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La Complainte de Marinette

anonyme
Langue: français


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Par derrière ou par devant
(Marie-Josée Neuville)
Louise
(Gérard Berliner)


La Complainte de Marinette
ou
La Romance du Quatorze Juillet

Chanson française - La Complainte de Marinette – Anonyme

Ah, Lucien l'âne mon ami, il s'en passe des choses dans ce monde... Des choses terribles parfois, des choses atroces... et des choses que bien souvent avec de la bonne volonté, de la compassion et un brin de solidarité, on pourrait aisément éviter ou corriger. C'est par exemple le cas pour ces jeunes filles ou de ces jeunes ou même, moins jeunes, femmes qui – pour mille raisons qui leur appartiennent – ont recours à l'avortement. J'insiste sur le fait qu'elles ont forcément leurs raisons – comprends bien, Lucien l'âne mon ami, leurs propres raisons, dont on peut éventuellement discuter, mais qu'on ne peut en aucun cas, contrecarrer... Car d'abord, c'est bien le diable, si elles doivent en arriver à pareille extrémité et comme tu le comprends aisément, on n'avorte pas pour s'amuser...

Mais, n'avez-vous pas, vous les humains des moyens, disons techniques, de pallier à ces fréquents événements de la vie...

En effet, il existe des moyens divers qui – généralement – permettent d'éviter d'en arriver là. Et même de façon assez simple, peu dommageable et rassurante. Ce qui est un grand progrès, mais figure-toi qu'il est certaines gens qui tentent par tous les moyens d'en empêcher la diffusion et l'usage. Oh, ce ne n'est pas pour eux-mêmes qu'ils veulent ces empêchements, qu'ils veulent interdire ces protections – car ou bien, leur fonction, leur statut social, leurs mœurs ou leurs penchants les en dispensent, ou bien – et c'est très souvent le cas, ils en usent clandestinement. Hypocrisie pure et simple... Ce sont des gens qui entendent régenter la vie des autres et préserver la confidence de la leur. Je te rappelle par exemple qu'à Tournai, on était évêque de père en fils et à Rome, il fut un temps où on était pape de façon héréditaire ou en tous cas, népotique. Et on ne compte plus, les religieux pédophiles... Dans tous les cas, ils n'ont pas de nécessité personnelle d'avorter... Donc, n'étant jamais directement concernés eux-mêmes, ils ont les plus grandes aisances pour imposer leur point de vue des plus théorique – théo-rique, c'est-à-dire le point de vue de Dieu (en grec, Théos), lequel ne veut rien connaître du point de vue du Diable ou qui, s'il en entend parler, n'imagine que de le réprimer. Pour ce qui est de la procréation ou de l'avortement, ces gens-là n'en connaissent jamais la souffrance ou la joie ni dans leur chair, ni dans leur cœur – à supposer qu'ils en aient. Enfin, Lucien l'âne mon ami, il faut parfois aller au-delà de ces moyens préventifs, pour diverses raisons... On y vient suite à une erreur parfois, à une méconnaissance souvent ou encore, à une distraction, un oubli ou à un incident technique. Je laisse volontairement de côté le cas du viol où même l'Église a recours à l'avortement - pour les religieuses du Congo en 1960, par exemple. Mais bien entendu, dans la plus grande discrétion. « Faites ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais »... est un principe des plus ecclésiastiques.

Mais enfin, Marco Valdo M.I. mon ami, une bonne éducation, un entraînement aux précautions, une connaissance et un accès aisé aux moyens de protection et de prévention – en clair, contraceptifs... aideraient beaucoup de jeunes (ou moins jeunes) personnes à éviter le drame...

Certes, Lucien l'âne mon ami, mais du haut de leurs chaires, ces malades de l'injonction, ces sadiques de la prédication font état de je ne sais quels préceptes divins pour prêcher la seule abstinence... Mais sérieusement, a-t-on jamais vu un Dieu se soucier de ce qui se passe dans la petite culotte d'une demoiselle ? Oserait-on le penser pervers à ce point ce divin papy ? Et quant aux douleurs, aux drames qui pourraient découler d'une pareille aventure... Si on y pense, il faudrait qu'il soit un sadique démentiel pour tenir rigueur à ces jeunes ou moins jeunes dames des suites d'une activité qu'il a lui-même créée...

Certainement, Marco Valdo M.I. mon ami. Car, que je sache, de deux choses l'une : ou il existerait un Dieu créateur de tout et de ce fait donc responsable de tout sur terre ou il n'y en existe pas. Pour la commodité du discours, retenons un instant qu'un tel Dieu pourrait exister. Il aurait donc aussi été responsable de la création de la sexualité et de tout ce qui en découle... À savoir, le plaisir, les pratiques les plus étranges et leurs diverses conséquences... Dès lors, il serait responsable de la syphilis, de la blennorragie, du sida et autres joyeusetés... mais aussi, de la procréation et donc, de la nécessaire conséquence dans certains cas – conséquence qu'il aurait lui-même créée, sinon elle n'existerait même pas – de l'avortement. Car, comme dit Paul Fort : « Si le Bon Dieu l'avait voulu... », aucune dame n'aurait jamais été enceinte contre son gré... Mais, comme dit Paul Fort, « le Bon Dieu n'a pas voulu »... Et il surveillerait le comportement nocturne et même parfois, diurne, parfois même clandestin, de tout un chacun... Bref, on aurait à faire à un malade mental atteint de voyeurisme et du délire de la persécution... La persécution des autres, s'entend. Il en va évidemment de même pour ses soi-disant représentants, servants, serviteurs... Car, ce divin créateur aurait un comportement aberrant : il crée le sexe et tout ce qui en découle, il invente les trente-six positions (et d'autres plus alambiquées que j'ignore) et il punit les gens qui en font usage... Et en plus, ce voyant extra-lucide pousserait son regard inquisiteur (pour ne pas préciser les choses...) dans la vie de quelques milliards de personnes... Entre nous soit dit, il n'a vraiment rien d'autre à faire de son éternité ?

Et rends-toi compte, Lucien l'âne mon ami, il exige en plus une confession de choses qu'il sait par définition déjà – sinon, il ne serait pas omniscient (il sait tout, il voit tout, il entend tout...), car, je te le rappelle, il a de tous temps espionné la vie de chacun seconde par seconde et jusque dans les endroits les plus profonds... En somme, pire que Big Brother, lequel n'allait pas encore explorer les intimités des gens... Ni exiger qu'ils racontent des choses qu'il sait déjà... Pour quoi faire ? Pur le simple plaisir de les punir ensuite ? À quoi tout cela rime-t-il ?

Mais c'est du délire...

Je ne te le fais pas dire... Mais pour en revenir à la canzone, c'est l'histoire d'un avortement. Je te précise tout de suite que j'ai changé son titre qui était « La Romance du Quatorze Juillet » pour l'intituler « La Complainte de Marinette », la rattachant à tout un courant de complaintes... J'ai donc aussi, comme dans toutes les chansons anonymes, reproduit le texte en y portant une ou deux « corrections »... Donc, une histoire d'avortement et à l'époque où fut conçue la chanson, il devait être forcément clandestin et à l'époque encore, l'avortement était considéré comme un crime et puni comme tel, suite aux prescriptions insensées du Docteur Dieu et de ses séides. D'ailleurs, il en est encore qui rêvent de réinstaurer ces mesures absurdes et comme on va le voir dans la chanson, criminelles. Comme de toute éternité, il est patent que l'avortement clandestin – conséquence directe de l'interdiction et de la criminalisation du fait, débouche souvent sur des complications parfois mortelles pour la jeune (ou moins jeune) personne et dramatiques pour son entourage et la société. Il est donc de la plus extrême humanité et de la plus extrême nécessité de santé publique et de la plus simple justice sociale que l'avortement – étant une opération médicale, se passe sous contrôle médical et dans des conditions médicalement optimales, socialement abordables (c'est-à-dire qu'il doit être gratuit) et si possible, confortables. Maintenant, cette chanson est une chanson mélodramatique, une chanson que certains étudiants chantent en riant très fort... Et c'est comme ça que je l'ai connue... mais à bien y regarder, c'est une chanson qui socialement dit bien des choses... En fait, elle me paraît assez pertinente... Et il faut bien voir que si les « étudiants » en rient, c'est qu'ils ne sont pas directement concernés... et depuis longtemps... Certains, la plupart d'entre eux sont issus de milieux qui ont parfaitement les moyens d'échapper aux aspects pénibles de la vie des « pauvres », où ces questions d'avortement, de naissances inattendues se résolvent à coups d'argent et de relations... ou alors, pour certains, usent de l'humour pour affronter les difficultés de la vie...

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, que tout cela est bien désolant et révoltant... Moi, je l'aime bien la Marinette... Sans compter le comportement de « maschio » de ce Gégène, proprement dégoûtant – mais si répandu... Raison de plus pour tisser le linceul de ce monde hypocrite, clérical, oppresseur, maschile, masculin et cacochyme. (Heureusement !)

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Elle avait quinze ans à peine
Quand elle sentit battre son cœur
Auprès du mec Gégène
Marinette a cru au bonheur.

C'était le jour de la fête nationale
Quand la bombe éclate en l'air
Elle sentit comme une lame
Qui lui pénétrait, dans la chair.

Les oiseaux dans les branches
En les voyant s'aimer
Entonnèrent la romance
Du quatorze juillet.

Par devant, par derrière,
Tristement comme toujours,
Sans chichis, sans manières,
Elle a connu l'amour

Mais quand refleurit l'aubépine,
Au premier souffle du printemps,
Fallait voir la pauvre gamine
Mettre au monde un petit enfant.

Mais Gégène, qui était à la coule
Lui dit: « Ton gosse, moi je m'en fous!
Si tu savais comme je me les roule,
À ta place, moi je lui tordrais le cou. »

En fermant les paupières
Elle lui tordit le kiki
Et dans le trou des ouatères
Elle jeta son petit.

Par devant, par derrière,
Tristement comme toujours,
Fallait voir la pauvre mère,
Pleurant son gosse de huit jours,

Mise au banc de la cour d'assises
Et de celui de la société
Elle fut traitée de fille soumise
À la veille du quatorze juillet.

Elle entendait son petit gosse
Qui appelait sa maman
Tandis que le verdict atroce
La condamnait au bagne pour vingt ans.

Par devant, par derrière,
Tristement comme toujours,
Elle est morte la pauvre mère
À Cayenne en songeant à son amour...

Elle avait ses quinze ans à peine
Quand elle sentit battre son cœur
Auprès du mec Gégène
Marinette a connu le bonheur...

envoyé par Marco Valdo M.I. - 11/9/2012 - 23:55


Le même jour que La Complainte de Marinette, une bloggeuse italienne publiait le texte d'une féministe espagnole... Texte qui montre toute le danger d'un retour aux temps de Marinette... La réaction cléricale et libérale est en pleine expansion en Europe. Ils reviennent au grand galop.

REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX ESPAGNOLES... ILS VOUS LE FERONT BIENTÔT.

Si vous les laissez faire (Laissez faire est d'aillerus leur devise, tout comme Arbeit Macht Frei !)

Si quelqu'un veut une traduction qu'il le dise, car letexte en vaut la peine...


mercoledì 12 settembre 2012

La controriforma patriarcale in nome dell'ecologia

Alicia Puleo


Sono in pericolo i progressi ottenuti dal femminismo negli ultimi decenni? Un settore dell'ecologismo è diventato il volto verde di ciò che chiamiamo controriforma patriarcale? La sua posizione offre un'aria seducente alla vecchia divisione sessuale del lavoro? Vengono confermate le vecchie paure delle femministe verso l'ecologismo? E' possibile un ecofemminismo che difenda l'uguaglianza e la libertà delle donne? Queste sono le problematiche che guidano la riflessione Alicia Puleo, fondatora dell'ecofemminismo e docente di Filosofia morale all'Università di Valladolid, nel breve testo presentato qui di seguito


La controriforma patriarcale e i diritti sessuali e riproduttivi.

di Alicia Puleo



Stiamo assistendo alla nascita di fondamentalismi religiosi di vario segno che contribuisocono alla grande controriforma patriarcale in diverse parti del mondo.Le loro ideologie sono contrarie alle libertà individuali e particolarmente allergiche a quelli delle donne. Al momento in cui sto scrivendo queste linee del Ministero Giustizia spagnolo prepara una riforma della legge sull'aborto che comporterà l'abbandono di quella attuale, che fu approvata dal governo del Partito Socialista nel 2010. Tutto indica che l'attuale governo conservatore intende attuare una legge ancora più restrittiva di quella in vigore dal 1983 al 2010. Se tale revisione andrà in porto, non si permetterà l'aborto in caso di malformazione del feto e si perderanno tutti i progressi che sono stati realizzati in questo senso dopo anni di lotta femminista. La legge spagnola sull'aborto perderà tutta la somiglianza con quelle della maggior parte dei paesi europei e si avvicinerà al contrario alle norme esistenti su di esso,in quasi tutti i paesi dell'America Latina. Questa è una cattiva notizia non solo qui, ma anche per tutti coloro che lottano in America Latina per il riconoscimento dei diritti sessuali e riproduttivi e che hanno visto nella legge spagnola degli ultimi anni, un precedente culturalmente vicino su cui appoggiare le loro rivendicazioni. Come in un lontano passato, potranno solamente decidere sul loro corpo in condizioni di sicurezza, le donne che hanno i mezzi finanziari per viaggiare all'estero.


Una delle caratteristiche ideologiche della nuova realtà che hanno lasciato tre decenni di capitalismo neoliberista globalizzato è il costante cattivo uso della nozione di libertà per eliminare la capacità della libera azione.Ben nota è la vecchia strategia capitalistica di ridurre i diritti dei lavoratori in nome della libertà; si riduce la possibilità di trovare riparo nel quadro giuridico-istituzionale e si eliminano le barriere protettive contro il degrado ecologico ed economico. L'imprenditore presumibilmente non ne ha bisogno. Basta a se stesso e ha solo l'intenzione di realizzare i suoi progetti. Meno noto è invece il discorso che invita le donne in nome della libertà, di scegliere le vecchie catene patriarcali contro cui tanto si è combattuto dal femminismo.

Così per giustificare le sue proposte di riforma della legge per l'interruzione volontaria della gravidanza, il Minitro della Giustizia ha affermato che libererà le donne dalla " strutturale violenza di genere".Con questa espressione si riferisce all'oppressione subita dalle donne per non potersi dedicare pienamente alla maternità a causa dei suoi impegni lavorativi. E 'vero che ci sono difficoltà nel dover conciliare lavoro e vita familiare. Ma risulta evidente che non c'è una legge di maternità forzata che permette alle donne di conciliare la sua legittima aspirazione all'indipendenza economica o alla carriera professionale con l'eventuale desiderio di essere madri. La conciliazione tra vita lavorativa e familiare deve essere facilitata per donne e uomini e passa attraverso una serie di misure proprie dello Stato sociale, che in questo momento sta per essere demolito.
Spesso, fin dalla sua apparizione negli anni ottanta del XX secolo,il neoliberismo economico si è appoggiato u un neoconservatorismo morale. Il Tea Party americano è l'esempio paradigmatico di questa combinazione letale . Il partito repubblicano degli Stati Uniti ha anche incluso nella sua agenda l'eliminazione del diritto all'aborto.E' stato sottolineato, giustamente, che si tratta di compensare con gli appelli ai valori e rappresentazioni tradizionali la disintegrazione effettiva dei legami familiari e sociali svolte dalle leggi inesorabili del profitto capitalista. A questa interpretazione, se ne deve aggiungere un'altra: un elemento essenziale dell'efficacia politica del discorso neoconservatore è il suo anti-femminismo, che soddisfa un incosciente o non verbalizzato, desiderio di ritornare a situazioni passate di subordinazione del genere femminile. Non è una semplice casualità che nasca questa nostalgia, quando scarseggiano i posti di lavoro e le condizioni di lavoro sono sempre più dure.

Il richiamo della sirena per le donne di tornare a casa non proviene solo da ciò che è comunemente conosciuta come la destra conservatrice. Si sente anche da parte di un certo ecologismo che parla in nome della sacralità della vita e della saggezza ancestrale, rivendicando per sé il titolo di vero pensiero ribelle e facendo mostra di denunciare le grandi multinazionali che minacciano la Terra.


L'ecologismo conservatore e la "sacralità della vita" (umana).

"La R-Evoluzione del colostro è iniziata" è il significativo titolo della monografia che la rivista The Ecologist per la Spagna e l'America Latina (n°48, gennaio-marzo 2012) ha dedicato alla maternità e all'aborto. Il colostro è il liquido che le ghiandole mammerie secernono durante la gravidanza e dopo il parto. " “Your body is a battleground”,( il tuo corpo è un campo di battaglia) denunciava l'artista plastica Barbara Krugger in un'opera femminista ormai celebre. Ancora una volta, ora dipinto di verde, il corpo della donna è presentato come territorio di battaglia. Gli argomenti della monografia sono eloquenti circa la struttura del discorso: L'usurpazione della fertilità"," La sterilizzazione della popolazione", " Il proselitismo pro-abortista", "Le teconologie Terminator","La mercificazione del maternità ', "Il parto/nascita naturale","Cicli lunari e indianismo". L'importanza di questa monografia può misurarsi attraverso la grande diffusione di questa rivista nel mondo dell'ecologia in lingua spagnola. Purtroppo, con questo numero vediamo la conferma di una deriva di questa pubblicazione in direzione di posizioni spiritualiste neoconservatrici.

Tutti i suoi contenuti potrebbero essere riassunti nel concetto che l'aborto non è ecologico né ecologista. L'insieme di questi articoli è una lampante dichiarazione di guerra contro l'ecologismo politico, che accetta il diritto all'aborto e l'eutanasia. Questi diritti di libertà individuale sono presentate come forma di oppressione dello Stato "paterno-autoritario, attraverso la tipica retorica che abbiamo visto utilizzata nella proposta di riforma della legge sull'aborto.

L'eutanasia è solamente oggetto di una breve menzione. La questione centrale, come dimostra la scelta del titolo, è la condanna inappellabile dell'aborto, che viene considerato negazione della fertilità e occulta forma anti-ecologica scelta dai poteri economici e politici per dominare il mondo. Il suo argomento è appropriato per ottenere l'adesione di un pubblico alternativo e ribelle, in linea di principio più tendente alla affermazione delle libertà individuali. Non chiama alla obbedienza, ma alla sovversione. Afferma che il modo di ribellarsi contro il "tecnopatriarcato" è ( che le donne accettino) il ritorno ai "cicli sacri" della vita. Si mescolano in un'accozzaglia, preoccupazioni che non possiamo non condividere come il dominio economico,la contaminazione con i pesticidi o i pericoli inerenti alle colture transgeniche, con la manipolazione ideologica circa l'aborto e le pratica contraccettive.

Per l'ecologismo neo-conservatore la pianificazione familiare e l'aborto sono qualcosa di irresponsabile e violento come l'agire delle grandi industrie che devastano il pianeta o il genocidio nazista.

Mentre nelle manifestazioni e nelle reti sociali affrontano le nuove minacce sui diritti sessuali e riproduttivi con parole chiavi come " Fuori i rosari dalle nostre ovaie", le ecologiste neoconservatrici hanno deciso di comunicare la buona notizia che nelle ovaie "ruggisce" (sic) la forza vitale della riproduzione e che coloro che aspirano al dominio, lo perdono, secondo il Tao. Al fine di presentarsi come una posizione emancipatoria e progressista che, tuttavia, è contraria alla contraccezione, all'aborto e alla integrazione delle donne nel mondo pubblico, sottolineano al contempo, la differenza che li separa dalla Chiesa cattolica, che considerano una spiritualità gerarchizzata e obsoleta. Tra metafisiche oscure sul potere dell'Eternità e incontri con guaritrici indigene,troviamo riferimenti ad un ritoccato Sant'Agostino, che poneva tutte le speranze del cambiamento del mondo nel potere delle madri. Come in Sesso e carattere, per il pensatore misogino Otto Weininger,le donne sono ridotte a due grandi figure: la "Madre" e la "Puttana"e afferma che la seconda è ancora più importante della prima. La "Madre" è nutrimento. La "Puttana"che c'è in ogni donna, secondo questa prospettiva unica,è la natura selvaggia, indomita, del piacere sessuale inesorabilmente legato alla riproduzione.


Nonostante l'unanimità del messaggio di tutti gli autori della monografia, tra le donne (meno numerose) vi è una maggiore tendenza ad enfatizzare i presunti poteri della donna naturale, selvaggia, corpo fertile, utero ribelle. Il parto viene presentato come estasi orgasmica, che le madri comuni moderne non sono in grado di godere perché sono profondamente repressi dal patriarcato. Gli autori maschi,invece, sembrano propensi a considerare le donne come esseri infantili incapaci di comprendere ciò che fanno quando abortiscono, così da considerare che il vero colpevole è chi legifera a favore dell'interruzione di gravidanza, chi lo esegue e chi lo giustifica culturalmente. Tutti d'accordo inoltre che la nuova maternità/paternità disciplinata dalla Natura ancestrale e liberata dal "catechismo femminista"sarà in grado di rigenerare l'umanità. Si dice che il femminismo ha introdotto la discordia tra i sessi, diminuendo così la natalità, come se secoli di Storia non ci hanno insegnato che il patriarcato ha ferito e ucciso molto tempo prima che il movimento per i diritti delle donne promuovesse il disordine dell'autonomia femminile e della maternità responsabile.

Secondo l'ecologismo neo-conservatore,la liberazione delle donne consisterà nell'abbandonare la pretesa di essere uguali agli uomini. Ritorna così la teoria del diciannovesimo secolo, della complementarietà per ricordare alle donne quali sono i loro consueti e naturali lavori.Naturalmente, questa non è la prima volta che si utilizza il concetto di Natura per rimettere al suo posto un gruppo ribelle. In piena Rivoluzione francese, i giacobini ricordarono alle loro compagne di partito di sentire la voce della saggia Natura ed abbandonare le velleità politiche. (...) Il trattamento filosofico dei due sessi di Rousseau, che una voltà egli chiamò " discorso di lode"( nessuno può fare i lavori domestici di cura come voi,senza i quali non sareste cittadine di pieno diritto, ma vi limitareste ad far nascere cittadini), riappare in piena rivoluzione borghese in toni più perentori, con il decreto di chiusura dei circoli politici delle donne e resistette per lungo tempo nel rifiuto di accesso all'istruzione superiore, alle professioni liberali e ai diritti civili. Oggi, con l'ecologismo neo-conservatore riacquista i toni adulatori e avvelenati dell'ingannevole discorso della lode: siete meravigliose, possedete virtù e poteri straordinari.
Gli studi universitari rovinano queste innate capacità del vostro sesso,ci viene ricordato delicatezza. C'è da riconoscere,che in altri luoghi, la controriforma patriarcale non è andata tanto per il sottile. In Iran,per esempio,è appena stato introdotto il divieto di accesso alle donne di 77 specializzazioni accademiche, tra le quali Informatica,Lingua Inglese, Letteratura e Biologia ritenute poco adatte alla natura femminile.

Note finali: Ecofemminismo critico per la libertà delle donne.

L'ecologismo neo-conservatore dirige i suoi attacchi all'ecologismo politico e al femminismo. Fa salvo, tuttavia, l'ecofemminismo o, più esattamente, quello che intende con questo termine. Definisce l'ecofemminismo come un ritorno all'ordine naturale, di una femminilità autentica, ancestrale, amorosa, ecc. Consiglia inoltre di cambiargli nome, negando il termine 'femminismo'.

(...) Nel mio libro L'ecofemminismo per un un altro mondo possibile (Cátedra, 2011), ho delineato un ecofemminismo critico che rivendica l'uguaglianza e la libertà delle donne e i loro diritti sessuali e riproduttivi. L'ecofemminismo deve essere un pensiero critico estraneo ai vapori mistici e discorsi di lode, come l'attacco all'eredità emancipatrice femminista che abbiamo ricevuto. Deve essere una riflessione-azione attenta ai rapporti di potere e alle ontologizzazioni che spesso le occultano. Deve cercare di superare il sessismo come l'androcentrismo nel nostro sguardo e nel nostro agire quotidiano. Noi che vogliamo un altro mondo possibile, con un orizzonte senza dominazioni, possiamo essere ecofemministe analizzando criticamente gli aspetti anti-ecologici del patriarcato, lottando contro i pregiudizi e le ingiustizie di genere,classe, etnia, orientamento sessuale e specie, sviluppando una prassi solidale e universalizzando la pratica della cura che il patriarcato ha assegnato esclusivamente alle donne. Non c'è bisogno di tornare a vecchi stereotipi di genere né di appellarsi ad una "sacralità della vita"che impegnata nella condanna dell'aborto, si rivela "umana, troppo umana"

Mientras Tanto


(traduzione di Lia Di Peri)

adresse du blog : http://liadiperi.blogspot.be/

Pubblicato da liadiperi a 9/12/2012 Nessun commento:
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Etichette: Alicia Puleo, discriminazione di genere, Ecofemminismo, Ecologia, Patriarcato, sessismo

Lucien Lane - 13/9/2012 - 12:23




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