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Μη με ρωτάς

Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος
Langue: grec moderne


Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος

Liste des versions


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(Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος)


Mi me rotás
Στίχοι: Λευτέρης Παπαδόπουλος
Μουσική: Μάνος Λοΐζος
Πρώτη εκτέλεση: Μάνος Λοΐζος
Άλλες ερμηνείες: Χαρούλα Αλεξίου, Χρήστος Θηβαίος, Γιώργος Νταλάρας
«Τα τραγούδια του δρόμου» (1974)

Testo di Lefteris Papadopoulos
Musica di Manos Loïzos
Prima interpretazione di Manos Loïzos
Altre interpretazioni: Haroula Alexiou, Hristos Thiveos, Yorgos Dalaras
«Ta tragoudia tou dromou/Le canzoni di strada»(1974).

Manos Loizos


Si veda anche la pagina dedicata alle Τα τραγούδια του δρόμου.


Il nostro amico Yorgos Doultsinos mi ha segnalato che questa canzone ci starebbe benissimo in AWS: non posso che essere d'accordo, ed eccola qui. Grazie, Yorgos. Dallo stesso, glorioso disco, già abbiamo Ο δρόμος e Το ακορντεόν: una buona occasione per riascoltarle. (gpt)
Τα πολυβόλα σωπάσαν
Οι πόλεις αδειάσαν και κλείσαν
Ένας βοριάς παγωμένος
Σαρώνει την έρημη γη

Στρατιώτες έρχονται
Πάνε, ρωτάνε γιατί πολεμήσαν
Κι εσύ ησυχάζεις
Το δάχτυλο βάζεις
Να βρεις την πληγή

Μη με ρωτάς, δε θυμάμαι
Μη με ρωτάς, μη με ρωτάς,μη με ρωτάς
Μη με κοιτάς, σε φοβάμαι
μη με κοιτάς, μη με ρωτάς, μη με ρωτάς

Στην πολιτεία βραδιάζει
Το χιόνι τις στέγες σκεπάζει
Ένα καμιόνι φορτώνει
Και κόβει στα δυο τη σιγή ...

Περιπολία στους δρόμους
Και κάποια φωνή που διατάζει
Κι εσύ ησυχάζεις
Το δάχτυλο βάζεις
Να βρεις την πληγή ...

Μη με ρωτάς, δε θυμάμαι
Μη με ρωτάς, μη με ρωτάς, μη με ρωτάς
Μη με κοιτάς, σε φοβάμαι
Μη με κοιτάς, μη με ρωτάς, μη με ρωτάς

envoyé par Gian Piero Testa - 29/1/2012 - 10:05




Langue: italien

Gian Piero Testa.
Gian Piero Testa.

Versione italiana di Gian Piero Testa
NON CHIEDERMI

Le mitragliatrici si sono azzittite
Le città svuotate e chiuse
Un gelido vento del nord
Spazza la terra deserta

Soldati arrivano
vanno, domandano perché hanno combattuto
E tu sei tranquillo
Metti il dito
A frugare la piaga

Non me lo chiedere, non ricordo
Non chiedermi, non chiedermi, non chiedermi
Non guardarmi, mi fai paura
Non guardarmi, non chiedermi, non chiedermi

Sulla città scende la sera
La neve ricopre i tetti
Un camion carica
E taglia in due il silenzio...

Sulla città scende la sera
La neve ricopre i tetti
Un camion carica
E taglia in due il silenzio...

Pattuglie nelle strade
E una voce che dà ordini
E tu sei tranquillo
Metti il dito
A frugare la piaga

Non me lo chiedere, non ricordo
Non chiedermi, non chiedermi, non chiedermi
Non guardarmi, mi fai paura
Non guardarmi, non chiedermi, non chiedermi

envoyé par Gian Piero Testa - 29/1/2012 - 10:07




Langue: français

Version française – NE ME DEMANDEZ PAS – Marco Valdo M.I. – 2021
d’après la version italienne NON CHIEDERMI de Gian Piero Testa – 2012
d’une chanson grecque – Μη με ρωτάς – Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος – 1974
Texte : Lefteris Papadopoulos
Musique : Manos Loïzos
Première interprétation : Manos Loïzos
Autres interprétations : Haroula Alexiou, Hristos Thiveos, Yorgos Dalaras

Dialogue maïeutique

VILLE GRECQUE VIDE
VILLE GRECQUE VIDE


Écoute, Lucien l’âne mon ami, il y a quelqu’un qui parle, quelqu’un d’une ville. Cette ville, forcément, dans ce cas précis, est une ville grecque.

Ah, dit Lucien l’âne, une ville grecque, quelle ville grecque et que s’y passe-t-il ? Que raconte ce quelqu’un ?

Je ne pourrai t’en dire plus que ce que dit la chanson, répond Marco Valdo M.I.

Dis-le quand même, demande Lucien l’âne, car je pense que tu pourrais en savoir plus qu’il y en a l’air.

Soit, reprend Marco Valdo M.I. ; d’abord, pour ce qui est de préciser le nom de la ville, la chose est difficile, l’événement semble s’être déroulé dans plusieurs villes ou dans toutes les villes grecques en même temps. Mais en soi, c’est déjà un élément de réponse ; si la chanson ne veut pas préciser, si elle dit « Les villes sont vides et fermées. », c’est que l’affaire s’étend à l’ensemble du pays. Ce n’est pas la seule ville, c’est une ville parmi les villes. Il y a eu des mitraillades, on a fermé les villes. Les soldats patrouillent ; un camion fonce dans les rues vides. Jusque-là, on ne sait trop si c’est une invasion étrangère ou si c’est la guerre civile.

Je sais, dit Lucien l’âne. Les villes grecques ont connu ces choses-là. Dans les derniers siècles, il y eut les Turcs, les Allemands, les Grecs.

Cependant, Lucien l’âne mon ami, a bien y regarder, vu que la chanson date de 1974, je dirais qu’il s’agit de la guerre civile et particulièrement, du temps qu’on appelait ici : la Grèce des Colonels, qui occupèrent le pouvoir pendant sept ans de 1967 à 1974. Ce qui est une indication complémentaire, c’est l’atmosphère qui s’exhale du refrain :

« Ne me le demandez pas, je ne me souviens pas.
Ne me demandez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas.
Ne me regardez pas, vous me faites peur.
Ne me regardez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas. »


Oui, dit Lucien l’âne, c’est toujours comme ça sous un régime de délation et de dictature. Le couvre-feu le soir, les patrouilles de soldats dans les rues de la ville, les véhicules militaires qui foncent dans les rues vidées comme c’est le cas dans tant d’autres pays quand ils sombrent dans les mêmes circonstances. C’est un aspect de La Guerre de Cent mille ans que les riches font aux pauvres pour tenir le pouvoir, assurer leur domination, imposer le silence, dispenser la terreur, étendre et garder leurs privilèges, multiplier les richesses et toutes ces sortes de choses. Enfin, tissons le linceul de ce vieux monde dictatorial, terroriste, étouffant, dominateur et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
NE ME DEMANDEZ PAS

Les mitrailleuses font le mort,
Les villes sont vides et fermées.
Un vent froid du nord
Balaie la terre désertée.

Les soldats vont lentement
Et demandent pourquoi ces combats ;
Et vous tranquillement,
Vous mettez le doigt
Sur leur tourment.

Ne me le demandez pas, je ne me souviens pas.
Ne me demandez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas.
Vous me faites peur, ne me regardez pas,
Ne me regardez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas.

Sur la ville, le soir tombe déjà ;
La neige recouvre les toits.
Dans la rue, un camion fonce
Et coupe en deux le silence.

Sur la ville, le soir tombe déjà ;
La neige recouvre les toits.
Dans la rue, un camion fonce
Et coupe en deux le silence.

Les patrouilles vont prudemment,
Les ordres fusent à haute voix ;
Et vous tranquillement,
Vous mettez le doigt
Sur leur tourment.

Ne me le demandez pas, je ne me souviens pas.
Ne me demandez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas.
Ne me regardez pas, vous me faites peur.
Ne me regardez pas, ne me demandez pas, ne me demandez pas.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 4/6/2021 - 17:57




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