Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont tous ces gens-là ?
Oh ! mon gars !
N'aie pas peur, ils viennent de là-bas !
Dans une jolie ville d'Europe ou d'Asie
On vivait tranquillement notre vie
On tirait le bon diable par la queue
Depuis longtemps déjà, on rêvait de vivre mieux
Un jour, on trouva le régime qu'on voulait
On dit au pays frère, on veut s'émanciper
Il a répondu : Mes amis, il n'en est pas question
Sans protection, la liberté, ce n'est pas bon.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
En Ukraine, en Crimée, ou bien n'importe où
Là-bas aujourd'hui ou demain chez nous
À voir tous ces soldats, on ne respire plus
On dit au pays-frère, nous on n'en peut plus
Pour vivre, il nous faut du grand air
Hélas mes pauvres amis, le monde est fait comme ça
Tous les hommes sont frères,
Mais la liberté en liberté, ça ne va pas.
Pour la défendre, il faut des militaires.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
À bout de patience, on s'en fut écœurés
Raconter au monde entier toute la vérité
Le monde a souri, puis il a dit : il faut tout oublier
La vie est un rêve ; c'est très beau la liberté.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Hier soir, ils n'y étaient pas
Ce matin, ils sont là.
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont tous ces gens-là ?
Oh ! mon gars !
N'aie pas peur, ils viennent de là-bas !
Dans une jolie ville d'Europe ou d'Asie
On vivait tranquillement notre vie
On tirait le bon diable par la queue
Depuis longtemps déjà, on rêvait de vivre mieux
Un jour, on trouva le régime qu'on voulait
On dit au pays frère, on veut s'émanciper
Il a répondu : Mes amis, il n'en est pas question
Sans protection, la liberté, ce n'est pas bon.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
En Ukraine, en Crimée, ou bien n'importe où
Là-bas aujourd'hui ou demain chez nous
À voir tous ces soldats, on ne respire plus
On dit au pays-frère, nous on n'en peut plus
Pour vivre, il nous faut du grand air
Hélas mes pauvres amis, le monde est fait comme ça
Tous les hommes sont frères,
Mais la liberté en liberté, ça ne va pas.
Pour la défendre, il faut des militaires.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
À bout de patience, on s'en fut écœurés
Raconter au monde entier toute la vérité
Le monde a souri, puis il a dit : il faut tout oublier
La vie est un rêve ; c'est très beau la liberté.
Oh ! Papa !
Dis-moi, dis-moi, qui sont ces gens-là ?
Hier soir, ils n'y étaient pas
Ce matin, ils sont là.
Oh ! Papa !
J'ai très peur, ce sont des soldats
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2014/3/6 - 19:05
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Chanson française – Oh ! Papa... C'est très beau la liberté – Marco Valdo M.I. – 2014
Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne tout guilleret, regarde ces papillons qui se poursuivent là devant ta fenêtre, ces ailes rousses qui se balancent à l'air libre dans le soleil . On dirait qu'ils font la danse du bonheur...
C'est le printemps, Lucien l'âne mon ami. Enfin, celui de la nature... Mais il y a aussi eu des printemps artificiels, faits de la main de l'homme... Mais généralement, ils tournent mal... Pour ceux-là, l'hiver revient vite sur les ailes du vent du Nord... T'en souvient-en du printemps de Prague ? Eh bien, la canzone raconte précisément l'histoire d'un printemps de ce genre et même, en quelque sorte, de tout printemps généralement quelconque de ce genre, de tout printemps artificiel... Bref, de gens, quelque part, n'importe où, qui voudraient bien sur leur terre d'un petit coin de paradis. Oh, ils n'ont pas de grandes ambitions... Ce sont des gens, comme toi et moi, dont l'ambition peut se résumer à quatre vers de Ferré :
« On vit, on mange et puis, on meurt
Vous ne trouvez pas que c'est charmant
Et que ça suffit à notre bonheur
Et à tous nos emmerdements... » Y en a marre !
Quoi, quoi ? Ce serait donc une nouvelle chanson que tu viens de faire...
Exactement. Elle parle ou plutôt, ils parlent : la chanson et un garçon, qui est lui à l'intérieur du monde que décrit la chanson. Ou plutôt encore, à la relire, c'est une sorte de double monologue... Le garçon angoissé et son père... Mais ceci dit, ce pourrait tout autant être une fille... Disons, un enfant... Mais il a déjà l'âge de raison, qui est l'âge de raisonner. Bref, je te laisse te démêler ces formes de discours au monde. Quant au fond, c'est un peu la chanson des envahis ou des secourus, un peu, beaucoup contre leur gré. On pourrait être en Pologne ou n'importe où ailleurs... On s'éveille un matin et ils sont là. La liberté qu'on croyait apprivoiser s'est envolée ; c'est l'effet de l'effroi. La vida es sueño...
Mais, dis-moi, dis-moi, comment t'est venue la chanson elle-même ?
Là, c'est une autre histoire. Mais puisque tu le demandes, voici. Tu suis sans doute comme je le fais, les événements de Sébastopol et autres lieux d'Ukraine et donc, mêlant un peu tout ce qui flotte dans l'esprit de la Crimée, de l'Arménie, de la Géorgie, de la Hongrie, du pays des Sudètes et d'autres lieux d’Europe centrale et la méditation allant bien au-delà du moment et du continent, je cherchais un angle d'attaque pour une chanson appropriée. Et comme souvent, c'est une espèce de scie qui a fait surface et qui est sortie du coin où elle traînait dans les limbes de ma mémoire. J'ai dit une scie, mais une scie sympathique que je me verrais bien un jour introduire dans les CCG, car l'air de rien, elle est assez décapante pour certaine institution, fondement de l'ordre sociétal. De cela, nous reparlerons plus tard. Donc, dans ma tête, une scie entêtante a surgi... Je m'aperçois que je n'ai pas encore dit de quelle scie il s'agissait... Elle s'intitule « Scandale dans la famille » et le premier interprète en français était Sacha Distel... [http://www.youtube.com/watch?v=hIEAfy9YGrU]. C'est d'elle que vient le « Oh, papa ... » et un peu (mais pas tout-à-fait, je l'avoue), la structure de la chanson. Le contenu, c'est tout autre chose. Le contenu, c'est plutôt un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans, cette guerre que les riches et les puissants font aux pauvres afin de maintenir, d'étendre, de renforcer leur domination, leur pouvoir, leurs privilèges, leurs richesses...
Je l'imagine volontiers ; c'est comme si je la voyais cette histoire, comme si j'étais là près des deux interlocuteurs dans cette ville d'Europe ou d'Asie ou d’Afrique ou d'Amérique ou d'Océanie... attendant avec eux l'arrivée des soldats venus de « là-bas ». Une raison supplémentaire pour tisser et tisser encore le linceul de ce vieux monde illibertaire, soldatesque, impérialiste, hyperréaliste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane