“Je viens te faire mes adieux
Avec regret, ma Rosalie.
Je viens de tirer la milice,
J’ai attrapé le mauvais sort.
Cela me causera la mort
De te quitter, ma Rosalie.”
“Mon cher amant, que dis-tu là ?
En te voyant, je fonds en larmes.
Il en faut parler à mon père,
S’il a de l’or et de l’argent :
C’est pour te faire un remplaçant ;
Qu’il sacrifie ma fortune.”
“Pour de l’argent, j’en ai assez,
Mais je suis trop de belle taille.
J’ai parcouru ville et village,
Par tout pays aux environs,
J’n’en ai point trouvé d’aussi grand :
Ma Rosalie, faut que je parte !”
Le lendemain au point du jour,
J’ai rencontré mon capitaine.
“Bien le bonjour, mon capitaine,
Je vous apporte de l’argent :
Sera pour faire un remplaçant ;
Je le ferai quoi qu’il m’en coûte”
“Monsieur, la loi nous le défend
De remplacer de si beaux hommes.
Nous vous mettrons de la Garde Impériale,
Vous entrerez dans ce beau corps ;
Vous y serez tambour major,
Ferez honneur à votre famille.”
Me retournant les larmes aux yeux,
Aussitôt j’ai mis la main à la plume :
“O Rosalie, ma Rosalie,
Reçois ma lettre avec douleur !
J’ai tant pleuré, versé des pleurs
Qu’elles ont effacé l’écriture !”
“Hélas ! que vais-je devenir ?
Je vais me rendre religieuse.
Je vais me rendre religieuse,
Religieuse dans un couvent ;
Je pleurerai mon cher amant,
Le sort de ma tendre jeunesse.”
Avec regret, ma Rosalie.
Je viens de tirer la milice,
J’ai attrapé le mauvais sort.
Cela me causera la mort
De te quitter, ma Rosalie.”
“Mon cher amant, que dis-tu là ?
En te voyant, je fonds en larmes.
Il en faut parler à mon père,
S’il a de l’or et de l’argent :
C’est pour te faire un remplaçant ;
Qu’il sacrifie ma fortune.”
“Pour de l’argent, j’en ai assez,
Mais je suis trop de belle taille.
J’ai parcouru ville et village,
Par tout pays aux environs,
J’n’en ai point trouvé d’aussi grand :
Ma Rosalie, faut que je parte !”
Le lendemain au point du jour,
J’ai rencontré mon capitaine.
“Bien le bonjour, mon capitaine,
Je vous apporte de l’argent :
Sera pour faire un remplaçant ;
Je le ferai quoi qu’il m’en coûte”
“Monsieur, la loi nous le défend
De remplacer de si beaux hommes.
Nous vous mettrons de la Garde Impériale,
Vous entrerez dans ce beau corps ;
Vous y serez tambour major,
Ferez honneur à votre famille.”
Me retournant les larmes aux yeux,
Aussitôt j’ai mis la main à la plume :
“O Rosalie, ma Rosalie,
Reçois ma lettre avec douleur !
J’ai tant pleuré, versé des pleurs
Qu’elles ont effacé l’écriture !”
“Hélas ! que vais-je devenir ?
Je vais me rendre religieuse.
Je vais me rendre religieuse,
Religieuse dans un couvent ;
Je pleurerai mon cher amant,
Le sort de ma tendre jeunesse.”
Contributed by Dead End - 2013/1/9 - 13:40
Questa una strofa di una delle tante canzoni di addio di un coscritto riportata nel volume “Les vieilles chansons populaires du Berry” a cura di Hugues Lapaire. L’edizione è del 1869, quindi precedente al lavoro di Julien Tiersot. Il riferimento alla partenza per l’America penso che contribuisca a datare la canzone più precisamente all’inizio del 700 quando, nel quadro della guerra di successione spagnola, le coalizioni guidate dai regni di Gran Bretagna e Francia si scontrarono anche in America, dove i francesi furono sonoramente sconfitti perdendo Port-Royal e la regione dell’Acadia.
“Je viens te faire mes adieux
Les larmes aux yeux, ma Rosalie
Je vais partir pour l'Amérique
Pour moi c'est un bien triste sort
Cela causera ma mort
Je ne regrette que Rosalie.”
Les larmes aux yeux, ma Rosalie
Je vais partir pour l'Amérique
Pour moi c'est un bien triste sort
Cela causera ma mort
Je ne regrette que Rosalie.”
Questa una strofa di una delle tante canzoni di addio di un coscritto riportata nel volume “Les vieilles chansons populaires du Berry” a cura di Hugues Lapaire. L’edizione è del 1869, quindi precedente al lavoro di Julien Tiersot. Il riferimento alla partenza per l’America penso che contribuisca a datare la canzone più precisamente all’inizio del 700 quando, nel quadro della guerra di successione spagnola, le coalizioni guidate dai regni di Gran Bretagna e Francia si scontrarono anche in America, dove i francesi furono sonoramente sconfitti perdendo Port-Royal e la regione dell’Acadia.
Dead End - 2013/1/9 - 15:40
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Canzone popolare di autore anonimo presente nella raccolta “Chansons Populaires recueillies dans les Alpes Françaises (Savoie et Dauphiné)” curata da Julien Tiersot (1857-1936) e pubblicata nel 1903 (rieditata nel 1979).
Julien Tiersot è stato un importante musicologo ed etnomusicologo, nonché compositore. Per cinque anni, dal 1895 al 1900, Tiersot percorse i paesi montani della Savoia e del Delfinato alla ricerca delle canzoni popolari delle genti che li abitavano: ne raccolse ed identificò circa 500, pubblicandone 227 divise per temi (canzoni storiche, tradizionali, d’amore, di nozze, dei pastori, dei coscritti e dei soldati, di lavoro, ninne nane e ballabili)
Il brano è incluso in un CD edito nel 2004 dal Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes (CMTRA) nella collana “Atlas sonore” (n°18), a cura di Evelyne Girardon, fondatrice con Jean Blanchard (già dei La Bamboche) della Compagnie Beline di Lyon.