L'officier ruminant ses campagnes héroïques
Écoutant l'œil hilare les chansons de Sardou
Imagine pour nous, les civils, ces bourriques,
Une France, vingt dieux ! dans un beau garde-à-vous
L'officier pour lequel Massu est fantastique
Quand, aux corvées de bois, on cassait du fellouze
Repensant aux beaux jours de torture électrique
Il entend plus gémir, alors il a le blues
L'officier ruminant ses campagnes héroïques
Applaudit des deux mains aux chansons de Sardou
Il est pour mettre au pas les civils, ces bourriques,
Et la peine de mort, il est pour, voyez-vous
Tous ces sales étrangers, qu'ils retournent en Afrique !
Ils sont pas nés d'ici, ils ne sont pas comme nous
Tous ces jeunes au chômage, qu'on les mène à la trique !
Qu'il n'y ait pas de gens qui fichent rien chez nous
L'officier ruminant les chansons de Sardou
Ne risque pas un jour dans son casernement
De connaître la faim, le chômage ou la soupe
De l'Armée du Salut, puisqu'il vit sur nos sous !
Écoutant l'œil hilare les chansons de Sardou
Imagine pour nous, les civils, ces bourriques,
Une France, vingt dieux ! dans un beau garde-à-vous
L'officier pour lequel Massu est fantastique
Quand, aux corvées de bois, on cassait du fellouze
Repensant aux beaux jours de torture électrique
Il entend plus gémir, alors il a le blues
L'officier ruminant ses campagnes héroïques
Applaudit des deux mains aux chansons de Sardou
Il est pour mettre au pas les civils, ces bourriques,
Et la peine de mort, il est pour, voyez-vous
Tous ces sales étrangers, qu'ils retournent en Afrique !
Ils sont pas nés d'ici, ils ne sont pas comme nous
Tous ces jeunes au chômage, qu'on les mène à la trique !
Qu'il n'y ait pas de gens qui fichent rien chez nous
L'officier ruminant les chansons de Sardou
Ne risque pas un jour dans son casernement
De connaître la faim, le chômage ou la soupe
De l'Armée du Salut, puisqu'il vit sur nos sous !
envoyé par Dead End - 5/12/2012 - 15:48
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Parole di Pierre Grosz
Musica Gilbert Sigrist
Album “Francesca Solleville 77”
Nel 1976/77 la gauche francese e tutta la sua stampa e tutti i suoi artisti si scagliarono in una campagna senza precedenti contro Michel Sardou, additato come fascista per aver proposto brani come “Le temps des colonies”, tacciato di filocolonialismo, e “Je suis pour”, in cui Sardou racconta di una madre che si augura il patibolo per chi le ha assassinato il figlio, canzone che fece dell’artista un riferimento per quanti erano favorevoli (all’epoca c’era in Francia un gran dibattito sul tema) al mantenimento della pena di morte, che fu poi eliminata dall’ordinamento nel 1981 (le ultime sentenze furono eseguite nel 1977).
Sardou fu oggetto di una campagna di stampa ferocissima che sfociò persino nella costituzione di un “comité anti-Sardou”, occupato a disturbare i suoi concerti, nella minaccia di attentati (una bomba fu fatta ritrovare in una sala da concerto di Bruxelles dove Sardou doveva esibirsi) e nella diffusione di un opuscolo intitolato “Faut-il brûler Sardou ?”…
Evidentemente allora anche la Solleville incarnava non solo i valori ma anche i limiti della gauche (e forse la canzone si meriterebbe per questo un bollino “Bleah!”…)
Personalmente penso che al tempo la sinistra fosse oltre modo oltranzista e che – se non “Je suis pour”, che comunque è prima di tutto un urlo di dolore e di rabbia - “Le temps des colonies” vada letto, al contrario, come un brano sarcastico che forse potrebbe anche essere proposto (sicuramente insieme a “J’accuse”, altra canzone incriminata dai sinistri di sinistra come reazionaria) sulle CCG.