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Oradour, mon amour

Richard Aubert
Language: French


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(2010)
Parole e musica di Richard Aubert

Nella primavera del 1944, in previsione di uno sbarco alleato sulle coste francesi, molti dei soldati tedeschi di corpi d’élite come la divisione corazzata SS «Das Reich» ed il reggimento carristi «Der Führer», decimati sul fronte sovietico, vennero ridislocati e riorganizzati nei pressi di Tolosa a difesa del tratto meridionale di costa. La zona era infestata dai maquis, che diedero del bel filo da torcere agli occupanti. All’inizio di giugno, nel corso di una delle loro azioni, i partigiani riuscirono a catturare il maggiore delle SS Helmut Kämpfe che pochi giorni dopo venne ucciso durante un tentativo di fuga. Quando il 9 giugno i nazisti seppero della morte del loro ufficiale si trovavano nei pressi della cittadina di Oradour-sur-Glane, a nord di Tolosa, in movimento verso la Normandia dove gli alleati erano sbarcati solo due giorni prima. Sarà stata la sete di vendetta o i continui attacchi dei partigiani che rallentavano il cammino dei convogli destinati a dar man forte al nord, i nazisti decisero che su quel villaggio doveva abbattersi la loro furia.



Entrati ad Oradour nel primo pomeriggio del 10 giugno 1944, le SS comandate dal maggiore Adolf Diekmann, tra cui anche alcuni francesi dell’Alsazia, rastrellarono tutti gli abitanti, uomini da una parte, donne e bambini dall’altra. I primi furono fatti a pezzi a colpi di mitragliatrice e poi subito bruciati senza nemmeno finire quelli che erano rimasti solo feriti. Le donne e i bambini vennero chiusi nella chiesa del villaggio, nella cui navata centrale i nazisti fecero esplodere un grosso ordigno che scatenò un incendio devastante. Solo una donna, Marguerite Rouffanche, sopravvisse riuscendo miracolosamente a calarsi da una delle finestre del coro.

I nazisti si allontanarono non senza aver ammazzato ancora altre persone in case e fattorie nei dintorni. Un bilancio di 642 morti. Insieme alla Rouffanche sopravvissero solo sei ragazzini.



Nel 1953 si tenne il processo contro una ventina di prigionieri di guerra, ex SS tedesche e francesi d’Alsazia, ritenute responsabili dell’eccidio. Furono emesse due sentenza di condanna a morte e comminate pene detentive tra i 5 e i 12 anni, ma poi intervenne una legge d’amnistia e tutto finì a tarallucci e vino...



Ma non per le famiglie delle vittime e per i limousins, gli abitanti della regione.
Decisero che il villaggio di Oradour-sur-Glane non sarebbe stato più ricostruito, lasciato come quel 10 giugno, un paese fantasma, un memoriale a cielo aperto. E poi restituirono la Croce di Guerra, la Legion d’Onore e tutte le altre onorificenze attribuite dallo Stato ad Oradour per il suo sacrificio. All’ingresso delle rovine del villaggio fu posta una targa con i nomi dei deputati francesi che avevano votato l’amnistia per i crimini di guerra. (fonte: fr.wikipedia)


"'Oradour, mom amour' est une chanson française que j'ai écrite lors de mon passage a Oradour-sur-Glane. Mon coeur seigne à chaque fois que je vois ce qu'est capable de faire l'être humain à son prochain. Cette chanson a été déposée au centre de la mémoire d'Oradour et a été offerte à Monsieur le Maire d'Oradour-sur-Glane." Richard Aubert
(Dead End)
Oradour mon amour, tu m'entends?
Toi qui vivait si tranquille...
Mais qu'a t'on fait à tes habitants,
Pourquoi les avoir fait tant souffrir?...
Pourquoi les germains, les allemands,
Ont voulu un jour te détruire?
Toi qui voulait tout simplement,
Qu'on te laisse un tout petit peu vivre...

Oradour mon amour, je ne peux plus me taire,
Ton cauchemar me hante depuis des ans...
Quand leur folie meurtrière,
S'est abattue sur tous tes enfants...
Oradour, comment ont-ils pu dans ton église,
Assassiner les femmes et les minots...?
Et avec la conscience tranquille,
Les «réduire» tous à de simples fagots...

Oradour, tu me parles du Bon Dieu,
Mais je t'en prie laisse le là où il est...
Il n'a rien dit, il n'a rien voulu faire,
Quand les allemands t'assassinaient...
On nous a dit qu'il nous a fait à son image,
Ton Bon Dieu, il ne doit pas être très sage...!

Et pour moi c'est toujours pareil,
Les criminels sont toujours les mêmes...
Au Darfour, à Auschwitz ou bien ailleurs,
Ce sont toujours les innocents qui payent...
Et quand je serai un jour là haut,
Et que je n'aurai vraiment plus rien à perdre...
Et malgré mes épaules de moineaux,
Ton Bon Dieu j'irai lui dire deux mots...

Et pour que le monde n'oublie jamais ton supplice,
Oradour, je grave mes mots dans tes cicatrices...
Mais pour oublier tes brûlures, tes blessures,
Oradour mon amour, cela va être très très dur...
Parce que la France, ta patrie si reconnaissante,
Un jour a vraiment fait preuve de laxisme...
En préférant libérer les coupables,
En tuant deux fois les enfants de ta ville...
En tuant deux fois l'âme de ta ville...

Oradour j'entends à nouveau des bruits de bottes,
Qui résonnent sans cesse dans ma tête...
J'entends des slogans racistes, xénophobes,
Ecrit à l'encre noire d'Internet...
Et malgré tous ces gens qui sont morts,
L'antisémitisme existe encore...
Les temps changent sur notre planète,
Mais les hommes resteront toujours les mêmes...

Oradour mon amour, je ne veux plus me taire,
Ton cauchemar me hantera pendant des ans...
Et je pense à la folie des hommes, guerrière,
Qui peut revenir un jour, comme avant...
Qui peut revenir un jour, comme avant...
Qui peut revenir un jour, comme avant...

Contributed by Dead End - 2012/11/1 - 19:19


Nel 1949, su iniziativa del partito comunista, Aragon e Picasso guidarono una carovana di intellettuali ed artisti con l'obiettivo di tenere viva nell'opinione pubblica francese la memoria dell'eccidio di Oradour-sur-Glane nei mesi in cui già si parlava dello sconcio dell'amnistia per i responsabili, nazisti tedeschi ed alsaziani.



Fu in quell'occasione che Louis Aragon scrisse questa sua canzone (che non ho potuto contribuire autonomamente perché ignoro se sia mai stata messa in musica):


CHANSON DE LA CARAVANE D'ORADOUR

Nous n'irons plus à Compostelle
Des coquilles à nos bâtons
A saints nouveaux nouveaux autels
Et comme nos chansons nouvelles
Les enseignes que nous portons

Que nos caravanes s'avancent
Vers ces lieux marqués par le sang
Une plaie au coeur de la France
Y rappelle à l'indifférence
Le massacre des Innocents

Vous qui survivez à vos fils
En vain vous priez jour et nuit
Que le châtiment s'accomplisse
Et la terre en vain crie justice
Le ciel lui refuse la pluie

O mamans restées sans amour
Sur les tombes de vos héros
La même lumière du jour
Baigne les ruines d'Oradour
Et les yeux vivants des bourreaux

Aux berceaux d'Oradour demain
Pour qu'on ne revoie plus la guerre
Semer la mort comme naguère
Dans le monde entier se liguèrent
Près d'un milliard de coeurs humains

Que la paix ouvre enfin ses vannes
Et le peuple dicte ses lois
Nous les faiseurs de caravanes
T'apportons Oradour-sur-Glane
La colombe en guise de croix.

(Louis Aragon, juin 1949)

Dead End - 2012/11/4 - 22:08




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