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Il testamento del toro

Quartetto Cetra
Langue: italien


Quartetto Cetra

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[1960]
Testo di Giovanni "Tata" Giacobetti
Musica di Anton Virgilio Savona

Quartetto Cetra



Graziosissima. Potrebbe trovar posto nel percorso "Guerra agli animali". Si potrebbe anche azzardare qualche interpretazione metaforica. Una cosa è certa: qui il vero cornuto (il killer) non è il povero toro.
Son le quattro della tarde,
accorre già la folla madrilena
ad occupare i posti nell'arena. -Ahi!..
Son le quattro della tarde!

Son le quattro e diciassette,
è pronto il famosissimo torero
già pensa a chi lanciare il suo sombrero.. -Ahi!...
Son le quattro e diciassette.

Ma i tori destinati alla corrida
si son riuniti in una gran seduta
e il toro il più furente
che fa da presidente,
fa una proposta intelligente:

– Compagni tori, le cinque son vicine...
L'oroscopo m'ha detto che fo una brutta fine!
Amici tori, in vista dell'evento,
sapendo chi è il torero io faccio testamento!

Ma dove tieni tutte queste proprietà?
Tu devi dirci chi godrà l'eredità!


– Amici tori, chiamatemi il notaio e qualche testimonio
Ne voglio almeno un paio

– Amici tori, è giunto il gran momento,
prendete carte e penna che faccio testamento!

La pelle a chi la lasci?
A un povero scarpaio!
Il pelo superiore?
A un noto pellicciaio!
E gli occhi così attenti?
A un arbitro famoso!
Le orecchie così lunghe?
A un critico noioso!

Ahi, ahi, ahi,
dicci ancora che cosa farai!
Ahi, ahi, ahi,
dicci ancora che cosa darai!

La coda così lunga?

A qualche esattoria.
Gli zoccoli pesanti?
Alla portiera mia.
La bocca tua fremente?
A qualche sbafatore!
Ed ogni tuo muggito?
A un celebre urlatore!

Ahi, ahi, ahi,
Dicci ancora che cosa farai!
Ahi, ahi, ahi,
Dicci ancora che cosa darai!

Il naso tanto grande?

A un prode cacciatore.
Le gambe assai veloci?
A qualche giocatore!
La lingua chiacchierona?
Ad un presentatore.
E infine le tue corna??..

Il toro a questo punto
diventa assai severo..
E poi senza esitare
dice con tono altero:

¡Habla, toro!

– Le corna a chi le do?
Le corna a chi le dai?
Le corna a chi le do?
Ma come, non lo sai?
Le corna a chi le do?
Non ti decidi mai!
Le corna le darò...

A chi?

Al mio torero!

envoyé par giorgio - 25/5/2012 - 08:10



Langue: français

Version française – LE TESTAMENT DU TAUREAU – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – Il testamento del toro – Quartetto Cetra – 1960
Texte de Giovanni "Tata" Giacobetti
Musique de Anton Virgilio Savona


Letestamentdutaureau


Ah, Lucien l'âne mon ami, voici une chanson qui devrait te ravir... Toi et tous les animaux que l'idiotie humaine fait souffrir. Elle s'intitule « Le Testament du Taureau ». Elle est d'ailleurs assez proche dans l'esprit des Toros de Jacques Brel, Les toros. Vu les dates (1960 - 1963), on peut même penser que Brel aurait pu connaître celle-ci au moment d'écrire la sienne.

Ah, qui nous dira..., dit Lucien l'âne en commençant à chantonner.

Tu as certainement connu bien taureaux au cours de ta longue existence et certains plus fabuleux encore que les autres. Cette chanson vise évidemment la « tauromachie » - « combat de taureau », où devant des demoiselles en sueur sous le soleil de l'après-midi, devant une foule en délire, des hommes armés s'en prennent à une bête qui n'en demandait pas tant et qui se serait bien contentée de vivre encore dans la prairie ou sur les plateaux de la sierra.

Oui, oui, j'en ai souvent entendu parler et s'il y avait déjà des taureaux dans les arènes de Grèce, on n'en faisait pas une boucherie, on les utilisait comme partenaires des jeux du stade. Mais autres époques, autres mœurs.

Il arrive pourtant que le taureau vienne à bout de ses bouchers... C'est le cas dans la chanson, comme tu vas le voir. Je tiens cependant à te dire que comme à l'habitude et plus encore cette fois, j'insiste sur le mot « version française » ; car, je n'ai pu m'empêcher de modifier certains personnages de la chanson et de les remplacer par d'autres qui me paraissaient plus – disons – à mon goût. Ceci, évidemment, a comme conséquence de changer aussi le sens de certains vers... sans pur autant compromettre le sens général de la chanson.

Dis-moi donc quelles sont ces modifications..., Marco Valdo M.I., mon ami.

Je te laisse les rechercher. Mais pour ta peine, j'y ajouterai cette petite histoire qu'on m'a racontée et qui concerne le même sujet. Une petite histoire qui circule depuis longtemps, qu'on se raconte à l'occasion... et puis qu'on perd de vue et qui un jour, revient par ailleurs. Donc, si tu la connais déjà, je t'en prie ne rouspète pas... Dis-toi qu'ici, la petite histoire restera et qu'un jour ou l'autre quelqu'un qui ne la connaît pas la lira.

Ou même, dit Lucien l'âne, même s'il connaît déjà, trouvera-t-il plaisir à se la remémorer. Raconte-la donc...

C'est forcément une histoire où il est question d'un taureau... Un voyageur de passage en Espagne, dans une ville du Sud... Sans doute, en vacances... Se trouve au restaurant et s'apprête à commander un repas. Le serveur – appelons-le, si tu veux bien, Giacinto... Tu sauras un jour pourquoi... Giacinto vient auprès du voyageur et l'invite à commander son repas. Et pour, Monsieur, ce sera... Là, un silence. Le voyageur réfléchit et à ce moment, il voit passer un plat magnifique que l'on porte à une table voisine... Ah, voilà... J'aimerais manger çà, dit-il en montrant le plat qui passe. Ah, pour ça, Monsieur, je suis désolé, aujourd'hui, nous n'en avons plus... Bien, bien... dit le voyageur un peu dépité. Et quand donc en aurez-vous ? La semaine prochaine, Monsieur... Il vous faudra attendre, la semaine prochaine, même jour, même heure et bien entendu, il vous faut réserver ce plat, d'ailleurs assez coûteux. Le prix n'a pas d'importance, je le réserve. Mais à propos de quoi s'agit-il ? Et bien, Monsieur, ce que vous avez vu passer et qui faisait l'essentiel de ce plat de viande : ce sont des testicules... Des testicules de taureau et ce sont celles du taureau qui a été tué cet après-midi même à la grande corrida. Il vous faut donc attendre la prochaine corrida... Vous connaissez, je suppose, Monsieur la coutume qui veut que diverses parties du vaincu soient données au vainqueur. Ce dernier, un torero de grand renom, qui est végétarien et cupide, nous cède les testicules à prix d'or. Et ce sont donc les testicules de ce pauvre vaincu que nous aurons l'honneur de vous servir la semaine prochaine.

Que voilà une belle histoire... Mais qu'en est-il de la suite ?, s’impatiente Lucien l'âne. Allons vivement à la semaine suivante.

Ah, bonsoir, Giacinto. Bonsoir, Monsieur... Vous vous souvenez certainement que je vous ai commandé ce plat fabuleux... En effet, Monsieur, il arrive tout de suite. Et en effet, quelques instants plus tard, Giacinto apporte le plat au milieu duquel trônent deux misérables petites boulettes... Mais, Giacinto, dit le voyageur tout déconfit et fort coléreux... Ce n'est pas ce que j'avais demandé... Oh, que si, Monsieur... Ce sont bien des testicules... Simplement, cette semaine, vous n'avez pas de chance... C’est le taureau qui est vainqueur... et le torero de grand renom... Voyez ce qu'il en reste...

Quelle belle histoire... Je te remercie et je te propose une pensée, assez parente, qui me fut transmise par un de mes amis, qui avait été sollicité pour écrire l'éditorial d'une revue de chasse... et dont l'article ne fut jamais publié. L'article était intitulé : « Et si les lapins avaient des fusils ? »

Ohlala, dit Lucien l'âne en riant de toute sa mâchoire d'âne, combien de tartarins seraient moins fiers... Mais c'est pas tout ça, il nous faut revenir à notre tâche quotidienne ou presque de tisser le linceul de ce vieux monde assassin, lâche, pervers, cupide et cacochyme. (Heureusement !)


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE TESTAMENT DU TAUREAU

Il est quatre heures de l'après-midi
Déjà accourt la foule madrilène
Occuper les places dans l'arène.
Il est quatre heures de l'après-midi

Il est quatre heures et quart
Déjà prêt le célèbre torero
Pense à qui lancer son sombrero..
Il est quatre heures et quart

Mais les taureaux destinés à la corrida
Tiennent conseil entre eux
Et le taureau le plus furieux
Qui préside au débat
Dit aux autres, tous anxieux

Camarades taureaux, cinq heures approche...
Mon horoscope me prédit une fin moche !
Amis taureaux, en vue de l'événement,
Connaissant le torero, je fais mon testament!

Mais d'où tiens-tu toutes ces propriétés?
Tu dois nous dire qui va hériter !

Amis taureaux, appelez-moi le notaire et quelque témoin
J'en veux deux au moins

Amis taureaux, voici arrivé le grand moment
Prenez papiers et stylo, je fais mon testament !

La peau à qui tu vas la donner ?
À un pauvre cordonnier !
Ta crinière flamboyante ?
À un chauve méritant
Et tes yeux si perçants ?
À une célèbre voyante
Tes oreilles si belles?
À une jeune demoiselle !

Aïe, aïe, aïe,
Dis-nous encore
Ce que tu feras
Aïe, aïe, aïe,
Dis-nous encore
À qui tu donneras

Ta queue si puissante?
À une vieille tante
Tes sabots lourds?
À un gros balourd.
Ta bouche frémissante ?
À mes amantes !
Et ton mugissement?
À un ténor du parlement !

Aïe, aïe, aïe,
Dis-nous encore
Ce que tu feras
Aïe, aïe, aïe,
Dis-nous encore
À qui tu donneras

Ton très grand nez ?
À un chasseur bien élevé.
Tes jambes si véloces ?
Je les offre à un gosse
Ta langue bavarde?
À une vieille cafarde
Et finalement tes cornes??..
Ah ! Mes cornes....

Parle, taureau !
Parle, il le faut !

Le taureau arrivé à ce point ..
Prend un air pénétré
Et sans hésiter
Dit d’un ton hautain

Parle, taureau !
Parle, il le faut !

Mes cornes, à qui je les donne ?
Oui, tes cornes, à qui les donnes-tu ?
Mes cornes, à qui je les donne ?
Ne nous dis pas que tu ne le sais plus
Mes cornes, à qui je les donne ?
Vas-tu te décider
Mes cornes, je vais les donner...

À qui ?

À qui ?

Parle, taureau !
Parle, il le faut !

À mon torero !
À mon torero !

envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/8/2012 - 17:17




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