Schlaf, kleiner Freund, du bist ja so müd,
es singt der Zug sein eintönig Lied,
die Nacht kommt auf leisen Sohlen.
Du bist noch klein und findest noch Ruh,
mach deine lieben Augen zu,
es geht jetzt fort nach Polen.
Schlaf, Kindchen, wir sind schon so weit,
Ach, längst versank in der Dunkelheit
die Heimat, die man uns gestohlen.
Wir hatten sie lieb, man nahm sie uns fort,
nun sitzen wir schweigend und findet kein Wort
und fahren weit — nach Polen.
Schlaf, kleiner Freund, ich sehe dir zu,
ich will aus deiner süßen Ruh
mir Trost und Stärkung holen.
Die Sterne leuchten hell und rein,
ich will nicht länger traurig sein,
Gott gibt es auch in Polen.
es singt der Zug sein eintönig Lied,
die Nacht kommt auf leisen Sohlen.
Du bist noch klein und findest noch Ruh,
mach deine lieben Augen zu,
es geht jetzt fort nach Polen.
Schlaf, Kindchen, wir sind schon so weit,
Ach, längst versank in der Dunkelheit
die Heimat, die man uns gestohlen.
Wir hatten sie lieb, man nahm sie uns fort,
nun sitzen wir schweigend und findet kein Wort
und fahren weit — nach Polen.
Schlaf, kleiner Freund, ich sehe dir zu,
ich will aus deiner süßen Ruh
mir Trost und Stärkung holen.
Die Sterne leuchten hell und rein,
ich will nicht länger traurig sein,
Gott gibt es auch in Polen.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 10:21
Language: English
Traduzione inglese da The Practice Room (ignoro se si tratti della traduzione per la versione inglese del disco di Bente Kahan)
LULLABYE OF A TRANSPORT TO POLAND
Sleep, little friend, you are so tired,
The train is singing its monotonous song,
The night creeps softly in.
You are still small, and still find rest,
Let your dear eyes close,
We’re going now to Poland.
Sleep, little child, we’re already so far,
Ah, long sunken in darkness
our home, stolen from us.
We held it dear, it was taken away,
Now we sit here silently, and find no words
and travel far — to Poland.
Sleep, little friend, I’ll watch over you,
From your sweet rest I wish
to find comfort and strength for myself.
The stars are shining bright and pure,
I no longer want to be sad,
God is in Poland too.
Sleep, little friend, you are so tired,
The train is singing its monotonous song,
The night creeps softly in.
You are still small, and still find rest,
Let your dear eyes close,
We’re going now to Poland.
Sleep, little child, we’re already so far,
Ah, long sunken in darkness
our home, stolen from us.
We held it dear, it was taken away,
Now we sit here silently, and find no words
and travel far — to Poland.
Sleep, little friend, I’ll watch over you,
From your sweet rest I wish
to find comfort and strength for myself.
The stars are shining bright and pure,
I no longer want to be sad,
God is in Poland too.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 10:22
Language: Italian
Traduzione italiana dell’intera poesia, a cura di Rita Baldoni, docente di lingua tedesca presso l’Università di Macerata, da “Ilse Weber. Ma quando avrà fine il dolore? Poesie e lettere da Theresienstadt”, 2011.
NINNA NANNA DEL TRASPORTO POLACCO
Dormi, piccolo amico, sei così stanco,
il treno intona il suo monotono canto
la notte arriva di soppiatto.
Sei ancora piccolo e trovi pace ancora,
chiudi gli occhi tuoi cari,
si va via in Polonia ora.
Dormi, piccino, siamo già così distanti.
Ah, da tanto nel buio è sparita
la patria rubata.
L’abbiamo amata, ce l’hanno sottratta,
e ora sediamo muti e ci mancano le parole
e andiamo lontano – in Polonia.
Dormi, piccolo amico, ti guardo
e mi consola e mi conforta la tua dolce pace.
Luminose e pure risplendono le stelle,
non voglio rattristarmi più a lungo.
Dio c’è anche in Polonia.
Dormi, piccolo amico, sei così stanco,
il treno intona il suo monotono canto
la notte arriva di soppiatto.
Sei ancora piccolo e trovi pace ancora,
chiudi gli occhi tuoi cari,
si va via in Polonia ora.
Dormi, piccino, siamo già così distanti.
Ah, da tanto nel buio è sparita
la patria rubata.
L’abbiamo amata, ce l’hanno sottratta,
e ora sediamo muti e ci mancano le parole
e andiamo lontano – in Polonia.
Dormi, piccolo amico, ti guardo
e mi consola e mi conforta la tua dolce pace.
Luminose e pure risplendono le stelle,
non voglio rattristarmi più a lungo.
Dio c’è anche in Polonia.
Contributed by Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 11:26
Language: French
Version française – BERCEUSE DU CONVOI VERS LA POLOGNE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson tchèque de langue allemande – Wiegenlied vom Polentransport – Ilse Weber – 1944
Poème d'Ilse Weber mis en musique par Bente Kahan, interprète norvégienne de musique juive.
Sur le disque de Bente Kahan « Stemmer fra Theresienstadt » de 1995, sorti les années suivantes en allemand et en anglais.
Ilse Herlinger Weber était une poétesse et écrivaine d'origine tchèque et de religion juive.
À Prague, où elle vivait, elle écrivit de nombreux récits pour l'enfance et réalisa de nombreux programmes radiophoniques pour les enfants. Après l'occupation nazie, en 1939, elle réussit à sauver son aîné Hanuš en l'envoyant en Suède par un « kindertransport » . Ensuite, elle, son mari et le plus jeune des enfants furent enfermés dans le ghetto de Prague et ensuite, internés au camp de Theresienstadt. Là, où furent déportés de très nombreux enfants, Ilse Weber fut infirmière dans le département enfants de l'infirmerie locale. Durant cette période, pour atténuer les peines des petits, elle composa de nombreuses poésies qu'elle improvisait en chansons en les accompagnant à la guitare. En octobre 1944, son mari Willi fut choisi pour le transfert à Auschwitz et Ilse demanda à le suivre. Elle et son fils Tommy furent tués dès leur arrivée. Willi survécut et put ensuite embrasser son fils Hanuš.
Certainement un des derniers poèmes composés par Ilse Weber, écrit sur le train qui l'emportait vers Oświęcim (Auschwitz), en Pologne, avec son mari et son fils plus petit… peu de temps après leur arrivée au camp, Ilse et Tommy – comme tant d'autres, surtout des femmes, des enfants et des vieillards – seront emmenés aux « douches » pour la « désinfection »…
« Les étoiles brillent lumineuses et pures,
Je ne serai pas longtemps triste,
Dieu est aussi en Pologne.… »
Chanson tchèque de langue allemande – Wiegenlied vom Polentransport – Ilse Weber – 1944
Poème d'Ilse Weber mis en musique par Bente Kahan, interprète norvégienne de musique juive.
Sur le disque de Bente Kahan « Stemmer fra Theresienstadt » de 1995, sorti les années suivantes en allemand et en anglais.
Ilse Herlinger Weber était une poétesse et écrivaine d'origine tchèque et de religion juive.
À Prague, où elle vivait, elle écrivit de nombreux récits pour l'enfance et réalisa de nombreux programmes radiophoniques pour les enfants. Après l'occupation nazie, en 1939, elle réussit à sauver son aîné Hanuš en l'envoyant en Suède par un « kindertransport » . Ensuite, elle, son mari et le plus jeune des enfants furent enfermés dans le ghetto de Prague et ensuite, internés au camp de Theresienstadt. Là, où furent déportés de très nombreux enfants, Ilse Weber fut infirmière dans le département enfants de l'infirmerie locale. Durant cette période, pour atténuer les peines des petits, elle composa de nombreuses poésies qu'elle improvisait en chansons en les accompagnant à la guitare. En octobre 1944, son mari Willi fut choisi pour le transfert à Auschwitz et Ilse demanda à le suivre. Elle et son fils Tommy furent tués dès leur arrivée. Willi survécut et put ensuite embrasser son fils Hanuš.
Certainement un des derniers poèmes composés par Ilse Weber, écrit sur le train qui l'emportait vers Oświęcim (Auschwitz), en Pologne, avec son mari et son fils plus petit… peu de temps après leur arrivée au camp, Ilse et Tommy – comme tant d'autres, surtout des femmes, des enfants et des vieillards – seront emmenés aux « douches » pour la « désinfection »…
« Les étoiles brillent lumineuses et pures,
Je ne serai pas longtemps triste,
Dieu est aussi en Pologne.… »
BERCEUSE DU CONVOI VERS LA POLOGNE
Dors, mon petit, tu es tellement fatigué
Le train chante sa chanson monotone,
La nuit vient sur ses pieds légers..
Tu es encore petit et tu dois dormir encore,
Garde tes doux yeux fermés,
On roule maintenant vers la Pologne.
Dors, mon enfant, on est déjà loin,
Ah, depuis longtemps dans l'obscurité
Du pays, qu'ils nous ont volé.
Nous l'avons aimé, on nous l'a enlevé.
Assis en silence, on ne dit rien,
Et on sera en Pologne – demain.
Dors, mon mon petit gars, je veille sur toi,
De ton doux repos, j'augure
Réconfort et force, pour moi.
Les étoiles brillent lumineuses et pures,
Je ne serai pas longtemps triste,
Dieu aussi est en Pologne.
Dors, mon petit, tu es tellement fatigué
Le train chante sa chanson monotone,
La nuit vient sur ses pieds légers..
Tu es encore petit et tu dois dormir encore,
Garde tes doux yeux fermés,
On roule maintenant vers la Pologne.
Dors, mon enfant, on est déjà loin,
Ah, depuis longtemps dans l'obscurité
Du pays, qu'ils nous ont volé.
Nous l'avons aimé, on nous l'a enlevé.
Assis en silence, on ne dit rien,
Et on sera en Pologne – demain.
Dors, mon mon petit gars, je veille sur toi,
De ton doux repos, j'augure
Réconfort et force, pour moi.
Les étoiles brillent lumineuses et pures,
Je ne serai pas longtemps triste,
Dieu aussi est en Pologne.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2014/2/10 - 12:04
Ilse Weber dedicò tutte le sue ultime poesie (e i suoi ultimi giorni di vita) al trasporto verso la Polonia, verso Auschwitz... Non ho avuto modo di fare un riscontro preciso, ma con tutta probabilità la poesia che Bente Kahan ha messo in musica non è questa, ma un'altra semplicemente intitolata "Polentransport" che mi appresto a contribuire...
Manterrei comunque questa poesia perchè trattasi di ninna nanna, e quindi costitutivamente dotata di una musica, anche se non ci è dato conoscerla... Eliminerei solo il riferimento alla Kahan e attribuirei anche la musica a Ilse Weber.
Manterrei comunque questa poesia perchè trattasi di ninna nanna, e quindi costitutivamente dotata di una musica, anche se non ci è dato conoscerla... Eliminerei solo il riferimento alla Kahan e attribuirei anche la musica a Ilse Weber.
Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 11:35
Per Bernart. Ho dato un'occhiata al testo tedesco e direi che va assolutamente bene. Meno bene per l'Arno, perché abito a pochi metri dal fiume e rischiate di avere un admin sott'acqua. Maicolgècson mi proteggera?
Riccardo Venturi - 2014/1/31 - 13:17
E oltre tutto tu non stai pure al piano terra?
Maicol sicuramente veglierà su di te ma, siccome pare che continui a piovere (anche se non incessantemente), meglio se tieni questaa portata di zampa...
Maicol sicuramente veglierà su di te ma, siccome pare che continui a piovere (anche se non incessantemente), meglio se tieni questaa portata di zampa...
Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 13:49
Fra poco due admin a rischio (glu glu). E inoltre quella povera papera è tristemente implosa un paio di settimane fa...
daniela -k.d.- - 2014/1/31 - 13:59
Sto addirittura in un sottosuolo, se per questo. Ieri sera, oltretutto, di ritorno a piedi dalla contestazione a Cristicchi sotto il diluvio, i miei amatissimi scarponcelli, comprati in Svizzera dieci anni fa, hanno dato forfait come la povera papera di gomma...
Scarpe rotte eppur bisogna andare!
E se sono andati! Hanno fatto tutto: decine di manifestazioni, la Valsusa, ascese al Paradiso delle Marmotte, la nevicata del 17 dicembre 2010, anni di lavoro a trascinare gente dai quarti piani...ieri sera se ne sono definitivamente andati in via Ciseri, completamente sfondati. Non ho il coraggio di buttarli!
Dove li ritroverò un paio così, considerato poi che ci devono entrare i miei piedi n° 48?....
Scarpe rotte eppur bisogna andare!
E se sono andati! Hanno fatto tutto: decine di manifestazioni, la Valsusa, ascese al Paradiso delle Marmotte, la nevicata del 17 dicembre 2010, anni di lavoro a trascinare gente dai quarti piani...ieri sera se ne sono definitivamente andati in via Ciseri, completamente sfondati. Non ho il coraggio di buttarli!
Dove li ritroverò un paio così, considerato poi che ci devono entrare i miei piedi n° 48?....
Acc... Allora meglio questo, direttamente dalla nuvola dove Maicol vive nella pace e vigila sull'umanità.
Amen
Amen
Bernart Bartleby - 2014/1/31 - 14:29
Oppure questa
Abito anche'io vicino un fiume, si chiama Odra(Oder), ma da noi l'acqua è bassa in questo momento. Ce l'avete tutta la mia solidarietà, tanto prima o poi bisognerà pure costruire qualche arca, credo. Per adesso ci rimane solo di invocare il Grande Manitou.
Abito anche'io vicino un fiume, si chiama Odra(Oder), ma da noi l'acqua è bassa in questo momento. Ce l'avete tutta la mia solidarietà, tanto prima o poi bisognerà pure costruire qualche arca, credo. Per adesso ci rimane solo di invocare il Grande Manitou.
Krzysiek Wrona - 2014/1/31 - 22:16
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Musica di Bente Kahan , interprete norvegese di musica ebraica.
Nel disco di Bente Kahan “Stemmer fra Theresienstadt” del 1995, uscito negli anni seguenti anche in tedesco ed in inglese.
Testo tedesco e traduzione inglese trovati su The Practice Room
Ilse Herlinger Weber è stata una poetessa e scrittrice di origine ceca e di religione ebraica.
A Praga, dove viveva, scrisse molti racconti per l’infanzia e condusse anche programmi radiofonici per i bambini. Dopo l’occupazione nazista, nel 1939, riuscì a mettere in salvo il suo primogenito Hanuš mandandolo da amici in Svezia attraverso un “kindertransport”. Poi lei, il marito ed il figlio più piccolo furono rinchiusi nel ghetto di Praga e quindi internati nel campo/ghetto di Theresienstadt. A Terezìn, dove erano stati deportati moltissimi bambini, Ilse Weber svolse l’attività di infermiera nel reparto infantile della locale infermeria. E’ in questo periodo che, per alleviare le pene dei piccoli ospiti, compose molte poesie che improvvisava in canzoni accompagnandosi con la chitarra. Nell’ottobre del 1944 suo marito Willi fu scelto per il trasferimento ad Auschwitz e Ilse chiese di seguirlo: lei ed il figlioletto Tommy vennero uccisi al loro arrivo; Willi si salvò e potè poi riabbracciare Hanuš, il figlio sopravvissuto.
Certamente una delle ultime poesie composte da Ilse Weber, scritta sulla tradotta che la stava portando verso Oświęcim (Auschwitz), in Polonia, insieme al marito e al figlio più piccolo… Poche ore dopo, al loro arrivo al campo, Ilse e Tommy - insieme a tanti altri, soprattutto donne, bambini ed anziani - sarebbero stati portati alle “docce” per la “disinfestazione”…
“Le stelle splendono chiare e pure, ed io non voglio essere ancora triste, perché Dio è dappertutto, anche in Polonia…”