L'amour et la boisson
m'ont fait faire une folie
j'ai quitté ma garnison
pour l'amour d'une fille
Elle m'écrit une lettre
“Oh, reviens mon bien-aimé
j'ai de l'argent en bourse
pour avoir ton congé”
Je pars sans la permission
signée de mon capitaine
Je pars sans la permission
signée de mon capitaine
moi j'ai pris la fausse route
et le chemin isolé
croyant entre moi-même
d'être en sureté
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré les gendarmes
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré les gendarmes
Ils m'ont dit: “Cher camerade
avez-vous votre congé?”
“Oh, oui je l'avais sans doute
il m'a été volé”
S'ils n'ont pas cru cela
ils m'ont mis les chaînes aux bras
Le plus grand de mes supplices
c'est d' être mis en prison
tout droit en Italie
joindre mon bataillon
Arrivant au bataillon
j'ai écrit en diligence
à ma charmante beauté
qui est dans la ville de Nantes
“Par ma foi je t'en conjure
tiens tes bagues et tes diamants
pour moi plus d'espérance
fais-toi un autre amant”
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré mon sergent
son mouchoir à la main
et les yeux baignés de larmes
“C'est toi mon très cher frère
qui me vient faire mourir
de ma mort je te pardonne
mais ne me fais pas souffrir”
m'ont fait faire une folie
j'ai quitté ma garnison
pour l'amour d'une fille
Elle m'écrit une lettre
“Oh, reviens mon bien-aimé
j'ai de l'argent en bourse
pour avoir ton congé”
Je pars sans la permission
signée de mon capitaine
Je pars sans la permission
signée de mon capitaine
moi j'ai pris la fausse route
et le chemin isolé
croyant entre moi-même
d'être en sureté
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré les gendarmes
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré les gendarmes
Ils m'ont dit: “Cher camerade
avez-vous votre congé?”
“Oh, oui je l'avais sans doute
il m'a été volé”
S'ils n'ont pas cru cela
ils m'ont mis les chaînes aux bras
Le plus grand de mes supplices
c'est d' être mis en prison
tout droit en Italie
joindre mon bataillon
Arrivant au bataillon
j'ai écrit en diligence
à ma charmante beauté
qui est dans la ville de Nantes
“Par ma foi je t'en conjure
tiens tes bagues et tes diamants
pour moi plus d'espérance
fais-toi un autre amant”
Par mon chemin faisant
j'ai rencontré mon sergent
son mouchoir à la main
et les yeux baignés de larmes
“C'est toi mon très cher frère
qui me vient faire mourir
de ma mort je te pardonne
mais ne me fais pas souffrir”
envoyé par Bernart - 9/8/2013 - 09:41
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“L’amore e il bere m’hanno fatto fare una pazzia: ho lasciato la guarnigione per amore di una ragazza…”
Canzone ottocentesca in cui il protagonista, un povero coscritto estratto a sorte per il lungo servizio militare, diserta con la speranza che la sua bella possa riscattarlo per denaro. Speranza vana: beccato dai gendarmi senza foglio di congedo viene condannato a morte e sarà giustiziato dal suo stesso sergente
Il brano risale probabilmente all’epoca in cui fu in vigore la legge Gouvion-Saint-Cyr, promulgata da Luigi XVIII nel 1818, che prevedeva il reclutamento attraverso l’ingaggio e l’estrazione a sorte ed una durata della ferma di 6 anni (che aumentava indefinitamente in caso di guerra). La legge prevedeva anche la possibilità dell’esonero ma solo dietro compensazione in denaro, e l’importo (tra i 1800 e i 3000 franchi) era ovviamente fuori dalla portata della gente comune. Sicchè erano solo i benestanti a scamparla mentre ai contadini ed artigiani poveri non restava altro che sottrarsi all’estrazione e diventare “réfractaires”, renitenti braccati dalla polizia e passibili di ancora più lunghe pene detentive.
Si veda al proposito anche la canzone Qui veut entendre une aimable chanson raccolta ed eseguita da La Cantarana.
Un tema, quello della diserzione (per amore, per reazione ai soprusi, per scampare a morte certa in una qualche guerra, per poter continuare a coltivare la terra e a sfamare la propria famiglia,…), ricorrente nelle canzoni popolari delle valli di confine tra Piemonte e Francia, dove la guerra è stata un elemento costante per secoli interi.
Si vedano per esempio canzoni come Il y a bientôt sept ans que j’ai servi la France, Le voici donc revenu mon ami de grenade, Monsieur l'Dauphin pardonne (Les trois dragons), La chanson du déserteur, L'Exécution du Déserteur, Le déserteur.