Io l'ho visto a mezzogiorno
lì per terra con un mondo
silenzioso tutt'intorno
e negli occhi un vuoto fondo
Era biondo come il pane
come il legno della croce
e dormiva il grande sonno
di cui non si sa la voce
Io riscopro anche i tuoi anni
mal pagati alla catena
dei tuoi quotidiani affanni
nelle unghie c'è la pena
Schiavo già d'eterna Roma
riscattato a liberto
l'hanno sciolto dalla soma
e alla fame ti hanno aperto
Ti sei scelta questa via
le sue case i suoi giardini
la pietà in periferia
ha la voce dei bambini
E qui tiri la tua vita
tutta a naso conosciuta
tra le zampe riscoperta
ogni giorno risaputa
Qui nessuno ti chiamava
ma bastava una carezza
che l'amore si affermava
in guaiti di certezza
Così come vecchia pianta
con le foglie ancora sane
c'è la tua presenza santa
se può esser santo un cane
Ti han sparato nella testa
qui nel campo dei bambini
era sabato, era festa
anche in via Montemartini
Ti han sparato per la gioia
di endovena all'eroina
che assomiglia assai alla noia
di un bel sabato mattina
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo un po' di pane
forse a un cane morto in guerra
prima o poi riviene fame
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo anche un fiore
forse a un cane morto in guerra
fa piacere un po' d'amore
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo il tuo collare
forse a un cane morto in guerra
la memoria può bastare.
lì per terra con un mondo
silenzioso tutt'intorno
e negli occhi un vuoto fondo
Era biondo come il pane
come il legno della croce
e dormiva il grande sonno
di cui non si sa la voce
Io riscopro anche i tuoi anni
mal pagati alla catena
dei tuoi quotidiani affanni
nelle unghie c'è la pena
Schiavo già d'eterna Roma
riscattato a liberto
l'hanno sciolto dalla soma
e alla fame ti hanno aperto
Ti sei scelta questa via
le sue case i suoi giardini
la pietà in periferia
ha la voce dei bambini
E qui tiri la tua vita
tutta a naso conosciuta
tra le zampe riscoperta
ogni giorno risaputa
Qui nessuno ti chiamava
ma bastava una carezza
che l'amore si affermava
in guaiti di certezza
Così come vecchia pianta
con le foglie ancora sane
c'è la tua presenza santa
se può esser santo un cane
Ti han sparato nella testa
qui nel campo dei bambini
era sabato, era festa
anche in via Montemartini
Ti han sparato per la gioia
di endovena all'eroina
che assomiglia assai alla noia
di un bel sabato mattina
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo un po' di pane
forse a un cane morto in guerra
prima o poi riviene fame
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo anche un fiore
forse a un cane morto in guerra
fa piacere un po' d'amore
Ora accanto a te per terra
c'è chi ha messo il tuo collare
forse a un cane morto in guerra
la memoria può bastare.
Contributed by Riccardo Venturi - 2006/6/3 - 19:10
Language: French
Version française de Riccardo Venturi
(pour le forum it.cultura.linguistica.francese)
11 juillet 2006
(pour le forum it.cultura.linguistica.francese)
11 juillet 2006
C'est une chanson d'Ivan Della Mea, tirée d'un "concept album" qui s'appelle "Sudadio Giudabestia" (je renonce à traduire ce titre). On pourrait définir cet album comme l'histoire collective d'une rue de la banlieue milanaise, rue Montemartini, à la fin d'un siècle ou bien d'un millénaire (l'album est de 1996). Ivan Della Mea, né à Lucques en 1940 mais milanais d'adoption, écrit volontiers des chansons sur les animaux, et ce sont souvent des chansons belles et terribles. Comme celle qui suit. L'histoire d'un chien de banlieue, et de sa mort. J'ai essayé de la traduire en français en respectant le martèlement de ses vers et son rythme en crescendo. [RV]
HISTOIRE D'UN CHIEN
Je l'ai vu en plein midi,
là par terre, avec un monde
silencieux autour de lui,
dans ses yeux, le vide profond.
Y était blond comme le pain,
comme le bois de la croix
et dormait le grand sommeil
dont on n' connaît pas la voix
Je découvre tes années
mal payées à la chaîne [*]
de tes soucis quotidiens,
dans les ongles y a de la peine.
Esclave d'une Rome éternelle,
puis racheté et affranchi,
on t'a libéré de la somme,
on t'a ouvert à la faim
Et tu as choisi cette rue,
ses maisons et ses jardins,
la pitié de la banlieue
a la même voix des enfants.
Et là tu te laisses vivre
ta vie connue par ton nez,
découverte entre tes pattes,
chaque jour les mêmes choses.
Là personne ne t'appelait,
une caresse suffisait
pour que tout l'amour s'affirme
et glapisse de certitude.
Comme une vieille plante
aux feuilles encore saines,
il y a ta présence sainte,
si saint peut être un chien
On t'à tiré à la tête
là, dans le champ des enfants,
il était un samedi de fête
même dans rue Montemartini.
On t'a abattu pour la joie
d'une piqûre d'héroïne,
c'est tout pareil à l'ennui
d'un beau samedi matin.
Quelqu'un a posé par terre,
pour toi, un morceau de pain
c'est qu'à un chien mort en guerre
pourrait bien revenir faim.
Quelqu'un a posé par terre
pour toi, aussi une fleur
c'est qu'à un chien mort en guerre
ferait plaisir un peu d'amour
Quelqu'un a posé par terre,
près de toi, aussi ton collier
c'est qu'à un chien mort en guerre
la mémoire pourrait suffire.
Je l'ai vu en plein midi,
là par terre, avec un monde
silencieux autour de lui,
dans ses yeux, le vide profond.
Y était blond comme le pain,
comme le bois de la croix
et dormait le grand sommeil
dont on n' connaît pas la voix
Je découvre tes années
mal payées à la chaîne [*]
de tes soucis quotidiens,
dans les ongles y a de la peine.
Esclave d'une Rome éternelle,
puis racheté et affranchi,
on t'a libéré de la somme,
on t'a ouvert à la faim
Et tu as choisi cette rue,
ses maisons et ses jardins,
la pitié de la banlieue
a la même voix des enfants.
Et là tu te laisses vivre
ta vie connue par ton nez,
découverte entre tes pattes,
chaque jour les mêmes choses.
Là personne ne t'appelait,
une caresse suffisait
pour que tout l'amour s'affirme
et glapisse de certitude.
Comme une vieille plante
aux feuilles encore saines,
il y a ta présence sainte,
si saint peut être un chien
On t'à tiré à la tête
là, dans le champ des enfants,
il était un samedi de fête
même dans rue Montemartini.
On t'a abattu pour la joie
d'une piqûre d'héroïne,
c'est tout pareil à l'ennui
d'un beau samedi matin.
Quelqu'un a posé par terre,
pour toi, un morceau de pain
c'est qu'à un chien mort en guerre
pourrait bien revenir faim.
Quelqu'un a posé par terre
pour toi, aussi une fleur
c'est qu'à un chien mort en guerre
ferait plaisir un peu d'amour
Quelqu'un a posé par terre,
près de toi, aussi ton collier
c'est qu'à un chien mort en guerre
la mémoire pourrait suffire.
NOTE
[*] la chaîne du chien, ou la chaîne de montage des ouvriers de la rue. En effet, l'histoire de ce chien est aussi l'histoire des chiens humains qui habitent la rue. C'est une identification qui parcourt tout l'album.
[*] la chaîne du chien, ou la chaîne de montage des ouvriers de la rue. En effet, l'histoire de ce chien est aussi l'histoire des chiens humains qui habitent la rue. C'est une identification qui parcourt tout l'album.
Language: French
Version française – Histoire d'un chien – Marco Valdo M.I. – 2008
Chanson italienne – Storia di un cane – Ivan Della Mea – 1991
À traduire une telle chanson, je pensais inévitablement à Maupassant et son Histoire de Chien et à Boulgakov et son Cœur de chien. Deux histoires très éloignées l'une de l'autre. Maupassant, chroniqueur de la vie quotidienne de son temps – un conteur; Boulgakov, plus incisif, plus dérangeant, racontant de l'intérieur les dérives de la “révolution” sous l'égide du petit père des peuples. La chanson incite aux grands voyages.
J'ai découvert un peu tard que Riccardo Venturi avait déjà fait une traduction française de cette chanson. Si nos deux versions ne diffèrent pas sur le fond, elles se distinguent assez l'une de l'autre pour vivre côté à côté. Au lecteur d'apprécier les arcanes difficiles des traductions... surtout quand il s'agit de poésie ou de chanson.
Marco Valdo M.I.
Chanson italienne – Storia di un cane – Ivan Della Mea – 1991
À traduire une telle chanson, je pensais inévitablement à Maupassant et son Histoire de Chien et à Boulgakov et son Cœur de chien. Deux histoires très éloignées l'une de l'autre. Maupassant, chroniqueur de la vie quotidienne de son temps – un conteur; Boulgakov, plus incisif, plus dérangeant, racontant de l'intérieur les dérives de la “révolution” sous l'égide du petit père des peuples. La chanson incite aux grands voyages.
J'ai découvert un peu tard que Riccardo Venturi avait déjà fait une traduction française de cette chanson. Si nos deux versions ne diffèrent pas sur le fond, elles se distinguent assez l'une de l'autre pour vivre côté à côté. Au lecteur d'apprécier les arcanes difficiles des traductions... surtout quand il s'agit de poésie ou de chanson.
Marco Valdo M.I.
HISTOIRE D'UN CHIEN
Moi je l'ai vu à midi
Là par terre avec un monde
Silencieux tout autour
et dans ses yeux, un vide profond.
Il était doré comme le miel
comme une croix de bois
et il dormait du grand sommeil
dont on ne connaît pas la voix.
Je redécouvre aussi tes années
Mal payées à la chaîne
Sous tes ongles, il y a la peine
De tes jours angoissés.
Esclave déjà dans la Rome éternelle
Racheté comme affranchi
Ils t'ont libéré de ton fardeau
et t'ont ouvert à la faim.
Tu as choisi cette rue
ses maisons, ses jardins
la pitié des faubourgs
A la voix des bambins.
Et tu passes ici ta vie
connue de ton nez
découverte entre tes pattes
chaque jour recommencée.
Ici, personne ne t'appellait
mais il suffisait d'une caresse
pour que l'amour s'affirme
en jappements de certitude
Telle une vieille plante
avec ses feuilles encore saines
Ta présence serait sainte
si un chien pouvait être saint
Ils t'ont tiré dans la tête
à la plaine de jeux, ici
C'était samedi, c'était la fête
à la rue Montemartini, aussi.
Ils t'ont tiré pour jouer
Une intraveineuse d'héroïne
Un samedi en fin de matinée
qui ressemblait assez à l'ennui
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a mis un bout de pain
Peut-être qu'un chien mort à la guerre
Tôt ou tard, retrouve la faim.
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a mis aussi une fleur
Peut-être qu'un peu d'amour fait le bonheur
d'un chien mort à la guerre.
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a posé ton collier
Peut-être que la mémoire peut combler.
Un chien mort à la guerre.
Moi je l'ai vu à midi
Là par terre avec un monde
Silencieux tout autour
et dans ses yeux, un vide profond.
Il était doré comme le miel
comme une croix de bois
et il dormait du grand sommeil
dont on ne connaît pas la voix.
Je redécouvre aussi tes années
Mal payées à la chaîne
Sous tes ongles, il y a la peine
De tes jours angoissés.
Esclave déjà dans la Rome éternelle
Racheté comme affranchi
Ils t'ont libéré de ton fardeau
et t'ont ouvert à la faim.
Tu as choisi cette rue
ses maisons, ses jardins
la pitié des faubourgs
A la voix des bambins.
Et tu passes ici ta vie
connue de ton nez
découverte entre tes pattes
chaque jour recommencée.
Ici, personne ne t'appellait
mais il suffisait d'une caresse
pour que l'amour s'affirme
en jappements de certitude
Telle une vieille plante
avec ses feuilles encore saines
Ta présence serait sainte
si un chien pouvait être saint
Ils t'ont tiré dans la tête
à la plaine de jeux, ici
C'était samedi, c'était la fête
à la rue Montemartini, aussi.
Ils t'ont tiré pour jouer
Une intraveineuse d'héroïne
Un samedi en fin de matinée
qui ressemblait assez à l'ennui
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a mis un bout de pain
Peut-être qu'un chien mort à la guerre
Tôt ou tard, retrouve la faim.
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a mis aussi une fleur
Peut-être qu'un peu d'amour fait le bonheur
d'un chien mort à la guerre.
Maintenant à côté de toi, par terre
Quelqu'un a posé ton collier
Peut-être que la mémoire peut combler.
Un chien mort à la guerre.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2008/11/27 - 22:22
Language: German
Deutsche Fassung von Riccardo Venturi
19. August 2006
19. August 2006
GESCHICHTE EINES HUNDES
Hab’ ihn gegen Mittag gesehn
dort auf Erden, mit einer
ruhigen Welt ringsumher,
mit tiefer Leere in den Augen
Er war hellhaarig wie Brot
wie das Holz des Kreuzes
und schlief den grossen Schlaf
dessen Stimme man nicht kennt
Ich entdecke auch deine Jahre
schlechtbezahlt an die Kette
deiner alltäglichen Sorgen,
in den Nägeln gibt’s deinen Kummer
Sklave einst des ewigen Roms,
freigelassen durch Loskauf
hat man ihn von Last befreit
und vor dem Hunger verlassn.
Diese Straße hast du gewählt,
ihre Häuserblocke und Gärten,
das Mitleid an der Vorstadt
hat die Stimme der Kinder
Und dort fristest du dein Leben
all durch Schnuppern bekannt
unter den Pfoten entdeckt
jeden Tag wieder bekannt
Dort rief niemand dich, aber
es genügte eine Liebkosung
damit sich die Liebe ausdrückte
mit Gejaulen der Gewißheit
Wie eine alte Pflanze
mit noch gesunden Blättern
gibt’s dein heiliges Dasein
wenn ein Hund heilig sein kann
Du wurdest in den Kopf geschossen
dort im Spielgrund der Kinder,
es war Samstag, ein Festtag
auch in der Montemartini-Straße
Geschossn wurdest du wegen Freude
einer Heroineinspritzung,
so sehr ähnlich der Langweile
eines schönen Samstagsmorgens
Jetzt hat jemand beiseite dir
ein Stückchen Brot gelegt,
einem kriegsgefallenen Hunde
kann wohl Hunger wieder bekommen.
Jetzt hat jemand beiseite dir
auch eine Blume gelegt,
einen kriegsgefallenen Hund
kann wohl ein wenig Liebe freuen
Jetzt hat jemand beiseite dir
dein Halsband gelegt
einem kriegsgefallenen Hunde
kann wohl das Andenken genügen.
Hab’ ihn gegen Mittag gesehn
dort auf Erden, mit einer
ruhigen Welt ringsumher,
mit tiefer Leere in den Augen
Er war hellhaarig wie Brot
wie das Holz des Kreuzes
und schlief den grossen Schlaf
dessen Stimme man nicht kennt
Ich entdecke auch deine Jahre
schlechtbezahlt an die Kette
deiner alltäglichen Sorgen,
in den Nägeln gibt’s deinen Kummer
Sklave einst des ewigen Roms,
freigelassen durch Loskauf
hat man ihn von Last befreit
und vor dem Hunger verlassn.
Diese Straße hast du gewählt,
ihre Häuserblocke und Gärten,
das Mitleid an der Vorstadt
hat die Stimme der Kinder
Und dort fristest du dein Leben
all durch Schnuppern bekannt
unter den Pfoten entdeckt
jeden Tag wieder bekannt
Dort rief niemand dich, aber
es genügte eine Liebkosung
damit sich die Liebe ausdrückte
mit Gejaulen der Gewißheit
Wie eine alte Pflanze
mit noch gesunden Blättern
gibt’s dein heiliges Dasein
wenn ein Hund heilig sein kann
Du wurdest in den Kopf geschossen
dort im Spielgrund der Kinder,
es war Samstag, ein Festtag
auch in der Montemartini-Straße
Geschossn wurdest du wegen Freude
einer Heroineinspritzung,
so sehr ähnlich der Langweile
eines schönen Samstagsmorgens
Jetzt hat jemand beiseite dir
ein Stückchen Brot gelegt,
einem kriegsgefallenen Hunde
kann wohl Hunger wieder bekommen.
Jetzt hat jemand beiseite dir
auch eine Blume gelegt,
einen kriegsgefallenen Hund
kann wohl ein wenig Liebe freuen
Jetzt hat jemand beiseite dir
dein Halsband gelegt
einem kriegsgefallenen Hunde
kann wohl das Andenken genügen.
Marco Valdo M.I., mon camarade,
tu as choisi de traduire cette chanson, et si tu l'as fait, tu as franchi le seuil de la connaissance indirecte pour pénétrer dans la profondité de la communauté.
Merci. Les barricades nous attendent, avec nos chiens aussi!
tu as choisi de traduire cette chanson, et si tu l'as fait, tu as franchi le seuil de la connaissance indirecte pour pénétrer dans la profondité de la communauté.
Merci. Les barricades nous attendent, avec nos chiens aussi!
Riccardo Venturi - 2008/11/30 - 01:40
Uomini e cani
di Giorgio Cremaschi (Liberazione del 3 febbraio 2011)
Il massacro di 100 cani husky in Canada è una rappresentazione del capitalismo selvaggio di oggi. Anche il Corriere della Sera titola in prima pagina “Il massacro dei cani disoccupati”, dando così una dimensione sociale collocata nell’attuale sistema economico. Il bell’articolo dell’etologo Danilo Mainardi coglie soprattutto l’aspetto della ferocia dell’uomo verso il suo migliore amico animale, ma tralascia la dimensione umana che pure è nel titolo.
La storia è questa. Una delle attività collaterali, l’indotto, delle Olimpiadi canadesi era costituita dal portare in giro i turisti in slitta. I cani husky erano il motore. Finito il successo dell’iniziativa, l’imprenditore, un giovane rampante di 29 anni, si è trovato con 100 bocche canine improduttive da sfamare. Allora ha deciso di liquidare l’investimento e ha affidato al suo dipendente, che era anche l’allevatore a cui i cani erano affezionati, il compito di ucciderli tutti. Puntando al massimo risparmio, visto che una puntura per una morte dolce costa 100 dollari a cane, e usando tutta la sua autorità imprenditoriale sul suo dipendente, ha quindi imposto un barbaro massacro. Gli husky sono stati così uccisi a coltellate e la notizia si è saputa perché il loro carnefice non ha retto agli incubi successivi e ha chiesto i danni per lo stress psicologico.
Sono sicuro che adesso ci diranno che riflettere su questo terribile episodio significa abbandonarsi alle solite generalizzazioni dei comunisti, che vedono profitto e mercato dappertutto. Il problema è che profitto e mercato sono davvero dappertutto e hanno trasformato tutto in merce, anzi, in merce usa e getta. I cani sono stati soppressi perché improduttivi, nel civilissimo Canada, uno degli otto paesi più ricchi al mondo.
Naturalmente adesso si dirà che quello è un caso estremo, ma la misura della produttività della natura, degli animali, delle persone, non è forse il criterio guida di ogni scelta economica e sociale oggi? Non vorrete mica paragonare i cani alle persone, immagino ci si dica. Eppure, se le persone, come alla Fiat e in tante altre aziende, vengono costrette a uno sfruttamento che le rende rapidamente improduttive, perché non domandarsi che fine faranno? Certo, per gli esseri umani ci sono lo stato sociale, la cassa integrazione e l’indennità di disoccupazione, ma non sentiamo dire che tutto questo costa troppo? Cosa succederà il giorno in cui ci diranno che il debito pubblico e il profitto privato non possono più permettersi di mantenere assenteisti, improduttivi, persone che comunque non fanno guadagnare il dovuto?
Ebbene sì, abbiamo associato il massacro dei cani all’omelia terribile del vescovo di Munster, raccontata da Paolini in un suo bellissimo spettacolo. Quel vescovo, durante il nazismo, ebbe il coraggio di alzare una voce contro il massacro dei disabili che il nazismo praticava nel nome della selezione della specie. Quel vescovo disse che non si può uccidere un essere umano solo perché improduttivo. Quanto è avvenuto in Canada, ha avuto tanto scalpore non solo per la crudeltà del fatto in sé, ma perché ha smosso una paura riposta nella nostra coscienza profonda. I cani uccisi sono stati in fondo umanizzati, tanto quanto è stato bestiale l’atto umano che li sopprimeva. E’ la rottamazione di esseri viventi nel nome della produttività di mercato che ci colpisce e ci fa sentire quel massacro come un monito alla nostra umanità.
E’ questo che mette i dubbi anche al Corriere della Sera. Fin dove si spingerà questa logica? Nel medioevo i guerrieri venivano abituati alla crudeltà sugli esseri umani, partendo da quella con gli animali. Chi doveva combattere, fin da piccolo, era educato ad essere feroce senza ragione verso gli animali perché poi lo fosse anche verso i nemici, le loro famiglie, i loro figli. Noi oggi viviamo in una società dell’informazione nella quale però la fisicità del male viene celata. Siamo in guerra, lo vediamo sui telegiornali, ma gli unici morti che vediamo sono quelli celati nelle cerimonie ufficiali. Il sangue, il male, il dolore, non si vedono, tanto è vero che quando riescono ad emergere ne siamo tutti sconvolti. Non sarà allora che ci si vuole riabituare, come nel medioevo, alla inevitabilità della crudeltà per sopravvivere? Non sarà che nel nome della produttività e della selezione sociale e dell’autorità imprenditoriale, un po’ alla volta, ciò che è rimosso dall’informazione riemerge nei nostri comportamenti come ferocia assoluta? La rieducazione alla ferocia oggi non si fa più nel nome di una razza o di un regno, ma semplicemente nel nome del profitto e della produttività. Per questo il massacro degli husky non solo ci indigna, ma ci inquieta, ci spaventa. Ci fa riflettere su questa società mostruosa e sulla mega macchina dello sfruttamento che la muove. Se non proviamo a fermarla essa ci divorerà.
di Giorgio Cremaschi (Liberazione del 3 febbraio 2011)
Il massacro di 100 cani husky in Canada è una rappresentazione del capitalismo selvaggio di oggi. Anche il Corriere della Sera titola in prima pagina “Il massacro dei cani disoccupati”, dando così una dimensione sociale collocata nell’attuale sistema economico. Il bell’articolo dell’etologo Danilo Mainardi coglie soprattutto l’aspetto della ferocia dell’uomo verso il suo migliore amico animale, ma tralascia la dimensione umana che pure è nel titolo.
La storia è questa. Una delle attività collaterali, l’indotto, delle Olimpiadi canadesi era costituita dal portare in giro i turisti in slitta. I cani husky erano il motore. Finito il successo dell’iniziativa, l’imprenditore, un giovane rampante di 29 anni, si è trovato con 100 bocche canine improduttive da sfamare. Allora ha deciso di liquidare l’investimento e ha affidato al suo dipendente, che era anche l’allevatore a cui i cani erano affezionati, il compito di ucciderli tutti. Puntando al massimo risparmio, visto che una puntura per una morte dolce costa 100 dollari a cane, e usando tutta la sua autorità imprenditoriale sul suo dipendente, ha quindi imposto un barbaro massacro. Gli husky sono stati così uccisi a coltellate e la notizia si è saputa perché il loro carnefice non ha retto agli incubi successivi e ha chiesto i danni per lo stress psicologico.
Sono sicuro che adesso ci diranno che riflettere su questo terribile episodio significa abbandonarsi alle solite generalizzazioni dei comunisti, che vedono profitto e mercato dappertutto. Il problema è che profitto e mercato sono davvero dappertutto e hanno trasformato tutto in merce, anzi, in merce usa e getta. I cani sono stati soppressi perché improduttivi, nel civilissimo Canada, uno degli otto paesi più ricchi al mondo.
Naturalmente adesso si dirà che quello è un caso estremo, ma la misura della produttività della natura, degli animali, delle persone, non è forse il criterio guida di ogni scelta economica e sociale oggi? Non vorrete mica paragonare i cani alle persone, immagino ci si dica. Eppure, se le persone, come alla Fiat e in tante altre aziende, vengono costrette a uno sfruttamento che le rende rapidamente improduttive, perché non domandarsi che fine faranno? Certo, per gli esseri umani ci sono lo stato sociale, la cassa integrazione e l’indennità di disoccupazione, ma non sentiamo dire che tutto questo costa troppo? Cosa succederà il giorno in cui ci diranno che il debito pubblico e il profitto privato non possono più permettersi di mantenere assenteisti, improduttivi, persone che comunque non fanno guadagnare il dovuto?
Ebbene sì, abbiamo associato il massacro dei cani all’omelia terribile del vescovo di Munster, raccontata da Paolini in un suo bellissimo spettacolo. Quel vescovo, durante il nazismo, ebbe il coraggio di alzare una voce contro il massacro dei disabili che il nazismo praticava nel nome della selezione della specie. Quel vescovo disse che non si può uccidere un essere umano solo perché improduttivo. Quanto è avvenuto in Canada, ha avuto tanto scalpore non solo per la crudeltà del fatto in sé, ma perché ha smosso una paura riposta nella nostra coscienza profonda. I cani uccisi sono stati in fondo umanizzati, tanto quanto è stato bestiale l’atto umano che li sopprimeva. E’ la rottamazione di esseri viventi nel nome della produttività di mercato che ci colpisce e ci fa sentire quel massacro come un monito alla nostra umanità.
E’ questo che mette i dubbi anche al Corriere della Sera. Fin dove si spingerà questa logica? Nel medioevo i guerrieri venivano abituati alla crudeltà sugli esseri umani, partendo da quella con gli animali. Chi doveva combattere, fin da piccolo, era educato ad essere feroce senza ragione verso gli animali perché poi lo fosse anche verso i nemici, le loro famiglie, i loro figli. Noi oggi viviamo in una società dell’informazione nella quale però la fisicità del male viene celata. Siamo in guerra, lo vediamo sui telegiornali, ma gli unici morti che vediamo sono quelli celati nelle cerimonie ufficiali. Il sangue, il male, il dolore, non si vedono, tanto è vero che quando riescono ad emergere ne siamo tutti sconvolti. Non sarà allora che ci si vuole riabituare, come nel medioevo, alla inevitabilità della crudeltà per sopravvivere? Non sarà che nel nome della produttività e della selezione sociale e dell’autorità imprenditoriale, un po’ alla volta, ciò che è rimosso dall’informazione riemerge nei nostri comportamenti come ferocia assoluta? La rieducazione alla ferocia oggi non si fa più nel nome di una razza o di un regno, ma semplicemente nel nome del profitto e della produttività. Per questo il massacro degli husky non solo ci indigna, ma ci inquieta, ci spaventa. Ci fa riflettere su questa società mostruosa e sulla mega macchina dello sfruttamento che la muove. Se non proviamo a fermarla essa ci divorerà.
adriana - 2011/2/3 - 10:38
Questo è il sito dei bastardi ammazza cani:
www.adventureswhistler.com
Outdoor Adventures at Whistler
Unit No. 218 - 4293 Mountain Square
Whistler, BC
V0N-1B4
Qui un loro comunicato in cui cercano di minimizzare il massacro e di accollarne tutta la responsabilità all'esecutore, tale Mr. Fawcett (che crepi insieme ai suoi padroni):
http://www.adventureswhistler.com/media
Spero che le attività di questa azienda vengano boicottate nel modo più massiccio... Secondo voi, quando saranno costretti a chiudere i battenti, i dipendenti li licenzieranno o li abbatteranno?
www.adventureswhistler.com
Outdoor Adventures at Whistler
Unit No. 218 - 4293 Mountain Square
Whistler, BC
V0N-1B4
Qui un loro comunicato in cui cercano di minimizzare il massacro e di accollarne tutta la responsabilità all'esecutore, tale Mr. Fawcett (che crepi insieme ai suoi padroni):
http://www.adventureswhistler.com/media
Spero che le attività di questa azienda vengano boicottate nel modo più massiccio... Secondo voi, quando saranno costretti a chiudere i battenti, i dipendenti li licenzieranno o li abbatteranno?
Bartleby - 2011/2/3 - 12:04
La Svissera, la Svissera, la Svissera, la Svissera,
la Svissera, la Svissera, la Svissera l'é 'n bel paìs!
AGI
Reconvillier (Svizzera), 5 feb. - Disavventura in Svizzera per una cittadina italiana. Le autorita' municipali di Reconvillier hanno ucciso il cane della signora Marilena Iannotta perche' si era dimenticata di pagare la tassa locale di 50 franchi svizzeri (poco piu' di 38 euro) per il possesso del suo barboncino di tre anni.
... e questo mentre George W. Bush annulla una conferenza proprio in Svizzera per paura di essere arrestato per le detenzioni arbitrarie e le torture a Guantanamo...
Peccato, quello sì che è un cane rognoso che andrebbe abbattuto!
la Svissera, la Svissera, la Svissera l'é 'n bel paìs!
AGI
Reconvillier (Svizzera), 5 feb. - Disavventura in Svizzera per una cittadina italiana. Le autorita' municipali di Reconvillier hanno ucciso il cane della signora Marilena Iannotta perche' si era dimenticata di pagare la tassa locale di 50 franchi svizzeri (poco piu' di 38 euro) per il possesso del suo barboncino di tre anni.
... e questo mentre George W. Bush annulla una conferenza proprio in Svizzera per paura di essere arrestato per le detenzioni arbitrarie e le torture a Guantanamo...
Peccato, quello sì che è un cane rognoso che andrebbe abbattuto!
Bartleby - 2011/2/6 - 00:47
Era una bufala molto ben orchestrata, non è vero niente. In Svizzera non uccidiamo i cani (ci limitiamo a riempire di botte gli immigrati irregolari...)
il figlio di Guglielmo Tell - 2011/2/8 - 17:41
Cavolo, era proprio una gran...
La prossima volta non fate come quel picious di Bartleby che c'è cascato come un pollo! Prima andate a fare un riscontro sul mitico sito anti-bufale di Paolo Attivissimo!
E' un consiglio che vi viene da quel coglione, ma sempre vostro,...
La prossima volta non fate come quel picious di Bartleby che c'è cascato come un pollo! Prima andate a fare un riscontro sul mitico sito anti-bufale di Paolo Attivissimo!
E' un consiglio che vi viene da quel coglione, ma sempre vostro,...
Bartleby - 2011/2/8 - 23:23
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Da "Sudadio Giudabestia"
Cantano e suonano:
Isabella Cagnardi, Paolo Ciarchi, Claudio Cormio, Ivan Della Mea, Paolo De Vecchi, Pepé Gagliardi, Fabio Rizzato, Attilio Zanchi.
Elaborazione collettiva su testi e musiche di Ivan Della Mea.
Ad un banchetto in piazza della Loggia stanno seduti Ivan Della Mea e Claudio Cormio, in mezzo a tante altre persone. Tra di esse, la signorina Manuela da Lugano. Si sta un po' discutendo proprio di questo sito, di "Canzoni contro la guerra". Della Mea e Cormio sono impegnatissimi a trovare canzoni che ancora non ci sono (e ce ne sono, diàmine se ce ne sono). Discutèn' discutendo, la signorina Manuela esprime il parere che ci dovrebbe star dentro pure questa "Storia di un cane"; una canzone "contro la guerra a un animale", dice. L'autore del "Me gatt" si dichiara immediatamente d'accordo. E a ragione, viste soprattutto le tre impressionanti strofe finali della canzone. Il sottoscritto esegue quindi con piacere inserendo il testo di questa splendida canzone dal "Sudadio Giudabestia", l'opera musico-teatrale (ma la si potrebbe anche chiamare una sorta di elegia del Corvetto, dove sta via Montemartini) che l'intera brigata Della Mea (mi pregio chiamarla così, certo che la definizione non spiaccia agli interessati) ha realizzato alcuni anni fa. Aggiungendo che la cosa non è nuova nelle CCG: mi riferisco ad un paio di canzoni di Joe Fallisi (altro personaggio pure nominato a quel banchetto). Può essere che, prima o poi, un percorso sulla guerra agli animali venga istituito. [RV]