Stoßt auf mit hellem hohem Klang!
Nun kommt das dritte Reich!
Ein Prosit unserm Stimmenfang!
Das war der erste Streich!
Der Wind schlug um. Nun pfeift ein Wind
Von griechisch-nordischer Prägung.
Bei Wotans Donner, jetzt beginnt
Die Dummheit als Volksbewegung.
Wir haben das Herz auf dem rechten Fleck,
weil sie uns sonst nichts ließen.
Die Köpfe haben ja doch keinen Zweck.
Damit kann der Deutsche nicht schießen.
Kein schönrer Tod ist auf der Welt,
als gleich millionenweise.
Die Industrie gibt uns neues Geld
Und Waffen zum Selbstkostenpreise.
Wir brauchen kein Brot, und nur Eins ist not:
Die nationale Ehre!
Wir brauchen mal wieder den Heldentod
Und die großen Maschinengewehre.
Und deshalb müssen die Juden raus!
Sie müssen hinaus in die Ferne.
Wir wollen nicht sterben fürs Ullsteinhaus
Aber für Kirdorf sehr gerne.
Die Deutsche Welle, die wächst heran,
als wie ein Eichenbaum.
Und Hitler ist der richtige Mann,
der schlägt auf der Welle den Schaum.
Der Reichstag ist ein Schweinestall,
wo sich kein Schwein auskennt.
Es braust ein Ruf wie Donnerhall:
Kreuzhimmelparlament!
Wir brauchen eine Diktatur
Viel eher als ein Staat.
Die deutschen Männer kapieren nur,
wenn überhaupt, nach Diktat.
Ihr Mannen, wie man es auch dreht,
wir brauchen zunächst einen Putsch!
Und falls Deutschland daran zugrunde geht,
juvivallera, juvivallera, dann ist es eben futsch.
Nun kommt das dritte Reich!
Ein Prosit unserm Stimmenfang!
Das war der erste Streich!
Der Wind schlug um. Nun pfeift ein Wind
Von griechisch-nordischer Prägung.
Bei Wotans Donner, jetzt beginnt
Die Dummheit als Volksbewegung.
Wir haben das Herz auf dem rechten Fleck,
weil sie uns sonst nichts ließen.
Die Köpfe haben ja doch keinen Zweck.
Damit kann der Deutsche nicht schießen.
Kein schönrer Tod ist auf der Welt,
als gleich millionenweise.
Die Industrie gibt uns neues Geld
Und Waffen zum Selbstkostenpreise.
Wir brauchen kein Brot, und nur Eins ist not:
Die nationale Ehre!
Wir brauchen mal wieder den Heldentod
Und die großen Maschinengewehre.
Und deshalb müssen die Juden raus!
Sie müssen hinaus in die Ferne.
Wir wollen nicht sterben fürs Ullsteinhaus
Aber für Kirdorf sehr gerne.
Die Deutsche Welle, die wächst heran,
als wie ein Eichenbaum.
Und Hitler ist der richtige Mann,
der schlägt auf der Welle den Schaum.
Der Reichstag ist ein Schweinestall,
wo sich kein Schwein auskennt.
Es braust ein Ruf wie Donnerhall:
Kreuzhimmelparlament!
Wir brauchen eine Diktatur
Viel eher als ein Staat.
Die deutschen Männer kapieren nur,
wenn überhaupt, nach Diktat.
Ihr Mannen, wie man es auch dreht,
wir brauchen zunächst einen Putsch!
Und falls Deutschland daran zugrunde geht,
juvivallera, juvivallera, dann ist es eben futsch.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/3/6 - 23:13
Language: French
Version française – À DROITE TOUTE (1ER. OCTOBRE 1930) – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson allemande – Ganz rechts zu singen (1.Oktober 1930) – Erich Kästner
Chanson allemande – Ganz rechts zu singen (1.Oktober 1930) – Erich Kästner
À DROITE TOUTE (1ER. OCTOBRE 1930)
Sonnez haut et clair !
Maintenant, le troisième Reich arrive !
Prosit à notre détournement de vote !
C'était notre première imposture ... !
Le vent tourne.
Maintenant, siffle un air gréco-nordique caractéristique.
Par le tonnerre de Wotan, maintenant commence
La bêtise comme mouvement populaire.
Nous avons le cœur du côté droit,
Car ils ne nous ont laissé aucun choix.
Les têtes n'ont quand même plus d'utilité.
Ainsi, l'Allemand ne peut pas tirer.
Il n'y a pas de plus belle mort au monde,
Que celle par millions
L'industrie nous donne du nouvel argent
Et des armes à prix coûtants.
Nous n'avons pas besoin de pain, et il n'y a qu'une urgence :
L'honneur national !
De la mort de nouveaux héros, nous avons un besoin vital
Et de grandes mitrailleuses.
Et par conséquent, les Juifs dehors !
Ils doivent partir pour une destination lointaine
Nous ne voulons pas mourir pour Ullstein
Mais pour Kirdorf parfaitement d'accord.
La vague allemande pousse
Comme le chêne vers le haut
Et Hitler est l'homme qu'il faut
Pour faire mousser la mousse
Le Reichstag est une porcherie,
Où aucun porc ne s'y connaît.
Un roulement de tonnerre clamait
Le Parlement est une saloperie !
C'est une dictature dont on a besoin là
Bien plus que d'un État.
Les hommes allemands comprennent seulement,
Les Diktats, c'est évident.
Les hommes, chose sûre, certes,
Nous avons avant tout besoin d'un putsch!
Et si l'Allemagne court à sa perte,
Juvivallera, juvivallera, alors tout aura disparu.
Sonnez haut et clair !
Maintenant, le troisième Reich arrive !
Prosit à notre détournement de vote !
C'était notre première imposture ... !
Le vent tourne.
Maintenant, siffle un air gréco-nordique caractéristique.
Par le tonnerre de Wotan, maintenant commence
La bêtise comme mouvement populaire.
Nous avons le cœur du côté droit,
Car ils ne nous ont laissé aucun choix.
Les têtes n'ont quand même plus d'utilité.
Ainsi, l'Allemand ne peut pas tirer.
Il n'y a pas de plus belle mort au monde,
Que celle par millions
L'industrie nous donne du nouvel argent
Et des armes à prix coûtants.
Nous n'avons pas besoin de pain, et il n'y a qu'une urgence :
L'honneur national !
De la mort de nouveaux héros, nous avons un besoin vital
Et de grandes mitrailleuses.
Et par conséquent, les Juifs dehors !
Ils doivent partir pour une destination lointaine
Nous ne voulons pas mourir pour Ullstein
Mais pour Kirdorf parfaitement d'accord.
La vague allemande pousse
Comme le chêne vers le haut
Et Hitler est l'homme qu'il faut
Pour faire mousser la mousse
Le Reichstag est une porcherie,
Où aucun porc ne s'y connaît.
Un roulement de tonnerre clamait
Le Parlement est une saloperie !
C'est une dictature dont on a besoin là
Bien plus que d'un État.
Les hommes allemands comprennent seulement,
Les Diktats, c'est évident.
Les hommes, chose sûre, certes,
Nous avons avant tout besoin d'un putsch!
Et si l'Allemagne court à sa perte,
Juvivallera, juvivallera, alors tout aura disparu.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/3/6 - 23:14
Language: French
Version française – À DROITE TOUTE ! – Marco Valdo M.I. – 2016
Ganz rechts zu singen (1.Oktober 1930) – Erich Kästner
Salut à toi, Lucien l’âne mon ami et « À ta santé ! », je lève mon verre de vin de Moselle ou du Rhin, un de ces verres au pied vert, pour t’indiquer la traduction française de « Prosit », mot que l’on trouve au début du texte et que je n’ai pas traduit pour garder la couleur locale.
Merci et Prosit à toi, Marco Valdo M.I. mon ami, j’aime toujours qu’on me souhaite une belle et bonne santé. Ça fait plaisir.
Alors, Lucien l’âne mon ami, avant d’entamer notre dialogue maïeutique à propos de cet « À droite toute ! », en usage usuellement dans la marine, mais ici politiquement recyclé, je voudrais présenter deux personnages cités dans cette histoire et auxquels on ne peut substituer des appellations plus générales ; il s’agit d’ Ullstein et de Kirdorf.
Qui sont-ils en effet ? Je le sais, Marco Valdo M.I. mon ami, car j’ai de la mémoire.
Ullstein est le nom d’une personne de la communauté juive – et c’est d’ailleurs pour cela que certains le détestent et en veulent à sa vie et du groupe de presse qu’il a créé et développé ; un groupe puissant, prospère indépendant et influent qui défend la République de Weimar.
Kirdorf est le nom d’un industriel (charbon-acier) allemand de la Ruhr, politiquement réactionnaire, nazi, partisan d’une dictature et un des financiers d’Hitler.
Comme, d’ailleurs, le nota dans son journal Josef Goebbels, ministre de l’Information du Reich.
Donc, Marco Valdo M.I. mon ami, à lire le titre « À droite toute ! », j’ai comme l’impression que c’est un texte d’actualité et que ce n’est pas uniquement une histoire d’Allemagne d’il y a longtemps.
Lucien l’âne mon ami, il y a du vrai dans ton impression. On est bien dans l’actualité dans le pays où nous résidons, mais également à l’échelle de l’Europe et du monde. Le « À droite toute ! » est bien la politique de ceux qui ont en mains les rênes du pouvoir ici actuellement. Toutefois, le texte parle de l’année 1930 et de Berlin. On est donc factuellement et historiquement dans la République de Weimar en pleine course vers sa dissolution dans le Reich nazi. C’est le discours triomphal d’un inconnu partisan d’un pouvoir (très) fort, d’une dictature :
Discours qu’on trouve à présent dans les propos, les discours, les harangues de nombres de nos contemporains tout au travers de l’Europe : de la Pologne à l’Espagne ou à la Grèce. Dès lors, ton impression recoupe bien la réalité actuelle. J’en suis persuadé ; je pensais également à la Hongrie, à l’Autriche et même à l’Italie et à la France. Certains sont plus avancés que d’autres, mais c’est perceptible partout.
Oh, dit Lucien l’âne, l’Allemagne se retient encore, mais il suffirait de peu de choses pour qu’elle bascule.
Pour l’instant, enchaîne Marco Valdo M.I., elle vit dans une certaine stabilité au détriment de la périphérie européenne ; elle est dans une position de domination et en tire avantage. On dirait une sorte de colonisation aux marches de l’Europe du Sud. Mais cet état de choses ne peut durer. Soit ce qu’ils ont fait aux Grecs est étendu à d’autres pays (la frange méditerranéenne, en premier) ; soit la raison finit par l’emporter quand même et l’Europe entière change de cap, met en place une autre politique et enraye l’offensive libérale et ses séquelles nationalistes.
Mais, ajoute Lucien l’âne, ce serait une démarche révolutionnaire, une réforme fondamentale qui bouleverserait le système. Évidemment, elle a peu de chances d’aboutir dans le calme ; elle ne peut se faire sans rencontrer de très grandes et très dures oppositions du côté des riches, des puissants et de leurs affidés. C’est un épisode classique de la guerre de Cent Mille Ans que les riches et les puissants font à l’encontre des pauvres afin de maintenir et de renforcer leur domination, d’accroître leur pouvoir, d’étendre leurs privilèges, de multiplier leurs profits et de garantir leurs richesses.
Je rejoins tout à fait ton analyse. Ainsi, ces Histoires d’Allemagne montrent deux choses : soit on réussit à changer de cap dans le sens que tu indiques ; soit on va vers la répétition d’événements fâcheux et leurs cortèges macabres.
« Youpie, tralala, alors il ne restera rien. »
Oh, tu sais comme moi, Marco Valdo M.I. mon ami, qu’on ne peut que dire ce que l’on pense et poursuivre de la sorte notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde brutal, inconscient, libéral, réactionnaire, nationaliste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l’âne.
Ganz rechts zu singen (1.Oktober 1930) – Erich Kästner
Salut à toi, Lucien l’âne mon ami et « À ta santé ! », je lève mon verre de vin de Moselle ou du Rhin, un de ces verres au pied vert, pour t’indiquer la traduction française de « Prosit », mot que l’on trouve au début du texte et que je n’ai pas traduit pour garder la couleur locale.
Merci et Prosit à toi, Marco Valdo M.I. mon ami, j’aime toujours qu’on me souhaite une belle et bonne santé. Ça fait plaisir.
Alors, Lucien l’âne mon ami, avant d’entamer notre dialogue maïeutique à propos de cet « À droite toute ! », en usage usuellement dans la marine, mais ici politiquement recyclé, je voudrais présenter deux personnages cités dans cette histoire et auxquels on ne peut substituer des appellations plus générales ; il s’agit d’ Ullstein et de Kirdorf.
« Nous ne voulons pas mourir pour Ullstein
Mais pour Kirdorf parfaitement d’accord. »
Mais pour Kirdorf parfaitement d’accord. »
Qui sont-ils en effet ? Je le sais, Marco Valdo M.I. mon ami, car j’ai de la mémoire.
Ullstein est le nom d’une personne de la communauté juive – et c’est d’ailleurs pour cela que certains le détestent et en veulent à sa vie et du groupe de presse qu’il a créé et développé ; un groupe puissant, prospère indépendant et influent qui défend la République de Weimar.
Kirdorf est le nom d’un industriel (charbon-acier) allemand de la Ruhr, politiquement réactionnaire, nazi, partisan d’une dictature et un des financiers d’Hitler.
Comme, d’ailleurs, le nota dans son journal Josef Goebbels, ministre de l’Information du Reich.
Donc, Marco Valdo M.I. mon ami, à lire le titre « À droite toute ! », j’ai comme l’impression que c’est un texte d’actualité et que ce n’est pas uniquement une histoire d’Allemagne d’il y a longtemps.
Lucien l’âne mon ami, il y a du vrai dans ton impression. On est bien dans l’actualité dans le pays où nous résidons, mais également à l’échelle de l’Europe et du monde. Le « À droite toute ! » est bien la politique de ceux qui ont en mains les rênes du pouvoir ici actuellement. Toutefois, le texte parle de l’année 1930 et de Berlin. On est donc factuellement et historiquement dans la République de Weimar en pleine course vers sa dissolution dans le Reich nazi. C’est le discours triomphal d’un inconnu partisan d’un pouvoir (très) fort, d’une dictature :
« C’est une dictature dont on a besoin là
Bien plus que d’un État. »
Bien plus que d’un État. »
Discours qu’on trouve à présent dans les propos, les discours, les harangues de nombres de nos contemporains tout au travers de l’Europe : de la Pologne à l’Espagne ou à la Grèce. Dès lors, ton impression recoupe bien la réalité actuelle. J’en suis persuadé ; je pensais également à la Hongrie, à l’Autriche et même à l’Italie et à la France. Certains sont plus avancés que d’autres, mais c’est perceptible partout.
Oh, dit Lucien l’âne, l’Allemagne se retient encore, mais il suffirait de peu de choses pour qu’elle bascule.
Pour l’instant, enchaîne Marco Valdo M.I., elle vit dans une certaine stabilité au détriment de la périphérie européenne ; elle est dans une position de domination et en tire avantage. On dirait une sorte de colonisation aux marches de l’Europe du Sud. Mais cet état de choses ne peut durer. Soit ce qu’ils ont fait aux Grecs est étendu à d’autres pays (la frange méditerranéenne, en premier) ; soit la raison finit par l’emporter quand même et l’Europe entière change de cap, met en place une autre politique et enraye l’offensive libérale et ses séquelles nationalistes.
Mais, ajoute Lucien l’âne, ce serait une démarche révolutionnaire, une réforme fondamentale qui bouleverserait le système. Évidemment, elle a peu de chances d’aboutir dans le calme ; elle ne peut se faire sans rencontrer de très grandes et très dures oppositions du côté des riches, des puissants et de leurs affidés. C’est un épisode classique de la guerre de Cent Mille Ans que les riches et les puissants font à l’encontre des pauvres afin de maintenir et de renforcer leur domination, d’accroître leur pouvoir, d’étendre leurs privilèges, de multiplier leurs profits et de garantir leurs richesses.
Je rejoins tout à fait ton analyse. Ainsi, ces Histoires d’Allemagne montrent deux choses : soit on réussit à changer de cap dans le sens que tu indiques ; soit on va vers la répétition d’événements fâcheux et leurs cortèges macabres.
« Youpie, tralala, alors il ne restera rien. »
Oh, tu sais comme moi, Marco Valdo M.I. mon ami, qu’on ne peut que dire ce que l’on pense et poursuivre de la sorte notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde brutal, inconscient, libéral, réactionnaire, nationaliste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l’âne.
À DROITE TOUTE
Sonnez fort fanfares !
Maintenant, le troisième Reich arrive !
Prosit au détournement de vote !
C’était la première imposture !
Le vent tourne.
Maintenant, siffle un air nordique de caractère.
Par le tonnerre de Wotan, maintenant commence
La bêtise comme mouvement populaire.
Nous avons le cœur du côté droit,
Car ils ne nous ont laissé aucun choix.
Les têtes n’ont quand même pas d’utilité.
Avec, l’Allemand ne peut pas tirer.
Il n’y a pas de plus belle mort au monde,
Que celle par millions.
L’industrie nous donne du nouvel argent
Et des armes à prix coûtants.
Nous n’avons pas besoin de pain, et il n’y a qu’une urgence :
L’honneur national !
De la mort de nouveaux héros, nous avons un besoin vital
Et de grandes mitrailleuses.
Et par conséquent, les Juifs dehors !
Ils doivent partir pour une destination lointaine
Nous ne voulons pas mourir pour Ullstein
Mais pour Kirdorf parfaitement d’accord.
La vague allemande pousse
Comme le chêne vers le haut
Et Hitler est l’homme qu’il faut
Pour faire mousser la mousse.
Le Reichstag est une porcherie,
Où aucun porc ne s’y connaît.
Un roulement de tonnerre clamait
Le Parlement est une saloperie !
C’est une dictature dont on a besoin là
Bien plus que d’un État.
Les Allemands comprennent seulement,
Les Diktats, c’est évident.
Messieurs, une chose est sûre
C’est d’un putsch qu’on a besoin !
Et si l’Allemagne court à sa perte,
Youpie, tralala, alors il ne restera rien.
Sonnez fort fanfares !
Maintenant, le troisième Reich arrive !
Prosit au détournement de vote !
C’était la première imposture !
Le vent tourne.
Maintenant, siffle un air nordique de caractère.
Par le tonnerre de Wotan, maintenant commence
La bêtise comme mouvement populaire.
Nous avons le cœur du côté droit,
Car ils ne nous ont laissé aucun choix.
Les têtes n’ont quand même pas d’utilité.
Avec, l’Allemand ne peut pas tirer.
Il n’y a pas de plus belle mort au monde,
Que celle par millions.
L’industrie nous donne du nouvel argent
Et des armes à prix coûtants.
Nous n’avons pas besoin de pain, et il n’y a qu’une urgence :
L’honneur national !
De la mort de nouveaux héros, nous avons un besoin vital
Et de grandes mitrailleuses.
Et par conséquent, les Juifs dehors !
Ils doivent partir pour une destination lointaine
Nous ne voulons pas mourir pour Ullstein
Mais pour Kirdorf parfaitement d’accord.
La vague allemande pousse
Comme le chêne vers le haut
Et Hitler est l’homme qu’il faut
Pour faire mousser la mousse.
Le Reichstag est une porcherie,
Où aucun porc ne s’y connaît.
Un roulement de tonnerre clamait
Le Parlement est une saloperie !
C’est une dictature dont on a besoin là
Bien plus que d’un État.
Les Allemands comprennent seulement,
Les Diktats, c’est évident.
Messieurs, une chose est sûre
C’est d’un putsch qu’on a besoin !
Et si l’Allemagne court à sa perte,
Youpie, tralala, alors il ne restera rien.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2016/5/27 - 15:43
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Erich Kästner