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Polentransport

Ilse Weber
Langue: allemand


Ilse Weber

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(Ilse Weber)
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(John Zorn)
Wiegenlied vom Polentransport
(Ilse Weber)


[1944]
Versi di Ilse Weber
Musica di Bente Kahan, interprete norvegese di musica ebraica.‎
Nel disco di Bente Kahan “Stemmer fra Theresienstadt” del 1995, ‎uscito negli anni seguenti anche in tedesco ed in inglese.‎

Stimmen aus Theresienstadt

Testo trovato su questa pagina dedicata alle canzoni provenienti dall’universo concentrazionario (prigioni, ghetti, lager) nazista.
E’ questa, e non Wiegenlied vom Polentransport, la poesia di Ilse Weber messa in musica da Bente Kahan nel suo disco citato.

Ilse Weber


Ilse Herlinger Weber è stata una poetessa e scrittrice di origine ceca e di religione ebraica.
A Praga, dove viveva, scrisse molti racconti per l’infanzia e condusse anche programmi radiofonici per i bambini. Dopo l’occupazione nazista, nel 1939, riuscì a mettere in salvo il suo primogenito Hanuš mandandolo da amici in Svezia attraverso un “kindertransport”. Poi lei, il marito ed il figlio più piccolo furono rinchiusi nel ghetto di Praga e quindi internati nel campo/ghetto di Theresienstadt. A Terezìn, dove erano stati deportati moltissimi bambini, Ilse Weber svolse l’attività di infermiera nel reparto infantile della locale infermeria. E’ in questo periodo che, per alleviare le pene dei piccoli ospiti, compose molte poesie che improvvisava in canzoni accompagnandosi con la chitarra. Nell’ottobre del 1944 suo marito Willi fu scelto per il trasferimento ad Auschwitz e Ilse chiese di seguirlo: lei ed il figlioletto Tommy vennero uccisi al loro arrivo; Willi si salvò e potè poi riabbracciare Hanuš, il figlio sopravvissuto.

Arrivo di un trasporto ad Oświęcim-Brzezinka (Auschwitz-Birkenau) maggio 1944
Arrivo di un trasporto ad Oświęcim-Brzezinka (Auschwitz-Birkenau) maggio 1944
Ein Polentransport wird ausgetragen -
wie Alpdruck liegt es über dem Haus.
Die Gruppenältesten hasten und jagen
und sehen erkünstelt gleichmütig aus.

Man streift sie mit scheuen und angstvollen Blicken
und denkt erschaudernd: Gilt es heut auch dir?
Man möchte so weit wie möglich entrücken
dem schicksalhaften Streifen Papier.

Es ist, als ginge auf lautlosen Sohlen
das Unheil in der Kaserne um.
Wir haben so furchtbare Angst vor Polen
und wissen selbst nicht recht, warum.

Ob Leid dort harret oder Verderben,
es trägt uns keiner die Kunde zu.
Doch nach Polen gehn ist schlimmer als sterben,
denn wenn man tot ist, hat man Ruh´.

Morgen bist du es, trifft´s heut´ auch den andern.
Wir alle sind schutzlos und ohne Recht
und müssen friedlos weiter wandern,
als Ahasvers armes, gequältes Geschlecht.

Es ist, als ginge auf lautlosen Sohlen
das Unheil in der Kaserne um.
Wir haben so furchtbare Angst vor Polen
und wissen selbst nicht recht, warum.

envoyé par Bernart Bartleby - 10/2/2014 - 14:49




Langue: italien

Traduzione italiana di Rita Baldoni, docente di lingua tedesca presso l’Università di Macerata, da “Ilse Weber. Ma quando avrà fine il dolore? Poesie e lettere da Theresienstadt”, 2011.
(*) Ahasvero è l’Ebreo errante
TRASPORTO IN POLONIA

Trasporto in Polonia: la lista è consegnata –
si diffonde fra tutti un’angoscia opprimente,
frenetici all’opera gli Anziani del Consiglio
simulano una calma apparente.

Furtivi e ansiosi li sfiorano gli sguardi
e un pensiero raggela la mente: “E se riguardasse anche te?”
E vorresti fuggire il più possibile lontano
da quel fatale elenco di carta.

È come se per la caserma s’aggirasse
funesto un male strisciante.
Del trasporto in Polonia abbiamo orrore
e di questo terrore non sappiamo il perché.

Che là ci attenda dolore o rovina,
nessuno lo rivela,
eppure andare in Polonia è peggio che morire,
perché nella morte c’è pace.

Domani ci sei tu, se oggi tocca agli altri,
privati dei diritti, siamo tutti esposti,
povera stirpe tormentata di Ahasvero*,
condannata a vagare senza pace.

envoyé par Bernart Bartleby - 10/2/2014 - 14:57




Langue: français

Version française – CONVOI POLONAIS – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson tchèque de langue allemande - Polentransport – Ilse Weber – 1944.

Paroles d'Ilse Weber (1903 – 1944), écrivaine tchécoslovaque de religion juive
Musique de Bente Kahan, interprète norvégien de musique juive.
Dans le disque de Bente Kahan « Stemmer fra Theresienstadt » de 1995, sorti dans les années suivantes aussi en allemand et en anglais.




Ilse Herlinger Weber était une poétesse et écrivaine d'origine tchèque et de religion juive.
À Prague, où elle vivait, elle écrivit de nombreux récits pour l'enfance et réalisa de nombreux programmes radiophoniques pour les enfants. Après l'occupation nazie, en 1939, elle réussit à sauver son aîné Hanuš en l'envoyant en Suède par un « kindertransport » . Ensuite, elle, son mari et le plus jeune des enfants furent enfermés dans le ghetto de Prague et ensuite, internés au camp de Theresienstadt. Là, où furent déportés de très nombreux enfants, Ilse Weber fut infirmière dans le département enfants de l'infirmerie locale. Durant cette période, pour atténuer les peines des petits, elle composa de nombreuses poésies qu'elle improvisait en chansons en les accompagnant à la guitare. En octobre 1944, son mari Willi fut choisi pour le transfert à Auschwitz et Ilse demanda à le suivre. Elle et son fils Tommy furent tués dès leur arrivée. Willi survécut et put ensuite embrasser son fils Hanuš.
CONVOI POLONAIS

Un convoi polonais est arrivé -
Un cauchemar plane au-dessus de nos têtes
Les Anciens frémissent et se concertent
Et simulent une sorte de sérénité.

On se croise avec des regards craintifs et angoissés
On pense en grinçant : T'est-il aussi destiné ?
On voudrait fuir le plus loin possible
La liste fatale.

C'est, comme si rodait dans la caserne
Sur des semelles de silence, un désarroi
Nous avons une peur si terrible de la Pologne
Et on ne sait même pas pourquoi.

Si là-bas, la peine ou la ruine nous attendent,
Nous n'en avons pas connaissance.
Mais c'est pire que mourir d'aller en Pologne
Car quand on est mort, on est tranquille.

Demain ce sera ton tour, celui d'autres aujourd'hui.
Nous sommes tous sans droit, sans appui
Et nous errons toujours plus loin, désorientés
Pauvre peuple tel Ahasverus tourmenté.

C'est, comme si rodait dans la caserne
Sur des semelles de silence, un désarroi
Nous avons une peur si terrible de la Pologne
Et on ne sait même pas pourquoi.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 16/7/2014 - 18:24




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