Mi ricordo ancora il nostro primo bacio
abbracciati dietro ad un portone
la tua meraviglia di sentirti donna
il tuo volto tutto pieno di rossore
Mi ricordo ancora quella prima volta
sulla sabbia che bruciava di passione
quel sorriso strano quella strana occhiata
quella tua innocenza pura e profanata
Mentre la gente ci correva attorno
senza guardare sotto quel barcone
che nascondeva quel nostro incontro
che nascondeva quell' ora d'amore.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
Mi ricordo ancora le bandiere al vento
della nostra prima manifestazione
di quel fumo denso che bruciava il naso
e del primo sampietrino che ho tirato
delle corse affannate delle cariche improvvise
le assemblee piene di fumo e di rancore
mi cercavi con gli occhi ti sentivo nel cuore
già le nostre scelte erano decise
Mentre la gente discuteva attorno
stavamo lì per infinite ore
prima di andare ad un altro incontro
prima di prenderci un'ora d'amore.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
Mi ricordo ancora della nostra angoscia
mi ricordo ancora la disperazione,
i braccianti ammazzati i compagni arrestati
gli operai mandati in cassa integrazione
Mi ricordo ancora il nostro lungo maggio
la passione l'illusione ed il coraggio
quando il giorno era breve e la notte era bruna
quando ancora parlavamo con la luna
Quando avevamo tutto il nostro ingegno
ed il pensiero diventava azione
e credevamo in un mondo diverso
e credevamo nell' immaginazione.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
abbracciati dietro ad un portone
la tua meraviglia di sentirti donna
il tuo volto tutto pieno di rossore
Mi ricordo ancora quella prima volta
sulla sabbia che bruciava di passione
quel sorriso strano quella strana occhiata
quella tua innocenza pura e profanata
Mentre la gente ci correva attorno
senza guardare sotto quel barcone
che nascondeva quel nostro incontro
che nascondeva quell' ora d'amore.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
Mi ricordo ancora le bandiere al vento
della nostra prima manifestazione
di quel fumo denso che bruciava il naso
e del primo sampietrino che ho tirato
delle corse affannate delle cariche improvvise
le assemblee piene di fumo e di rancore
mi cercavi con gli occhi ti sentivo nel cuore
già le nostre scelte erano decise
Mentre la gente discuteva attorno
stavamo lì per infinite ore
prima di andare ad un altro incontro
prima di prenderci un'ora d'amore.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
Mi ricordo ancora della nostra angoscia
mi ricordo ancora la disperazione,
i braccianti ammazzati i compagni arrestati
gli operai mandati in cassa integrazione
Mi ricordo ancora il nostro lungo maggio
la passione l'illusione ed il coraggio
quando il giorno era breve e la notte era bruna
quando ancora parlavamo con la luna
Quando avevamo tutto il nostro ingegno
ed il pensiero diventava azione
e credevamo in un mondo diverso
e credevamo nell' immaginazione.
La mia barba ha quarant'anni
i miei occhi forse cento
i miei sogni i miei vent'anni
son passati come il vento
se nascessi mille volte
cento volte e un'altra ancora
non vorrei cambiare un giorno
non vorrei cambiare un'ora.
envoyé par Riccardo Venturi - 22/6/2013 - 20:28
Langue: français
Version française – MA BARBE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne - La mia barba - Alfredo Bandelli – 1985
Paroles et musique: Alfredo Bandelli
Chanson italienne - La mia barba - Alfredo Bandelli – 1985
Paroles et musique: Alfredo Bandelli
Avec un titre pareil et une pareille enseigne, on ne pourrait manquer en voyant passer Bandelli de crier : Honneur au barbu ! Honneur aux barbus !. Tu en conviendras aisément, Lucien l'âne mon ami, toi qui te fis une barbe d'un chardon. D’autant que la chanson, que j'ai eu un plaisir tout particulier à traduire tant elle mêle nostalgie et poésie, tant elle dit ce que fut ce printemps (le joli mois de mai) où l'envie de l'amour et l'envie de révolution jouaient à colin-maillard et se poursuivaient jusque dans les ruelles. Une trouée de soleil dans un monde plombé de nuages lourds et noirs. Calvino aurait dit une bonace, Chabrol disait l'embellie.
Depuis la chape s'est ressoudée... À quand la prochaine éclaircie ?
Tais-toi et rame..., Marco Valdo M.I. mon ami, c'est ce qui t'attend à présent, toi et tous les autres alentour :
« Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame. » Rame
De règlements en accords, de larges ententes en sommets, les riches et les puissants serrent un peu plus chaque jour le garrot. « REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT BIENTÔT »... C'est le sens de cet épisode de la Guerre de Cent Mille Ans qu'on vit actuellement ici (en latin ;: hic et nunc). Les riches ne veulent pas de nos amours, de nos rêves, de nos passions, ils ne veulent pas d'un monde différent... Ils veulent des gens asservis, des rameurs qui rament... pour faire avancer leurs galères, pour étoffer leurs affaires, pour accroître leurs richesses, il leur faut aussi des hommes à tout faire et singulièrement le pire... pour faire des pauvres encore et encore. Mais le pauvre, le simple pauvre les dérange : en somme, il coûte trop cher. Ce qui leur faut, ce qu'ils veulent, ce sont des miséreux, ce sont des misérables. La richesse est une maladie mentale et sociétale qui se nourrit de la misère du monde et qui la crée. Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde cupide, affairiste, écraseur, garroteur, avide et cacochyme.
Heureusement,
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Depuis la chape s'est ressoudée... À quand la prochaine éclaircie ?
Tais-toi et rame..., Marco Valdo M.I. mon ami, c'est ce qui t'attend à présent, toi et tous les autres alentour :
« Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame. » Rame
De règlements en accords, de larges ententes en sommets, les riches et les puissants serrent un peu plus chaque jour le garrot. « REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT BIENTÔT »... C'est le sens de cet épisode de la Guerre de Cent Mille Ans qu'on vit actuellement ici (en latin ;: hic et nunc). Les riches ne veulent pas de nos amours, de nos rêves, de nos passions, ils ne veulent pas d'un monde différent... Ils veulent des gens asservis, des rameurs qui rament... pour faire avancer leurs galères, pour étoffer leurs affaires, pour accroître leurs richesses, il leur faut aussi des hommes à tout faire et singulièrement le pire... pour faire des pauvres encore et encore. Mais le pauvre, le simple pauvre les dérange : en somme, il coûte trop cher. Ce qui leur faut, ce qu'ils veulent, ce sont des miséreux, ce sont des misérables. La richesse est une maladie mentale et sociétale qui se nourrit de la misère du monde et qui la crée. Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde cupide, affairiste, écraseur, garroteur, avide et cacochyme.
Heureusement,
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
MA BARBE
Je me rappelle encore notre premier baiser
Derrière une porte, enlacés
Ton ravissement de te sentir femme
Ton visage rougissant
Cette première fois, je la revis encore
La passion sur le sable brûlant
Ce sourire étrange, cette étrange œillée
Ton innocence pure et profanée
Les gens nous couraient alentour
Sans regarder sous cette barque
Qui cachait notre rencontre
Qui cachait ce moment d'amour.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
Je me souviens encore des drapeaux au vent
De notre première manifestation, du printemps
De cette fumée dense qui brûlait le nez
Et du premier pavé que j'ai lancé
Des courses effrénées et les charges soudain
Des assemblées emplies de fumée et de rancœur
Tu me cherchais des yeux, je te sentais du cœur
Déjà nos choix se muaient en destin
Les gens discutaient alentour
Nous restions là d'infinies heures
Avant d'aller à une autre rencontre
Avant de nous offrir un moment d'amour.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
Je me souviens de notre angoisse alors
Je me souviens du désespoir encore ,
Les paysans tués les camarades arrêtés
Les ouvriers mis au chômage
Je me souviens de notre long mois de mai
La passion, l'illusion et le courage
Quand le jour était bref et la nuit était brune
Quand nous parlions encore avec la lune
Quand nous avions tous nos talents
Quand notre pensée devenait action
Quand nous avons cru en un monde différent
Quand nous avons cru à l'imagination.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
Je me rappelle encore notre premier baiser
Derrière une porte, enlacés
Ton ravissement de te sentir femme
Ton visage rougissant
Cette première fois, je la revis encore
La passion sur le sable brûlant
Ce sourire étrange, cette étrange œillée
Ton innocence pure et profanée
Les gens nous couraient alentour
Sans regarder sous cette barque
Qui cachait notre rencontre
Qui cachait ce moment d'amour.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
Je me souviens encore des drapeaux au vent
De notre première manifestation, du printemps
De cette fumée dense qui brûlait le nez
Et du premier pavé que j'ai lancé
Des courses effrénées et les charges soudain
Des assemblées emplies de fumée et de rancœur
Tu me cherchais des yeux, je te sentais du cœur
Déjà nos choix se muaient en destin
Les gens discutaient alentour
Nous restions là d'infinies heures
Avant d'aller à une autre rencontre
Avant de nous offrir un moment d'amour.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
Je me souviens de notre angoisse alors
Je me souviens du désespoir encore ,
Les paysans tués les camarades arrêtés
Les ouvriers mis au chômage
Je me souviens de notre long mois de mai
La passion, l'illusion et le courage
Quand le jour était bref et la nuit était brune
Quand nous parlions encore avec la lune
Quand nous avions tous nos talents
Quand notre pensée devenait action
Quand nous avons cru en un monde différent
Quand nous avons cru à l'imagination.
Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .
envoyé par Marco Valdo M.I. - 23/6/2013 - 21:13
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Testo e musica di Alfredo Bandelli
Lyrics and music by Alfredo Bandelli
Paroles et musique: Alfredo Bandelli
LA SUA BARBA
di Riccardo Venturi, novembre 2015.
Alfredo Bandelli aveva una lunghissima barba. Andò a finire che le dedicò una canzone, parecchio tempo dopo quelle più famose di “Fabbrica Galera Piazza”, quelle delle parole e musica del Proletariato. Era verso il 1985, quando quella barba e chi la portava avevano sui quarant'anni (Alfredo era nato il 15 dicembre 1945 in una Pisa disastrata dalla guerra); e quarant'anni sono un'età appropriata per tentare dei ricordi. Il primo bacio con il suo amore, la prima manifestazione, il primo sampietrino tirato, le assemblee piene di fumo e di rancore; e, soprattutto, le scelte già decise. Sempre con quella sua barba, attaccata alla sua faccia a far da compagna e da testimone partecipe. A vedere assieme a lui quei braccianti ammazzati, quei compagni arrestati, quegli operai mandati in cassa integrazione, tutte le passioni e le illusioni, tutta la fiducia immaginata in un mondo diverso. Verrebbe quindi da chiedersi, e io me lo chiedo, che cosa avrebbe ancora visto e cantato quella barba, la lunga barba di Alfredo Bandelli, se nel marzo del 1994 non fosse stato portato via, troppo presto, da un male incurabile.
Che cosa avrebbero cantato su radi accordi, Alfredo e la sua barba, su tante e troppe cose ancora. Sulle condizioni carcerarie, ad esempio, dopo Delle vostre galere un giorno, e in periodi dove in galera si muore quotidianamente. O della Fiat in tempi di Marchionne. O dell'emigrazione, lui che la aveva provata sulla sua pelle di operaio e lavoratore, in tempi di esodi, di Lampeduse, di caporalato, di Rosarno e di muri. Ce ne avrebbe avute di cose ancora da cantare, Alfredo Bandelli; e di cose che, forse, gli avrebbero fatto venir la voglia di strapparsela, quella sua barba, come a noialtri viene senz'altro la voglia di rinchiuderci a ricordare e di cantare, a modo nostro, illusioni di tempi andati e di gioventù perse chissà dove. O forse no, chissà. Forse ce lo ritroveremmo ancora con la sua famosa sveglia al collo all'esterno di qualche fabbrica in lotta. Forse ce lo ritroveremmo ancora con quella sua chitarra popolare e con quella sua voce dall'accento pisano, Ci ritroveremmo la sua barba, senz'altro sbiancata eppure sempre nerissima e luciferina, i capellacci spettinati e una vita di canzoni che tutte, tutte dalla prima all'ultima, non sono frutto di costruzioni a tavolino, ma della propria vita, delle proprie lotte, dei propri tempi. E magari, chissà, nascosto da qualche parte Alfredo è ancora qui, qua dentro o qua fuori. Spunta una barba da qualche parte e si sente cantare di deportati della borghesia in tempi e in giorni dove la borghesia deporta più che mai. La “ruota del tempo”, come s'intitola un'altra delle sue canzoni meno note inserite in un CD sulla poesia operaia del 1995. Vorrebbe ancora parlarci della rabbia che non muore e di sogni stretti tra i denti, e della coscienza che si è ritrovato a contrattare “per un pezzo di pane e un po' di fiato”, come scrive in un'altra canzone, Vorrei parlarti.
E senz'altro lo fa, assieme alla sua barba che non ho mai visto se non in qualche rara fotografia. Non avendolo mai conosciuto di persona, non posso che affidarmi a quel che ha scritto e cantato sapendo però che nessuna delle sue parole non è stata provata prima sulla sua pelle, e sulla pelle del tempo e della storia. Tra le rare foto di Alfredo che circolano, però, ce n'è anche qualcuna dove non ha la barba. Dove lo si vede assieme alla sua famiglia a pugni chiusi in un appartamento popolare, con dei sorrisi che sfasciano d'allegria e di luce. Con queste cose in testa ho voluto parlare un po' di Alfredo Bandelli, e della sua barba dove non c'è un pelo che ancora non sia compagno di strada, e compagno di strada in tempi brutti, in tempi bui, in tempi di attesa.
Questo intervento è stato scritto appositamente per la rassegna Un'occasione per sognare ancora, con Alfredo Bandelli, tenutasi al Teatro Rossi Aperto di Pisa il 28 novembre 2015. E' stato inserito (assieme ad un altro intervento di Alessio Lega) nel volumetto contenente in testi e gli spartiti della Canzoni di Alfredo Bandelli, curato per l'occasione da Il Deposito.