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A Maria

Gang
Langue: italien


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Il seme e la speranza 2006

Il seme e la speranza

Maria Santiloni Cavatassi è nata nel novembre del ’28 a Comunanza in provincia di Ascoli Piceno. La sua era una famiglia di mezzadri.
Tutta la vita di Maria è una testimonianza del cammino per la conquista della dignità da parte del mondo contadino. Dall’appoggio alla Resistenza all’organizzazione del Sindacato nelle campagne marchigiane e non solo.La storia di Maria è parte importante della storia del grande “Umanesimo di razza contadina” e della lunga marcia che si chiama emancipazione.


Vorrei aggiungere un’ultima cosa a proposito della rivoluzione. Qual è la parola che l’annuncia? qual è la Parola pronunciata, scritta e cantata che si fa avvento? La parola è GRAZIE! Quando Noi ricominciamo, dopo una nuova educazione sentimentale a dire grazie - anzi GGGRRRAAAZZZIIIEEEE !!!! - allora la rivoluzione è iniziata. Non ricordo il nome del filosofo che divideva la storia dell’umanità in due cicli destinati a ripetersi: quello in cui prevale il mito del diritto e quello in cui prevale il mito del dovere. Il primo ciclo è quello dei predatori, di coloro che rivendicano per se il diritto a tutto, sono quelli che “si fanno da soli” (e ci siamo capiti, noi ne conosciamo uno che ha sempre affermato di essersi fatto da solo); l’altro ciclo, quello del dovere, invece inizia quando impariamo di nuovo a dire grazie. Grazie a chi? alla nostra famiglia o ai nostri genitori per essere vivi, ai nostri amici che ci hanno sostenuto, aiutato, ai nostri maestri ecc. ecc. Così a forza di dire grazie ristabiliamo delle relazioni e sulla base di quelle ci riscopriamo appartenenti, condizione primaria per la conquista della libertà che non significa “farsi i cazzi propri” ma poter scegliere e assumersi delle responsabilità in base alle proprie scelte. Questa è la rivoluzione o rinascita o resurrezione in un contesto sociale comune.
Sono proprio queste relazioni che sono venute a mancare in questo paese, da qui la fine della democrazia intesa come partecipazione e dello stato come casa comune. E da qui dobbiamo ripartire per ricostruire quella casa abbattuta, abbandonata, mandata in rovina.

Cos’è il canzoniere dei Gang se non una specie di educazione sentimentale per ridire GRAZIE a Maria Cavatassi, Don Puglisi, il bandito Trovarelli, Fausto e Iaio, Chico Mendes, il subcomandante Marcos, la Banda Bassotti, Andrea Pazienza, i fratelli Cervi e la famiglia Mazzarini. Ogni rivoluzione inizia con il giorno del ringraziamento. E si può ringraziare anche con delle canzoni.

Ma a canzoni si fan rivoluzioni?
A Maria che ha camminato come il cielo
sopra i campi e sopra i campi ha cantato
con quella voce che dà l’assalto al cuore
quella dell’erba quando grida e chiama il sole

A Maria che ha seminato la speranza
sopra i campi e sopra i campi ha lottato
perché lavoro è forza se diventa unione
e allora il seme si fa sindacato

A Maria
A Maria
A Maria una per tutte
A Maria
A Maria

A Maria che un giorno di marzo e di gran vento
le fissò negli occhi un orizzonte
quando nei campi il cielo toccò terra
quel giorno che Maria alzò la fronte

A Maria
A Maria
A Maria una per tutte
A Maria
A Maria

A Maria che ha sempre condiviso
quelle stagioni che fanno l’abbondanza
che ogni volta fanno nuovo il sogno
quello sospeso fra il seme e la speranza

A Maria
A Maria
A Maria una per tutte
A Maria
A Maria

envoyé par DoNQuijote82 - 9/1/2012 - 11:43



Langue: français

Version française – À MARIA – Marco valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – A Maria – Gang


Maria Santiloni Cavatassi est née en novembre 1928 à Comunanaza dans la province d'Ascoli Piceno. Elle était d'une famille de métayers.
Toute la vie de Maria est un témoignage du chemin pour la conquête de la dignité du monde paysan. De l'appui à la Résistance à l'organisation du syndicat dans les campagnes marchigianes et au-delà. L'histoire de Maria est une part importante de l'histoire du grand "Humanisme" d'origine paysanne et de la longue marche qu'on appelle émancipation.

Je voudrais ajouter une dernière chose à propos de la révolution. Quel est le mot qui l'annonce? Quel est le Mot prononcé, écrit et chanté qui la fait advenir? Le mot est MERCI! Quand Nous recommençons, après une nouvelle éducation sentimentale à dire merci – ou mieux MMMEEERRRCCCIII !!! – alors la révolution est commencée. Je ne me rappelle pas le nom du philosophe qui divisait l'histoire de l'humanité en deux cycles destinés à se répéter: celui dans lequel prévaut le mythe du droit et celui dans lequel prévaut le mythe du devoir. Le premier cycle est celui des prédateurs, de ceux qui revendiquent pour eux le droit où tout est à eux, ceux qui se font tout seul – les « self-made men » (et nous nous sommes compris, nous avons toujours bien un dans nos connaissances) ; l'autre cycle, celui du devoir commence par contre quand nous apprenons à dire de nouveau merci. Merci à qui?

À notre famille ou à nos parents de nous d'être en vie, à nos amis qui nous ont soutenus, aidés, à nos maîtres, etc, etc.

Ainsi à force de dire merci, nous rétablissons des relations et sur la base de celles-ci, nous nous découvrons partenaires, condition primaire pour la conquête de la liberté qui ne signifie pas « s'occuper de ses propres affaires », mais pouvoir choisir et assumer des responsabilités sur base aux propres choix. Telle est la révolution ou renaissance ou résurrection dans un contexte de communauté sociale.
Ce sont proprement ces relations qui sont venues manquer dans ce pays, d'où la fin de la démocratie entendue comme participation et de l'État comme maison commune. Et c'est d'ici que nous devons i repartir pour reconstruire cette maison abattue, délaissée, menée à la ruine.

Qu'est le canzoniere des Gangs sinon une espèce d'éducation sentimentale pour redire Merci à Maria Cavatassi, Don Puglisi, au bandit Trovarelli, Faust et Iaio, Chico Mendes, au subcomandante Marcos, à la Banda Bassoti, Andrea Pazienza, aux frères Cervi et la famille Mazzarini. Chaque révolution commence avec le jour du remerciement. Et on peut remercier avec des chansons aussi.

Mais fait-on des révolutions avec des chansons ?

Carlo Levi, La Sorcière à l'enfant, 1935
Carlo Levi, La Sorcière à l'enfant, 1935


Maintenant, moi aussi, je veux ajouter un mot à propos de cette chanson, dit Lucien l'âne en se redressant fièrement. Car, vois-tu, mon ami Marco Valdo M.I., cette chanson n'est pas seulement une chanson, c'est une prière et une prière païenne. Elle me rappelle ce tableau du peintre Carlo Levi où est représentée la sorcière à l'enfant, la sorcière est cette femme, qui dans le monde paysan, dans notre monde, dans le monde d'avant , d'en dehors et d'après la soi-disant « civilisation chrétienne », dont je te rappelle qu'elle s'est s'est autoproclamée « civilisation »... Donc, je disais, cette sorcière à l'enfant, cette femme qui dans notre monde (« Noi, non siamo cristiani, siamo somari »), dans le monde, dans la civilisation paysanne est à la fois, la mère, la guérisseuse, la consolatrice, l'amoureuse, la « finisseuse » (l'acabadora ; la passeuse, celle qui aide à trépasser), l'avorteuse, la sagesse, l'incarnation de la vie elle-même.

Je me souviens parfaitement de ce tableau, de cette représentation où Carlo Levi rendait à toutes les Madones de la peinture séculaire leur véritable sens. Car, comme pour bien d'autres choses (par exemple, le solstice d'hiver, c'est-à-dire Noël, l'an-nouveau et non la Nativité, comme on veut abusivement nous le faire accroire, et où on te fait jouer un rôle de baby-sitter) , l'Église avait su récupérer cette image puissante, avait su tirer à elle toute la force de ce mythe paysan... Pour mieux dominer les paysans, pour mieux s'emparer des campagnes et des richesses qui y poussent, sans jamais les rendre... Que serait d'autre la richesse du Vatican que ce qu'ils ont volé aux pauvres ? La Maria ici est une des figures, une des incarnations de la Maria (de la Mère, etc, etc...), venue du fond des temps... Peut-être Madame Cro-Magon elle-même était-elle une Maria...

Oui, en effet, je me souviens de ce rôle qu'on m'a fait jouer, il y a un peu plus de deux mille ans, un soir que je passais dans un village de Palestine ou d'Israël, je ne sais plus... Peut-être de Judée... La Maria criait, hurlait... comme les ânesses quand elles accouchent et le bœuf me disait, « Qui es-tu toi ? D'où viens-tu, âne aux grandes oreilles si noires ? Ne serais-tu pas l'Âne d'or qui cherche les roses ? Ne serais-tu pas l'âne porteur de lumière, ne serais-tu pas Lucien en personne ? ». Alors, j'ai baissé la tête et j'ai dit... « En effet, c'est bien moi... Mais ne dis rien, ne me trahis pas, je t'en prie, ils seraient capables de me brûler vif »... Au matin, je suis reparti en saluant le bœuf, la Marie, le Joseph et le beuglet... Bref, toute cette sainte famille... Je n'imaginais pas les suites épouvantables qu'ils ont données à cet événement si commun... Les croisades, l'inquisition, les bûchers, les conquêtes, les massacres et ce profond mépris de l'humain, de toutes les espèces et de la vie terrestre... C'est là aussi un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour maintenir et étendre leur pouvoir, pour accroître ad infinitum leurs richesses, pour écraser les pauvres afin d'en tirer le maximum de profit. L'Église, c'est le loup de mère-grand... Dis, l'Église, pourquoi racontes-tu ces histoires de monde meilleur dans l'au-delà... C'est pour mieux te gruger, mon enfant... D'ailleurs, as-tu remarqué qu'elle nomme ceux qui la croient... son troupeau, qu'elle les qualifie de moutons... Alors, reprenons notre tâche et tissons inlassablement le suaire de ce monde crédule, tricheur, menteur, exploiteur et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
À MARIA

À Maria qui a marché comme le ciel
Sur les champs et sur les champs a chanté
Avec cette voix qui donne l'assaut au cœur
Celle de l'herbe quand elle crie et appelle le soleil

À Maria qui a semé l'espoir
Dans les champs et dans les champs a lutté
Car le travail est force s'il devient union
Et alors la semence se fait syndicat

À Maria
À Maria
À Maria une pour toutes
À Maria
À Maria

À Maria qui un jour de mars et de grand vent
Fixa dans ses yeux un horizon
Quand dans les champs, le ciel toucha terre
Ce jour où Maria leva le front

À Maria
À Maria
À Maria une pour toutes
À Maria
À Maria

À Maria qui a toujours partagé
Ces saisons qui font l'abondance
Qui chaque fois font un nouveau rêve
Suspendu entre la semence et l'espoir

À Maria
À Maria
À Maria une pour toutes
À Maria
À Maria

envoyé par Marco Valdo M.I. - 10/1/2012 - 12:26




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