Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
Et puis ce souvenir éclate dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier
Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants
Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur
Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie
O mon unique amour et ma grande folie
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
Et puis ce souvenir éclate dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier
Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants
Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur
Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie
O mon unique amour et ma grande folie
Contributed by Dead End - 2012/8/1 - 13:42
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Poesia di Guillaume Apollinaire, dalla raccolta postuma “Poèmes à Lou”
Jean Ferrat la mise in musica nel 1967
Nel 1914 il poeta polacco Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, naturalizzato francese con il più semplice nome di Guillaume Apollinaire, cadde innamorato di Madame Louise de Coligny-Châtillon, donna di nobile lignaggio ma “spirituelle, dégagée, frivole, impétueuse, puérile, sensible, insaisissable, énervée”, ossia piuttosto libera per i suoi tempi (all’epoca era già divorziata e si dilettava di aeroplani…).
La passione del poeta non fu completamente ricambiata e, per giunta, gli toccò di partire per il fronte. Eppure anche in trincea l’amore era più forte della guerra e della morte – ed è per questo che ho voluto contribuire questa poesia-canzone – e Apollinaire scrisse ogni giorno alla sua amata “Lou”, fino alla primavera del 1915, quando anche a lui fu chiaro che quella relazione era impossibile.
Poco dopo Apollinaire fu ferito gravemente dalle schegge di un colpo di obice che lo raggiunsero alla testa mentre nella sua trincea era intento a leggere il “Mercure de France”. Sopravvisse ma, assai indebolito, si arrese alla “spagnola” che nel 1918 uccise decine di milioni di persone in tutta Europa.