Sie gehen ihres Wegs mit müdem Schritt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger geht mit.
Er wühlt im Leib und zehrt am Gebein
und gräbt sich tief in das Antlitz hinein.
Und was den Menschen adelt und ehrt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger zerstört.
Man bricht die Treu, verletzt das Gebot
und verkauft sein Gewissen für trockenes Brot.
Und was nicht Willkür noch Macht vollbringt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger erzwingt.
Unbeugsamer Stolz, hochfahrender Sinn,
sie schmelzen wie Schnee in der Sonne dahin.
Es wuchert die Missgunst, es wächst der Neid,
blind wird man und hart für des Anderen Leid.
Was gilt es noch, was der Nächste fühlt,
wenn der Hunger im eigenen Leibe wühlt?
Schwer ist es, an ihnen vorüberzugehn,
wenn bettelnd sie am Wege stehn.
Doch Schmach über den, der die Ärmsten verfemt
und sich der eigenen Sattheit nicht schämt.
der Hunger, der Hunger, der Hunger geht mit.
Er wühlt im Leib und zehrt am Gebein
und gräbt sich tief in das Antlitz hinein.
Und was den Menschen adelt und ehrt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger zerstört.
Man bricht die Treu, verletzt das Gebot
und verkauft sein Gewissen für trockenes Brot.
Und was nicht Willkür noch Macht vollbringt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger erzwingt.
Unbeugsamer Stolz, hochfahrender Sinn,
sie schmelzen wie Schnee in der Sonne dahin.
Es wuchert die Missgunst, es wächst der Neid,
blind wird man und hart für des Anderen Leid.
Was gilt es noch, was der Nächste fühlt,
wenn der Hunger im eigenen Leibe wühlt?
Schwer ist es, an ihnen vorüberzugehn,
wenn bettelnd sie am Wege stehn.
Doch Schmach über den, der die Ärmsten verfemt
und sich der eigenen Sattheit nicht schämt.
envoyé par Bernart Bartleby - 31/1/2014 - 11:18
Langue: italien
Traduzione italiana dell’intera poesia, a cura di Rita Baldoni, docente di lingua tedesca presso l’Università di Macerata, da “Ilse Weber. Ma quando avrà fine il dolore? Poesie e lettere da Theresienstadt”, 2011.
GLI AFFAMATI
Camminano per la loro strada con passo stanco,
la fame, la fame, la fame sta loro accanto.
Scava il ventre e rode le ossa
e si imprime nel viso che infossa.
E ciò che nobilita l’uomo e lo onora,
la fame, la fame, la fame annienta.
La lealtà tradita, i principi violati,
la coscienza venduta per del pane indurito.
E ciò che né arbitrio né potere realizza,
la fame, la fame, la fame forza.
Inflessibile orgoglio, spirito altero,
come neve si disfano al sole.
Prolifera il livore, cresce l’invidia,
ciechi si diventa e duri all’altrui dolore.
Che valore ha, ciò che il prossimo sente,
se la fame scava nel ventre?
Difficile è passar loro innanzi,
mentre mendicano ai lati della via.
Tuttavia vergogna sia su colui che allontana da sé i più miseri
e della propria sazietà non prova imbarazzo.
Camminano per la loro strada con passo stanco,
la fame, la fame, la fame sta loro accanto.
Scava il ventre e rode le ossa
e si imprime nel viso che infossa.
E ciò che nobilita l’uomo e lo onora,
la fame, la fame, la fame annienta.
La lealtà tradita, i principi violati,
la coscienza venduta per del pane indurito.
E ciò che né arbitrio né potere realizza,
la fame, la fame, la fame forza.
Inflessibile orgoglio, spirito altero,
come neve si disfano al sole.
Prolifera il livore, cresce l’invidia,
ciechi si diventa e duri all’altrui dolore.
Che valore ha, ciò che il prossimo sente,
se la fame scava nel ventre?
Difficile è passar loro innanzi,
mentre mendicano ai lati della via.
Tuttavia vergogna sia su colui che allontana da sé i più miseri
e della propria sazietà non prova imbarazzo.
envoyé par Bernart Bartleby - 31/1/2014 - 11:19
Langue: français
Version française – LA FAIM – Marco Valdo M.I. – 2014
à partir des morceaux épars rassemblés par les Chansons contre la Guerre d'une Chanson tchèque de langue allemande – Die Hungernden – Ilse Weber – 1944
Un poème d'Ilse Weber mis en musique par Bente Kahan, interprète norvégienne de musique juive.
Sur le disque de Bente Kahan « Stemmer fra Theresienstadt » de 1995, sorti les années suivantes en allemand et en anglais.
Ilse Herlinger Weber était une poétesse et écrivaine d'origine tchèque et de religion juive.
À Prague, où elle vivait, elle écrivit de nombreux récits pour l'enfance et réalisa de nombreux programmes radiophoniques pour les enfants. Après l'occupation nazie, en 1939, elle réussit à sauver son aîné Hanuš en l'envoyant en Suède par un « kindertransport » . Ensuite, elle, son mari et le plus jeune des enfants furent enfermés dans le ghetto de Prague et ensuite, internés au camp de Theresienstadt. Là, où furent déportés de très nombreux enfants, Ilse Weber fut infirmière dans le département enfants de l'infirmerie locale. Durant cette période, pour atténuer les peines des petits, elle composa de nombreuses poésies qu'elle improvisait en chansons en les accompagnant à la guitare. En octobre 1944, son mari Willi fut choisi pour le transfert à Auschwitz et Ilse demanda à le suivre. Elle et son fils Tommy furent tués dès leur arrivée. Willi survécut et put ensuite embrasser son fils Hanuš.
Dessin de Helga Weiss, juive tchèque, internée à Theresienstadt à 12 ans, en 1941. Son père lui recommanda de dessiner tout ce qu'elle voyait. Helga finit ensuite à Auschwitz et à Mauthausen, mais elle réussit à survivre, et comme tant de ses dessins.
à partir des morceaux épars rassemblés par les Chansons contre la Guerre d'une Chanson tchèque de langue allemande – Die Hungernden – Ilse Weber – 1944
Un poème d'Ilse Weber mis en musique par Bente Kahan, interprète norvégienne de musique juive.
Sur le disque de Bente Kahan « Stemmer fra Theresienstadt » de 1995, sorti les années suivantes en allemand et en anglais.
Ilse Herlinger Weber était une poétesse et écrivaine d'origine tchèque et de religion juive.
À Prague, où elle vivait, elle écrivit de nombreux récits pour l'enfance et réalisa de nombreux programmes radiophoniques pour les enfants. Après l'occupation nazie, en 1939, elle réussit à sauver son aîné Hanuš en l'envoyant en Suède par un « kindertransport » . Ensuite, elle, son mari et le plus jeune des enfants furent enfermés dans le ghetto de Prague et ensuite, internés au camp de Theresienstadt. Là, où furent déportés de très nombreux enfants, Ilse Weber fut infirmière dans le département enfants de l'infirmerie locale. Durant cette période, pour atténuer les peines des petits, elle composa de nombreuses poésies qu'elle improvisait en chansons en les accompagnant à la guitare. En octobre 1944, son mari Willi fut choisi pour le transfert à Auschwitz et Ilse demanda à le suivre. Elle et son fils Tommy furent tués dès leur arrivée. Willi survécut et put ensuite embrasser son fils Hanuš.
Dessin de Helga Weiss, juive tchèque, internée à Theresienstadt à 12 ans, en 1941. Son père lui recommanda de dessiner tout ce qu'elle voyait. Helga finit ensuite à Auschwitz et à Mauthausen, mais elle réussit à survivre, et comme tant de ses dessins.
LA FAIM
Ils vont leur chemin à pas las,
La faim, la faim, la faim est toujours là
Elle ronge leurs os ; dans leur corps, elle emménage
Et creuse profondément leur visage.
Ce qui anoblit l'homme et l'honore
La faim, la faim, la faim le dévore.
Elle brise la fidélité, elle renie la parole
Et pour un bout de pain sec, elle vend la conscience .
Et ce que ne peuvent ni le pouvoir, ni le juge,
La faim, la faim, la faim l'impose.
L’esprit s'altère, l'inflexible orgueil
Comme la neige fond au soleil.
Fleurit l'envie, pousse la malveillance,
On est aveugle, dur pour l'autre et sa souffrance.
Que faire de ce que le prochain ressent,
Quand la faim dans le corps s'épand ?
Difficile de passer outre,
Quand ils mendient sur le chemin.
Que la honte soit sur qui repousse les pauvres
Et sans gêne comble sa propre faim .
Ils vont leur chemin à pas las,
La faim, la faim, la faim est toujours là
Elle ronge leurs os ; dans leur corps, elle emménage
Et creuse profondément leur visage.
Ce qui anoblit l'homme et l'honore
La faim, la faim, la faim le dévore.
Elle brise la fidélité, elle renie la parole
Et pour un bout de pain sec, elle vend la conscience .
Et ce que ne peuvent ni le pouvoir, ni le juge,
La faim, la faim, la faim l'impose.
L’esprit s'altère, l'inflexible orgueil
Comme la neige fond au soleil.
Fleurit l'envie, pousse la malveillance,
On est aveugle, dur pour l'autre et sa souffrance.
Que faire de ce que le prochain ressent,
Quand la faim dans le corps s'épand ?
Difficile de passer outre,
Quand ils mendient sur le chemin.
Que la honte soit sur qui repousse les pauvres
Et sans gêne comble sa propre faim .
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/2/2014 - 10:52
Caro Bernart, questa è la terza quartina:
Und was nicht Willkür noch Macht vollbringt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger erzwingt.
Unbeugsamer Stolz, hochfahrender Sinn,
sie schmelzen wie Schnee in der Sonne dahin.
e questa la quinta:
Schwer ist es, an ihnen vorüberzugehn,
wenn bettelnd sie am Wege stehn.
Doch Schmach über den, der die Ärmsten verfemt
und sich der eigenen Sattheit nicht schämt.
Und was nicht Willkür noch Macht vollbringt,
der Hunger, der Hunger, der Hunger erzwingt.
Unbeugsamer Stolz, hochfahrender Sinn,
sie schmelzen wie Schnee in der Sonne dahin.
e questa la quinta:
Schwer ist es, an ihnen vorüberzugehn,
wenn bettelnd sie am Wege stehn.
Doch Schmach über den, der die Ärmsten verfemt
und sich der eigenen Sattheit nicht schämt.
Flavio Poltronieri - 26/3/2021 - 16:16
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Musica di Bente Kahan , interprete norvegese di musica ebraica.
Nel disco di Bente Kahan “Stemmer fra Theresienstadt” del 1995, uscito negli anni seguenti anche in tedesco ed in inglese.
Purtroppo ho trovato qui solo tre delle cinque strofe originarie di cui è composta questa poesia
Flavio Poltronieri ha fornito il 26/3/2021 le strofe mancanti (CCG/AWS Staff)
Ilse Herlinger Weber è stata una poetessa e scrittrice di origine ceca e di religione ebraica.
A Praga, dove viveva, scrisse molti racconti per l’infanzia e condusse anche programmi radiofonici per i bambini. Dopo l’occupazione nazista, nel 1939, riuscì a mettere in salvo il suo primogenito Hanuš mandandolo da amici in Svezia attraverso un “kindertransport”. Poi lei, il marito ed il figlio più piccolo furono rinchiusi nel ghetto di Praga e quindi internati nel campo/ghetto di Theresienstadt. A Terezìn, dove erano stati deportati moltissimi bambini, Ilse Weber svolse l’attività di infermiera nel reparto infantile della locale infermeria. E’ in questo periodo che, per alleviare le pene dei piccoli ospiti, compose molte poesie che improvvisava in canzoni accompagnandosi con la chitarra. Nell’ottobre del 1944 suo marito Willi fu scelto per il trasferimento ad Auschwitz e Ilse chiese di seguirlo: lei ed il figlioletto Tommy vennero uccisi al loro arrivo; Willi si salvò e potè poi riabbracciare Hanuš, il figlio sopravvissuto.
Poesia scritta a Theresienstadt nel 1943 o 44…