J'ai beau être une femme
Rien ne peut m'entamer
Je suis dure comme l'acier
Je suis brillante comme la flamme
J'aime voir le soleil se coucher
Sur les bords de l'Elbe, l'été
J'envie les vagues et les flots
Quand je vois passer les bateaux
L'eau au ras de la ligne
Qui vont et viennent
De la mer à Hambourg
Et retour
Ils m'appellent Treuhand maintenant
C'est papa qui serait content
Lui qui était banquier et qui a fini
Failli
Moi, je ne cours aucun danger
Aucune enquête ne peut m'entamer
Secret d'État sur tous mes dossiers
Privatisation, vitesse, opacité
Vite, vite, vite, la course est lancée
Faut tout liquider d'ici la fin de l'année
On paye à la prime, sans discuter
Je vends un peuple entier
Certains trouvent ça indécent
J'encaisse des milles et des cents
J'achète les investisseurs à crédit
Les mafieux de tous les pays se sont unis
Aigrefins, affairistes de l'Ouest se sont servis
Après, ni vu ni connu, c'est fini
Deux cent septante milliards envolés
En somptueuses affaires un peu partout.
J'ai dit envolés... On ne sait pas où.
Secret d'État. Faut pas chercher.
Et cette exposition universelle, parlez m'en
Avec les billets subventionnés
On a réussi à perdre des milliards
C'était du grand art
Des milliards encore une fois
Tout ça grâce à moi, à moi, à moi
J'ai beau être une femme
Rien ne peut m'entamer
Je suis dure comme l'acier
Je suis brillante comme la flamme
J'aime voir le soleil se coucher
Sur les bords de l'Elbe, l'été
J'envie les vagues et les flots
Quand je vois passer les bateaux
L'eau au ras de la ligne
Qui vont et viennent
De la mer à Hambourg
Et retour
Rien ne peut m'entamer
Je suis dure comme l'acier
Je suis brillante comme la flamme
J'aime voir le soleil se coucher
Sur les bords de l'Elbe, l'été
J'envie les vagues et les flots
Quand je vois passer les bateaux
L'eau au ras de la ligne
Qui vont et viennent
De la mer à Hambourg
Et retour
Ils m'appellent Treuhand maintenant
C'est papa qui serait content
Lui qui était banquier et qui a fini
Failli
Moi, je ne cours aucun danger
Aucune enquête ne peut m'entamer
Secret d'État sur tous mes dossiers
Privatisation, vitesse, opacité
Vite, vite, vite, la course est lancée
Faut tout liquider d'ici la fin de l'année
On paye à la prime, sans discuter
Je vends un peuple entier
Certains trouvent ça indécent
J'encaisse des milles et des cents
J'achète les investisseurs à crédit
Les mafieux de tous les pays se sont unis
Aigrefins, affairistes de l'Ouest se sont servis
Après, ni vu ni connu, c'est fini
Deux cent septante milliards envolés
En somptueuses affaires un peu partout.
J'ai dit envolés... On ne sait pas où.
Secret d'État. Faut pas chercher.
Et cette exposition universelle, parlez m'en
Avec les billets subventionnés
On a réussi à perdre des milliards
C'était du grand art
Des milliards encore une fois
Tout ça grâce à moi, à moi, à moi
J'ai beau être une femme
Rien ne peut m'entamer
Je suis dure comme l'acier
Je suis brillante comme la flamme
J'aime voir le soleil se coucher
Sur les bords de l'Elbe, l'été
J'envie les vagues et les flots
Quand je vois passer les bateaux
L'eau au ras de la ligne
Qui vont et viennent
De la mer à Hambourg
Et retour
envoyé par Marco Valdo M.I. - 10/7/2013 - 23:42
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Canzone française – Birgit Treuhand, liquidator – Marco Valdo M.I. – 2013
Histoires d'Allemagne 93
An de Grass 94
Au travers du kaléidoscope de Günter Grass : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Göttingen en 1999 – l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.
Fille de banquier failli, elle s'y connaissait donc en faillite et su mener au port celle de presque toute l'économie de la Démocratique en faisant profiter de ses dépouilles les prédateurs de la Fédérale. Ce fut une formidable arrivée de sang frais pour les vampires du privé, un massacre pour les travailleurs (elle a créé plus de deux millions de chômeurs...), un désastre pour les régions concernées et une fameuse saignée pour le pays tout entier. On verra ça dans la chanson. Un journal économique français de l'époque décrit l'affaire comme suit : « Chargé de liquider les entreprises non rentables, l'office a supprimé des pans entiers de l'industrie est-allemande, laissant sans emploi 2 millions de personnes. Plusieurs entreprises ont été sacrifiées sur l'autel de la concurrence avec l'Ouest, comme la compagnie aérienne Interflug ou les mines de potasse de Bischofferode. Des dizaines de cas d'escroqueries ont été découverts, impliquant parfois des membres de la Treuhand: privatisations bradées, subventions détournées, actifs de sociétés pillés par leurs nouveaux propriétaires. Enfin, alors qu'elle prévoyait de générer des bénéfices, la Treuhand laisse une ardoise de 270 milliards de DM... » Ceci dit, on est vraiment dans un univers orwellien. Imagine avec tout ça que Treuhand peut se traduire par Fiduciaire, société de confiance, « en main de confiance, en de bonnes mains ».
Orwell n'aurait pas trouvé mieux, dit Lucien l'âne en riant.
Le pire de tout, c'est que c'est le modèle de ce qui se fait actuellement en Grèce (REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT DEMAIN...) et qui se met en place ailleurs ; en fait, dans chaque pays d'Europe. On trouve des aventures similaires ailleurs dans le monde... En fait partout où on privatise... et on privatise partout. Et toutes les sirènes du politiquement correct sonnent dans le même sens avec un bel unisson. Et, si l'on n'y prend garde, les mêmes méthodes vont donner les mêmes résultats.
C'est évident, dit Lucien l'âne. Ce sont des comportements de chacals, des mœurs parasitaires, phagocytaires... Mais en somme, elle ne faisait que répéter ce que le Reich précédent avait systématiquement réalisé dans l'ensemble des pays conquis par ses armées. Encore une fois, nous avons plus que raison de tisser inlassablement le linceul de ce vieux monde escroc, vampire, privatiseur, dépeceur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane