Mi ana mortu sos gorillas de Santiago,
mi ana mortu sas municas de Valparaiso,
mi ana mortu sas segnoras de Viñadelmar,
mi ana mortu sos proprietàrios de Antofagasta.
In nùmene de sa Patria e de Deus, mi at mortu
unu generale in caramella, lùghidu-istivale,
unu generale cagafusos, decoradu de medàglia
de merda, in nùmene de Deus e de sa Patria.
Como so goi, suttaterra, cun sa cara mandigada
dae sas ballas de unu generale cagafusos,
subra su coro, unu paiu de lùghidos istivales,
intro sa conca paschet unu erme ’e generale.
Accurtzu a mie est interrada una etza pobladora,
tia Frantzisca Ferrale, sarda e cilena, morta
de fàmine: bona zente, no preghedas pro nois,
diat essere s’ùrtima ostra istùpida irgonza.
Ahi, Cile meu, petza-de-pê de su Generale!
mi ana mortu sas municas de Valparaiso,
mi ana mortu sas segnoras de Viñadelmar,
mi ana mortu sos proprietàrios de Antofagasta.
In nùmene de sa Patria e de Deus, mi at mortu
unu generale in caramella, lùghidu-istivale,
unu generale cagafusos, decoradu de medàglia
de merda, in nùmene de Deus e de sa Patria.
Como so goi, suttaterra, cun sa cara mandigada
dae sas ballas de unu generale cagafusos,
subra su coro, unu paiu de lùghidos istivales,
intro sa conca paschet unu erme ’e generale.
Accurtzu a mie est interrada una etza pobladora,
tia Frantzisca Ferrale, sarda e cilena, morta
de fàmine: bona zente, no preghedas pro nois,
diat essere s’ùrtima ostra istùpida irgonza.
Ahi, Cile meu, petza-de-pê de su Generale!
envoyé par Bartleby - 6/1/2012 - 10:15
Langue: italien
Versione italiana di Francesco Masala.
SOPRA LA TOMBA DI SALVADOR ALLENDE
Mi hanno ucciso los gorillas di Santiago,
mi hanno ucciso las momias di Valparaiso,
mi hanno ucciso las señoras di Viñadelmar,
mi hanno ucciso los terratenientes di Antofagasta.
In nome della Patria e di Dio, mi ha ucciso
un generale in monocolo, lucido-stivale,
un generale cacafusi, decorato di medaglia
di merda, in nome di Dio e della Patria.
Ora sono qui, sottoterra, con la faccia divorata
dalle pallottole di un generale cacafusi,
sopra il cuore sta un paio di lucidi stivali,
dentro il teschio bruca un verme di generale.
Accanto a me è sepolta una vecchia pobladora,
zia Francesca Ferrale, sarda e cilena, morta
di fame: gente, non pregate per noi,
sarebbe l’ultima vostra stupida vergogna.
Ahi, mio Cile, pezza-da-piedi del Signor Generale!
Mi hanno ucciso los gorillas di Santiago,
mi hanno ucciso las momias di Valparaiso,
mi hanno ucciso las señoras di Viñadelmar,
mi hanno ucciso los terratenientes di Antofagasta.
In nome della Patria e di Dio, mi ha ucciso
un generale in monocolo, lucido-stivale,
un generale cacafusi, decorato di medaglia
di merda, in nome di Dio e della Patria.
Ora sono qui, sottoterra, con la faccia divorata
dalle pallottole di un generale cacafusi,
sopra il cuore sta un paio di lucidi stivali,
dentro il teschio bruca un verme di generale.
Accanto a me è sepolta una vecchia pobladora,
zia Francesca Ferrale, sarda e cilena, morta
di fame: gente, non pregate per noi,
sarebbe l’ultima vostra stupida vergogna.
Ahi, mio Cile, pezza-da-piedi del Signor Generale!
envoyé par Bartleby - 6/1/2012 - 10:15
Langue: français
Version française – SUR LA TOMBE DE SALVADOR ALLENDE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne (sarde) - Subra sa losa de Salvador Allende - SOPRA LA TOMBA DI SALVADOR ALLENDE – Frantziscu Màsala / Francesco Masala – 1981
Tiré du recueil “Poesias in duas limbas – Poesie bilingui” (Poésies bilingues - Sarde-Italien), Scheiwiller, Milano (2° ed. 1993, 3° ed. 2006 per i tipi de Il Maestrale di Nuoro).
Chanson italienne (sarde) - Subra sa losa de Salvador Allende - SOPRA LA TOMBA DI SALVADOR ALLENDE – Frantziscu Màsala / Francesco Masala – 1981
Tiré du recueil “Poesias in duas limbas – Poesie bilingui” (Poésies bilingues - Sarde-Italien), Scheiwiller, Milano (2° ed. 1993, 3° ed. 2006 per i tipi de Il Maestrale di Nuoro).
Juste une remarque, dit Lucien l'âne. Qui est ce général de merde ?
Ah, Lucien l'âne mon ami, tu fais bien de poser cette question. Ce général de merde est le général Pinochet, qui devint par la suite Président du Chili et instaura une des dictatures des plus sanguinaires. Le coup d'état du général Pinochet (ce « connard de général », selon la chanson) eut lieu de 11 septembre. De même, le 11 septembre (le même) fut le jour de l'assassinat de Salvador Allende par les sbires du-dit général connard, téléguidés par les services secrets étazuniens. Cela se passait en 1973. La raison fondamentale de cette forfaiture était qu'Allende qui était président élu du Chili avait l'idée libératrice de vouloir affranchir le Chili de la domination étazunienne et de celle de leurs grandes compagnies minières. Il voulait aussi établir un régime social plus équitable... Ce qui ne plaisait pas aux riches du pays... D'où son élimination … Ce qui démontre une fois de plus que lorsque les résultats des « élections démocratiques » dérangent et menacent de changer les choses et le monde (même un peu), on voit revenir la dictature au galop.
Telle est la véridique histoire du 11 septembre.
En somme, dit Lucien l'âne, c'est encore là un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres depuis des millénaires afin de les mieux exploiter, de les dominer, de les contraindre à travailler à leur profit et d'accroître ainsi leurs richesses. Ainsi donc, poursuivons, Marco Valdo M.I., mon ami, notre tâche de canuts, tissons le linceul de ce vieux monde golpiste, magouilleur, dictatorial et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Ah, Lucien l'âne mon ami, tu fais bien de poser cette question. Ce général de merde est le général Pinochet, qui devint par la suite Président du Chili et instaura une des dictatures des plus sanguinaires. Le coup d'état du général Pinochet (ce « connard de général », selon la chanson) eut lieu de 11 septembre. De même, le 11 septembre (le même) fut le jour de l'assassinat de Salvador Allende par les sbires du-dit général connard, téléguidés par les services secrets étazuniens. Cela se passait en 1973. La raison fondamentale de cette forfaiture était qu'Allende qui était président élu du Chili avait l'idée libératrice de vouloir affranchir le Chili de la domination étazunienne et de celle de leurs grandes compagnies minières. Il voulait aussi établir un régime social plus équitable... Ce qui ne plaisait pas aux riches du pays... D'où son élimination … Ce qui démontre une fois de plus que lorsque les résultats des « élections démocratiques » dérangent et menacent de changer les choses et le monde (même un peu), on voit revenir la dictature au galop.
Telle est la véridique histoire du 11 septembre.
En somme, dit Lucien l'âne, c'est encore là un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres depuis des millénaires afin de les mieux exploiter, de les dominer, de les contraindre à travailler à leur profit et d'accroître ainsi leurs richesses. Ainsi donc, poursuivons, Marco Valdo M.I., mon ami, notre tâche de canuts, tissons le linceul de ce vieux monde golpiste, magouilleur, dictatorial et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
SUR LA TOMBE DE SALVADOR ALLENDE
Les gorilles de Santiago m'ont tué
Les momies de Valparaiso m'ont tué
Les dames de Vanadelmar m'ont tué
Les propriétaires terriens d'Antofagasta m'ont tué.
Au nom de la Patrie et de Dieu, m'a tué
Un général en monocle, Aux bottes brillantes
un général fouteur de merde, décoré de médaille
de merde, au nom de Dieu et de la Patrie.
Je suis ici maintenant, sous terre, avec le visage dévoré
Par les balles d'un général fouteur de merde,
Sur mon, il y a une paire de bottes brillantes
Dans mon crâne, un ver de général broute.
À côté de moi, est enterrée une vieille Indienne,
Tante Francesca Ferrale, Sarde et Chilienne, morte
De faim: gens, ne priez pas pour nous,
Ce serait votre dernière sotte honte.
Aïe, mon Chili, connard de Général !
Les gorilles de Santiago m'ont tué
Les momies de Valparaiso m'ont tué
Les dames de Vanadelmar m'ont tué
Les propriétaires terriens d'Antofagasta m'ont tué.
Au nom de la Patrie et de Dieu, m'a tué
Un général en monocle, Aux bottes brillantes
un général fouteur de merde, décoré de médaille
de merde, au nom de Dieu et de la Patrie.
Je suis ici maintenant, sous terre, avec le visage dévoré
Par les balles d'un général fouteur de merde,
Sur mon, il y a une paire de bottes brillantes
Dans mon crâne, un ver de général broute.
À côté de moi, est enterrée une vieille Indienne,
Tante Francesca Ferrale, Sarde et Chilienne, morte
De faim: gens, ne priez pas pour nous,
Ce serait votre dernière sotte honte.
Aïe, mon Chili, connard de Général !
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/1/2012 - 19:10
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Dalla raccolta “Poesias in duas limbas – Poesie bilingui”, Scheiwiller, Milano (2° ed. 1993, 3° ed. 2006 per i tipi de Il Maestrale di Nuoro).
Questa di Masala non è una ballata, un "cantone", ma non posso proprio esimermi dal contribuirla, dopo aver appena letto questa agenzia: il nuovo ministro cileno dell'istruzione (nuovo perchè due sono già stati cacciati dalle mobilitazioni studentesche contro il governo di Sebastián Piñera, il “Berlusca delle Ande”) ha annunciato che dai sussidiari delle scuole elementari scomparirà la definizione "dittatura" per i diciassette anni di Pinochet e sarà sostituita da un più generico "regime militare"...
"Questi libri di storia dureranno appena il tempo che durerà Piñera alla Moneda", ha detto Hugo Gutiérrez, giurista promotore di molte cause contro gli orrori della dittatura ed oggi deputato comunista.