Io dedico questa canzone
ad ogni donna pigiata in un vagone
che sarà messa in mobilità
A quella licenziata appena,
improduttiva, non valeva la pena
di tenerla una giornata in più.
A quella che si deve svegliare
alle quattro perché deve andare
a crepare di precarietà,
Dorme sul treno senza un sorriso,
con una smorfia che le riga il viso
mentre passa di città in città.
Alla compagna di viaggio
cassintegrata alla Piaggio
che ti mette in mano un volantino,
A una stazione lo passa là fuori
a una ragazza della Richard Ginori
che l'han chiusa in un modo un po' strano.
A quelle di Termini Imerese
che per vent'anni le hanno illuse
che il padrone fosse cambiato,
E han voglia a manifestare per la via,
andare a Roma, invocar democrazia,
questo è Marchionne, questo lo Stato.
Alla pendolare che il collega
le palpa il culo, e non fare una piega
sennò non campi più, parola mia,
A quella cui il padrone fa capire
che è meglio starci se non vuoi finire
a fare da badante al nonnino.
Il sindacato ha smesso d'aiutarti
però ti chiede di sacrificarti
per il bene della nazione,
E tu stai zitta e non devi fiatare,
manco un ovetto gli puoi lanciare,
sennò vai a finire in prigione.
E a sera tutte di nuovo su quel treno
più puzzolente ancora, e anche più pieno
di facce scure e speranze fallite,
E poi a casa, sempre che la si abbia,
le cene a base di tivvù e di rabbia
e lavar stoviglie ingiallite.
Allora nei momenti di solitudine
pensar rivolte diventa abitudine,
una maniera d'andare avanti
Ma la mattina, di nuovo sui binari
eccole là, precarie e pendolari,
con qualcuno che fischia "Le passanti".
ad ogni donna pigiata in un vagone
che sarà messa in mobilità
A quella licenziata appena,
improduttiva, non valeva la pena
di tenerla una giornata in più.
A quella che si deve svegliare
alle quattro perché deve andare
a crepare di precarietà,
Dorme sul treno senza un sorriso,
con una smorfia che le riga il viso
mentre passa di città in città.
Alla compagna di viaggio
cassintegrata alla Piaggio
che ti mette in mano un volantino,
A una stazione lo passa là fuori
a una ragazza della Richard Ginori
che l'han chiusa in un modo un po' strano.
A quelle di Termini Imerese
che per vent'anni le hanno illuse
che il padrone fosse cambiato,
E han voglia a manifestare per la via,
andare a Roma, invocar democrazia,
questo è Marchionne, questo lo Stato.
Alla pendolare che il collega
le palpa il culo, e non fare una piega
sennò non campi più, parola mia,
A quella cui il padrone fa capire
che è meglio starci se non vuoi finire
a fare da badante al nonnino.
Il sindacato ha smesso d'aiutarti
però ti chiede di sacrificarti
per il bene della nazione,
E tu stai zitta e non devi fiatare,
manco un ovetto gli puoi lanciare,
sennò vai a finire in prigione.
E a sera tutte di nuovo su quel treno
più puzzolente ancora, e anche più pieno
di facce scure e speranze fallite,
E poi a casa, sempre che la si abbia,
le cene a base di tivvù e di rabbia
e lavar stoviglie ingiallite.
Allora nei momenti di solitudine
pensar rivolte diventa abitudine,
una maniera d'andare avanti
Ma la mattina, di nuovo sui binari
eccole là, precarie e pendolari,
con qualcuno che fischia "Le passanti".
Langue: français
Version française - LES NAVETTEUSES – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Le pendolari - Ahmed il Lavavetri – 2013
Sur la musique des Passantes de Georges Brassens
(ou Le passanti de Fabrizio de André, c'est le même)
Chanson italienne – Le pendolari - Ahmed il Lavavetri – 2013
Sur la musique des Passantes de Georges Brassens
(ou Le passanti de Fabrizio de André, c'est le même)
L'autre soir, il m'est arrivé d'assister à un concert dans une usine occupée. Il y avait là un groupe, un « cover band », qui jouait tout le répertoire de Rino Gaetano (qui, sans discussion, était beaucoup mieux là que sur les affiches de Forza Nuova), et il y avait les travailleuses et les travailleurs de l'usine mise en faillite et fermée pour ensuite être rachetée à un prix, justement, de faillite. Avec ce qui, probablement, s'en suivra. En voyant tout ce grand débat de « passants » qu'il y eut hier sur ce site, me sont venues à l'esprit les « Passantes » de chaque jour; celles-là dont les yeux ne réfléchissent vraiment plus aucun paysage. Je me suis mis à penser à ce que verrait aujourd'hui, Antoine Pol dans le train ou aux fenêtres ; et, alors, il m'est venu ce qui suit. [Ahmed il Lavavetri – Ahmed le Laveur de vitres]
LES NAVETTEUSES
Je veux dédier ce refrain
Aux femmes serrées dans un train
Au retour du soir, à l'aller du matin
À celles licenciées à peine,
Anciennes, il ne valait pas la peine
De les garder jusqu'au lendemain
À celles qu'on doit réveiller
Avant quatre heures pour aller
Travailler jusqu'à en mourir
Et dorment dans le train sans sourire,
Une grimace barre leur profil
Tandis qu'elles passent de ville en ville.
À la compagne de voyage
Chômeuse d'une boîte de nettoyage
Qui vous glisse un tract en main ,
En gare, par la fenêtre, elle en passe
À une fille de l'usine de glaces
Qu'on a fermée ce matin.
À celles ponctuelles travailleuses
Qui ont cru pouvoir être heureuses
Et faire confiance à la direction
Maintenant elles manifestent ici
Elles en appellent à la démocratie
À la face de l’État et des patrons
À la navetteuse dont le collègue
Palpe le cul, et qui ne peut réagir
Sauf à ne plus vivre, c'est la règle
À celle à qui le patron fait sentir
Qu'il est mieux de se taire si elle ne veut
Pas aller laver les petits vieux
Le syndicat ne peut plus t'aider
On te demande de te sacrifier
Pour le bien de la nation,
Silencieuse, tu ne dois pas protester,
Ni te défendre, ni manifester,
Sinon, c'est la prison.
Le soir toutes à nouveau sur ce train
Plus puant encore, et plus plein
De visages ternes, d'espérances enfuies
Puis à la maison, il y a le ménage
Les repas, la télé et la rage
Et à laver des vaisselles infinies.
Alors dans les instants de solitude
Penser aux révoltes devient une habitude,
Une manière de contrer l'épouvante
Mais le matin, à nouveau sur les rails
Les voilà là, navetteuses du travail
Et quelqu'un siffle « Les Passantes ».
Je veux dédier ce refrain
Aux femmes serrées dans un train
Au retour du soir, à l'aller du matin
À celles licenciées à peine,
Anciennes, il ne valait pas la peine
De les garder jusqu'au lendemain
À celles qu'on doit réveiller
Avant quatre heures pour aller
Travailler jusqu'à en mourir
Et dorment dans le train sans sourire,
Une grimace barre leur profil
Tandis qu'elles passent de ville en ville.
À la compagne de voyage
Chômeuse d'une boîte de nettoyage
Qui vous glisse un tract en main ,
En gare, par la fenêtre, elle en passe
À une fille de l'usine de glaces
Qu'on a fermée ce matin.
À celles ponctuelles travailleuses
Qui ont cru pouvoir être heureuses
Et faire confiance à la direction
Maintenant elles manifestent ici
Elles en appellent à la démocratie
À la face de l’État et des patrons
À la navetteuse dont le collègue
Palpe le cul, et qui ne peut réagir
Sauf à ne plus vivre, c'est la règle
À celle à qui le patron fait sentir
Qu'il est mieux de se taire si elle ne veut
Pas aller laver les petits vieux
Le syndicat ne peut plus t'aider
On te demande de te sacrifier
Pour le bien de la nation,
Silencieuse, tu ne dois pas protester,
Ni te défendre, ni manifester,
Sinon, c'est la prison.
Le soir toutes à nouveau sur ce train
Plus puant encore, et plus plein
De visages ternes, d'espérances enfuies
Puis à la maison, il y a le ménage
Les repas, la télé et la rage
Et à laver des vaisselles infinies.
Alors dans les instants de solitude
Penser aux révoltes devient une habitude,
Une manière de contrer l'épouvante
Mais le matin, à nouveau sur les rails
Les voilà là, navetteuses du travail
Et quelqu'un siffle « Les Passantes ».
envoyé par Marco Valdo M.I. - 17/1/2013 - 21:48
Marco Valdo, mon ami, mon camarade.
Un chef d'oeuvre, t'as fait ça.
Tu m'as fait pleurer, et je ne suis pas prêt à dire des choses pareilles.
On va gagner!
Un chef d'oeuvre, t'as fait ça.
Tu m'as fait pleurer, et je ne suis pas prêt à dire des choses pareilles.
On va gagner!
Ahmed - 18/1/2013 - 03:52
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Con la musica de Les Passantes di Georges Brassens
(o de Le passanti di Fabrizio de André, fa lo stesso)