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La Diane du prolétaire

Léon Pélissard
Langue: français


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Conseils à un pègre
(Léon Pélissard)
La Belle
(Albert Londres)


‎[1905]‎
Testo pubblicato su “Germinal”, giornale anarchico di Amiens.‎
Parole di Léon Pélissard, rapinatore, anarchico illegalista Musica di ‎‎Daniel Denécheau, chitarrista ed accordeonista francese.‎
Nell’album “Les Travailleurs de la Nuit”, edizioni L’insomniaque, 2004.‎
Les Travailleurs de la ‎Nuit

Léon Pélissard – autore anche di Conseils à un pègre - fu membro degli originali “Les Travailleurs de la Nuit”, la banda di ‎scassinatori capitanata dall’inafferrabile ‎‎Marius Jacob le cui gesta ‎ispirarono lo scrittore Maurice Leblanc nel tratteggiare l’immortale personaggio letterario di Arsène ‎Lupin. ‎



Catturato insieme a Jacob, anche Pélissard al processo rivendicò con forza le sue gesta, “una ‎legittima ripresa di possesso alla faccia degli anatemi dei borghesi”.‎
Condannato ad 8 anni di lavori forzati (che in base al sistema del “doublage” significavano di fatto ‎l’ergastolo), in Guyana fu vittima di numerose feroci punizioni dovute al suo atteggiamento ‎irriducibile.‎
Nel 1912 riuscì ad evadere, ad avere la sua ‎‎”belle” ma, stremato nel fisico ‎dalla prigionia, morì a Panama pochi mesi più tardi.‎
Depuis que le vieux temps et la belle nature
Ont enfanté le monde et notre humanité ;‎
Depuis que le soleil fait naître la verdure,‎
Prolo tu n’as jamais connu la liberté !‎

Les siècles aux pas lourds, appesantis par l’âge
Ont passé sur le seuil de ton triste réduit
Mais toujours ils ont vu dans leur pèlerinage
Les prolos affamés dans le soleil qui luit.‎

Ne sortiras-tu point de cette léthargie
Où tu restes courbés sous le fardeau des lois ?‎
Ne dresserais-tu point un trône à l’anarchie,‎
Écrasant à jamais la race des bourgeois ?‎

Cette race de loups, qui t’impose et t’opprime,‎
Exerce sur les tiens ses sales passions,
S’abreuve de ton sang, se vautre dans le crime,‎
Asservit tes enfants, fusille tes garçons.‎

Plus rien ne t’appartient dans le grand héritage
Du banquet de la vie, hélas ! pauvre exilé.‎
L’existence pour toi n’est qu’un cruel outrage
Et la plainte soupire en ton souffle exhalé.‎

Ô fils de l’astre d’or qui te chauffe et t’éclaire,‎
Sache qu’il luit pour toi ce globe radieux.‎
Apprends qu’à tous les pas que tu fais sur la terre
Tu marches sur ton bien, le bien de tous les gueux.‎

Prolétaire, il est temps de rompre enfin la chaîne
Que riva sur ton cou la force d'un seigneur !
Assouvis en ce jour la vengeance et la haine‎
Qui depuis si longtemps envahissent ton cœur !

Que ta puissante main, prête pour la bataille
Porte partout la mort aux rangs des oppresseurs !‎
Frappe ! Frappe toujours ! Et d’estoc et de taille
Jusqu’à l’extinction de tous tes affameurs.‎

De tous ces vils bourgeois égorgés dans les villes
Offres-en l’hécatombe aux voraces corbeaux !
Que toutes les prisons, infernales bastilles
S’écroulent pour toujours sur leur corps en lambeaux !

L’anarchie aujourd’hui doit éclairer le monde,‎
Au feu de la révolte allume son flambeau !‎
Qu’elle règne partout sur la machine ronde,‎
Dans le sang des tyrans colore son drapeau.‎

envoyé par Dead End - 25/10/2012 - 12:10


Corrections mineures de frappe et de métrique, et rajout de deux vers qui manquaient.

Frankin - 3/10/2020 - 12:06




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