Mi chiamo Jessica
Sono anoressica
Nella mia stanza c'è una bilancia
C'è un grande specchio
Che mi tortura
Mi fa paura...ahhhh
Un cereale, un chicco di riso
Poi mi ritrovo fuori col peso
Perfino l'aria mi fa ingrassare
I carboidrati siano dannati
Le proteine quelle sgualdrine
E tutti i grassi son satanassi
Dai vieni fuori mangia lo specchio
Perché il suo trucco ormai è vecchio
Con i suoi occhi lui ti deforma
E poi ti inchioda sul peso forma
Dai vieni fuori vieni a ballare
Qui ci siamo tutti prova a guardare
Corpi perfetti non ce nè uno
Butta lo specchio
Jessica...vieni al raduno
Mi chiamo Jessica
Danzo la classica
E di nascosto faccio ginnastica
Con la mia amica faccio la gara
Per chi si prende più 9 a scuola
A casa mia non ci son macchie
Non si dicon parolacce
A pranzo a cena e per natale
Il papà legge il giornale
E la mamma sempre pronta a giudicare
E il cane che fa jogging sul balcone
Dai vieni fuori, rompi lo specchio
Vieni a ballare esci dal guscio
Nei nostri occhi ti puoi specchiare
Così ti accorgi che non sei male
Dai vieni fuori vieni a ballare
Libera il corpo lasciati amare
Non ti fissare con il digiuno
Che Pannella ne ha fatto qualcuno
Ma chi l'ha detto che la sfilata
Non può far rima con cioccolata
E lo stilista col body nero
Scelga le donne di Botero
Leggero è il corpo l'anima pesa
Lasciati andare molla la presa
Montiamo insieme sulla bilancia
Sia benvenuta pure la pancia
Sono anoressica
Nella mia stanza c'è una bilancia
C'è un grande specchio
Che mi tortura
Mi fa paura...ahhhh
Un cereale, un chicco di riso
Poi mi ritrovo fuori col peso
Perfino l'aria mi fa ingrassare
I carboidrati siano dannati
Le proteine quelle sgualdrine
E tutti i grassi son satanassi
Dai vieni fuori mangia lo specchio
Perché il suo trucco ormai è vecchio
Con i suoi occhi lui ti deforma
E poi ti inchioda sul peso forma
Dai vieni fuori vieni a ballare
Qui ci siamo tutti prova a guardare
Corpi perfetti non ce nè uno
Butta lo specchio
Jessica...vieni al raduno
Mi chiamo Jessica
Danzo la classica
E di nascosto faccio ginnastica
Con la mia amica faccio la gara
Per chi si prende più 9 a scuola
A casa mia non ci son macchie
Non si dicon parolacce
A pranzo a cena e per natale
Il papà legge il giornale
E la mamma sempre pronta a giudicare
E il cane che fa jogging sul balcone
Dai vieni fuori, rompi lo specchio
Vieni a ballare esci dal guscio
Nei nostri occhi ti puoi specchiare
Così ti accorgi che non sei male
Dai vieni fuori vieni a ballare
Libera il corpo lasciati amare
Non ti fissare con il digiuno
Che Pannella ne ha fatto qualcuno
Ma chi l'ha detto che la sfilata
Non può far rima con cioccolata
E lo stilista col body nero
Scelga le donne di Botero
Leggero è il corpo l'anima pesa
Lasciati andare molla la presa
Montiamo insieme sulla bilancia
Sia benvenuta pure la pancia
Contributed by daniela -k.d.- - 2012/12/9 - 18:43
Language: French
Version française - JESSICA L'ANOREXIQUE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Jessica l'anoressica – Psicantri – 2010
Texte et musique de Gaspare Palmieri (Gappa) et Cristian Grassilli
Chanson italienne – Jessica l'anoressica – Psicantri – 2010
Texte et musique de Gaspare Palmieri (Gappa) et Cristian Grassilli
Le projet Psicantria (Psychopathologie chantée) naît de la collaboration entre Gaspare Palmieri (en art Gappa), psychiatre et auteur-compositeur et Cristian Grassilli, psychothérapeute et auteur-compositeur et a comme but de faire connaître les dérangements psychiques et le « psychomonde » à travers la chanson.
Voici donc une chanson bien étrange, mon ami Lucien l'âne ; une chanson qui entre de plain pied dans le monde bizarre des « dérangements psychiques » ou psychologiques, dans le « psychomonde »... Ce n'est certes pas la première, nous en avons connues d'autres... Celles de Gianni Nebbiosi et d'autres encore. Mais ce qui différencie celle-ci, c'est qu'elle est en quelque sorte curative. Elle incite à la guérison. Peut-elle y arriver ? Je ne sais.
Donc, tu me dis, Marco Valdo M.I. mon ami, que voici une chanson guérisseuse... Ai-je bien compris ? N'est-ce pas là une étrange médecine ?
Évidemment que tu as raison. Je veux dire que tu aurais raison, si telle était sa prétention. Mais il n'en est rien. La chanson souvent soigne et guérit, principalement ce qu'on a coutume d'appeler l'âme ou la mélancolie ; la chanson apaise les cœurs tristes et les sentiments malades. Mais en quelque sorte, par ricochets, par un effet d'entropie ; un peu comme la chaleur, le soleil ou a contrario, la pluie peuvent guérir certaines douleurs.
La pluie ?!, dit Lucien l'âne en ouvrant des yeux comme des entrées de cinéma. La pluie, mais que peut-elle bien soigner ? Moi, je l'imagine fort me collant de solides rhumatismes...
D'abord, elle peut sauver les plantes de la sécheresse et même, des peuples entiers... Elle peut aussi soigner ton nez mordu par la dessiccation... Et puis, elle peut aussi t'aider à dormir... Voila déjà quelques soins qu'elle te peut apporter... Mais tel n'est pas son sujet... le sujet de la canzone...
De quoi cause-t-elle alors ?, dit l'âne Lucien de plus en plus intrigué.
D'un mal étonnant qui touche bien des jeunes filles et même, mais à ma connaissance, c'est plus rare, des jeunes gens. Un mal étrange et qui pourtant les mène parfois jusqu'à l'autodestruction. Un mal absurde, un mal idiot, dont on se demande comment et pourquoi... Imagine des jeunes (et moins jeunes par la suite) personnes qui se refusent à manger car - et voilà le plus absurde – elles se trouvent trop grosses, elles se trouvent en trop bonne santé.
Alors là, tu as raison, c'est complètement idiot...
Et pourtant, c'est. Un peu comme Dieu, par exemple. C'est tout aussi absurde, tout aussi inexplicable... mais contrairement à Dieu, cela existe vraiment. J'en ai rencontré de ces jeunes filles et c'est inquiétant. Pas seulement pour elles, d'ailleurs. Car quelle désespérance doit les frapper, elles d'abord, mais aussi leurs parents, leurs amis, leurs proches ? Elles finissent par devenir de vrais squelettes ambulants... Parfois, elles meurent... Je veux dire, elles meurent assez rapidement. Parfois, elles en réchappent. Quelle galère, dans tous les cas.
Oui mais, la chanson, que fait-elle ? Que vient-elle faire dans tout ça ?, dit l'âne en agitant les oreilles qu'il a grandes et noires et poilues. Que raconte-t-elle ?
Oh, raconter ? Elle ne fait pas que ça. C'est là qu'elle est extraordinaire... Elle prend parti, elle choisit la vie et le goût de vivre, elle choisit la beauté sans complexe, elle choisit le vivant parce qu'il vit... Tout simplement. Pour cela, implicitement, sans vraiment l'expliciter donc, elle met en cause très directement la bêtise de ce monde, son ignominie, son infernale panurgie, sa mercantilisation et sa tristesse... Elle désigne sans fard le coupable, car il y a un crime derrière tout ça, engendré par la dictature de l'apparence, elle-même fille de l'industrie du vêtement, du sous-vêtement, du cosmétique, des soins du corps, de l'image... Cette image multicolore, glacée, froide, lisse, intouchable et funèbre... En somme, une parfaite hypostase divine. Une hypostase de la perfection, une gageure de l'inatteignable. La pire des tromperies, la plus grande trahison de la vie. Et bien évidemment, elle s'achève dans le néant. Et désignant ainsi, la source du mal, elle trace des voies de remédiation... Viens, dit-elle, viens avec nous, avec nous les humains, avec nous qui sommes comme toi faibles et beaux, suffisamment forts pourtant pour affronter le temps et le tenir en échec le temps d'une danse, le temps d'un voyage, le temps d'une erre de joie et de douleur, l'une et l'autre se confondant dans le souffle et le goût de la nourriture, du pas, du rien, du toujours, du jamais et des étés vertigineux.
Elle doit être bien merveilleuse cette chanson et elle me paraît ainsi, telle quelle, tisser à sa manière le linceul de ce vieux monde toxique, anorexique, mortifère, maquilleur, trompeur, honteux de soi et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Voici donc une chanson bien étrange, mon ami Lucien l'âne ; une chanson qui entre de plain pied dans le monde bizarre des « dérangements psychiques » ou psychologiques, dans le « psychomonde »... Ce n'est certes pas la première, nous en avons connues d'autres... Celles de Gianni Nebbiosi et d'autres encore. Mais ce qui différencie celle-ci, c'est qu'elle est en quelque sorte curative. Elle incite à la guérison. Peut-elle y arriver ? Je ne sais.
Donc, tu me dis, Marco Valdo M.I. mon ami, que voici une chanson guérisseuse... Ai-je bien compris ? N'est-ce pas là une étrange médecine ?
Évidemment que tu as raison. Je veux dire que tu aurais raison, si telle était sa prétention. Mais il n'en est rien. La chanson souvent soigne et guérit, principalement ce qu'on a coutume d'appeler l'âme ou la mélancolie ; la chanson apaise les cœurs tristes et les sentiments malades. Mais en quelque sorte, par ricochets, par un effet d'entropie ; un peu comme la chaleur, le soleil ou a contrario, la pluie peuvent guérir certaines douleurs.
La pluie ?!, dit Lucien l'âne en ouvrant des yeux comme des entrées de cinéma. La pluie, mais que peut-elle bien soigner ? Moi, je l'imagine fort me collant de solides rhumatismes...
D'abord, elle peut sauver les plantes de la sécheresse et même, des peuples entiers... Elle peut aussi soigner ton nez mordu par la dessiccation... Et puis, elle peut aussi t'aider à dormir... Voila déjà quelques soins qu'elle te peut apporter... Mais tel n'est pas son sujet... le sujet de la canzone...
De quoi cause-t-elle alors ?, dit l'âne Lucien de plus en plus intrigué.
D'un mal étonnant qui touche bien des jeunes filles et même, mais à ma connaissance, c'est plus rare, des jeunes gens. Un mal étrange et qui pourtant les mène parfois jusqu'à l'autodestruction. Un mal absurde, un mal idiot, dont on se demande comment et pourquoi... Imagine des jeunes (et moins jeunes par la suite) personnes qui se refusent à manger car - et voilà le plus absurde – elles se trouvent trop grosses, elles se trouvent en trop bonne santé.
Alors là, tu as raison, c'est complètement idiot...
Et pourtant, c'est. Un peu comme Dieu, par exemple. C'est tout aussi absurde, tout aussi inexplicable... mais contrairement à Dieu, cela existe vraiment. J'en ai rencontré de ces jeunes filles et c'est inquiétant. Pas seulement pour elles, d'ailleurs. Car quelle désespérance doit les frapper, elles d'abord, mais aussi leurs parents, leurs amis, leurs proches ? Elles finissent par devenir de vrais squelettes ambulants... Parfois, elles meurent... Je veux dire, elles meurent assez rapidement. Parfois, elles en réchappent. Quelle galère, dans tous les cas.
Oui mais, la chanson, que fait-elle ? Que vient-elle faire dans tout ça ?, dit l'âne en agitant les oreilles qu'il a grandes et noires et poilues. Que raconte-t-elle ?
Elle doit être bien merveilleuse cette chanson et elle me paraît ainsi, telle quelle, tisser à sa manière le linceul de ce vieux monde toxique, anorexique, mortifère, maquilleur, trompeur, honteux de soi et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
JESSICA L'ANOREXIQUE
Je m'appelle Jessica
Je suis anorexique
Dans ma chambre, il y a une balance
Il y a un grand miroir
Qui me torture
Il me fait peur… ahhhh
Un peu de céréales, un grain de riz
Ensuite mon poids explose
Même l'air me fait grossir
Que les hydrates de carbone soient damnés
Les protéines, ces salopes
Et tous les graisses sont diaboliques
Sors, viens manger le miroir
Car son maquillage est vieux désormais
Il te déforme de ses yeux
Et ensuite, il te cloue au poids forme
Sors, viens danser
Nous sommes tous là, viens voir
Parmi nous, pas une silhouette parfaite
Jette ton miroir
Jessica… Viens à la fête
Je m'appelle Jessica
Je danse classique
En cachette, je fais de la gym
Avec mon amie, je fais la course
Pour qui a plus de neuf à l'école
Chez moi, il n'y a pas de taches
On ne dit pas de grossièretés
À Noël, au déjeuner au dîner
Papa lisse ses moustaches
Maman est toujours là à juger
Et sur le balcon, le chien n'arrête pas de sauter
Sors, casse le miroir
Viens à danser sors de ta coquille
Dans nos yeux tu peux te voir
Ainsi tu peux voir comme tu es jolie
Viens dehors, viens danser
Délivre-toi du corps, laisse-toi aimer
Laisse le jeûne tomber
Beaucoup ont failli en crever
Mais qui a dit que défilé
Et chocolat ne peuvent pas rimer
Que le styliste au corps beau
Choisisse des femmes de Botero
Léger est le corps l'âme pèse
Laisse-toi aller, relaxe
Montons ensemble sur balance
Bienvenue à la panse
Je m'appelle Jessica
Je suis anorexique
Dans ma chambre, il y a une balance
Il y a un grand miroir
Qui me torture
Il me fait peur… ahhhh
Un peu de céréales, un grain de riz
Ensuite mon poids explose
Même l'air me fait grossir
Que les hydrates de carbone soient damnés
Les protéines, ces salopes
Et tous les graisses sont diaboliques
Sors, viens manger le miroir
Car son maquillage est vieux désormais
Il te déforme de ses yeux
Et ensuite, il te cloue au poids forme
Sors, viens danser
Nous sommes tous là, viens voir
Parmi nous, pas une silhouette parfaite
Jette ton miroir
Jessica… Viens à la fête
Je m'appelle Jessica
Je danse classique
En cachette, je fais de la gym
Avec mon amie, je fais la course
Pour qui a plus de neuf à l'école
Chez moi, il n'y a pas de taches
On ne dit pas de grossièretés
À Noël, au déjeuner au dîner
Papa lisse ses moustaches
Maman est toujours là à juger
Et sur le balcon, le chien n'arrête pas de sauter
Sors, casse le miroir
Viens à danser sors de ta coquille
Dans nos yeux tu peux te voir
Ainsi tu peux voir comme tu es jolie
Viens dehors, viens danser
Délivre-toi du corps, laisse-toi aimer
Laisse le jeûne tomber
Beaucoup ont failli en crever
Mais qui a dit que défilé
Et chocolat ne peuvent pas rimer
Que le styliste au corps beau
Choisisse des femmes de Botero
Léger est le corps l'âme pèse
Laisse-toi aller, relaxe
Montons ensemble sur balance
Bienvenue à la panse
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/5/6 - 23:37
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Album: Psicantria (libro + cd)
Testo e musica di Gaspare Palmieri (Gappa) e Cristian Grassilli
Lyrics and music by Gaspare Palmieri (Gappa) and Cristian Grassilli