Main dominée par le cœur
Cœur dominé par le lion
Lion dominé par l’oiseau
L’oiseau qu’efface un nuage
Le lion que le désert grise
Le cœur que la mort habite
La main refermée en vain
Aucun secours tout m’échappe
Je vois ce qui disparaît
Je comprends que je n’ai rien
Et je m’imagine à peine
Entre les murs une absence
Puis l’exil dans les ténèbres
Les yeux purs la tête inerte.
Cœur dominé par le lion
Lion dominé par l’oiseau
L’oiseau qu’efface un nuage
Le lion que le désert grise
Le cœur que la mort habite
La main refermée en vain
Aucun secours tout m’échappe
Je vois ce qui disparaît
Je comprends que je n’ai rien
Et je m’imagine à peine
Entre les murs une absence
Puis l’exil dans les ténèbres
Les yeux purs la tête inerte.
envoyé par Bernart - 25/6/2013 - 11:13
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Poesia di Paul Éluard originariamente intitolata “La main, le cœur, le lion, l’oiseau”, dal ciclo “Poésie et vérité”.
Musica per soprano e pianoforte scritta del 1947 dal compositore e pianista francese Francis Poulenc (1899-1963).
«En mai 1942, Noël Arnaud prend la responsabilité de publier, aux Éditions de la Main à Plume, sous le titre Poésie et Vérité 1942, La dernière nuit et quelques autres poèmes dont le sens ne peut guère laisser de doutes sur le but poursuivi : retrouver, pour nuire à l’occupant, la liberté d’expression. Et partout en France des voix se répondent, qui chantent pour couvrir le lourd murmure de la bête, pour que les vivants triomphent, pour que la honte disparaisse. Chanter, lutter, crier, se battre et se sauver. […] Mais il fallait bien que la poésie prît le maquis. Elle ne peut trop longtemps jouer sans risque sur les mots. Elle sut tout perdre pour ne plus jouer et se fondre dans son éternel reflet : la vérité très nue et très pauvre et très ardente et toujours belle. Et si je dis "toujours belle", c’est qu’elle devient la seule vertu, le seul bien. Et ce bien n’est pas mesurable» (Paul Éluard, su “Œuvres complètes”, edizioni La Pléiade, volume 2, p. 1606)