Ceux qui dingu’nt qu’ont pas dix-huit ans,
On les envoi’ pour quelque temps
Expier leur mauvaise conduite
A la P’tite.
Sitôt décarrés du panier.
Les gaff’s les font déshabiller.
Et sous un’ douch’ les précipitent,
A la P’tite.
Puis d' la tôle i’ r'vêtent le complet,
Bois, froc, béret et gilet
Leur sont donnés à façon gratuite,
A la P’tite.
Harnachés, l’ gaff’ les conduit
De riffl’ dans un sombre réduit,
C’est en cellott’ que l’on habite
A la P’tite.
Quand d’aucuns se trouv’nt là seulos
Y en a qu’éclatent en sanglots,
Mais la plupart s’y font bien vite
A la P’tite.
Tout’ la journaill’ sans regimber,
Du cuivre il leur faut ébarber,
Gratter c’est la règle prescrite
A la P’tite.
Du boulot, cett’ crèch’ sans pitié
D’ son montant leur fil’ la moitié,
Pour l'Etat, l'autr’ part est souscrite
A la P’tite.
Comm’ croûte un’ soupe à la noix,
Vestos, riz, patat’s, lentill’s, pois,
Et l’ dimanch’ de la viand’ pas cuite,
A la P’tite.
Quand ils sont pris à bavarder.
Ou bien encore à bombarder,
On leur fourr’ pour huit jours de mite
A la P’tite.
Quand l’ gaff’ les appelle au parloir,
Que c’est leur dab’ qui vient les voir,
Ils sont bien heureux d’ sa visite
A la P’tite.
Comme y a des gaff’s à l'intérieur
Et des griffons à l'extérieur,
Faut êtr’ mari’ pour se fair’ la fuite
De la P’tite.
Quand les sens vienn’nt les agiter
Fs s’ coll’nt des rassis sans compter;
A ce truc-là, i’s s’attig’nt vite
A la P’tite.
C’ n’est pas en m’nant les goss’s durement
Qu’on obtiendra leur amend’ment,
C’ régime à la hain’ les incite,
A la P’tite.
On les envoi’ pour quelque temps
Expier leur mauvaise conduite
A la P’tite.
Sitôt décarrés du panier.
Les gaff’s les font déshabiller.
Et sous un’ douch’ les précipitent,
A la P’tite.
Puis d' la tôle i’ r'vêtent le complet,
Bois, froc, béret et gilet
Leur sont donnés à façon gratuite,
A la P’tite.
Harnachés, l’ gaff’ les conduit
De riffl’ dans un sombre réduit,
C’est en cellott’ que l’on habite
A la P’tite.
Quand d’aucuns se trouv’nt là seulos
Y en a qu’éclatent en sanglots,
Mais la plupart s’y font bien vite
A la P’tite.
Tout’ la journaill’ sans regimber,
Du cuivre il leur faut ébarber,
Gratter c’est la règle prescrite
A la P’tite.
Du boulot, cett’ crèch’ sans pitié
D’ son montant leur fil’ la moitié,
Pour l'Etat, l'autr’ part est souscrite
A la P’tite.
Comm’ croûte un’ soupe à la noix,
Vestos, riz, patat’s, lentill’s, pois,
Et l’ dimanch’ de la viand’ pas cuite,
A la P’tite.
Quand ils sont pris à bavarder.
Ou bien encore à bombarder,
On leur fourr’ pour huit jours de mite
A la P’tite.
Quand l’ gaff’ les appelle au parloir,
Que c’est leur dab’ qui vient les voir,
Ils sont bien heureux d’ sa visite
A la P’tite.
Comme y a des gaff’s à l'intérieur
Et des griffons à l'extérieur,
Faut êtr’ mari’ pour se fair’ la fuite
De la P’tite.
Quand les sens vienn’nt les agiter
Fs s’ coll’nt des rassis sans compter;
A ce truc-là, i’s s’attig’nt vite
A la P’tite.
C’ n’est pas en m’nant les goss’s durement
Qu’on obtiendra leur amend’ment,
C’ régime à la hain’ les incite,
A la P’tite.
envoyé par Bernart - 18/11/2013 - 13:31
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Canzone in argot sulla prigione de la Roquette a Parigi, XI° arrondissement.
La Grande Roquette nel 1851 divenne la sede stabile della “Veuve”, madame la Ghigliottina, mentre alla Petite Roquette venivano internati i giovanissimi tra i 14 e i 20 anni: “Non è trattando i ragazzi così duramente che si otterrà la loro riabilitazione: il regime carcerario della Petite non fa che incitarli all’odio”, così termina questa canzone sul “purgatoire des enfants maudits”, come ebbe a definirla il giornalista investigativo Henri Danjou nel 1929 …