle tradotte e trasferiti ad Auschwitz, dove vennero uccisi.