Langue   

Un mort vivant (Délit d'opinion)

Charles Aznavour
Langue: français


Charles Aznavour

Peut vous intéresser aussi...

Avant la guerre
(Charles Aznavour)
La guerre et la paix
(François Rabbath)
Les enfants de la guerre
(Charles Aznavour)


[2003]
Album "Je voyage"

31CT9ETVDBL. SS300

Dal grande vecchio Aznavour, una fortissima canzone dedicata a tutti i prigionieri politici, ai dissidenti ed agli oppositori che marciscono nelle galere dei tanti, troppi, regimi che ancora infestano questo bel mondo...
Vorrei dedicarla in particolare ai siriani ribelli e ai prigionieri politici rinchiusi nelle galere di Bashar al-Assad il Sanguinario.

De prisons en prisons, de cellules en cellules,
Pour avoir informé preuves à l’appui pourtant
Je ne suis plus un nom, pas même un matricule,
Abandonné de tous, je suis un mort vivant

On m’a pissé dessus, craché à la figure,
Sur mes parties intimes on a mis le courant,
Avec les rats crevés je dors dans la raclure,
Malade et décharné, je suis un mort vivant

Parce que j’accusais et qu’au sang de ma plume
La liberté coulait et défendait des droits,
Pour m’empêcher d’écrire on a dû sur l’enclume
Et me briser le corps et me broyer les doigts

Dès lors que vérité n’avait pas bonne face,
Dès lors que mes refus à rentrer dans le rang
N’étaient pas dans le goût de ces messieurs en place
Au fond de ce tombeau, je suis un mort vivant

Parce que je touchais le point où le bat blesse,
Que de langue et de plume j’étais virulent,
Des hommes de pouvoir et de fausses promesses
M’ont jeté dans l’oubli, je suis un mort vivant

Parce que mon esprit n’a jamais su se mettre
Au rang des compromis, lèche-culs militants,
On m’a mis dans ce trou afin de me soumettre
Par la soif et la faim, je suis un mort vivant

Mon Dieu, si tu existes, écoute ma prière,
Donne-moi le courage et la force et la foi
De ne jamais faiblir face à mes tortionnaires
Je t’en prie, au moins toi, ne m’abandonne pas

Moi le pisse papier à longueurs de colonne
Que l’on veut museler en lui rognant les dents
Humble je viens à toi, moi qui ne suis personne
Jette un regard sur moi, je suis un mort vivant

Les voix des disparus, moi, je peux les entendre,
Bien que gorges tranchées et bien que hors du temps,
Sortant des murs griffés et de dessous des cendres
Qui hurlent avec moi, je suis un mort vivant

Je rampe dans mon trou comme un rat sous la terre,
Dans la crasse, l’oubli, dans la merde et le sang,
Dans ce lieu où jamais un rayon de lumière
Ne caresse ma peau, je suis un mort vivant

Je bois des eaux usées, Dieu sait ce que je mange,
Revêtu de haillons, j’ai l’air d’un revenant,
Subis des sévices et je vis dans la fange,
Mais je sais qui je suis et ce que je défends

De prisons en prisons, de cellules en cellules,
Pour avoir informé preuves à l’appui pourtant
Je ne suis plus un nom pas même un matricule,
Pour délit d’opinion, pour délit d’opinion,
Pour délit d’opinion, je suis un mort vivant.

envoyé par Bartleby - 19/2/2012 - 13:43




Page principale CCG

indiquer les éventuelles erreurs dans les textes ou dans les commentaires antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org