Devant ma maison, il y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.
J'ai de beaux lapins, des lapins superbes
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même,
Bé,je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.
Le soir de mes noces avec Thérèse
Quand on s'est trouvé tout déshabillés
En sentant frémir son beau corps de braise
Je me suis pensé : "Je vais l'embrasser"
Aujourd'hui peut-être, ou plutôt demain,
Moi les émotions, ça me rend tout blême.
Ce soir je suis pas, té, vraiment en train,
Il sera pas long, mon joli poème...
Mais, soudain, ça m'a pris au petit matin,
On est déchaîné ici quand on s'aime,
Et trois mois après: j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi!
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.
J'ai de beaux lapins, des lapins superbes
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même,
Bé,je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.
Le soir de mes noces avec Thérèse
Quand on s'est trouvé tout déshabillés
En sentant frémir son beau corps de braise
Je me suis pensé : "Je vais l'embrasser"
Aujourd'hui peut-être, ou plutôt demain,
Moi les émotions, ça me rend tout blême.
Ce soir je suis pas, té, vraiment en train,
Il sera pas long, mon joli poème...
Mais, soudain, ça m'a pris au petit matin,
On est déchaîné ici quand on s'aime,
Et trois mois après: j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi!
envoyé par Marco Valdo M.I. - 31/7/2012 - 22:19
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Paroles: Marcel Sicard. Musique: Paul Durand 1946
Pour ça, jamais... Je ne donnerai ma langue à personne, même pas à un délicieux minou... Sauf évidemment, dans certaines circonstances qui s'y prêtent particulièrement bien... Si tu vois, à ton tour, ce que je veux dire... Pour ce qui est de Fernand Joseph Désiré Contandin, je sais très bien de qui il s'agit, car je l'ai croisé plusieurs fois dans mon existence. Une fois même, il se promenait en Allemagne avec une vache de ma connaissance, elle aussi. La dénommée Marguerite. Il s'agit tout bêtement de Fernandel. D'ailleurs, on l'avait déjà fait passer avec Marguerite précisément dans les Chansons contre la Guerre, dans le commentaire à la chanson Oscar, Oscar ou La Danse du Tambour. Cela dit, pourquoi l'amènes-tu ici ? Serait-il chanteur ?
Précisément et c'est pour saluer le chanteur (outre le comédien) que j'ai pris la peine de rechercher l'une ou l'autre de ses chansons qui pourrait entrer dans les CCG. Et à vrai dire, j'en ai trouvé deux... Voici la première, je te réserve la surprise de la seconde pour une autre fois. J'y ajoute une autre interprétation, celle de Fernand Sardou... à titre de comparaison. C'est une chanson qui enter parfaitement dans le cycle des chansons contre le travail. Mais avec cette chanson et l’interprétation de Fernandel, on comprend même que le travail n'a peut-être pas encore réussi à le rattraper. Mais ce n'est pas la bonne volonté qui manque... Aujourd'hui peut-être ou alors, demain... C'est le « mañana, mañana » des Espagnols. Encore une fois, comme dans les chansons de Vian ou de Salvador, ce n'est a priori pas une chanson de combat... Elle use du sel d'ironie, d'une sorte d'humour corrosif, adapté à son propre rythme. Enfin, je te laisse découvrir cette petite merveille... Té... Je te la chanterais bien moi-même... Aujourd'hui peut-être ou alors, demain...
Oui, oui, elle ressemble fort à un antidote contre la rengaine de ce vieux monde stakhanoviste, fordiste qui entend imposer le travail comme règle de vie... Et sans doute faut-il parfois s'y soumettre... Aujourd'hui peut-être, ou alors demain... Ce foutu travail me monte à la tête... Il nous faut mettre fin à cette dictature totalitaire et tissons le linceul de ce vieux monde malade du travail, efficient, performant, stressé et cacochyme. (Heureusement !)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.