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Les Anarchitectures

Damien Saez
Langue: français


Damien Saez

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[2010]

Album : J’accuse

Damien-Saez-Jaccuse
Aux agneaux égorgés au loin
Au chant du coq dans le lointain
A lorée des grands champs de blé
Humanité les poings liés
Scotché à la lisière du bois
Petit poucet cherche pourquoi
Ses parents lont abandonné
Au grands vents des communicants
De tous nos temples les églises
Nont plus le grand des cathédrales
Au temps des anarchitectures
Et des lance-pierres contre les murs
Les sacs de billes ont pris le large
Et les amours au coin des grives
Toutes ces choses dautrefois
Putain je ne vois plus la rive

Puisquil faut accepter du temps
Lévolution toujours plus bas
Au vulgaire des concessionnaires
Des libertés pour nos enfants
Il sera équipé cest sûr
Pour parler à la Terre entière
Mais naura rien à dire bien sûr
Que ce quil voit sur les écrans
Certains les plus bourgeois toujours
Sauront savoir garder leurs plumes
Quand le peuple verra ses ailes
Blessées sous les coups de lenclume

Cest fini le temps des instruits
Le temps des populaires aussi
Fini le temps des littéraires
Au-dessus des comptes bancaires
Et des lilas dans les bouquets
Oublié le temps des muguets
Je ne vois que les chrysanthèmes
Des orthographes
Dans les poèmes
Finies les latines les racines
Au bon dos de nos origines
Finie la parole sacrée
Bonjour la parole au plus con
Fini les ni bon dieu ni maître
Lheure est au client du paraître
Fini le temps de nos jeunesses
Fini le chant des rossignols
Fini salut à toi mon frère
Lheure est aux champs des électrons
Abonnez-vous peuple de cons
Par satellites à dautres cons
Au libre échange du néant
A chacun son bon mot bien sûr
Cest la liberté dêtre con
La liberté
Dêtre ignorant
Tous égaux dans le carnaval
Je sais mon ami ça fait mal
Cest la liberté dexpression
Cest la liberté dexpression
Pour clamer à tous les faubourgs
Surtout à tous les râteliers
Nos faiblesses et puis nos discours
Sur nos tristes identités

Salut toi mon frère de faubourg
Salut à toi le Bérurier
Je ne vois rien aux alentours
Que des tristesses à bon marché
Salut à toi frère de banlieue
Toi quon voudrait laisser pourrir
Dans le ghetto des consommants
Dans le ghetto des illettrés
Salut à toi femme au combat
Toi dont la lutte a pris la rouille
Comment te dire mais de nos jours
Les féminismes manquent de couilles

Salut toi mon étoile au loin
Lilluminé de nos chemins
Séclairera bientôt je sais
Si lon nen perd pas le parfum
Vigilance à tous nos esprits
Et feu de tous les journalismes
Puisque toujours il faut combattre
Des nouveaux temples
Les fascismes

envoyé par adriana - 8/6/2013 - 18:51




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