Monsieur Calvin, Monsieur Luther
Monsieur Lutin, Monsieur Calvaire
Je ne veux pas être militaire
A vous les rois de la Réforme
J'adresse enfin cette prière
Pour ne pas porter l'uniforme
Je ne suis pas chargé d' famille
Je suis seulement chargé de filles
J'n'ai pas la rate qui se dilate,
Mais j'ai l'sourire qui se contracte
A l'idée que je vais partir
Pourquoi donc? me direz-vous
Et bien parce qu'aujourd'hui, voyez-vous,
Le prestige de la réforme
C'est mieux qu'celui de l'uniforme
J'vais p't'êtr' reboire du chloroforme
Et d'un seul coup faire clore ma forme
Prendre le conseil de révision
Pour celui de l'Eurovision
Et leur chanter "j'veux pas partir"
Si vous n'obtenez pas ma grâce
J'irai tout droit au Val-de-Grâce
J'dirai j'ai un nervous breakdown
Tour ce que j'ai je vous le donne
Je vous le donne je vous le donne
Pourquoi donc? me direz-vous
Et bien parce qu'aujourd'hui, voyez-vous,
Le prestige de la liberté
C'est mieux qu'celui d'la propriété
Monsieur Lutin, Monsieur Calvaire
Je ne veux pas être militaire
A vous les rois de la Réforme
J'adresse enfin cette prière
Pour ne pas porter l'uniforme
Je ne suis pas chargé d' famille
Je suis seulement chargé de filles
J'n'ai pas la rate qui se dilate,
Mais j'ai l'sourire qui se contracte
A l'idée que je vais partir
Pourquoi donc? me direz-vous
Et bien parce qu'aujourd'hui, voyez-vous,
Le prestige de la réforme
C'est mieux qu'celui de l'uniforme
J'vais p't'êtr' reboire du chloroforme
Et d'un seul coup faire clore ma forme
Prendre le conseil de révision
Pour celui de l'Eurovision
Et leur chanter "j'veux pas partir"
Si vous n'obtenez pas ma grâce
J'irai tout droit au Val-de-Grâce
J'dirai j'ai un nervous breakdown
Tour ce que j'ai je vous le donne
Je vous le donne je vous le donne
Pourquoi donc? me direz-vous
Et bien parce qu'aujourd'hui, voyez-vous,
Le prestige de la liberté
C'est mieux qu'celui d'la propriété
envoyé par Riccardo Venturi - 15/8/2006 - 19:25
Langue: italien
Versione italiana di Daniel Bellucci
Nice 13 dicembre 2007
Nice 13 dicembre 2007
I RE DELLA RIFORMA
Signor Calvino, Signor Lutero
Signor Folletto, Signor Calvario
Non voglio fare il militare
A voi re della Riforma
Rivolgo finalmente questa preghiera
Per non indossare l'uniforme
Non ho nessuna famiglia a carico
Ho solamente ragazze a carico
Non mi si dilata la milza,
Ma mi si tende il sorriso
Pensando che sto per partire
Allora perché? mi direte
Ebbene perché oggi, vedete,
Il prestigio della riforma
è meglio di quello dell'uniforme
Forse berrò di nuovo il cloroformio
E ad un tratto far chiudere la mia forma
Prendere il consiglio di revisione
Per quello dell'Eurovisione
E cantare loro "non voglio partire"
Se non otterrete la mia grazia
Andro' dritto dritto al Val-de-Grâce(1)
Diro' di avere un nervous breakdown
Tutto quello che ho ve lo do'
Ve lo do' ve lo do'
Allora perché? mi direte
Ebbene perché oggi, vedete,
Il prestigio della riforma
è meglio di quello della proprietà.
Signor Calvino, Signor Lutero
Signor Folletto, Signor Calvario
Non voglio fare il militare
A voi re della Riforma
Rivolgo finalmente questa preghiera
Per non indossare l'uniforme
Non ho nessuna famiglia a carico
Ho solamente ragazze a carico
Non mi si dilata la milza,
Ma mi si tende il sorriso
Pensando che sto per partire
Allora perché? mi direte
Ebbene perché oggi, vedete,
Il prestigio della riforma
è meglio di quello dell'uniforme
Forse berrò di nuovo il cloroformio
E ad un tratto far chiudere la mia forma
Prendere il consiglio di revisione
Per quello dell'Eurovisione
E cantare loro "non voglio partire"
Se non otterrete la mia grazia
Andro' dritto dritto al Val-de-Grâce(1)
Diro' di avere un nervous breakdown
Tutto quello che ho ve lo do'
Ve lo do' ve lo do'
Allora perché? mi direte
Ebbene perché oggi, vedete,
Il prestigio della riforma
è meglio di quello della proprietà.
(1) Val-de-Grâce: famoso ospedale militare parigino
envoyé par Daniel Bellucci Nice 13 dicembre 2007 - 13/12/2007 - 18:45
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Testo e musica di Jacques Dutronc
D'après/da cette page du GSSA/questa pagina del GSSA
Il faudrait recommencer à partir de Dutronc et percevoir dès le départ que le fond de Dutronc, qui devînt ainsi son fonds, c'est l'humour. Humour toujours ! Dutronc, c'est le temps de l'humour et de l'aventure... Dutronc aurait dû se faire un instant Luis Mariano et chanter de sa belle voix de ténor aussi :
Chagrin d'humour duuuure toute la viiiie !
En se tenant les roubignoles, comme il le faisait si bien en présentant dans les soirées de bonnes sœurs, de bonnes mœurs et de bonnes compagnies, son rébus cinématographique: Une salière dans la main droite qu'il agitait au-dessus de ses roubignoles bien tenues dans dans la gauche.
Vous donnez votre langue au chat ? Le saleur de la paire... Sic !
À la consternation générale !
Cette référence introductive, contrepétante et calembourdesque, c'est tout Dutronc çà, le Dutronc comme on l'aime.
Donc, Dutronc est décapant, c'est un gars du genre Vian, mais en plus blond.
C'est tout dire.
Le vrai grand Jacques depuis trente ou quarante ans, disons après que Brel soit parti, ce fut lui (pas celui qui parlait aux veaux !). Et quel mec, que ce mec-là ! On aime ou on aime pas. C'est une sorte d'Attila débarqué dans la chanson française, sur son passage rien de nul ne repousse.
Il a (comme Vian, encore une fois) ridiculisé la connerie, c'est tout dire.
Comme on a vu plus haut, Dutronc met toujours le doigt où il ne faut pas (précisons : où les bonnes convenances estiment qu'il ne faut pas le mettre) et ça fait mal.
On n'a pas été assez attentifs à ce que disait Dutronc. Avec ses airs d'y toucher, de raconter n'importe quoi, n'importe comment, ses chansons à la mords-moi le nœud (enfin ce qui en reste...), son indolence apparente et son apparence indolente (ou l'inverse). Par exemple, qui aurait pu penser qu'il s'en irait parler de la Réforme, même si son désir était d'être réformé... du service militaire et de la carrière de soldat. Qui aurait pu penser qu'il conclurait une chanson sur une sentence digne de Pierre Valdo :
Je vous le donne, je vous le donne
Pourquoi donc ? me direz-vous
Parce qu'aujourd'hui, voyez-vous,
Le prestige de la liberté
C'est mieux que celui de la propriété
On ne sait jamais trop avec Dutronc sur quel pied danser, disent certains. Mais enfin, voyez-vous, ce n'est jamais qu'un amuseur, un chanteur qui se promène avec des points d'ironie dans les yeux. On vous l'avait bien dit depuis longtemps, il n'y a rien de plus sérieux que le rire.
Dans tous les cas, voici une chanson nettement procivile, une chanson antimilitaire.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
(Marco Valdo M.I.)