Tra le casse, i sospiri e i gusci d'uovo
Sibila e sbuffa la locomotiva:
è qui per trasportarci all’altra riva,
nei campi dove nasce il mondo nuovo.
Ci han promesso lavoro e libertà,
in Umschlagplatz.
C’è uno spiazzo, tra il ghetto e la città,
dove tutto trapassa e si trasforma.
Si smistano gli ebrei e i cavolfiori.
Ogni eccezione, qui, diventa norma,
ogni frottola è pura verità,
in Umschlagplatz.
Non cercate un sedile, un materasso,
non posate i fagotti sul selciato.
Segnate il passo. Che cosa credete?
Non è la meta, questa. E’ solo un transito.
Qui si entra nel carico e si va,
è Umschlagplatz.
Tra i carretti di cavoli e i vagoni
Non c’è posto per chiacchiere e lamenti,
scartoffie, tribunali, parlamenti.
Nessun problema: solo soluzioni.
Quel che serve, si ordina e si fa,
in Umschlagplatz.
Sibila e sbuffa la locomotiva:
è qui per trasportarci all’altra riva,
nei campi dove nasce il mondo nuovo.
Ci han promesso lavoro e libertà,
in Umschlagplatz.
C’è uno spiazzo, tra il ghetto e la città,
dove tutto trapassa e si trasforma.
Si smistano gli ebrei e i cavolfiori.
Ogni eccezione, qui, diventa norma,
ogni frottola è pura verità,
in Umschlagplatz.
Non cercate un sedile, un materasso,
non posate i fagotti sul selciato.
Segnate il passo. Che cosa credete?
Non è la meta, questa. E’ solo un transito.
Qui si entra nel carico e si va,
è Umschlagplatz.
Tra i carretti di cavoli e i vagoni
Non c’è posto per chiacchiere e lamenti,
scartoffie, tribunali, parlamenti.
Nessun problema: solo soluzioni.
Quel che serve, si ordina e si fa,
in Umschlagplatz.
envoyé par Bernart Bartleby - 20/3/2014 - 10:59
Langue: français
Version française – UMSCHLAGPLATZ – Marco valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – Umschlagplatz - Stormy Six – 2013
Écrite par Umberto Fiori et Tommaso Leddi des Stormy Six
Du spectacle “Benvenuti nel ghetto” (Bienvenue au ghetto) créé par le groupe avec Moni Ovadia, à l'occasion des 70 ans de l'insurrection du ghetto de Varsovie.
« Pourtant est-ce peut-être là où quelqu'un résiste sans espoir, que commence l'histoire humaine, comme nous l'appelons, et la beauté de l'homme. » Yannis Ritsos/Γιάννης Ρίτσος, fragment de « Ελένη », 1970.
Entre avril et mai 1943 les Juifs du ghetto de Varsovie — hommes et femmes, vieillards et enfants — se rebellèrent face à la violence des SS et leur tinrent tête, armes la main, pendant presque un mois. Il s'agit du premier épisode de résistance armée contre les nazis ; un épisode d'autant plus significatif que les protagonistes — dans des conditions désespérées d’infériorité militaire et presque total isolement — en furent les victimes désignées de la persécution raciste et du génocide, les « sous-hommes sans honneur »et que les troupes de Hitler s'attendaient seulement à de la lâcheté et de la soumission. Les onze chansons du disque, écrites à l'occasion de l'anniversaire, évoquent le historique épisode sous divers angles.
Umschlagplatz est le nom « technique » que les SS donnaient à un terrain – originairement destiné à la distribution de denrées alimentaires – où étaient rassemblés les Juifs du ghetto, pour être chargés sur les convois qui les transportaient dans les camps de concentration. Un temps, circula encore la nouvelle qu'il s'agissait de simples camps de travail ; l'idée d'une extermination de masse semblait incroyable. À celui qui partait était remise une miche de pain. Beaucoup voulaient croire à la promesse d'une vie meilleure. « Umschlag » signifie en allemand transbordement mais même changement improvisé, renversement. L'Umschlagplatz de Varsovie est le lieu d'un monde à rebours, où régnait l'arbitraire plus absolu.
Chanson italienne – Umschlagplatz - Stormy Six – 2013
Écrite par Umberto Fiori et Tommaso Leddi des Stormy Six
Du spectacle “Benvenuti nel ghetto” (Bienvenue au ghetto) créé par le groupe avec Moni Ovadia, à l'occasion des 70 ans de l'insurrection du ghetto de Varsovie.
« Pourtant est-ce peut-être là où quelqu'un résiste sans espoir, que commence l'histoire humaine, comme nous l'appelons, et la beauté de l'homme. » Yannis Ritsos/Γιάννης Ρίτσος, fragment de « Ελένη », 1970.
Entre avril et mai 1943 les Juifs du ghetto de Varsovie — hommes et femmes, vieillards et enfants — se rebellèrent face à la violence des SS et leur tinrent tête, armes la main, pendant presque un mois. Il s'agit du premier épisode de résistance armée contre les nazis ; un épisode d'autant plus significatif que les protagonistes — dans des conditions désespérées d’infériorité militaire et presque total isolement — en furent les victimes désignées de la persécution raciste et du génocide, les « sous-hommes sans honneur »et que les troupes de Hitler s'attendaient seulement à de la lâcheté et de la soumission. Les onze chansons du disque, écrites à l'occasion de l'anniversaire, évoquent le historique épisode sous divers angles.
Umschlagplatz est le nom « technique » que les SS donnaient à un terrain – originairement destiné à la distribution de denrées alimentaires – où étaient rassemblés les Juifs du ghetto, pour être chargés sur les convois qui les transportaient dans les camps de concentration. Un temps, circula encore la nouvelle qu'il s'agissait de simples camps de travail ; l'idée d'une extermination de masse semblait incroyable. À celui qui partait était remise une miche de pain. Beaucoup voulaient croire à la promesse d'une vie meilleure. « Umschlag » signifie en allemand transbordement mais même changement improvisé, renversement. L'Umschlagplatz de Varsovie est le lieu d'un monde à rebours, où régnait l'arbitraire plus absolu.
UMSCHLAGPLATZ
Entre les caisses, les soupirs et les coquilles d'oeuf
Siffle et halète la locomotive :
Elle est là pour nous transporter sur l'autre rive,
Dans les champs où naît le monde neuf.
On nous a promis travail et liberté,
Sur l'Umschlagplatz.
Il y a un terrain, entre le ghetto et la ville,
Où tout trépasse et se transforme.
Là, on trie les Juifs et les cageots.
Toute exception, ici, devient règle,
Et pure vérité, tout mensonge
Sur l'Umschlagplatz.
Ne cherchez pas un siège, un matelas,
Ne posez pas vos paquets sur le pavé.
Que croyez-vous ? Marquez le pas !
Ce n'est pas la fin, ici. On ne fait que passer.
Ici on monte dans le wagon et on y va,
Sur l'Umschlagplatz.
Entre les charrettes de choux et les voitures
Il n'y a pas place pour les bavardage et les plaintes,
La paperasse, les tribunaux, les assemblées.
Pas de problèmes : seulement des solutions.
On commande et on fait sans discussions.
Sur l'Umschlagplatz.
Entre les charrettes de choux et les voitures
Il n'y a pas place pour les bavardage et les plaintes,
La paperasse, les tribunaux, les assemblées.
Pas de problèmes : seulement des solutions.
On commande et on fait sans discussions.
Sur l'Umschlagplatz.
Entre les caisses, les soupirs et les coquilles d'oeuf
Siffle et halète la locomotive :
Elle est là pour nous transporter sur l'autre rive,
Dans les champs où naît le monde neuf.
On nous a promis travail et liberté,
Sur l'Umschlagplatz.
Il y a un terrain, entre le ghetto et la ville,
Où tout trépasse et se transforme.
Là, on trie les Juifs et les cageots.
Toute exception, ici, devient règle,
Et pure vérité, tout mensonge
Sur l'Umschlagplatz.
Ne cherchez pas un siège, un matelas,
Ne posez pas vos paquets sur le pavé.
Que croyez-vous ? Marquez le pas !
Ce n'est pas la fin, ici. On ne fait que passer.
Ici on monte dans le wagon et on y va,
Sur l'Umschlagplatz.
Entre les charrettes de choux et les voitures
Il n'y a pas place pour les bavardage et les plaintes,
La paperasse, les tribunaux, les assemblées.
Pas de problèmes : seulement des solutions.
On commande et on fait sans discussions.
Sur l'Umschlagplatz.
Entre les charrettes de choux et les voitures
Il n'y a pas place pour les bavardage et les plaintes,
La paperasse, les tribunaux, les assemblées.
Pas de problèmes : seulement des solutions.
On commande et on fait sans discussions.
Sur l'Umschlagplatz.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 21/3/2014 - 22:22
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[2013]
Scritta da Umberto Fiori e Tommaso Leddi degli Stormy Six
Dallo spettacolo “Benvenuti nel ghetto” realizzato dal gruppo insieme a Moni Ovadia, in occasione dei 70 anni dall’insurrezione del ghetto di Varsavia.
“Eppure - chissà - là dove qualcuno resiste senza speranza, è forse là che inizia la storia umana, come la chiamiamo, e la bellezza dell’uomo.” Yannis Ritsos / Γιάννης Ρίτσος, frammento da “Ελένη”, 1970.
Tra l’aprile e il maggio del 1943 gli ebrei del ghetto di Varsavia — uomini e donne, vecchi e bambini — si ribellavano alla violenza delle SS e tenevano loro testa, armi in pugno, per quasi un mese. Si tratta del primo episodio di resistenza armata contro i nazisti; un episodio tanto più significativo perché a esserne protagonisti — in condizioni di disperata inferiorità militare e di quasi totale isolamento — sono le vittime designate della persecuzione razzista e del genocidio, i "subumani senza onore" dai quali le truppe di Hitler si attendevano solo viltà e sottomissione. Le undici canzoni del disco, scritte in occasione dell’anniversario, rievocano lo storico episodio da diverse angolature.
1. Canzone del tempo e della memoria
2. Canto dei sarti ebrei della Wehrmacht
3. Devarìm (dal Deuteronomio)
4. Umschlagplatz
5. Benvenuti nel ghetto (Cocktail Molotov)
6. Mordechai Anielewicz
7. Mein name ist Stroop, durch zwei ‘o’
8. Viene un giorno (da Malachia)
9. Il sole sottoterra
10.Es gibt
11.Invocazione
Umschlagplatz il nome ”tecnico" che le SS davano a uno spiazzo - originariamente destinato allo smistamento di derrate alimentari - dove venivano radunati gli ebrei del ghetto, per essere caricati sui convogli che li avrebbero portati nei campi di concentramento. Circolava ancora la voce che si trattasse di semplici campi di lavoro: l’idea di uno sterminio di massa sembrava incredibile. A chi partiva veniva consegnata una pagnotta. Molti volevano credere alla promessa di una vita migliore. Umschlag significa in tedesco trasbordo ma anche mutamento improvviso, capovolgimento. La Umschlagplatz di Varsavia è il luogo dove il mondo si rovescia, dove regna l’arbitrio più assoluto.